Archive pour octobre, 2012

Homélie du 27e dimanche ordinaire B

5 octobre, 2012

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 27e dimanche ordinaire B

Gn 2, 18-24 ; He 2, 9-11 ; Mc 10, 2-16

Est-il permis ?… Est-ce défendu ?… Est-ce obligatoire ou facultatif ?… En posant des questions de ce genre, nous nous situons sur un plan juridique et relativement étroit et, avec l’arrière-pensée peut-être même inconsciente de connaître les limites du devoir, pour ne pas en faire plus qu’il ne faut strictement, et surtout ne pas en faire trop.
Par contre, Jésus se situe toujours à un autre plan, celui de l’idéal, et d’un idéal de charité, c’est-à-dire l’amour dans le sens le plus parfait du mot. Et là, il n’est plus question de limites, ni de frontières, ni d’observances précises que l’on peut calculer et comptabiliser. Les interlocuteurs de Jésus discutent règlement et lui les renvoie aux principes fondateurs et au parfait idéal.
La perfection de l’amour entre un homme et une femme se situe au niveau de la communion, comme l’alliance de Dieu avec son peuple. Et les exigences de cette alliance ne dépendent pas du droit. Elles ne sont pas réalisées ni garanties par la simple observance d’un règlement précis. Et elles ne sont même pas menacées par un droit juridique à la rupture.
L’alliance idéale, qu’elle soit entre l’être humain et Dieu, entre l’homme et la femme, entre membres d’une communauté, est faite de dialogues et de marches communes, de partages de joies et de franchissements d’obstacles. Elle est dynamique, capable de recommencements et de développements.
L’indissolubilité n’est pas une sécurité juridique, ni une assurance tous risques. C’est une responsabilité à assumer pour maintenir et poursuivre ce dialogue et cette alliance d’amour. Ce n’est pas une loi difficile, c’est un programme donné. Nous ne devons pas nous cacher les difficultés ni les échecs. Mais il est nécessaire dans ce domaine comme en d’autres, de rappeler l’idéal et les moyens qui permettent vraiment d’y tendre. Il nous fait constamment apprendre et réapprendre à aimer. Et l’on ne peut pas aimer vraiment sans se nourrir à la source même de l’amour.
Il est vrai que les ambitions de Dieu sur ceux et celles qui sont « à son image et à sa ressemblance » sont éblouissantes, mais vertigineuses. Ne sommes-nous pas tous appelés à l’amour parfait, la fidélité indissoluble, le pardon sans frontières, la justice sans parenthèses, une fraternité et une solidarité qui frisent l’héroïsme ?
Malgré les faillites et les échecs, ou plutôt à cause d’eux, l’Eglise ne cesse de répéter à temps et à contretemps la doctrine de l’indissolubilité du mariage. Un principe d’autant plus logique et profondément humain que d’instinct l’amour se veut éternel et que la fidélité assure sa stabilité.
Aux hommes et aux femmes de l’ère atomique et de l’ordinateur, le Christ répète le message des origines. « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »… Et nous voici renvoyés à l’ère du potier qui façonne la glaise informe pour créer des merveilles. Aujourd’hui encore, c’est l’émouvant mythe biblique de la création qui nous révèle par l’image le mystère même de Dieu et de l’humain, créé comme à sa ressemblance… Dans ce récit naïf d’un vieux prêtre hébreu du VIe siècle avant Jésus Christ, tout est dit sur la réalité profonde de ce qu’est l’humain, homme et femme, et de ce qu’est le couple.
Hélas ! les esprits forts et désespérément superficiels s’inspireront de la « côte d’Adam » pour nourrir leurs gaudrioles. Le démon de l’antiféminisme fera même mentir les textes jusqu’à piéger des esprits éclairés, comme il le fit jadis pour Augustin et Bossuet. Le premier estimant que « l’homme seul est pleinement image de Dieu (1). Et le second n’hésitant pas à inviter les femmes de son temps « à songer après tout qu’elles viennent d’un os surnuméraire » (1).
Il faut retourner au programme du commencement avec la pureté et la simplicité d’un cœur d’enfant pour découvrir avec émerveillement ce qu’est l’amour vrai qui fonde le couple… Et travailler tous les jours avec tendresse et respect, foi et courage, pour créer chaque jour le mariage et le rendre patiemment indissoluble.

Dieu est présent au milieu du combat pour que ne soit pas ternie son image.

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925 – 2008

(1) « La vie quotidienne des femmes au grand siècle », Claude Dulong, Ed. Hachette, pp. 15-16.

HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À LORETTE, 4 OCTOBRE 2012

5 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32049?l=french

HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À LORETTE, 4 OCTOBRE 2012

La maison de Dieu, « ouverte à tous »

ROME, jeudi 4 octobre 2012 (ZENIT.org) – La Sainte Maison de Lorette était « située sur une route ». Ce détail « plutôt étrange » exprime qu’elle « n’est pas une maison privée, elle n’appartient pas à une personne ou à une famille », mais elle est au contraire « une habitation ouverte à tous, qui est sur notre chemin à tous ».
C’est ce qu’a dit Benoît XVI dans son homélie, au sanctuaire de Lorette, dans la région italienne des Marches, ce 4 octobre 2012. Le pape s’est en effet rendu sur ce grand lieu de pèlerinage marial afin de confier à la Vierge Marie « ce temps spécial de grâce pour l’Église, qui s’ouvre devant nous », avec notamment le synode des évêques et l’Année de la foi.
Pour Benoît XVI, la maison de Lorette – maison de la Vierge Marie rapportée de Nazareth au XIIIe siècle – est « une maison qui nous fait demeurer, habiter et qui en même temps nous fait cheminer, nous rappelle que nous sommes tous pèlerins, que nous devons toujours être en chemin vers une autre maison, vers la maison définitive, celle de la Cité éternelle, la demeure de Dieu avec l’humanité rachetée ».
Homélie de Benoît XVI:
Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat,
Chers frères et sœurs !
Le 4 octobre 1962, le bienheureux Jean XXIII est venu en pèlerinage dans ce sanctuaire pour confier à la Vierge Marie le Concile Œcuménique Vatican II, qui devait être inauguré une semaine plus tard. Lui qui nourrissait une dévotion filiale et profonde à la Vierge s’est tourné vers elle avec ces mots : « Aujourd’hui encore une fois, et au nom de tout l’épiscopat, à Vous, très douce mère, que l’on salue du titre de « Auxilium Episcoporum », Nous demandons pour Nous, évêque de Rome et pour tous les évêques du monde entier de Nous obtenir la grâce d’entrer dans la salle conciliaire de la basilique Saint-Pierre comme sont entrés les Apôtres et premiers disciples de Jésus dans le Cénacle : avec un seul cœur, un seul battement d’amour envers le Christ et les âmes, un seul but de vivre et de se sacrifier pour le salut des individus et des peuples. Ainsi, que par votre intercession maternelle, dans les années et les siècles à venir, on puisse dire que la grâce de Dieu a préparé, accompagné et couronné le vingtième Concile Œcuménique, en donnant à tous les fils de la Sainte Eglise une nouvelle ferveur, un nouvel élan de générosité et de fermes résolutions » (AAS 54 (1962), 727).
A cinquante ans de distance, après avoir été appelé par la divine Providence à succéder au siège de Pierre à ce Pape inoubliable, je suis venu ici moi aussi en pèlerin pour confier à la Mère de Dieu deux importantes initiatives ecclésiales : l’Année de la Foi, qui s’ouvrira dans une semaine, le 11 octobre, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, et l’Assemblée Générale ordinaire du Synode des Evêques que j’ai convoquée au mois d’octobre sur le thème « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ». Chers amis ! A vous tous j’adresse mon plus cordial salut. Je remercie l’archevêque de Lorette, Mgr Giovanni Tonnuci, pour ses chaleureuses paroles d’accueil. Je salue les autres évêques présents, les prêtres, les pères Capucins, qui ont la charge pastorale du sanctuaire, et les religieuses. J’adresse une pensée respectueuse au maire, Mr Paolo Nicoletti, que je remercie pour ses paroles courtoises, au représentant du gouvernement et aux autorités civiles et militaires présentes. Ma reconnaissance va aussi à tous ceux qui ont offert généreusement leur collaboration pour la réalisation de mon pèlerinage ici.
Comme je le rappelais dans la Lettre Apostolique de promulgation de l’Année de la Foi, « j’entends inviter les confrères Évêques du monde entier à s’unir au Successeur de Pierre, en ce temps de grâce spirituelle que le Seigneur nous offre, pour faire mémoire du don précieux de la foi. » (Porta Fidei, 8). Et justement ici à Lorette, nous avons l’opportunité de nous mettre à l’école de Marie, de celle qui a été proclamée bienheureuse parce qu’elle a cru (Lc 1, 45).Ce sanctuaire, construit autour de sa maison terrestre, abrite la mémoire du moment où l’Ange du Seigneur est venu à Marie avec la grande annonce de l’Incarnation, et où elle a donné sa réponse.
Cette humble habitation est un témoignage concret et tangible du plus grand évènement de notre histoire : l’Incarnation, le Verbe qui se fait chair, et Marie, la servante du Seigneur est la voie privilégiée par laquelle Dieu est venu habiter parmi nous (cf. Jn 1, 14). Marie a offert sa propre chair, s’est mise tout entière à disposition de la volonté de Dieu, devenant un « lieu » de sa présence, « lieu » dans lequel demeure le Fils de Dieu. Ici, nous pouvons rappeler la parole du Psaume par laquelle, d’après la Lettre aux Hébreux, le Christ a commencé sa vie terrestre en disant au Père : « Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m’as formé un corps… Alors j’ai dit: Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (10, 5.7).
Marie prononce des paroles similaires devant l’Ange qui lui révèle le plan de Dieu sur elle : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1, 38). La volonté de Marie coïncide avec la volonté du Fils dans l’unique projet d’amour du Père, et en elle, s’unissent le ciel et la terre, le Dieu créateur et sa créature. Dieu devient homme, et Marie se fait « maison vivante » du Seigneur, temple où habite le Très-Haut. Ici à Lorette, il y a cinquante ans, le Bienheureux Jean XXIII invitait à contempler ce mystère, à « réfléchir sur ce lien entre le ciel et la terre, qui est l’objectif de l’Incarnation et de la Rédemption », et il continuait en affirmant que le Concile avait pour but d’étendre toujours plus les bienfaits de l’Incarnation et la Rédemption du Christ à toutes les formes de la vie sociale (cf. AAS 54, (1962), 724). C’est une invitation qui résonne encore aujourd’hui avec une force particulière. Dans la crise actuelle, qui ne concerne pas seulement l’économie, mais plusieurs secteurs de la société. L’Incarnation du Fils de Dieu nous dit combien l’homme est important pour Dieu et Dieu pour l’homme. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. Il faut revenir à Dieu pour que l’homme redevienne homme. Avec Dieu, même dans les moments difficiles, de crise, apparait un horizon d’espérance : l’Incarnation nous dit que nous ne sommes jamais seuls, que Dieu entre dans notre humanité et nous accompagne.
Mais la demeure du Fils de Dieu dans la « maison vivante », dans le temple qu’est Marie nous amène à une autre réflexion : là où habite Dieu, nous devons reconnaitre que nous sommes tous « à la maison » : là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers. Marie, qui est la mère du Christ et aussi notre mère, nous ouvre la porte de sa maison, nous aide à entrer dans la volonté de son Fils. C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur, si nous voulons offrir notre vie pour qu’elle soit une demeure pour Lui ; ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens : celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage.
La foi nous fait habiter, demeurer, mais nous fait aussi marcher sur le chemin de la vie. À ce propos aussi, la Sainte Maison de Lorette nous donne un enseignement important. Comme nous le savons, elle était située sur une route. La chose pourrait apparaître plutôt étrange : de notre point de vue en effet, la maison et la route semblent s’exclure. En réalité, justement sur cet aspect particulier, un message singulier est gardé dans cette maison. Elle n’est pas une maison privée, elle n’appartient pas à une personne ou à une famille, mais elle est au contraire une habitation ouverte à tous, qui est, pourrait-on dire, sur notre chemin à tous. Ainsi, nous trouvons ici à Lorette, une maison qui nous fait demeurer, habiter et qui en même temps nous fait cheminer, nous rappelle que nous sommes tous pèlerins, que nous devons toujours être en chemin vers une autre maison, vers la maison définitive, celle de la Cité éternelle, la demeure de Dieu avec l’humanité rachetée. (cf. Ap 21, 3).
Il y a encore un point important du récit évangélique de l’Annonciation que je voudrais souligner, un aspect qui ne finit pas de nous étonner : Dieu demande le « oui » de l’homme, il a crée un interlocuteur libre, il demande que sa créature Lui réponde en toute liberté. Saint Bernard de Clairvaux, dans un de ses sermons les plus célèbres, « représente » l’attente de la part de Dieu et de l’humanité du « oui » de Marie, en se tournant vers elle avec une supplique : « L’ange attend ta réponse, parce qu’il est déjà temps pour lui de retourner vers Dieu qui l’a envoyé. Donne ta réponse, ô Vierge, hâte-toi, ô Souveraine, donne cette réponse que la terre, que les enfers, que les cieux aussi attendent. Autant il a convoité ta beauté, autant il désire à cette heure le « oui » de ta réponse, ce oui par lequel il a résolu de sauver le monde. Lève-toi, cours, ouvre ! Lève-toi par la foi, cours par la ferveur, ouvre-lui par ton consentement (In laudibus Virginis Matris, Hom. IV, 8). Dieu demande la libre adhésion de Marie pour devenir homme. Certes, le « oui » de Marie est le fruit de la grâce divine. Mais la grâce n’élimine pas la liberté, au contraire elle la crée et la soutient. La foi n’enlève rien à la créature humaine, mais lui permet sa pleine et définitive réalisation.
Chers frères et sœurs, en ce pèlerinage, qui parcourt à nouveau celui du Bienheureux Jean XXIII – et qui a lieu de manière providentielle, le jour de la fête de Saint François d’Assise, véritable « évangile vivant » –, je voudrais confier à la très Sainte Mère de Dieu toutes les difficultés que vit notre monde à la recherche de la sérénité et de la paix, les problèmes de tant de familles qui regardent l’avenir avec préoccupation, les désirs des jeunes qui s’ouvrent à la vie, les souffrances de ceux qui attendent des gestes et des choix de solidarité et d’amour. Je voudrais confier aussi à la Mère de Dieu ce temps spécial de grâce pour l’Église, qui s’ouvre devant nous.
Toi, Mère du « oui », qui a écouté Jésus, parle-nous de Lui, raconte-nous ton chemin pour le suivre sur la voie de la foi, aide-nous à l’annoncer pour que tout homme puisse l’accueillir et devenir demeure de Dieu. Amen !

Création d’animaux

4 octobre, 2012

Création d'animaux dans images sacrée

http://whalingmuseumblog.org/2009/08/20/artwork-of-the-day-quintum-creationis-opus-creation-of-animals-2/

Les dinosaures dans le livre de Job dans la Bible

4 octobre, 2012

http://www.croixsens.net/creation/job.php

Les dinosaures dans le livre de Job dans la Bible

- Salut les amis, lisez avec moi

Job 40:15-41:26
Version Bible du Semeur

15 Regarde donc : voici l’hippopotame.
Je l’ai créé tout aussi bien que toi.
Comme le boeuf, il se nourrit de l’herbe.
16 Vois quelle force réside dans sa croupe !
Quelle vigueur dans ses muscles des flancs !
17 Il plie sa queue, solide comme un cèdre.
Et les tendons sont tressés dans ses cuisses.
18 Ses os ressemblent à des barreaux de bronze,
son ossature à des tasseaux de fer.
19 C’est le chef-d’oeuvre de Dieu, son créateur
qui lui impose le respect par le glaive.
20 Des monts entiers produisent son fourrage,
là où s’ébattent les animaux sauvages.
21 Il dort à l’ombre caché dans les lotus,
sous le couvert des roseaux du marais.
22 Il est couvert par l’ombre des lotus,
les peupliers du torrent le protègent.
23 Si l’eau déborde, il ne s’en émeut pas.
Si le Jourdain se jette dans sa gueule,
il reste calme et en sécurité.
24 Va-t-on le prendre à face découverte
et l’entraver en lui perçant le mufle ?

25 Iras-tu prendre avec ton hameçon le crocodile ?
Pour le tirer de l’eau vas-tu lier sa langue avec ta ligne ?
26 Lui mettras-tu un jonc dans les naseaux ?
Perceras-tu d’un crochet sa mâchoire ?
27 Te fera-t-il de nombreuses prières ?
Te dira-t-il doucement des tendresses ?
28 Conclura-t-il une alliance avec toi ?
Le prendras-tu pour serviteur à vie ?
29 Ou pour jouet comme un petit oiseau ?
Le lieras-tu pour amuser tes filles ?
30 Des associés le mettront-ils en vente ?
Des commerçants le partageront-ils ?
31 Vas-tu cribler de dards sa carapace ?
Vas-tu barder sa tête de harpons ?
32 Attaque-le et tu te souviendras de ce combat,
tu n’y reviendras plus !

Chapitre 41
1 Vois, devant lui, tout espoir de le vaincre est illusoire.
A sa vue seule, on sera terrassé.
2 Nul n’osera exciter sa colère.
Qui donc alors pourrait me tenir tête ?
3 Qui m’a prêté pour que j’aie à lui rendre ?
Tout est à moi sous l’étendue des cieux.
4 Je ne veux pas me taire sur ses membres,
et je dirai sa force incomparable,
et la beauté de sa constitution.
5 Qui a ouvert par devant son habit ?
Qui a franchi les deux rangs de ses dents ?
6 Qui a forcé les battants de sa gueule ?
Ses crocs aigus font régner la terreur.
7 Majestueuses sont ses rangées d’écailles.
Bien assemblées comme des boucliers,
8 articulées les unes sur les autres,
et aucun souffle ne pourrait s’y glisser :
9 soudées ensemble, chacune à sa voisine,
elles se tiennent et sont inséparables.

10 Il éternue : c’est un jet de lumière.
Ses yeux ressemblent aux paupières de l’aube.
11 Des étincelles jaillissent de sa gueule,
ce sont des gerbes de flammes qui s’échappent.
12 De ses narines la fumée sort en jets
comme d’un pot ou d’un chaudron bouillant.
13 Son souffle embrase comme un charbon ardent
et, de sa gueule, une flamme jaillit.
14 C’est dans son cou que sa vigueur réside,
et la terreur danse au-devant de lui.
15 Qu’ils sont massifs, les replis de sa peau !
Soudés sur lui, ils sont inébranlables.
16 Son coeur est dur, figé comme une pierre
il est durci comme une meule à grain.

17 Quand il se dresse, les plus vaillants ont peur.
Ils se dérobent, saisis par l’épouvante.
18 L’épée l’atteint sans trouver nulle prise,
la lance même, la flèche et la cuirasse
ne servent pas à celui qui l’approche.
19 Pour lui, le fer est comme de la paille,
il prend le bronze pour du bois vermoulu.
20 Les traits de l’arc ne le font jamais fuir
et les cailloux qu’on lance avec la fronde
ne sont pour lui que des fétus de paille.
21 Oui, la massue est un brin de roseau,
et il se rit du sifflement des lances.
22 Son ventre, armé de tessons acérés,
est une herse qu’il traîne sur la vase.

23 Les eaux profondes,
il les fait bouillonner comme un chaudron.
Il transforme le lac,
lorsqu’il y entre, en un brûle-parfum.
24 Il fait briller après lui son sillage.
Les flots paraissent couverts de cheveux blancs.
25 Nul n’est son maître ici-bas sur la terre.
Il fut créé pour ne rien redouter.
26 Il voit sans peur les puissants mastodontes.
Il est le roi des plus fiers animaux.

Hippopotame: Behemoth en hébreu, la description ne correspond pas à celle d’un hippopotame car il plie sa queue comme un cèdre alors que celle de l’hippopotame a plus l’apparence un maigre roseau!, 40:17
Crocodile: Leviathan en hébreu, la description semble bien être celle d’un reptile mais ceux qui vivent aujourd’hui n’ont pas la capacité de cracher le feu, 41:10-13.

PAPE BENOIT: AUDIENCE DU 3 OCTOBRE 2012 : LA LITURGIE, ACTION DE DIEU

4 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32047?l=french

AUDIENCE DU 3 OCTOBRE 2012 : LA LITURGIE, ACTION DE DIEU

« On ne peut pas prier Dieu d’une manière individualiste »

ROME, mercredi 3 octobre 2012 (ZENIT.org) – « On ne peut pas prier Dieu d’une manière individualiste”, explique Benoît XVI dans sa seconde catéchèse du mercredi sur la prière liturgique. Il souligne que la liturgie n’est pas d’abord oeuvre de l’homme mais avant tout une action de Dieu.
Le pape s’est en effet adressé en français aux francophones, après sa catéchèse en italien, lors de l’audience générale de ce 3 octobre, place Saint-Pierre, en presence de quelque 20.000 visiteurs.
Catéchèse de Benoît XVI (en italien):
Chers frères et sœurs,
Dans ma catéchèse précédente, j’ai commencé à parler de l’une des sources privilégiées de la prière chrétienne : la sainte liturgie qui, comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique, est « participation à la prière du Christ, adressée au Père dans l’Esprit Saint. Dans la liturgie toute prière chrétienne trouve sa source et son terme » (n. 1073).
Je voudrais aujourd’hui que nous nous demandions : dans ma vie, est-ce que je réserve un espace suffisant à la prière et, surtout, quelle place a, dans mon rapport avec Dieu, la prière liturgique, spécialement la sainte messe, en tant que participation à la prière commune du Corps du Christ qui est l’Eglise ?
Pour répondre à cette question, nous devons rappeler avant tout que la prière est la relation vivante des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus-Christ et avec son Esprit Saint (cf. ibid., 2565). Ainsi, la vie de prière consiste habituellement dans le fait d’être en présence de Dieu et d’en avoir conscience, de vivre en relation avec Dieu, comme l’on vit habituellement les rapports de notre vie, avec nos parents les plus chers, avec les vrais amis ; plus encore, c’est la relation avec le Seigneur qui apporte la lumière à toutes nos autres relations. Cette communion de vie avec Dieu, Un et Trine, est possible parce que par le baptême nous avons été insérés dans le Christ, nous avons commencé à être une seule chose avec Lui (cf. Rm 6, 5).
En effet, c’est seulement dans le Christ que nous pouvons dialoguer avec Dieu le Père comme ses enfants, autrement, cela n’est pas possible, mais en communion avec le Fils, nous pouvons dire nous aussi ce que Lui a dit : « Abbà ». En communion avec le Fils, nous pouvons connaître Dieu comme un vrai Père (cf. Mt 11,27). C’est pourquoi la prière chrétienne consiste dans le fait de regarder constamment et de façon toujours nouvelle vers le Christ, de parler avec Lui, de se tenir en silence avec Lui, de l’écouter, d’agir et de souffrir avec Lui. Le chrétien redécouvre sa vraie identité dans le Christ, « premier né de toute créature », en qui subsistent toutes choses (cf. Col 1, 15 ss.). En nous identifiant à Lui, en étant une seule chose avec Lui, je redécouvre mon identité personnelle, celle de vrai enfant qui regarde vers Dieu comme vers un Père plein d’amour.
Mais n’oublions pas : le Christ, nous le découvrons, nous le connaissons comme une Personne vivante, dans l’Eglise. Elle est « son Corps ». Cette corporéité peut être comprise à partir des paroles bibliques sur l’homme et sur la femme : les deux seront une seule chair (cf. Gn 2,24; Ep. 5,30ss.; 1 Co 6,16s). Le lien inséparable entre le Christ et l’Eglise, à travers la force unifiante de l’amour, n’annulle pas le « tu » et le « je », mais au contraire élève leur unité la plus profonde. Trouver sa propre identité dans le Christ signifie atteindre une communion avec lui, qui ne m’annulle pas, mais m’élève à la dignité la plus haute, celle d’enfant de Dieu dans le Christ : « l’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu coïncident toujours plus » (Enc. Deus caritas est, 17). Prier signifie s’élever à la hauteur de Dieu, grâce à une transformation nécessaire et graduelle de notre être.
Ainsi, en participant à la liturgie, nous faisons nôtre la langue maternelle de l’Eglise, nous apprenons à parler en elle et pour elle. Naturellement, comme je l’ai déjà dit, cela arrive de façon graduelle, peu à peu. Je dois me plonger progressivement dans les paroles de l’Eglise, avec ma prière, avec ma vie, avec ma souffrance, avec ma joie, avec ma pensée. C’est un chemin qui nous transforme.
Je pense alors que ces réflexions nous permettent de répondre à la question que nous nous sommes posée au début : comment est-ce que j’apprends à prier, comment est-ce que je grandis dans la prière ? En regardant le modèle que Jésus nous a enseigné, le Notre Père [Pater noster, ndlr], nous voyons que le premier mot est « Père » et la deuxième « notre ». La réponse est donc claire : j’apprends à prier, je nourris ma prière en m’adressant à Dieu et en priant-avec-les-autres, en priant avec l’Eglise, en acceptant le don de ses paroles, qui deviennent pour moi peu à peu familières, et riches de sens.
Le dialogue que Dieu établit avec chacun de nous, et nous avec Lui, dans la prière inclut toujours un « avec » ; on ne peut pas prier de façon individualiste. Dans la prière liturgique, surtout l’Eucharistie, et – formés par la liturgie – toute prière, nous ne parlons pas seulement en tant qu’individus, mais au contraire nous entrons dans le « nous » de l’Eglise qui prie. E nous devons transformer notre « je » en entrant dans ce « nous ».
Je voudrais rappeler un autre aspect important. Dans le Catéchisme de l’Eglie catholique, nous lisons : « Dans la liturgie de la Nouvelle alliance, toute action liturgique, spécialement la célébration de l’Eucharistie et des sacrements, est une rencontre entre le Christ et l’Eglise » (n. 1097); c’est donc le « Christ total », toute la communauté, le Corps du Christ, uni à son Chef qui célèbre.
Alors, la liturgie n’est pas une forme d’ « auto-manifestation » d’une communauté, mais au contraire le fait de sortir du simple « être-soi-même », être enfermés sur soi-même, et le fait d’accéder au grand banquet, d’entrer dans la grande communauté vivante, dans laquelle Dieu lui-même nous nourrit. La liturgie implique cette universalité et ce caractère universel doit entrer toujours de nouveau dans la conscience de tous. La liturgie chrétienne est le culte du temple universel qui est le Christ ressuscité, dont les bras sont étendus sur la croix, pour attirer tous [les hommes] dans l’embrassement de l’amour éternel de Dieu. C’est le culte du Ciel ouvert. Ce n’est jamais seulement l’événement d’une communauté singulière, située dans le temps et dans l’espace. Il est important que chaque chrétien se sente et soit réellement inséré dans ce « nous » universel qui fournit le fondement et le refuge au « je » dans le Corps du Christ qui est l’Eglise.
En cela, nous devons tenir présent [à l’esprit] et accepter la logique de l’incarnation de Dieu : Il s’est fait proche, présent, en entrant dans l’histoire et dans la nature humaine, en se faisant l’un de nous. Cette présence est permanente dans l’Eglise, son Corps. Alors la liturgie n’est pas le souvenir d’événements passés, mais elle est la présence vivante du Mystère pascal du Christ, qui transcende et unit les temps et les espaces.
Si, dans la célébration n’émerge pas le caractère central du Christ, ce n’est pas une liturgie chrétienne, totalement dépendante du Seigneur et soutenue par sa présence créatrice. Dieu agit par le Christ et nous ne pouvons agir que par Lui et en Lui. La conviction que la liturgie n’est pas « nôtre », un « faire » qui est mien, mais qu’elle est une action de Dieu en nous et avec nous, doit grandir en nous chaque jour.
Par conséquent, ce n’est pas l’individu – prêtre ou fidèle – ni le groupe que la liturgie célèbre, mais elle est avant tout une action de Dieu à travers l’Eglise, qui a son histoire, sa riche tradition et sa créativité. Cette universalité et cette ouverture qui est propre à toute la liturgie est l’une des raisons pour laquelle elle ne peut pas être imaginée ou modifiée par une communauté ou par des experts, mais doit être fidèle aux formes de l’Eglise universelle.
Même dans la liturgie de la plus petite communauté toute l’Eglise est toujours présente. C’est pourquoi il n’existe pas « d’étrangers » dans la communauté liturgique. Toute l’Eglise participe ensemble à chaque célébration liturgique, le ciel et la terre, Dieu et les hommes.
La liturgie chrétienne – même célébrée en un lieu et dans un espace concret, exprimant le « oui » d’une communauté déterminée – est par nature catholique, provient du tout et conduit au tout, en unité avec le pape, avec les évêques, avec les croyants de toutes les époques et de tous les lieux. Plus une communauté est animée de cette conscience, plus le sens de la liturgie se réalise en elle de façon plus fructueuse.
Chers amis, l’Eglise se rend visible de beaucoup de façons : dans l’action caritative, dans les projets de mission, dans l’apostolat personnel que tout chrétien doit réaliser dans son propre milieu. Mais le lieu où l’on fait pleinement l’expérience de l’Eglise, c’est la liturgie : elle est l’acte dans lequel nous croyons que Dieu entre dans notre réalité, et nous pouvons le rencontrer, nous pouvons le toucher. C’est l’acte par lequel nous entrons en contact avec Dieu : Il vient à nous et nous sommes illuminés par Lui. C’est pourquoi, lorsque, dans les réflexions sur la liturgie, nous ne concentrons notre attention que sur « comment » la rendre attirante, intéressante, belle, nous risquons d’oublier l’essentiel : la liturgie est célébrée pour Dieu et non pour nous-mêmes ; c’est son œuvre ; c’est Lui le sujet ; et nous devons nous ouvrir à Lui et nous laisser guider par Lui et par son Corps qui est l’Eglise.
Demandons au Seigneur d’apprendre chaque jour à vivre la sainte liturgie, spécialement la célébration eucharistique, en priant dans le « nous » de l’Eglise qui dirige son regard non vers elle-même, mais vers Dieu, et en nous sentant une partie de l’Eglise vivante de tout lieu et de tout temps. Merci.

Traduction de Zenit, A. Bourdin

Saint François

3 octobre, 2012

Saint François dans images sacrée san-francesco-d'assisi

http://www.certosini.info/lezion/Santi/4%20ottobre%20san%20francesco%20d’assisi.htm

Saint François – Règle (1221 non approuvée) : Prière et action de grâces.

3 octobre, 2012

http://fsi.voila.net/ecritsdefrancois.htm#Première

Règle (1221 non approuvée)

23. Prière et action de grâces.

1 Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu,
Père saint et juste, Seigneur, roi du ciel et de la terre,
nous te rendons grâces à cause de toi-même,
parce que, par ta sainte volonté,
et par ton Fils unique avec le Saint-Esprit,
tu as créé toutes choses, spirituelles et corporelles;
tu nous as faits à ton image et ressemblance,
tu nous as placés dans le paradis;
2 et nous, par notre faute, nous sommes tombés.
3 Nous te rendons grâces parce que,
de même que tu nous as créés par ton Fils,
de même, par le saint amour dont tu nous as aimés,
tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme,
de la glorieuse Vierge sainte Marie,
et, par sa croix, son sang et sa mort,
tu as voulu nos racheter de notre captivité.
4 Et nous te rendons grâces parce que ce même Fils
reviendra dans la gloire de sa majesté,
pour envoyer au feu éternel les maudits
qui ont refusé de se convertir et de te reconnaître;
et pour dire à tous ceux qui t’auront reconnu,
adoré et servi dans la pénitence:
Venez les bénis de mon Père, recevez le royaume
qui vous a été préparé dès l’origine du monde.
5 Indigents et pécheurs que nous sommes tous,
nous ne sommes pas dignes de te nommer;
accepte donc, nous t’en prions,
que notre Seigneur Jésus-Christ,
ton Fils bien-aimé en qui tu te complais,
avec le Saint-Esprit Paraclet,
te rende grâces lui-même pour tout,
comme il te plaît et comme il lui plaît,
lui qui toujours te suffit en tout,
lui par qui tu as tant fait pour nous. Alléluia!

6 Et sa glorieuse mère, la bienheureuse Vierge Marie, les bienheureux Michel, Gabriel, Raphaël, et tous les choeurs des esprits bienheureux: Séraphins, Chérubins et Trônes, Dominations, Principautés et Puissances, Vertus, Anges et Archanges; le bienheureux Jean Baptiste, Jean l’Evangéliste, Pierre et Paul, et les bienheureux Patriarches, Prophètes, Innocents, Apôtres, Evangélistes, Disciples, Martyrs, Confesseurs, Vierges, les bienheureux Elie et Énoch; et tous les saints qui furent, qui seront et qui sont: pour ton amour nous les supplions humblement de rendre grâces pour tout bien, comme il te plaît, à toi le Dieu souverain, vivant, éternel et vrai, avec ton Fils très cher, notre Seigneur Jésus-Christ, et la Saint-Esprit Paraclet, dans les siècles des siècles. Amen. Alléluia!
7 Tous ceux qui, dans la sainte Eglise catholique et apostolique, veulent servir le Seigneur Dieu; tous les Ordres sacrés: prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers, et tous les clercs, tous les religieux et toutes les religieuses; tous les enfants, garçons et filles; les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs et les paysans, les serfs et les seigneurs; toutes les femmes: jeunes filles, veuves ou mariées; tous les fidèles laïcs: hommes et femmes, enfants et adolescents, jeunes et vieux, bien portants et malades, petits et grands; tous les peuples, races, tribus et langues; enfin toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, actuels ou à venir: humblement nous les prions et supplions, nous tous frères mineurs et serviteurs inutiles, de persévérer tous ensemble dans la vraie foi et dans la pénitence, car nul ne peut être sauvé autrement.
8 Aimons tous le Seigneur Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos volontés. Il nous a donné et nous donne à tous le corps, l’âme et la vie; il nous a créés et rachetés; il nous sauvera par sa seule miséricorde; malgré nos faiblesses et nos misères, nos corruptions et nos hontes, nos ingratitudes et notre méchanceté, il ne nous a fait et ne nous fait que du bien.
9 N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux; qui seul est saint, juste, vrai et droit; qui seul est bienveillant, innocent et pur; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire pour tous les pénitents et les justes sur la terre et pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec lui dans le ciel.
10 Désormais donc, plus d’obstacle, plus de barrière, plus d’écran!
11 Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans discontinuer, tous, croyons d’une foi humble et vraie, gardons dans notre coeur, sachons aimer, honorer, adorer, servir, louer et bénir, glorifier et célébrer, magnifier et remercier le très haut souverain Dieu éternel, trinité et unité, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de tous ceux qui mettent en lui leur foi, leur espérance et leur amour; lui qui est sans commencement ni fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, impénétrable, béni, louable, glorieux et célébré, sublime, élevé, doux, aimable, délectable, et tout désirable plus que tout autre bien dans les siècles. Amen,

POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

3 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32002?l=french

POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

2e journée de l’assemblée du CCEE, rencontre avec Mgr Léonard

Propos recueillis par A. Bourdin
SAINT-GALL, samedi 29 septembre 2012 (ZENIT.org) – Pour répondre à l’indifférence religieuse, Mgr Léonard recommande aux baptisés une « attitude prophétique, provocatrice, audacieuse ».
Quant à l’hostilité, il fait observer que c’est « une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité » et « d’oser le dialogue ».
Face au manque d’intérêt suscité par l’édification européenne aujourd’hui, il diagnostique : « on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain ».
Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), a en effet répondu aux questions des journalistes, vendredi matin, 28 septembre 2012, après avoir résumé les trois interventions qui ont nourri la réflexion des 10 cardinaux et 33 évêques présents à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, à Saint-Gall (27-30 septembre). Zenit a recueilli ses propos.
Excellence, si vous deviez vous adresser à l’homme d’aujourd’hui par rapport aux discussions de ce vendredi matin, que lui diriez vous ?
Je commencerais par poser une question pour faire réfléchir : qu’est-ce que qui fait que beaucoup d’Européens aujourd’hui, hélas, trois fois hélas, perdent leur intérêt pour la politique, pour la politique européenne ? Je crois que l’une des raisons c’est que l’on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain. On voit très bien qu’il y a un enjeu économique – avec des aspects positifs et des aspects contestables -, qu’il y a un enjeu politique, – on le voit aussi, avec un aspect positif et un aspect négatif -, mais peut-être manque-t-on de percevoir dans le projet européen un projet humain, culturel, qui ouvre, qui donne un idéal, qui donne une perspective, pour l’avenir. Et finalement l’homme a besoin de cela.
L’un des intervenants ce matin a dit cela très clairement : on ne peut pas rassasier le cœur humain uniquement avec la prospérité économique ou avec toutes sortes de libertés qu’on lui accorde : le cœur humain a besoin d’un idéal. Et ce qui est tragique à certains égards, c’est que l’Europe a un trésor au plan spirituel : l’Europe, c’est Thérèse d’Avila, c’est Jean de la Croix, c’est Edith Stein, tant de grandes figures, avec une grande richesse spirituelle et culturelle. Nous avons un patrimoine culturel énorme en Europe, et nous risquons de l’oublier : alors que la source coule pour donner un sens à la vie, nous risquons de ne pas nous abreuver à cette source.
Et donc je crois que l’Europe a besoin de témoins, de prophètes qui lui fassent prendre conscience de son héritage, de son passé, mais qui s’ouvrent aussi à un idéal, une perspective orientée vers l’avenir.
L’Année de la foi va s’ouvrir: comment la foi devrait-elle être annoncée, aux jeunes en particulier ?
Pour annoncer la foi, il faut bien sûr des témoignages et des paroles, mais je pense que dans la culture d’aujourd’hui – cela n’a pas toujours été comme cela, et cela ne sera peut-être pas toujours comme cela – on a besoin d’événements qui rendent sensible la dimension spirituelle de la vie.
Très concrètement, pastoralement, un de mes soucis, ce n’est pas seulement d’enseigner – bien sûr, un évêque doit enseigner, l’Eglise doit enseigner – mais c’est d’organiser des lieux, des moments, des événements – j’ai employé tout à l’heure le mot de « happening » – en utilisant les moyens disponibles, que ce soit sur Internet, que ce soit à travers des concerts rock, que ce soit à travers des grandes vedettes chrétiennes qui ont une capacité de communication, que ce soit en utilisant aussi – et en la respectant – la dévotion populaire : créer des événements où, à travers un véhicule, à travers un témoignage, les gens puissent percevoir la beauté de la foi et pressentir qu’il y a en eux un appel pour s’ouvrir à la foi.
Ce qui reste un discours ne touche pas les gens d’aujourd’hui. Cela glisse sur eux comme on dit en français, comme de l’eau sur les plumes d’un canard : il faut des événements qui touchent, qui rassemblent et qui parlent au cœur. Bien sûr, le discours doit venir après, parce que la foi demande toujours à être éclairée par la réflexion, mais il faut d’abord des événements, des lieux où de manière percutante le cœur de l’homme est touché par la beauté de la foi.
Jean Monnet écrivait que l’Europe se construit à travers ses crises et Jacques Delors que l’Europe n’est pas un fleuve tranquille, mais que c’est un fleuve qui ne s’arrête pas: en regardant la crise d’aujourd’hui, est-ce qu’il n’y a pas trop d’optimisme dans ces phrases ?
Oui, je dirais volontiers qu’il a un peu trop d’optimisme. Mais il est vrai que toute difficulté, que tout défi est une occasion de s’engager à nouveau.
Tout à l’heure, plusieurs de mes confrères ont dit : nous vivons, surtout en Europe occidentale, une laïcité parfois agressive, et qui attaque l’Eglise, qui voudrait faire taire la voix de l’Eglise. On peut regretter cela, mais je trouve que c’est une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité, et d’oser prendre la parole, d’oser entrer en dialogue. A toute situation de crise, à toute situation de difficulté, il y a toujours un aspect positif et l’attitude agressive parfois des media par rapport à l’Eglise est une merveilleuse occasion de reprendre notre identité et d’oser engager le dialogue.
Il y a certainement cette agressivité : le pape a parlé souvent de la « dictature » du relativisme. Mais il y a aussi peut-être un obstacle plus difficile à abattre : l’indifférence aussi de nombreux, de trop de baptisés. De ce point de vue, qu’en pensez-vous, en avez vous parlé ce matin ?
L’indifférence est encore plus difficile à affronter que l’hostilité. Quand il y a de l’hostilité, on a un partenaire avec qui parler, on peut engager avec lui une partie de pingpong, entrer en dialogue. L’indifférence, par nature, est une sorte de masse amorphe que l’on ne peut pas saisir. Et donc, il me semble qu’une manière de réagir à cela, c’est d’être – de manière mesurée mais réelle – quand même un peu provocateur, faire des vagues… L’indifférence est molle, tandis que si l’on prend une attitude prophétique, provocatrice, audacieuse, alors on a quelque chance de secouer cette indifférence et de provoquer le débat.
Je donne un petit exemple, emprunté à mon expérience pastorale : je dois de temps en temps, environ une fois par mois, en tant qu’évêque, présider un rassemblement ou une célébration qui a surtout un aspect mondain, politique : on a restauré une église et l’on fête la restauration. C’est un événement à la fois culturel, architectural, artistique, folklorique et religieux. Il y a là beaucoup de personnes indifférentes à l’Eglise, indifférentes à foi. Mais c’est une merveilleuse occasion de les secouer, en faisant non pas une homélie protocolaire, une homélie diplomatique, mais en annonçant le kérygme, le cœur de la loi.
Et cela marche. Je suis impressionné de voir comment des gens éloignés de la foi sont touchés quand, à l’occasion d’un événement surtout culturel ils entendent proclamer le cœur de la foi chrétienne: je ne dis pas que leur vie va en être personnellement bouleversée, mais, il n’empêche, cela les fait réfléchir, on a un peu réveillé l’indifférence.
Les personnes qui vivent dans les paroisses, les catéchistes – pour les enfants ou pour les adultes – sont des personnes simples : sont-elles en mesure d’avoir des paroles nouvelles et efficaces pour susciter le dialogue dont vous parlez? Sont-elles à la hauteur de ce défi ? Comment les préparer ?
Ce que vous soulignez, c’est l’importance de la formation, pour tous, vous parlez des catéchistes, des enseignants, des professeurs de religion … Je ne voudrais surtout pas réserver la capacité de témoigner à ceux qui ont une grande formation théologique ou intellectuelle. Je connais beaucoup de personnes toutes simples mais qui rayonnent par leur présence. Mais nous devons aider à la formation de ces personnes pour qu’elles aient un arrière-fond, pour qu’elles aient des réserves, pour qu’elles puissent répondre à certaines questions.
Vous avez mentionné les catéchistes. Dans nos pays occidentaux des milliers et des milliers de catéchistes, des femmes surtout (sans les femmes, l’Eglise peut fermer boutique, c’est la faillite immédiate), des femmes qui, rien que par leur présence, leur manière d’être, rendent un témoignage extraordinaire. Mais cela ne supprime pas, comme vous le soulignez, l’importance de leur donner une formation. Et cela se fait dans pas mal de diocèses qui ont le souci d’organiser des formations à l’intention des agents pastoraux de toutes sortes y compris les catéchistes paroissiaux.

Saint François d’Assise

2 octobre, 2012

 Saint François d'Assise dans images sacrée 1_big

http://aidanharticons.com/western_orthodox_saints_2.html

Quatre petites prières de Saint François d’Assise (1182-1226)

2 octobre, 2012

http://ccvienne.free.fr/textes/prieres.html

Quatre petites prières de Saint François d’Assise (1182-1226)

Dame Sainte

Salut, Dame Sainte, reine très sainte, Mère de Dieu, ô Marie qui êtes vierge perpétuellement, élue par le très Saint Père du Ciel, consacrée par Lui,
avec son très saint Fils bien aimé et l’esprit Paraclet, vous en qui fut et demeure toute plénitude de grâce et tout bien!
Salut, palais; salut, tabernacle; salut, maison; salut, vêtement; salut, servante; salut, mère de Dieu!
Et salut à vous toutes, saintes vertus qui par la grâce et l’illumination du Saint Esprit, êtes versées dans les cœurs des fidèles et, d’infidèles que
nous sommes, nous rendez fidèles à Dieu.

Tout Puissant

Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu; souverain bien, bien universel, bien total; toi qui seul est bon; puissions nous te rendre
toute louange, toute gloire, toute reconnaissance, tout honneur, toute bénédiction; puissions nous rapporter toujours à toi tous les biens. Amen.

Seigneur, je vous en prie

Seigneur, je vous en prie, que la force brûlante et douce de votre amour absorbe mon âme et la retire de tout ce qui est sous le ciel, afin que
je meure par amour de votre amour puisque vous avez daigné mourir par amour de mon amour.

O mes très chers frères

O mes très chers frères et mes enfants bénis pour toute l’éternité, écoutez moi, écoutez la voix de votre père :
Nous avons promis de grandes choses, on nous en a promis de plus grandes; Gardons les unes et soupirons après les autres;
Le plaisir est court, la peine éternelle. La souffrance est légère, la gloire infinie.
Beaucoup sont appelés, peu sont élus. Tous recevront ce qu’ils auront mérité. Ainsi soit-il

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