Archive pour le 16 octobre, 2012

Chapelle Vierge-Marie

16 octobre, 2012

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Chapelle Vierge-Marie dans images sacrée Chapelle_vierge-marie

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LE DÉSERT (1/2)

16 octobre, 2012

http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2002/sym_021210.htm

LE DÉSERT (1/2)

S’abandonner entre les mains de Dieu

« Faire un désert », « prendre quelques jours de désert ». Voilà de bien curieuses expressions pour qui connaît les collines dénudées ou les endroits secs et abandonnés. Pourtant, le désert, dans notre imaginaire, occupe une place de choix et ce, en grande partie grâce à la Bible. Qu’est-ce que le désert dans les Écritures? Quelle place occupe-t-il dans la vie spirituelle d’Israël?
Apparenté à celui de la terre, le symbole du désert a, dans la tradition biblique, une double portée. Il représente d’une part un lieu de désolation, sans vie, sans eau, que Dieu n’a pas béni. D’autre part, il évoque une étape dans l’histoire du salut : le passage d’lsraël sur ce territoire aride, avant d’arriver en terre promise. Le symbolisme du désert s’est développé, dans la Bible, surtout autour de cette deuxième perspective.
     En quittant tant l’Égypte, Israël prend le chemin indiqué par son Dieu. L’itinéraire n’est pas le plus court, mais le Seigneur veut être le guide de son peuple (Exode 13, 21). Le passage d’un état de dominé à celui d’une nation maîtresse de sa destinée se fait par la traversée du désert. C’est en ce lieu qu’Israël commence à adorer son Dieu. C’est là aussi que la Loi est donnée et l’Alliance conclue. Des expériences aussi marquantes ont laissé des traces dans l’imaginaire collectif du peuple choisi.
     Le temps du désert est aussi un temps d’épreuve. Ayant quitte l’Égypte, ou au moins il mangeait à sa faim, Israël se retrouve démuni, à la merci totale de son Dieu. Se laisser, guider dans sa marche, attendre chaque jour sa nourriture, il y a de quoi sonder en profondeur la foi d’un peuple. Celui-ci n’échappe d’ailleurs pas aux regrets et aux infidélités (Exode 14, 11). La domination égyptienne n’empêchait pas le menu d’être meilleur! Dieu a-t-il raison de traiter ainsi son peuple?
     Mais dans sa grande fidélité, Dieu n’oublie pas son peuple et lui fait voir sa miséricorde. Malgré les murmures de mécontentement, il donne de quoi survivre au désert : l’eau jaillissant du rocher, les cailles, la manne… Par contre, il fait périr ceux qui refusent de sortir de leur endurcissement (Nombres 14, 29). Mais au bout de la route, pour ceux et celles qui ont tenu le coup, la terre promise apparaît. A partir de ce moment, l’image du désert est aussi bien celle d’une terre d’épreuve que le lieu de la révélation de la gloire et de la sainteté divine.
     Après avoir conquis le territoire palestinien et s’y être installé, Israël se laisse rapidement séduire par les divinité des peuples qui l’entourent. Le désert est alors devenu le symbole d’une relation privilégiée entre Dieu et son peuple. La tradition a retenu l’époque de sa traversée comme celle d’une épuration de sa foi. Cela prend la forme de formidables appels à la conversion. Même si le désert est un lieu sans vie, où règne la mort, le peuple l’a traversé sans périr. Pourquoi? Parce qu’il se laissait guider par Dieu. L’avenir d’Israël ne se trouve-t-il pas alors en lui? Cela vaut-il la peine de s’en détourner? Nous reviendrons sur ces questions la prochaine fois.
     Lorsque Pharaon eut laissé partir le peuple, Dieu ne lui fit pas prendre la route du pays des Philistins, bien qu’elle fût plus proche, car Dieu s’était dit qu’à la vue des combats le peuple pourrait se repentir et retourner en Égypte. Dieu fit donc faire au peuple un détour par la route du désert de la mer des Roseaux (Exode 13, 17-18).

Jean Grou
Bibliste, Sainte-Foy

Pour lire la Bible sur le désert…

          • Adorer Dieu au désert : Exode 3, 16-20
          • Dieu guide le peuple : Exode 13, 17-22
          • Les murmures au désert : Nombres 14, 1-14

LE DÉSERT (2/2)

16 octobre, 2012

http://www.interbible.org/interBible/ecritures/symboles/2002/sym_021217.htm

LE DÉSERT (2/2)

Sous le signe de la conversion

Bien installé en terre sainte, Israël se remémore les jours passés au désert et essaie d’en comprendre la portée. Il fait des comparaisons avec sa situation actuelle et prend conscience du caractère simple et dénudé du culte à cette époque. En devenant sédentaire, le peuple s’adonne à des cérémonies de plus en plus élaborées, avec tous les excès que cela suppose. Le prophète Amos dénonce ces excès en ces termes : « Des sacrifices et des oblations, m’en avez-vous présentés au désert, pendant quarante ans, maison d’lsraël? » (5, 25). Le désert est devenu le symbole de la pureté cultuelle. Les prophètes l’intègrent à leurs appels à la conversion en rappelant le sens véritable du culte : celui-ci doit refléter la paix et la justice régnant dans la société.
     Un deuxième motif en lien avec le désert sert de base pour l’appel à la conversion. La désobéissance, le doute du peuple au désert doit servir d’exemple pour le présent. Le peuple a bien failli être anéanti en gardant la nuque raide et en se détournant de Dieu au profit d’idoles (Exode 32, 1-14). N’eut été de l’intervention de Moïse, qui sait ce qui serait advenu d’lsraël? Alors, pas question de recommencer et de se laisser aller à la tentation! Jésus, au désert, vivra une expérience semblable. Faisant une synthèse des récits de la traversé du désert, les évangélistes montrent le Messie repoussant les tentations pour les vaincre.
     Le souvenir de la relation privilégiée de Dieu avec son peuple au désert a engendré une idéalisation de cette époque. Le prophète Élie, craignant tomber dans le désespoir, se rend a l’Horeb, là même où la Loi fut donnée à Moïse. Comme le peuple, il reçoit de Dieu sa nourriture et marche quarante jours et quarante nuits, rappelant les quarante années de la traversée du désert. Il rencontre alors Yahvé qui le confirme dans sa mission (1 Rois 19, 1-18).
     Le prophète Osée va même plus loin et parle du désert comme du lieu des fiançailles de Dieu avec son peuple. L’infidélité de celui-ci est tellement profonde qu’il faudra le ramener au désert, seul endroit de parfaite intimité avec Dieu (Osée 2). Autre signe d’idéalisation, la manne, que les Israélites mangeaient en regrettant les bon mets égyptiens (Exode 11, 4-6), devient le « froment du ciel, le pain des Forts » (Psaume 78, 24-25) ou même « un pain capable de procurer tous les délices et de satisfaire tous les goût » (Sagesse 16, 20).
     Même si cette idéalisation a connu des excès, le symbole du désert a gardé dans une part de la tradition biblique une connotation positive. Le désert est un lieu réjouissant car il conduit à la terre promise. Le trajet menant de Babylone à Jérusalem lors du retour de l’Exil est parcouru sur un air de fête, car il sonne un nouveau départ pour Israël (Isaïe 43, 19-20). Il est même considéré comme un nouvel Exode (Isaïe 52, 12). Le salut attendu pour la fin des temps est parfois décrit comme un désert qui devient fertile (Isaïe 41, 18).

     Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il se couvre de fleur des champs, qu’il exulte et crie de joie! La gloire du Liban lui est donné, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu (Isaïe 35, 1-2).

Jean Grou
Bibliste, Sainte-Foy

Pour lire la Bible sur le désert…

          • Appel à la conversion : Actes 7, 35-54
          • Les tentations au désert : Exode 32, 1-14
          • Les leçons du passé: Deutéronome 8, 1-4
          • Le désert qui fleurit : Isaïe 35, 1
         • Le lieu des fiançailles : Osée 2, 4-22