Archive pour le 3 octobre, 2012

Saint François

3 octobre, 2012

Saint François dans images sacrée san-francesco-d'assisi

http://www.certosini.info/lezion/Santi/4%20ottobre%20san%20francesco%20d’assisi.htm

Saint François – Règle (1221 non approuvée) : Prière et action de grâces.

3 octobre, 2012

http://fsi.voila.net/ecritsdefrancois.htm#Première

Règle (1221 non approuvée)

23. Prière et action de grâces.

1 Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu,
Père saint et juste, Seigneur, roi du ciel et de la terre,
nous te rendons grâces à cause de toi-même,
parce que, par ta sainte volonté,
et par ton Fils unique avec le Saint-Esprit,
tu as créé toutes choses, spirituelles et corporelles;
tu nous as faits à ton image et ressemblance,
tu nous as placés dans le paradis;
2 et nous, par notre faute, nous sommes tombés.
3 Nous te rendons grâces parce que,
de même que tu nous as créés par ton Fils,
de même, par le saint amour dont tu nous as aimés,
tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme,
de la glorieuse Vierge sainte Marie,
et, par sa croix, son sang et sa mort,
tu as voulu nos racheter de notre captivité.
4 Et nous te rendons grâces parce que ce même Fils
reviendra dans la gloire de sa majesté,
pour envoyer au feu éternel les maudits
qui ont refusé de se convertir et de te reconnaître;
et pour dire à tous ceux qui t’auront reconnu,
adoré et servi dans la pénitence:
Venez les bénis de mon Père, recevez le royaume
qui vous a été préparé dès l’origine du monde.
5 Indigents et pécheurs que nous sommes tous,
nous ne sommes pas dignes de te nommer;
accepte donc, nous t’en prions,
que notre Seigneur Jésus-Christ,
ton Fils bien-aimé en qui tu te complais,
avec le Saint-Esprit Paraclet,
te rende grâces lui-même pour tout,
comme il te plaît et comme il lui plaît,
lui qui toujours te suffit en tout,
lui par qui tu as tant fait pour nous. Alléluia!

6 Et sa glorieuse mère, la bienheureuse Vierge Marie, les bienheureux Michel, Gabriel, Raphaël, et tous les choeurs des esprits bienheureux: Séraphins, Chérubins et Trônes, Dominations, Principautés et Puissances, Vertus, Anges et Archanges; le bienheureux Jean Baptiste, Jean l’Evangéliste, Pierre et Paul, et les bienheureux Patriarches, Prophètes, Innocents, Apôtres, Evangélistes, Disciples, Martyrs, Confesseurs, Vierges, les bienheureux Elie et Énoch; et tous les saints qui furent, qui seront et qui sont: pour ton amour nous les supplions humblement de rendre grâces pour tout bien, comme il te plaît, à toi le Dieu souverain, vivant, éternel et vrai, avec ton Fils très cher, notre Seigneur Jésus-Christ, et la Saint-Esprit Paraclet, dans les siècles des siècles. Amen. Alléluia!
7 Tous ceux qui, dans la sainte Eglise catholique et apostolique, veulent servir le Seigneur Dieu; tous les Ordres sacrés: prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers, et tous les clercs, tous les religieux et toutes les religieuses; tous les enfants, garçons et filles; les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs et les paysans, les serfs et les seigneurs; toutes les femmes: jeunes filles, veuves ou mariées; tous les fidèles laïcs: hommes et femmes, enfants et adolescents, jeunes et vieux, bien portants et malades, petits et grands; tous les peuples, races, tribus et langues; enfin toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, actuels ou à venir: humblement nous les prions et supplions, nous tous frères mineurs et serviteurs inutiles, de persévérer tous ensemble dans la vraie foi et dans la pénitence, car nul ne peut être sauvé autrement.
8 Aimons tous le Seigneur Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos volontés. Il nous a donné et nous donne à tous le corps, l’âme et la vie; il nous a créés et rachetés; il nous sauvera par sa seule miséricorde; malgré nos faiblesses et nos misères, nos corruptions et nos hontes, nos ingratitudes et notre méchanceté, il ne nous a fait et ne nous fait que du bien.
9 N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux; qui seul est saint, juste, vrai et droit; qui seul est bienveillant, innocent et pur; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire pour tous les pénitents et les justes sur la terre et pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec lui dans le ciel.
10 Désormais donc, plus d’obstacle, plus de barrière, plus d’écran!
11 Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans discontinuer, tous, croyons d’une foi humble et vraie, gardons dans notre coeur, sachons aimer, honorer, adorer, servir, louer et bénir, glorifier et célébrer, magnifier et remercier le très haut souverain Dieu éternel, trinité et unité, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de tous ceux qui mettent en lui leur foi, leur espérance et leur amour; lui qui est sans commencement ni fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, impénétrable, béni, louable, glorieux et célébré, sublime, élevé, doux, aimable, délectable, et tout désirable plus que tout autre bien dans les siècles. Amen,

POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

3 octobre, 2012

http://www.zenit.org/article-32002?l=french

POUR UNE ATTITUDE PROPHÉTIQUE DES BAPTISÉS : DE L’AUDACE!

2e journée de l’assemblée du CCEE, rencontre avec Mgr Léonard

Propos recueillis par A. Bourdin
SAINT-GALL, samedi 29 septembre 2012 (ZENIT.org) – Pour répondre à l’indifférence religieuse, Mgr Léonard recommande aux baptisés une « attitude prophétique, provocatrice, audacieuse ».
Quant à l’hostilité, il fait observer que c’est « une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité » et « d’oser le dialogue ».
Face au manque d’intérêt suscité par l’édification européenne aujourd’hui, il diagnostique : « on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain ».
Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique), a en effet répondu aux questions des journalistes, vendredi matin, 28 septembre 2012, après avoir résumé les trois interventions qui ont nourri la réflexion des 10 cardinaux et 33 évêques présents à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, à Saint-Gall (27-30 septembre). Zenit a recueilli ses propos.
Excellence, si vous deviez vous adresser à l’homme d’aujourd’hui par rapport aux discussions de ce vendredi matin, que lui diriez vous ?
Je commencerais par poser une question pour faire réfléchir : qu’est-ce que qui fait que beaucoup d’Européens aujourd’hui, hélas, trois fois hélas, perdent leur intérêt pour la politique, pour la politique européenne ? Je crois que l’une des raisons c’est que l’on ne perçoit plus assez dans la construction de l’Europe un enjeu humain. On voit très bien qu’il y a un enjeu économique – avec des aspects positifs et des aspects contestables -, qu’il y a un enjeu politique, – on le voit aussi, avec un aspect positif et un aspect négatif -, mais peut-être manque-t-on de percevoir dans le projet européen un projet humain, culturel, qui ouvre, qui donne un idéal, qui donne une perspective, pour l’avenir. Et finalement l’homme a besoin de cela.
L’un des intervenants ce matin a dit cela très clairement : on ne peut pas rassasier le cœur humain uniquement avec la prospérité économique ou avec toutes sortes de libertés qu’on lui accorde : le cœur humain a besoin d’un idéal. Et ce qui est tragique à certains égards, c’est que l’Europe a un trésor au plan spirituel : l’Europe, c’est Thérèse d’Avila, c’est Jean de la Croix, c’est Edith Stein, tant de grandes figures, avec une grande richesse spirituelle et culturelle. Nous avons un patrimoine culturel énorme en Europe, et nous risquons de l’oublier : alors que la source coule pour donner un sens à la vie, nous risquons de ne pas nous abreuver à cette source.
Et donc je crois que l’Europe a besoin de témoins, de prophètes qui lui fassent prendre conscience de son héritage, de son passé, mais qui s’ouvrent aussi à un idéal, une perspective orientée vers l’avenir.
L’Année de la foi va s’ouvrir: comment la foi devrait-elle être annoncée, aux jeunes en particulier ?
Pour annoncer la foi, il faut bien sûr des témoignages et des paroles, mais je pense que dans la culture d’aujourd’hui – cela n’a pas toujours été comme cela, et cela ne sera peut-être pas toujours comme cela – on a besoin d’événements qui rendent sensible la dimension spirituelle de la vie.
Très concrètement, pastoralement, un de mes soucis, ce n’est pas seulement d’enseigner – bien sûr, un évêque doit enseigner, l’Eglise doit enseigner – mais c’est d’organiser des lieux, des moments, des événements – j’ai employé tout à l’heure le mot de « happening » – en utilisant les moyens disponibles, que ce soit sur Internet, que ce soit à travers des concerts rock, que ce soit à travers des grandes vedettes chrétiennes qui ont une capacité de communication, que ce soit en utilisant aussi – et en la respectant – la dévotion populaire : créer des événements où, à travers un véhicule, à travers un témoignage, les gens puissent percevoir la beauté de la foi et pressentir qu’il y a en eux un appel pour s’ouvrir à la foi.
Ce qui reste un discours ne touche pas les gens d’aujourd’hui. Cela glisse sur eux comme on dit en français, comme de l’eau sur les plumes d’un canard : il faut des événements qui touchent, qui rassemblent et qui parlent au cœur. Bien sûr, le discours doit venir après, parce que la foi demande toujours à être éclairée par la réflexion, mais il faut d’abord des événements, des lieux où de manière percutante le cœur de l’homme est touché par la beauté de la foi.
Jean Monnet écrivait que l’Europe se construit à travers ses crises et Jacques Delors que l’Europe n’est pas un fleuve tranquille, mais que c’est un fleuve qui ne s’arrête pas: en regardant la crise d’aujourd’hui, est-ce qu’il n’y a pas trop d’optimisme dans ces phrases ?
Oui, je dirais volontiers qu’il a un peu trop d’optimisme. Mais il est vrai que toute difficulté, que tout défi est une occasion de s’engager à nouveau.
Tout à l’heure, plusieurs de mes confrères ont dit : nous vivons, surtout en Europe occidentale, une laïcité parfois agressive, et qui attaque l’Eglise, qui voudrait faire taire la voix de l’Eglise. On peut regretter cela, mais je trouve que c’est une merveilleuse occasion pour les chrétiens de redécouvrir leur identité, et d’oser prendre la parole, d’oser entrer en dialogue. A toute situation de crise, à toute situation de difficulté, il y a toujours un aspect positif et l’attitude agressive parfois des media par rapport à l’Eglise est une merveilleuse occasion de reprendre notre identité et d’oser engager le dialogue.
Il y a certainement cette agressivité : le pape a parlé souvent de la « dictature » du relativisme. Mais il y a aussi peut-être un obstacle plus difficile à abattre : l’indifférence aussi de nombreux, de trop de baptisés. De ce point de vue, qu’en pensez-vous, en avez vous parlé ce matin ?
L’indifférence est encore plus difficile à affronter que l’hostilité. Quand il y a de l’hostilité, on a un partenaire avec qui parler, on peut engager avec lui une partie de pingpong, entrer en dialogue. L’indifférence, par nature, est une sorte de masse amorphe que l’on ne peut pas saisir. Et donc, il me semble qu’une manière de réagir à cela, c’est d’être – de manière mesurée mais réelle – quand même un peu provocateur, faire des vagues… L’indifférence est molle, tandis que si l’on prend une attitude prophétique, provocatrice, audacieuse, alors on a quelque chance de secouer cette indifférence et de provoquer le débat.
Je donne un petit exemple, emprunté à mon expérience pastorale : je dois de temps en temps, environ une fois par mois, en tant qu’évêque, présider un rassemblement ou une célébration qui a surtout un aspect mondain, politique : on a restauré une église et l’on fête la restauration. C’est un événement à la fois culturel, architectural, artistique, folklorique et religieux. Il y a là beaucoup de personnes indifférentes à l’Eglise, indifférentes à foi. Mais c’est une merveilleuse occasion de les secouer, en faisant non pas une homélie protocolaire, une homélie diplomatique, mais en annonçant le kérygme, le cœur de la loi.
Et cela marche. Je suis impressionné de voir comment des gens éloignés de la foi sont touchés quand, à l’occasion d’un événement surtout culturel ils entendent proclamer le cœur de la foi chrétienne: je ne dis pas que leur vie va en être personnellement bouleversée, mais, il n’empêche, cela les fait réfléchir, on a un peu réveillé l’indifférence.
Les personnes qui vivent dans les paroisses, les catéchistes – pour les enfants ou pour les adultes – sont des personnes simples : sont-elles en mesure d’avoir des paroles nouvelles et efficaces pour susciter le dialogue dont vous parlez? Sont-elles à la hauteur de ce défi ? Comment les préparer ?
Ce que vous soulignez, c’est l’importance de la formation, pour tous, vous parlez des catéchistes, des enseignants, des professeurs de religion … Je ne voudrais surtout pas réserver la capacité de témoigner à ceux qui ont une grande formation théologique ou intellectuelle. Je connais beaucoup de personnes toutes simples mais qui rayonnent par leur présence. Mais nous devons aider à la formation de ces personnes pour qu’elles aient un arrière-fond, pour qu’elles aient des réserves, pour qu’elles puissent répondre à certaines questions.
Vous avez mentionné les catéchistes. Dans nos pays occidentaux des milliers et des milliers de catéchistes, des femmes surtout (sans les femmes, l’Eglise peut fermer boutique, c’est la faillite immédiate), des femmes qui, rien que par leur présence, leur manière d’être, rendent un témoignage extraordinaire. Mais cela ne supprime pas, comme vous le soulignez, l’importance de leur donner une formation. Et cela se fait dans pas mal de diocèses qui ont le souci d’organiser des formations à l’intention des agents pastoraux de toutes sortes y compris les catéchistes paroissiaux.