2 octobre : Saints Anges gardiens
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2 octobre : Saints Anges gardiens
Homélie sur le psaume XL
Il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. Quel n’est pas le respect que cette parole doit susciter en toi, la ferveur qu’elle doit faire naître, la confiance qu’elle doit inspirer ! Le respect à cause de leur présence, la ferveur à cause de leur bienveillance, la confiance à cause de leur vigilance. Ils sont donc là, à tes côtés, non seulement avec toi mais pour toi. Ils sont présents pour te protéger, pour te secourir. Et même si c’est Dieu qui leur en a donné l’ordre, on ne peut pour autant manquer de reconnaissance à leur égard, en raison de la si grande charité avec laquelle ils obéissent et du besoin si grand que nous avons de leur aide.
Saint Bernard
Des Anges gardiens
Rendez-vous fort familiers avec les anges ; voyez-les invisiblement présents à votre vie, et surtout aimez et révérez celui du diocèse dont vous êtes, ceux des personnes avec lesquelles vous vivez, et spécialement le vôtre ; suppliez-les souvent, louez-les ordinairement, et employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles, soit temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions .
Saint François de Sales
« Historique »
Encore que les Anges Gardiens sont absents de l’index thématique de l’édition française du Catéchisme de l’Eglise catholique, le texte, après avoir affirmé que de l’enfance au trépas, la vie humaine est entourée de leur garde et de leur intercession, cite un passage de l’Adversus Eunomium de saint Basile : Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie.
Sans doute est-il bon de rappeler ici que l’Ange Gardien est une vérité de foi fondée sur l’Ecriture. Dans ses versets 11 et 12, le psaume XC que nous aimons lire à la prière du soir, nous apprend que le Seigneur a prescrit pour nous à ses anges de nous garder dans tous nos chemins et de nous porter sur leurs mains pour que nos pieds ne heurtent quelque pierre. Dans l’évangile selon saint Matthieu, Jésus parle des anges des petits enfants qui voient sans cesse la face de Dieu dans le ciel (XVIII 10). L’apôtre Paul, dans l’épître aux Hébreux, affirme que les anges destinés à servir sont envoyés en mission à cause de ceux qui doivent hériter du salut (I 14) ; c’est ainsi que les Actes des Apôtres présentent la délivrance de saint Pierre (XII 16).
Les Pères de l’Eglise parlent de l’Ange Gardien, aide et protecteur de chaque fidèle. Déjà, au deuxième siècle, le Pasteur d’Hermas enseigne que tout homme à son Ange Gardien qui l’inspire et le conseille pour pratiquer la justice et fuir le mal. Au troisième siècle, la croyance à l’Ange Gardien est si ancrée dans l’esprit chrétien qu’Origène lui consacre de nombreux passages. Saint Hilaire de Poitiers, dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, montre l’Ange Gardien présidant aux prières des fidèles et les offrant à Dieu par le Christ Sauveur ; saint Grégoire de Nazianze, dans ses poèmes, présente l’Ange Gardien comme un guide qu’il demande au Christ pour être à l’abri des dangers et le conduire à la fin bienheureuse ; saint Grégoire de Nysse, dans son commentaire du Cantique des cantiques, voit dans l’Ange Gardien comme un bouclier qui entoure et protège la tour ; saint Cyrille d’Alexandrie, dans son traité contre Julien, l’Ange Gardien est le précepteur qui nous enseigne le culte et l’adoration. On peut regretter que saint Augustin n’ait pas consacré un ouvrage aux Anges Gardiens, mais on trouvera à travers ces œuvres de nombreuses indications : il souligne qu’ils nous sont envoyés pour veiller sans cesse sur nous pendant notre pèlerinage terrestre et qu’ils offrent nos prières à Dieu à qui, à la fin de notre vie, ils restitueront notre âme. C’est une grande dignité pour les âmes, écrit saint Jérôme dans son commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, que chacune, depuis le jour de sa naissance, ait un ange préposé à sa garde.
Les Pères sont partagés à propos de l’attribution de l’Ange Gardien et il faudra attendre le douzième siècle pour que l’Eglise se rallie à la doctrine résumée par Honorius d’Autun : chaque âme, au moment où elle est introduite dans le corps, est confiée à un ange qui l’exite toujours au bien et rapporte ses actions à Dieu. Encore que saint Jérôme, dans son commentaire de Jérémie, a confirmé l’opinion de saint Basile qui enseignait, dans son commentaire des Psaumes, que l’Ange Gardien fuit le pécheur comme l’abeille la fumée, l’Eglise, à partir du treizième siècle, se rangeant, sous saint Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin, à l’opinion de saint Pierre Damien, enseigne que l’Ange Gardien ne déserte pas l’âme pécheresse.
En 1411, la ville espagnole de Valence, délivrée du joug des musulmans, fit composer un office propre en l’honneur de son ange gardien ; l’exemple fut bientôt imité. En 1590, Sixte Quint accorda un tel office au Portugal dont la fête de l’ange gardien était célébrée depuis 1513. Il existai un tel office à Rodez que Léon X approuva en 1518. Depuis le XV° siècle, le lundi était un jour de dévotion à l’ange gardien, mais il fallut attendre le XVII° siècle pour que la fête devint universelle. A la requête de Ferdinand II, Paul V, en 1608, institua la fête des Saints Anges Gardiens, obligatoire dans le Saint-Empire Romain Germanique et facultative ailleurs. En 1667, Clément IX la ramena du 2 octobre au premier dimanche de septembre et l’enrichit d’un octave. Ce n’est que le 13 septembre 1670 que Clément X remettait la fête des Saints Anges Gardiens au 2 octobre et la rendait obligatoire pour l’Eglise Universelle, comme rite double, en attendant que Léon XIII l’éleva au rite double majeur, en 1883.
Prières
Ange de Dieu, qui êtes mon gardien,
à qui la Bonté Divine m’a confié,
éclairez-moi, gardez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi.
Amen
Pie VI (20 septembre 1796)
O saint Ange de Dieu à qui j’ai été donné en garde par une miséricordieuse providence, je vous remercie pour tant de secours dont vous avez environné ma vie temporelle, et la vie bien plus précieuse de mon âme. Je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen.
Sainte Gertrude
O saint Anges Gardiens de mes bons parents, de mes chers amis, de mes bienfaiteurs et de mes serviteurs affectionnés et fidèles, je vous conjure de les toujours entourer de votre protection céleste en les abritant avec vigilance sous vos chastes ailes, afin qu’ils y soient bien préservés de tout péché et de toute affliction. Obtenez pour eux la santé de l’âme et du corps, je vous en supplie, secourables anges. Amen.
Saint François de Sales
» délivrée du joug des musulmans … » , n’oublions pas que ce sont les musulmans qui détiennent encore de nos jours les clefs du Saint-Sépulcre . Peut- on dire qu’ils sont des anges gardiens ?
Je pense que cette phrase de nos jours peut choquer et ranimer des blessures qui ne se sont pas encore cicatrisées .
Je sens qu’on n’est pas sorti de l’auberge !
une réponse difficile, je ne sais pas quoi dire, la façon dont les choses sont maintenant, et je ne sais pas comment les changer, être toujours en mesure de le faire!
Prier pour La Miséricorde Divine aussi grande que l’univers et qui est contenue dans un tout petit souffle . Le plus Grand dans Le Royaume de DIEU est celui qui se fera tout petit …
C’est le principe du » boson de Higgs » : il est tout petit et INVISIBLE , pourtant sans lui , rien ne se fait . Il n’y a pas d’univers !