Archive pour septembre, 2012

Shofar (di Alphonse Lévy)

15 septembre, 2012

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http://it.wikipedia.org/wiki/Shofar

Roch Hachana 5773: Le couronnement de D.ieu

15 septembre, 2012

http://embassies.gov.il/marseille/NewsAndEvents/Pages/Roch-Hachana-57730913-5680.aspx

Roch Hachana 5773

Du 16 au 18 septembre 2012

Le couronnement de D.ieu

D’une façon ou d’une autre, chaque Juif participe à Roch Hachana ou à Yom Kippour. Ce n’est pas sans raison : la signification de ces jours est si profonde qu’elle atteint chaque âme juive quel que soit son niveau.
A Roch Hachana, (qui, littéralement, signifie la “tête de l’année”), D.ieu a achevé la création de ce monde en créant le premier homme, Adam. Et le premier geste d’Adam, lorsqu’il s’adressa à toutes les créatures, a été de Le proclamer Roi de l’univers en disant :
“Venez, inclinons-nous, prosternons-nous, plions genou devant D.ieu notre Créateur” (Psaumes 95, 6).
C’est pour cela qu’à Roch Hachana, nous aussi nous proclamons la Royauté de D.ieu et notre engagement à Le servir. Comme au premier Roch Hachana où D.ieu créa le monde, chaque année, Il reconsidère Sa création, examine la qualité des liens par lesquels nous nous unissons à Lui et détermine la nature de Sa relation avec nous pour l’année qui commence.

Repas du soir de Roch Hachana
Kidouche
Avant de commencer le repas de Roch Hachana, nous sanctifions la fête en récitant le kidouche sur une coupe de vin ou de jus de raisin.1

Le fruit nouveau
Le second soir de Roch Hachana, il est de coutume de placer sur la table pendant l’allumage des bougies et le kidouche un « fruit nouveau », c’est-à-dire un fruit de saison que nous n’avons pas encore goûté depuis que sa saison a commencé. En récitant la bénédiction de Chéhé’héyanou de l’allumage de bougies et du kidouche, on aura ce fruit en tête.2
Le fruit est consommé immédiatement après le kidouche, avant de se laver les mains pour le pain. Avant de consommer le fruit, nous disons la bénédiction suivante :
Barou’h ata Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam boré péri ha-èts
Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui crée le fruit de l’arbre.

La ‘hallah dans le miel
Après le kidouche (et, le second soir, après le fruit nouveau), nous faisons les ablutions des mains avant la consommation de pain. Lorsque tous les convives sont revenus à table, nous levons les deux ‘hallahs et récitons la bénédiction de Hamotsi :
Barou’h ata Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam, hamotsi lé’hèm mine ha-arets.
Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui fait sortir le pain de la terre.
Coupez la ‘hallah, trempez-la dans le miel (certains la trempent également dans le sel) et mangez-en un morceau. Faites-en passer des morceaux de sorte que tous les convives fassent de même.
Aliments symboliques
Le premier soir de Roch Hachana, après avoir mangé la ‘hallah trempée dans le miel, il est de coutume de consommer certains aliments qui symbolisent l’année que nous souhaitons avoir :
Nous trempons un morceau de pomme douce dans le miel. Avant de le manger, nous disons :
Barou’h ata Ado-naï Elo-hénou mélèkh haolam boré péri ha-èts
Béni sois-Tu Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui crée le fruit de l’arbre.
Yehi ratsone chete’hadèche alénou chana tova oumetouka
Puisse être Ta volonté de renouveler pour nous une bonne et douce année.
On sert la tête d’un poisson, ou d’un bélier ou d’un autre animal cachère. Cela symbolise notre désir d’être « en tête » cette année.
On mange de la grenade, symbolisant notre souhait d’avoir une année pleine de mitsvot et de bonnes actions, de même qu’une grenade est pleine de grains savoureux.
Au cours du repas, il est de coutume de consommer aussi des mets dont les noms dans la langue usitée évoquent la bénédiction et la prospérité. Par exemple, beaucoup ont l’habitude de manger un plat de carottes, car, en yiddish, carottes se dit meren, qui veut dire également « se multiplier ».
Gastronomie de Roch Hachana

À Roch Hachana, l’habitude est de ne pas consommer de plats acides ou amères le gefilte-fish se passe alors de raifort…). À la place, l’accent est mis sur les mets doux et sucrés, symbolisant notre désir d’avoir une année douce, une année de bénédictions et d’abondance. Il est également de coutume de ne pas manger de noix à Roch Hachana, car la valeur numérique du mot hébraïque noix (« egoz ») est la même que celle du mot hébraïque pour péché (« ‘het »).

Alexander Master, Peter confessing Jesus to be the Christ, Koninklijke Bibliotheek, The Hague

14 septembre, 2012

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Dimanche 16 septembre : commentaires de Marie Noëlle Thabut – Deuxieme Lecture

14 septembre, 2012

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

Dimanche 16 septembre : commentaires de Marie Noëlle Thabut

DEUXIEME LECTURE – Lettre de Saint Jacques 2, 14 – 18

14 Mes frères,
Si quelqu’un prétend avoir la foi,
alors qu’il n’agit pas,
à quoi cela sert-il ?
Cet homme-là peut-il être sauvé par sa foi ?
15 Supposons que l’un de nos frères ou l’une de nos soeurs
n’aient pas de quoi s’habiller,
ni de quoi manger tous les jours ;
16 si l’un de vous leur dit :
« Rentrez tranquillement chez vous !
Mettez-vous au chaud,
et mangez à votre faim ! »
et si vous ne leur donnez pas ce que réclame leur corps,
à quoi cela sert-il ?
17 Ainsi donc, celui qui n’agit pas,
sa foi est bel et bien morte,
18 et on peut lui dire :
« Tu prétends avoir la foi,
moi, je la mets en pratique.
Montre-moi donc ta foi qui n’agit pas ;
moi, c’est par mes actes que je te montrerai ma foi. »

On connaît bien la phrase de Jésus : « Il ne suffit pas de me dire : Seigneur, Seigneur ! pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. » On connaît moins celle de Saint Jacques, mais c’est bien la même chose : « Si quelqu’un prétend avoir la foi, alors qu’il n’agit pas, à quoi cela sert-il ? » Si la phrase de Jacques nous paraît un peu polémique, c’est parce que le problème était à l’ordre du jour. « Si quelqu’un prétend avoir la foi, alors qu’il n’agit pas » ; la formule « Si quelqu’un » invite à penser qu’il y a effectivement des gens qui prétendent avoir la foi alors qu’ils ne bougent pas le petit doigt pour leurs frères.
Mais au fait, tous les prédicateurs de tous les temps ont eu à le rappeler : Loi et prophètes, en Israël, s’y sont employés. Où l’on voit, d’ailleurs, une fois de plus, que Jacques était très marqué par l’Ancien Testament. Le service des autres était un thème privilégié des prophètes ; par exemple Isaïe : « Le jeûne que je préfère, n’est-ce pas ceci : dénouer les liens provenant de la méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres ceux qui ployaient, bref que vous mettiez en pièces tous les jougs ! N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé ? Et encore : les pauvres sans abri, tu les hébergeras, si tu vois quelqu’un nu, tu le couvriras ; devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas. » (Is 58, 6-7). C’est ce que Jacques appelle « mettre sa foi en pratique ». Alors que, pour nous, un « pratiquant », c’est plutôt quelqu’un qui va à la messe !
Il semble bien que ce soit la leçon à retenir de ce texte : il y a pratique et pratique, justement… et les auteurs du Nouveau Testament emploient ce mot dans des sens différents. Il y a la pratique du culte et la pratique du précepte de la charité ; et tous sont d’accord pour dire que l’un ne remplace pas l’autre. Quand Jésus cite (par deux fois) la fameuse phrase du prophète Osée : « C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices, la connaissance de Dieu, et non les holocaustes. » (Os 6, 6; cité par Mt 9 et 12), il veut justement rappeler que toutes les belles pratiques du culte (les sacrifices) ne dispensent pas des gestes de charité.
C’est ce que Jacques dit ici à l’aide de sa petite parabole : « Supposons que l’un de nos frères ou l’une de nos soeurs n’aient pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Rentrez tranquillement chez vous ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » et si vous ne leur donnez pas ce que réclame leur corps, à quoi cela sert-il ? » Traduisez : toutes les belles paroles du monde n’ont jamais servi à rien.
Cela, on le savait, me direz-vous ! Mais le problème, apparemment, c’est que si les belles paroles ne servent à rien pour les autres, Jacques semble dire qu’elles ne nous font pas du bien à nous non plus ! A l’en croire, notre foi meurt de n’être pas mise en pratique, c’est-à-dire au service des autres. Un peu plus bas, il dira : « Comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n’agit pas est morte » (2, 26). Ce qui veut dire que les actes sont la respiration de la foi.
Une fois de plus, Saint Jean nous semble très proche : vous connaissez cette phrase de sa première lettre : « Si quelqu’un possède les biens de ce monde et voit son frère dans le besoin, et qu’il se ferme à toute compassion, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? Mes petits enfants, n’aimons pas en paroles et de langue, mais en acte et dans la vérité. » (1 Jn 3, 17-18). Ou encore « Quiconque aime est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu. Qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu puisque Dieu est amour. » (1 Jn 4, 7-8).
Le mérite de cette dernière phrase est de nous faire comprendre que la foi n’est pas un bagage, mais un chemin, celui sur lequel, grâce à l’attention portée à nos frères, nous découvrons Dieu lui-même. Jésus, lui, prend une autre comparaison : il ne compare pas la foi à un chemin, mais à une construction : « Tout homme qui entend les paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut être comparé à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc… Et tout homme qui entend les paroles que je viens de dire et ne les met pas en pratique, peut être comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. » (Mt 7, 24… 26).
Saint Paul n’est pas en reste : « Quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13, 2)… Paul et Jacques sont donc bien d’accord. Oui, mais alors, que deviennent toutes les affirmations de Paul sur la gratuité du salut ? Il insiste beaucoup pour dire que Dieu nous sauve gratuitement sans mérite de notre part : ce ne sont pas ce que l’on appelle nos « oeuvres » qui nous sauvent. (Par oeuvres il entend bien les oeuvres de charité, mais surtout la circoncision et les règles alimentaires juives).
En réalité, il n’y pas opposition sur le fond entre Paul et Jacques ; seulement, ce sont deux prédicateurs qui s’adressent à deux auditoires différents ; donc ils n’insistent pas sur les mêmes choses.
Les chrétiens de Paul n’en finissent pas de discuter pour savoir s’il faut ou non respecter toutes les pratiques juives (à commencer par la circoncision) en plus du baptême chrétien. A ceux-là, Paul affirme : Dieu nous sauve gratuitement, (c’est ce qu’il appelle « par la foi »); il nous suffit de croire en Lui et d’accueillir ce salut offert. Les oeuvres de charité suivront forcément si notre foi est réelle !
Oui, mais du coup, dans l’auditoire de Jacques, il y a des petits malins qui profitent des affirmations de Paul pour dire que puisqu’il suffit d’avoir la foi, et que nos oeuvres (nos gestes de charité) ne comptent pas, il n’y a pas besoin de s’occuper des autres !
A ceux-là, Jacques rappelle tout simplement la phrase de Jésus : « A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35).

*****
Complément
Jésus a répercuté cette prédication de multiples manières : par exemple, la parabole du Jugement dernier chez Saint Matthieu semble bien privilégier les gestes : « Ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait. » (Mt 25, 31-46).

Homélie du 24e dimanche ordinaire B

14 septembre, 2012

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 24e dimanche ordinaire B

Is 50, 5-9a ; Jc 2, 14-18 ; Mc 8, 27-35

Nous ne possédons qu’une seule lettre de l’apôtre Jacques. En réalité, il s’agit plutôt d’une collection de sentences mises bout à bout et parfois sans lien logique, mais qui toutes concernent la vie et la manière de la régler conformément aux exigences bibliques et évangéliques.
Vous aurez remarqué combien Jacques était direct et extrêmement concret. Il appelle un chat un chat, et une foi sans actes une foi morte. Un cadavre !
En plusieurs tableaux successifs, l’apôtre nous a rappelé que la foi ne peut pas se contenter de paroles. La foi a besoin de s’exprimer en signes et en rites, mais cela ne suffit pas. Aujourd’hui, il nous dit que la foi doit s’incarner, se prouver dans l’action concrète et ne pas rester au niveau des déclarations de principes et de bonnes intentions. « Montre-moi donc ta foi qui n’agit pas : moi c’est par mes actes que je te montrerai ma foi… ». Un peu plus loin, il ajoute : « Veux-tu savoir, tête creuse, que la foi sans les œuvres est stérile ? » et il reprend quelques exemples du premier Testament pour conclure : « Bref, comme le corps sans souffle est un corps mort, ainsi la foi sans les œuvres est une foi morte ».
La foi, en effet, n’est pas seulement une adhésion intellectuelle à des principes, à des idées, à une liste de vérités soigneusement classées. Elle n’est pas non plus la soumission à un programme proposé. La foi relève du domaine de la relation avec quelqu’un, puisque la foi est un autre nom de l’amour et, comme tout amour, elle va s’exprimer en paroles, en signes, en gestes, en comportements concrets. Pour être authentique, la foi doit s’incarner en disponibilité et en service.
D’ailleurs, le Christ s’est toujours présenté comme serviteur de Dieu et des personnes. Et c’est ici que nous trouvons le malentendu fondamental qui a divisé les Juifs et qui nous divise encore aujourd’hui.
D’instinct, nous croyons qu’un chef, un libérateur, un sauveur, est nécessairement puissant aux yeux du monde, qu’il a le pouvoir, une forte influence, qu’il est entouré d’admiration et comblé d’honneurs.
Pour la majorité des contemporains de Jésus, le messie devait être un grand politicien, un libérateur militaire, un chef de guérilla de grand format, un prophète unanimement écouté, coqueluche des foules et futur roi d’un royaume où il saurait récompenser et « placer » ses amis. Des portefeuilles et des promotions en perspective !… Jésus ne correspondait guère à ces portraits-robots. « Pour les gens, qui suis-je ? », dit Jésus. Et les gens ne trouvent pas la bonne réponse. « Et pour vous, qui suis-je ? », ajoute Jésus. « Le messie », dit Pierre. D’accord, mais quel genre de messie ? Alors, Jésus donne la bonne réponse… Un messie rejeté par les anciens, les chefs des prêtres, les théologiens, un messie qui sera condamné et tué… ». Jésus renvoie au portrait esquissé par Isaïe, celui du serviteur souffrant. Un portrait que l’on avait bien soin de garder enfoui dans la bibliothèque biblique.
Et quelle est la réaction de Pierre ? Le malaise, l’incrédulité, le scandale et les reproches. Etre disciple et intime d’un homme puissant, d’une vedette, cela peut aller. Mais disciple d’un serviteur, d’un incompris, d’un non conformiste qui risque des coups, des injures, la prison et la mort, c’est évidemment tout autre chose. Tout, mais pas cela ! C’est la réaction de Pierre. D’instinct, c’est la nôtre. Mais ce sont précisément des pensées mondaines. Ce ne sont pas des pensées de Dieu.
Avoir foi au Christ, se réclamer de lui, ce n’est pas seulement croire au Christ crucifié, c’est porter notre propre croix et prendre le risque de le suivre là où il est passé : et cela ne plaît à personne.
Les premiers chrétiens de Rome croyaient aussi que la foi devait être socialement payante, que leurs vertus seraient reconnues et récompensées… et les voici soumis brutalement à la persécution. Ils sont surpris et scandalisés.
C’est à leur intention que l’apôtre Marc rappelle l’épisode de cet évangile, leur disant aussi : Quelle idée avez-vous donc du Fils de Dieu ? C’est une question qui nous est posée aujourd’hui : Qui est donc MON Christ ? Qui est donc votre Christ ?

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

1925- 2008

LA CROIX GLORIEUSE

13 septembre, 2012

LA CROIX GLORIEUSE  dans images sacrée 0

 http://www.calendariobizantino.it/calendario-4.1347487200.0.html

La Croix Glorieuse : Liturgie des Heures – Office des Lecture

13 septembre, 2012

http://www.aelf.org/office-lectures

LA CROIX GLORIEUSE

Liturgie des Heures – Office des Lectures

Lecture : La gloire de la croix du Christ (Ga 2, 19-21 ; 3,1-7.13.14 ; 6, 14-16)

HOMÉLIE DE S. ANDRÉ DE CRÈTE

La croix, gloire et exaltation du Christ

Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. ~ Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. ~ Je viens d’employer le mot de trésor pour désigner ce qu’on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c’est en lui, par lui et pour lui que tout l’essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.
En effet, s’il n’y avait pas eu la Croix, le Christ n’aurait pas été crucifié, la vie n’aurait pas été clouée au gibet, et les sources de l’immortalité, le sang et l’eau qui purifient le monde, n’auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n’aurait pas été déchiré, nous n’aurions pas reçu la liberté, nous n’aurions pas profité de l’arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert. ~ S’il n’y avait pas eu la Croix, la mort n’aurait pas été terrassée, l’enfer n’aurait pas été dépouillé de ses armes. ~
La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu’elle a produit de nombreux biens, et d’autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C’est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c’est sur elle qu’il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l’enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le salut du monde entier. ~
La Croix est appelée la gloire du Christ, et son exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. Que la Croix soit la gloire du Christ, écoute-le nous le dire lui-même : Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire. Et encore : Toi, Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. Et encore : Père, glorifie ton nom. Alors, du ciel vint une voix qui disait : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. Cela désignait la gloire qu’il devait obtenir sur la Croix. ~
Que la Croix soit aussi l’exaltation du Christ, tu l’apprends lorsqu’il dit lui-même : Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. Tu vois : la Croix est la gloire et l’exaltation du Christ.

R/ Gloire à toi, Sauveur des humbles :
tu nous élèves en ta victoire.

Jésus se dépouilla lui-même :
prenant la condition d’esclave,
il se rendit semblable aux hommes.

À son aspect, reconnu pour un homme,
il s’abaissa, en se faisant obéissant
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a élevé
et lui a donné le Nom
qui l’emporte sut tout nom.

Oraison
Tu as voulu, Seigneur, que tous les hommes soient sauvés par la croix de ton Fils ; permets qu’ayant connu dès ici-bas ce mystère, nous goûtions au ciel les bienfaits de la rédemption.
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Te Deum
À toi Dieu, notre louange !
Nous t’acclamons, tu es Seigneur !
À toi Père éternel,
L’hymne de l’univers.

Devant toi se prosternent les archanges,
les anges et les esprits des cieux ;
ils te rendent grâce ;
ils adorent et ils chantent :

Saint, Saint, Saint, le Seigneur,
Dieu de l’univers ;
le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.

C’est toi que les Apôtres glorifient,
toi que proclament les prophètes,
toi dont témoignent les martyrs ;
c’est toi que par le monde entier
l’Église annonce et reconnaît.

Dieu, nous t’adorons :
Père infiniment saint,
Fils éternel et bien-aimé,
Esprit de puissance et de paix.

Christ, le Fils du Dieu vivant,
le Seigneur de la gloire,
tu n’as pas craint de prendre chair
dans le corps d’une vierge
pour libérer l’humanité captive.

Par ta victoire sur la mort,
tu as ouvert à tout croyant
les portes du Royaume ;
tu règnes à la droite du Père ;
tu viendras pour le jugement.

Montre-toi le défenseur et l’ami
des hommes sauvés par ton sang :
prends-les avec tous les saints
dans ta joie et dans ta lumière.

14 septembre : Fête de la Croix Glorieuse

13 septembre, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/09/14.php

14 septembre : Fête de la Croix Glorieuse

Sommaire :
Les textes commentés de la messe
Prière
Historique

Prière
Dieu tout puissant qui avez souffert la mort à l’arbre patibulaire pour tous nos péchés, soyez avec moi.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, ayez pitié de moi.
Sainte-Croix de Jésus-Christ soyez mon espoir.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, repoussez de moi toute arme tranchante.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, versez en moi tout bien,
Sainte-Croix de Jésus-Christ, détournez de moi tout mal.
Sainte-Croix de Jésus-Christ, faîtes que je parvienne au chemin du
Sainte- Croix de Jésus-Christ repoussez de moi toute atteinte de mort.
Sainte-Croix de Jésus Christ préservez moi des accidents corporels et temporels.
Que j’adore la Sainte Croix de Jésus-Christ a jamais.
Jésus de Nazareth crucifié, ayez pitié de moi.
Faites que l’esprit malin et nuisible fuie de moi. dans tous les siècles des siècles, amen.
En l’honneur du sang précieux de notre Seigneur Jésus-Christ, en l’honneur de son incamation, par où il peut nous conduire à la vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus-Christ est né le jour de Noël et qu’il a été crucifié le vendredi saint.

Historique
Chacun se souvient comment la vraie croix avait été retrouvée par sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin[1] (voir au 18 août). En 335, l’empereur Constantin, invite pour le trentième anniversaire de son avènement, les Pères réunis à Tyr à la dédicace des deux basiliques[2] qui doit avoir lieu le 13 septembre à Jérusalem.
Le lendemain de la dédicace, le dimanche 14 septembre, l’évêque de Jérusalem montre pour la première fois à la foule le bois sacré de la Croix (l’hyposis) et, sur ordre de Constantin, les Pères décrètent la célébration annuelle de la dédicace et de l’exaltation, au 14 septembre. Un morceau de la Croix étant apporté à Constantinople, on y célèbre la même fête avec l’hyposis. Cette fête est répandue dans tout l’Orient dès le VII° siècle, et on la trouve à Rome au plus tard au temps du pape Serge I° (687-701) à la notice duquel, dans le Liber pontificalis, on trouve la mention suivante : En la sacristie du bienheureux apôtre Pierre, se trouve un reliquaire où est renfermée un précieuse et considérable portion du bois salutaire de la croix du Sauveur … Au jour de l’Exaltation de la sainte croix, le peuple chrétien baise et adore cette relique dans la basilique constantinienne du Saint-Sauveur[3].
Il est aujourd’hui de bon ton, pour prétendre être pris au sérieux, d’afficher un souverain mépris pour les reliques en général et pour celles de la vraie Croix en particulier. La perfide doctrine des anciens réformés, pilleurs de sacristies et ravageurs d’œuvres d’art, est devenue celle des catholiques à la mode : « on ne saurait adorer les os d’un martyr qu’on ne soit en danger d’adorer les os de quelque brigand ou larron, ou bien d’un âne, ou d’un chien, ou d’un cheval.[4] » Ainsi, depuis que certains catholiques se sont persuadés qu’ils sont les héritiers des Lumières, on enlève les reliquaires de la vénération des fidèles pour les séquestrer dans la crasse des arrières-sacristies quand on ne les a pas vendus à d’avides antiquaires.
Pour faire taire les résistants, la propagande iconoclaste se réclame de l’esprit de Vatican II dont la lettre, pourtant, dans la Constitution sur le sainte Liturgie recommande que l’on vénère les reliques authentiques des saints (n° 111), et que le droit de 1983, application directe de Vatican II, interdit absolument de vendre les saintes reliques ou de les aliéner en aucune manière, voire de les transférer définitivement (canon 1190). Dans le Catéchisme de l’Eglise catholique (1992), l’index thématique de l’édition française a beau avoir oublié le mot, on trouve cependant la chose dans le texte qui présente la vénération des reliques comme une des expressions variées de la piété des fidèles dont la catéchèse doit tenir compte (n° 1674). D’aucuns, à la vantardise plus savante, font remarquer doctement que le culte des reliques est inconnu dans l’antiquité chrétienne ; ils mentent effrontément puisque les actes du martyre de saint Polycarpe, en 156, en font une attestation certaine : « prenant les ossements plus précieux que les gemmes de grand prix et plus épurés que l’or, nous les avons déposés dans un lieu convenable. Là même, autant que possible, réunis dans l’allégresse et la joie, le Seigneur nous donnera de célébrer l’anniversaire de son martyre en mémoire de ceux qui sont déjà sorti du combat, et pour exercer et préparer ceux qui attendent le martyre. » On se souvient aussi, en 177, d’une lettre où l’Eglise de Lyon regrettait de n’avoir pu conserver les restes de ses martyrs[5].
La tradition, comme nous l’avons dit plus haut, rapporte généralement que l’on doit à l’impératrice Hélène la découverte[6] de la Vraie Croix. La mère de Constantin, suivit son fils à Constantinople où elle souffrit durement des excès de l’Empereur qui avait fait assassiner sa seconde femme pour avoir fait exécuter Crispus, fils d’un premier lit. En expiation, Hélène qui venait de fêter son soixante-dix-huitième anniversaire, s’en alla en pèlerinage à Jérusalem.
Il convient de rappeler que l’empereur Adrien (76-138), après avoir détruit Jérusalem et chassé les Juifs de leur pays (136), rebaptisa la ville Aelia Capitolina et la fit reconstruire en y enlevant jusqu’au souvenir judéo-chrétien ; sur le Golgotha, lieu du Calvaire, fut élevé un temple à Vénus. Sainte Hélène ne trouva que décombres et ruines païennes dans la Ville Sainte.
« Elle apprit, par révélation, que la croix avait été enfouie dans un des caveaux du sépulcre de Notre Seigneur, et les anciens de la ville, qu’elle consulta avec grand soin, lui marquèrent le lieu où ils croyaient, selon la tradition de leurs pères, qu’était ce précieux monument ; elle fit creuser en ce lieu avec tant d’ardeur et de diligence, qu’elle découvrit enfin ce trésor que la divine Providence avait caché dans les entrailles de la terre durant tout le temps des persécutions, afin qu’il ne fût point brûlé par les idolâtres, et que le monde, étant devenu chrétien, lui pût rendre ses adorations. Dieu récompensa cette sainte impératrice beaucoup plus qu’elle n’eût osé l’espérer : car, outre la Croix, elle trouva encore les autres instruments de la Passion, à savoir : les clous dont Notre Seigneur avait été attaché, et le titre qui avait été mis au-dessus de sa tête. Cependant, une chose la mit extrêmement en peine : les croix des deux larrons, crucifiés avec Lui, étaient aussi avec la sienne, et l’Impératrice n’avait aucune marque pour distinguer l’une des autres. Mais saint Macaire, alors évêque de Jérusalem, qui l’assistait dans cette action, leva bientôt cette nouvelle difficulté. Ayant fait mettre tout le monde en prière, et demandé à Dieu qu’il lui plût de découvrir à son Eglise quel était le véritable instrument de sa Rédemption, il le reconnut par le miracle suivant : une femme, prête à mourir, ayant été amenée sur le lieu, on lui fit toucher inutilement les deux croix des larrons ; mais dès qu’elle approcha de celle du Sauveur du monde, elle se sentit entièrement guérie, quoique son mal eût résisté jusqu’alors à tous les remèdes humains et qu’elle fût entièrement désespérée des médecins. Le même jour,saint Macaire rencontra un mort qu’une grande foule accompagnait au cimetière. Il fit arrêter ceux qui le portaient et toucha inutilement le cadavre avec deux des croix ; aussitôt qu’on eut approché celle du Sauveur, le mort ressuscita. Sainte Hélène, ravie d’avoir trouvé le trésor qu’elle avait tant désiré, remercia Dieu d’une grande ferveur, et fit bâtir au même lieu une église magnifique ; elle y laissa une bonne partie de la Croix, qu’elle fit richement orner ; une autre partie fut donnée à Constantinople ; enfin le reste fut envoyé à Rome, pour l’église que Constantin et sa mère avaient fondée dans le palais Sessorien (demeure de l’Impératrice) près du Latran qui a toujours depuis le nom de Sainte-Croix-de-Jérusalem. »
Certes, Eusèbe de Césarée (263-339), dans La Vie de Constantin le Grand, parle bien de l’édification de la basilique, mais ne souffle mot de la découverte de la vraie Croix ; de surcroît, transcrivant le discours de la dédicace de la Basilique, il ne parle pas de l’évènement mais seulement du signe sauveur. Voilà qui suffit aux iconoclastes pour dire que la tradition est une vaste blague. Avant de courir à une telle conclusion, il serait prudent de s’aviser que ledit Eusèbe de Césarée rejetait tout culte des images du Christ « afin que, écrit-il à Constancia, nous ne portions pas, à la manière des païens, notre Dieu dans une image. » Ajoutons, comme l’a si bien démontré Paschali, que la Vita Constantini n’est pas l’œuvre originale car sa révision interrompue par la mort d’Eusèbe, fut publiée à titre posthume avec des ajouts et des restrictions pour justifier la politique de Constantin II. De toutes façons, un silence d’Eusèbe de Césarée ne saurait constituer une preuve, et l’on doit considérer d’autres témoignages. Les archives mêmes d’Eusèbe, comme celles de Théodoret de Cyr (393-460) et celles de Socrate (380-439), conservent une lettre de Constantin au patriarche de Jérusalem : « La grâce de Notre Sauveur est si grande que la langue semble se refuser à dépeindre dignement le miracle qui vient de s’opérer ; car est-il rien de plus surprenant que de voir le monument de la Sainte Passion, resté si longtemps caché sous terre, se révélant tout à coup aux Chrétiens, lorsqu’ils sont délivrés de leur ennemi ? »
A part quelques détails secondaires, des auteurs dont l’enfance est contemporaine du voyage de l’Impératrice ou ceux de la génération qui suit, attestent de l’Invention de la Sainte Croix par sainte Hélène et de son culte ; ainsi peut-on se référer à saint Cyrille de Jérusalem (mort en 386), à saint Paulin de Nole (mort en 431), à saint Sulpice Sévère (mort en 420), à saint Ambroise de Milan (mort en 397), à saint Jean Chrysostome (mort en 407), à Rufin d’Aquilée (mort en 410), à Théodoret de Cyr ou à l’avocat de Constantinople, Socrate.
Déjà saint Cyrille, deuxième successeur de saint Macaire au siège de Jérusalem, mentionne que des parcelles de la Vraie Croix sont dispersées à travers le monde entier, ce qu’attestent par ailleurs deux inscriptions datées de 359 relevées en Algérie, l’une près de Sétif et l’autre au cap Matifou.
Si saint Ambroise de Milan décrit l’adoration de la Crux Realis par sainte Hélène, saint Jérôme raconte, dans une lettre à Eustochie, comment sa propre mère, sainte Paule, vénéra le bois sacré de la Croix à Jérusalem.
Saint Jean Chrysostome dit que les chrétiens accouraient pour vénérer le bois de la Croix et tâchaient d’en obtenir de minuscules parcelles qu’ils faisaient sertir dans des métaux précieux enrichis de pierreries.
Saint Paulin de Nole envoie une de ces parcelles à saint Sulpice Sévère en lui recommandant de les recevoir avec religion et de les garder « précieusement comme une protection pour la vie présente et comme un gage de salut éternel. »
Le 5 mai 614, les Perses s’emparèrent de Jérusalem, pillèrent les églises et envoyèrent ce qui restait de la Croix à leur empereur, Chosroës II[7]. Après plus de dix ans de malchance, Héraclius[8] battit les Perses et obligea le successeur de Kosroës à restituer la relique de la Croix qu’il rapporta en triomphe à Jérusalem. Héraclius entra dans la ville, pieds nus, portant la Croix sur ses épaules (21 mars 630). Le bois de la Croix séjourna quelques années à Sainte-Sophie de Constantinople puis retourna à Jérusalem. Le bois de la Croix a été partagé en trois grandes parts, elles-mêmes fractionnées, pour Jérusalem, Constantinople et Rome. Ce qui restait du morceau de Jérusalem fut caché pendant l’occupation musulmane et ne réapparut que lorsque la ville fut prise par les Croisés qui s’en servirent souvent comme étendard, de sorte qu’il fut pris par Saladin à la bataille d’Hiltin (1187) et ne fut rendu qu’après la prise de Damiette (1249) pour être partagé entre certains croisés dont Sigur de Norvège et Waldemar de Danemark.
Le 14 septembre 1241, le saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion qu’il avait achetées à l’empereur de Constantinople : c’étaient un morceau de bois de la vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l’éponge, un morceau du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la Sainte-Chapelle en 1248.
Luther a dit qu’avec les reliques de la Vraie Croix on pourrait construire la charpente d’un immense bâtiment et Calvin affirma que cinquante hommes ne porteraient pas le bois de la Vraie Croix. L’avis des deux hérétiques fut admis comme une vérité révélée et chacun les répéta en souriant. Or, d’après le travail minutieux de M. Rouhault de Fleury, on peut supposer que la Croix du Seigneur représentait cent quatre-vingt millions de millimètres cubes. Si l’on met ensemble les parcelles que l’on conserve et celles qui ont été détruites mais dont on connaît la description, on totalise environ cinq millions de millimètres cubes. Rouhault de Fleury, généreux, multiplie les résultats de son enquête par trois pour ce qui pourrait être inconnu ; on est loin du compte !
Le 14 septembre 1241, le saint roi Louis IX alla solennellement au-devant des reliques de la Passion qu’il avait achetées à l’empereur de Constantinople : c’étaient un morceau de bois de la vraie Croix, le fer de la lance, une partie de l’éponge, un morceau du roseau et un lambeau du manteau de pourpre. Elles furent déposées à la Sainte-Chapelle en 1248.
Il existait, à Paris, une église Sainte-Croix de la Cité qui devint une paroisse, probablement vers 1107, lorsque furent dispersées le moniale de Saint-Eloi qui y avaient une chapelle dès le VII° siècle. Le curé tait à la nomination de l’abbé de Saint-Maur-des-Fossés. L’édifice qui s’élevait à l’emplacement de l’actuel Marché aux fleurs, avait été construit en 1450 et dédié en 1511, il fut détruit en 1797.

[1] Elle commença par visiter les Lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : « Voici le lieu du combat; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas. » Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit-Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc le croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties. Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut (saint Ambroise).
[2] Les basiliques du Mont des Oliviers et du Saint-Sépulcre.
[3] La basilique du Saint-Sauveur est depuis devenue la basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale de Rome.
[4] Calvin : Traité des reliques
[5] Voir au 2 juin ; « Lettre des serviteurs du Christ qui habitent Vienne et Lyon, en Gaule, aux frères qui sont en Asie et en Phrygie, ayant la même foi et la même espérance de la rédemption. »
[6] On disait autrefois : « L’invention de la sainte Croix » ; invention vient du latin inventio qui signifie : « acte de trouver, de découvrir » ; il y avait d’ailleurs une fête particulière de L’invention de la sainte Croix qui était célébrée le 3 mai. Dans certains calendriers, on célèbre l’Invention, c’est-à-dire la découverte du corps ou des reliques d’un saint.
[7] Chosroès II le Victorieux, roi sassanide de Perse de 590 à 628) qui fut élevé au trône par une révolte des féodaux, durant les troubles provoqués par le soulèvement de Vahram Tchubin. Celui-ci, qui prétendait descendre des Arsacides, se proclama roi sous le nom de Vahram VI, et Chosroès dut aller se placer sous la protection de l’empereur Maurice. Avec l’aide militaire des Byzantins, il réussit à reconquérir son trône (591) et maintint pendant plus de dix ans la paix avec Byzance. En 602, après l’assassinat de l’empereur Maurice par Phocas, il rouvrit les hostilités contre l’empire d’Orient, sous prétexte de venger Maurice. Ses armées envahirent la Syrie et l’Anatolie, atteignirent la Chalcédoine et le Bosphore et menacèrent directement Constantinople (608). En 6l4, elles firent la conquête de Jérusalem, qui fut mise au pillage pendant trois jours, puis les Perses pénétrèrent en Egypte et s’emparèrent d’Alexandrie (616). Chosroès II avait ainsi reconstitué l’ancien Empire perse des Achéménides et porté à son apogée la puissance sassanide. Allié des Avars, il vint bloquer Constantinople (626), mais l’Empire byzantin se ressaisit avec Héraclius. Après la victoire des Byzantins à Ninive (628), Chosroès dut fuir Ctésiphon, sa capitale, et fut déposé par son fils Khavad II, qui le fit tuer quelques jours plus tard.
[8] Héraclius, né en Cappadoce vers 575, fut empereur d’Orient 610 à 641. Venu au pouvoir en renversant l’usurpateur Phocas, il trouva l’Empire au bord de la ruine. Les Perses envahissaient l’Asie Mineure, s’emparaient de Jérusalem (614) et de l’Egypte (619) ; les Avars parvenaient sous les murs de Constantinople. Heraclius déclencha contre les Perses une véritable croisade (622-628), remporta sur Chosroès II la victoire décisive de Ninive (12 décembre 627) et reconquit tous les territoires perdus en Orient ; en mars 630, il rapporta en grande pompe à Jérusalem la Vraie Croix, qui avait été enlevée par Chosroès II. Mais cet effort offensif avait épuisé l’Empire, qui se retrouva impuissant devant le déferlement de l’invasion arabe : l’écrasement de l’armée byzantine à Yarmouk (636) provoqua la perte, cette fois définitive, de la Syrie, de Jérusalem (638), de la Mésopotamie (639), de l’Egypte (639-642) Le règne d’Héraclius s’achevait ainsi par un désastre, qu’avait préparé, à l’intérieur, la grande querelle religieuse du monophysisme. Il mourut à Constantinople le 10 février 641.

Saint Jean Chrysostome

12 septembre, 2012

Saint Jean Chrysostome dans images sacrée saint_john_chrysostom

http://interruptingthesilence.com/2010/01/27/st-john-chrysostom-god-desired-to-make-thee-immortal/

13 SEPTEMBRE: SAINT JEAN CHRYSOSTOME

12 septembre, 2012

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/synaxaire/StJeanChrysostome.htm

13 SEPTEMBRE: SAINT JEAN CHRYSOSTOME

du très révérend Archimandrite Placide Deseille

Higoumène du Monastère Saint Antoine le Grand (France)

1) SA VIE 

Jeunesse et éducation classique
Jean Chrysostome est né vers 349, à Antioche. Son père, Secundus, était officier. Il laissa son épouse Anthousa veuve à vingt ans, avec un fils et une fille. Celle-ci mourut très tôt, et Anthousa, chrétienne fervente, consacra tous ses soins à l’éducation de Jean. Après avoir acquis les connaissances élémentaires habituelles, Jean étudia la rhétorique à l’école de Libanius, le plus illustre rhéteur du temps, païen convaincu et nostalgique.

Vie ascétique et monastique
A partir de 367, il s’intègre au groupe des disciples de Diodore, futur évêque de Tarse, pour s’adonner à l’étude des sciences sacrées. Ce groupement ascétique n’était pas un monastère, et Jean, à la demande d’Anthousa, revenait chaque soir à la maison familiale. Il fut baptisé par saint Mélèce pendant la nuit pascale de 367. Vers 370, d’abord ordonné lecteur, il se soustrait par la fuite au sacerdoce, «trompant» son ami Basile, qui se laissa ordonner, croyant que Jean l’était aussi. Cette querelle fraternelle sera évoquée plus tard vers 390, dans le Dialogue sur le sacerdoce de Jean, dont elle fournira le prétexte. Vivement attiré par la vie monastique, il se retire en 372 au désert et vit pendant quatre ans auprès d’un ancien. Puis il se retire, seul, dans une grotte, où il passe la plupart de son temps sans dormir, apprenant par cœur les Ecritures. Sa complexion fragile ne résiste pas à ce régime, il tombe malade et doit regagner Antioche en 378, après deux années de vie érémitique. C’est l’époque où saint Mélèce, exilé par Valens, rentrait à Antioche.

Diacre et prêtre à Antioche
En 381, saint Mélèce l’ordonne diacre, puis, en 386, son successeur Flavien lui confère le sacerdoce. Le ministère principal de Jean devient la prédication. «La parole fut sa vocation et sa passion», a-t-on pu écrire. Dans son dialogue sur le sacerdoce, il décrira ainsi cet idéal qui fut le sien : «La parole, voilà l’instrument du médecin des âmes. Elle remplace tou : régime, changement d’air, remèdes. C’est elle qui cautérise ; c’est elle qui ampute. Quand elle manque, tout manque. C’est elle qui relève l’âme battue, dégonfle la colère, retranche l’inutile, comble les vides, et fait, en un mot, tout ce qui importe à la santé spirituelle. Quand il s’agit de la conduite de la vie, l’exemple est le meilleur des entraînements ; mais pour guérir l’âme du poison de l’erreur, il faut la parole, non seulement quand on a à maintenir la foi du troupeau, mais encore quand on a à combattre les ennemis du dehors. Même si nous avions le don des miracles, la parole nous serait utile, même nécessaire. Saint Paul le prouve, saint Pierre aussi, qui dit : «Soyez prêts à répondre à ceux qui vous demandent compte de votre foi» (1 P 3, 15). Et, si tout le collège des Apôtres confia jadis à Etienne la direction des veuves, c’était uniquement pour mieux s’adonner eux mêmes au ministère de la parole. Toutefois, nous n’aurions pas tant besoin du don de la parole si nous avions le don des miracles. Ne l’ayant pas, il faut nous armer de l’arme qui nous reste. C’est donc à nous de travailler avec acharnement pour nous enrichir de la parole du Christ… Le prêtre doit tout faire pour acquérir le talent de la parole.» (Sur le Sacerdoce, IV, 3; traduction de B. H. Vandenberghe, Saint Jean Chrysostome, Le livre de l’espérance, Namur, 1958, p. 9-10).
Jean prêche inlassablement, plusieurs fois par semaine, parfois pendant deux heures de suite. Jamais il ne pactise avec le vice, jamais il n’acceptera de compromission avec aucun scandale. Mais sa parole se nuance souvent de tendresse, et, s’il ne parvient pas à détacher la population d’Antioche des jeux et des spectacles du cirque, ni de ses autres désordres, son auditoire l’écoute en général volontiers et lui est profondément attaché.
En février 387, mécontents de l’augmentation des impôts, les habitants d’Antioche se soulèvent et brisent les statues de l’empereur Théodose, de l’impératrice défunte et des jeunes princes Arcadius et Honorius. Pour apaiser la sédition, Jean prononce dix-neuf homélies «sur les statues» durant le Carême, tandis que l’évêque Flavien se rend à Constantinople pour implorer la clémence de l’empereur. Le dimanche de Pâques, Jean put annoncer au peuple le succès des efforts de Flavien et le pardon de l’empereur.

Evêque de Constantinople
La renommée de Jean s’étendait bien au-delà d’Antioche. A la mort de Nectaire, évêque de Constantinople (397), l’évêque d’Alexandrie, Théophile, essaya de faire nommer à sa place l’un de ses protégés, le moine Isidore. Mais l’eunuque Eutrope, conseiller tout-puissant de l’empereur Arcadius, imposa le choix de Jean, le fit littéralement enlever à Antioche, et Théophile d’Alexandrie, ulcéré, dut le sacrer évêque de Constantinople, le 15 décembre 397.
Jean entreprit aussitôt de s’attaquer à tous les désordres qu’il constatait, dans le clergé, à la cour, dans toutes les classes de la société. Malgré ses invectives, une grande partie du peuple s’attacha à lui, et lui demeura toujours fidèle. Mais il s’attira, chez certains évêques, dans le clergé, et finalement à la cour, de terribles inimitiés. Après la disgrâce d’Eutrope, la bienveillance initiale de la toute-puissante impératrice Eudoxie se mua progressivement en haine.
On a écrit très justement au sujet de Jean : «son âme était trop noble et désintéressée pour deviner le jeu des intrigues de la cour, et son sentiment de la dignité personnelle était trop élevée pour s’arrêter à cette attitude obséquieuse à l’égard des majestés impériales, qui lui aurait assuré la continuité de leur faveur.. Sa fidélité sans compromission à son idéal ne put qu’unir contre lui toutes les forces hostiles, que sa simplicité lui empêchait d’opposer les unes aux autres par une adroite diplomatie.» (J. Quasten, Initiation aux Pères de l’Eglise, t. 111, p-507).
En 401, une cinquantaine de moines de Nitrie, conduits par trois d’entre eux, Ammonios, Eusébios et Euthymios, appelés «Ies longs frères» en raison de leur taille, arrivèrent à Constantinople, expulsés d’Egypte par Théophile, qui poursuivait alors les moines origénistes. Jean ne les reçut pas dans sa communion, mais il les accueillit avec une grande charité et pourvut à leurs besoins.
Les frères égyptiens portèrent plainte devant la cour contre Théophile. Appelé à comparaître, celui-ci se rendit à Constantinople précédé par saint Épiphane, qu’il avait engagé dans la lutte contre l’origénisme, mais qui se rembarqua pour Chypre quand il réalisa la duplicité de Théophile. Il mourut au cours du voyage.

Premier exil
Théophile se changea d’accusé en accusateur et réunit près de Chalcédoine, à la villa du Chêne, un synode de 35 évêques pour juger Jean. Celui-ci, ayant refusé de venir, fut condamné, sur d’absurdes griefs, qui le présentaient comme violent, injuste, voleur, sacrilège, origéniste, impie. Il était même accusé de lèse-majesté, ce qui aurait entraîné la peine de mort. Mais cette dernière accusation ne fut pas retenue par l’empereur. Quant aux moines de Nitrie, Théophile se réconcilia avec eux et leur «pardonna».
L’annonce de la déposition de Jean suscita une violente effervescence dans le peuple de Constantinople, qui restait fidèle à son évêque. Jean partit pour l’exil, mais une émeute éclata. Un tremblement de terre eut lieu dans la nuit, Effrayée, l’impératrice Eudoxie décida de rappeler l’exilé. Jean fut accueilli triomphalement. Théophile, menacé d’être jeté à la mer, se rembarqua précipitamment pour l’Egypte. Les évêques hostiles à Jean se dispersèrent. Mais à Constantinople, les intrigues reprirent contre Jean, qui avait repris ses fonctions épiscopales, dans l’attente d’un concile qui devait, normalement, le réhabiliter.
L’érection d’une statue d’Eudoxie ayant donné lieu à des divertissements païens et licencieux, Jean protesta dans une homélie prononcée à cette occasion. Elle aurait débuté par ces mots: «De nouveau, Hérodiade fait rage ; de nouveau, elle s’emporte ; de nouveau, elle danse ; de nouveau, elle demande à recevoir sur un plat la tête de Jean.» Eudoxie, irritée, voulut en finir avec lui.
Les évêques opposés à Jean firent valoir que celui-ci avait repris illégitimement ses fonctions malgré sa déposition. L’empereur interdit à Jean tout exercice de son office épiscopal. Jean refusa.
S’étant vu interdire l’usage de toute église, Jean, la nuit pascale de 404, rassembla les fidèles dans les thermes de Constance pour le baptême des quelques trois mille catéchumènes qui devaient le recevoir. A l’instigation des évêques hostiles, l’armée intervint brutalement, les fidèles et les clercs furent dispersés ou emprisonnés, et l’eau baptismale fut souillée de sang. Pendant le temps pascal qui suivit, Jean demeura en résidence surveillée dans son évêché, puis, au lendemain de la Pentecôte, il fut envoyé définitivement en exil.

Second exil et mort
Il fut d’abord conduit à Cucuse, en Petite Arménie. Il y demeura trois ans, prêchant aux habitants de la localité, et recevant de fréquentes visites des fidèles d’Antioche, restés attachés à leur ancien prédicateur. Jaloux et irrités, les évêques syriens qui avaient contribué à sa condamnation obtinrent qu’Arcadius l’exile à Pityus, à l’extrémité orientale de la mer Noire. Accablé de mauvais traitements, il mourut en cours de route, à Comane, dans le Pont, le 14 septembre 407 Ses dernières paroles furent sa doxolo gie coutumière : «Gloire à Dieu pour tout. Amen.»

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