Archive pour le 11 septembre, 2012

Saint Nom de Marie, Septembre 12, option mémoire

11 septembre, 2012

 Saint Nom de Marie, Septembre 12, option mémoire dans images sacrée

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Jésus pour les athées

11 septembre, 2012

http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=3073

Milan Machovec

Jésus pour les athées

Charles Chauvin

Traduction de François Vial. Nouvelle édition augmentée de la relecture de Pierre Juquin. – Paris, Mame-Desclée, coll. « Jésus et Jésus Christ », n° 5, 2010. – (15×22,5), 320 p.

Esprit & Vie n°237 – juillet 2011, p. 54-55.

Cet ouvrage dont la réédition vient de s’effectuer quarante ans plus tard ne semble pas avoir pris une ride. Un historien marxiste, tchèque, fier de ses ancêtres, notamment de Jean Hus, nous offre une optique nouvelle sur Jésus. Sa documentation, bien que discrète, en dit long sur sa compétence, puisqu’il s’inspire d’auteurs aux noms prestigieux, comme Barth, Rahner, Schweizer et qu’il connaît l’histoire de l’exégèse depuis Reimarus et Lessing jusqu’à nos jours. Il sait faire l’économie de citations pesantes et évite même toute note de bas de page.
L’objet de son étude comprend autant la personne de Jésus que son discours. D’une part, M. Machovec réinterroge les titres de Fils de l’homme, fils de David, Messie, et de l’autre, il expose les lignes de force de son message. Ce faisant, il offre à ses lecteurs une présentation originale de l’éthique de sa pensée en soulignant la portée de sa vision eschatologique et du Royaume de Dieu, de sa doctrine de la non-violence, de la pauvreté et de la richesse, en montrant avec précision quel sens, à ses yeux, revêt, par exemple, l’enseignement du sermon sur la montagne, qu’il rapproche de façon allusive du discours d’adieu de Jésus selon Jean.
En termes fort succincts, mais très lumineux, l’auteur montre que le pardon n’a pas sa source ni dans le mépris ni dans l’orgueil, et que la réconciliation n’est pas complice de l’inimitié. L’amour du prochain n’a rien à voir avec la sentimentalité : il opère une mutation de sens, une conversion radicale : « Changer, le Règne de Dieu vient, vivez le présent. » Reprenant à frais nouveaux, l’affirmation sur la Loi juive (Mt 5,17) réinterprétée par Jésus – sans forcément assouplir la Loi mosaïque ni la vouloir plus sévère -, il la situe au-delà de la tradition légale. S’il s’en prend aux pharisiens, c’est moins au groupe historique de ses contemporains qu’à tout pharisaïsme universel qui se traduit par l’étalage de la vertu, le formalisme, le besoin d’être honoré. Il suffit à l’auteur de reprendre quelques enseignements fondamentaux de Jésus pour en montrer la pérennité et la pertinence dans l’actualité. Vivre l’instant présent et acquérir une attitude de franchise et de droiture.
Dans un de ses derniers chapitres, Machovec approfondit de façon émouvante la mission du Messie souffrant dont les futures souffrances ont une valeur morale, et dont la mort est offerte pour le Royaume, débouchant sur un bouleversement cosmique. Loin de s’en prendre aux chrétiens, l’auteur leur rappelle qu’au cours des siècles, leur fidélité à Jésus a connu bien des déviances et que le message de Jésus, ainsi relu, revu, réinterrogé, s’adresse avec insistance, autant à eux qu’aux marxistes en recherche.
Le directeur de collection, Joseph Doré, a pris l’initiative de confier à Pierre Juquin de prolonger la lecture de cet ouvrage. En quelques pages, ce pourfendeur du capitalisme se réapproprie le message de Jésus actualisé par Machovec et il en montre tout le bénéficie « spirituel » qu’il peut en tirer pour la poursuite de son combat.
Jésus pour les athées est un des dix titres de la collection « Jésus et Jésus Christ » qui a retenu le plus l’attention sur les cent ouvrages ; et le n° 101 est annoncé où sera évoquée « la cohérence d’ensemble du parcours accompli ». Nul ne peut contester que c’est une des plus importantes contributions de la recherche christologique de la dernière partie du xxe siècle.

ISRAËL : 50 RABBINS ET INTELLECTUELS SOLIDAIRES DES TRAPPISTES

11 septembre, 2012

http://www.zenit.org/article-31785?l=french

ISRAËL : 50 RABBINS ET INTELLECTUELS SOLIDAIRES DES TRAPPISTES

Les moines impressionnés par les témoignages d’amitié

A. Bourdin
ROME, lundi 10 septembre 2012 (ZENIT.org) – Cinquante rabbins et personnalités juives affirment leur solidarité avec les Trappistes de l’abbaye de Latroun, en Israël, victimes d’actes de vandalisme (cf. Zenit du 4 septembre 2012). Les moines se disent impressionnés de l’amitié qui leur est manifestée.
L’institut interreligieux Elijah
Le rabbin Alon Goshen-Gottstein, directeur de l’Institut interreligieux Elijah, a en effet adressé, le 7 septembre, une lettre de solidarité à l’abbé René de Latroun. Elle a été signée par une cinquantaine de personnalités juives, dont le grand rabbin de France Gilles Bernheim, et l’ancien grand rabbin, René Samuel Sirat, mais aussi, l’ancien grand rabbin d’Israël, Eliyahu Bakshi Doron, et le rabbin qui a participé au Vatican au synode sur la Parole de Dieu, Shear Yashuv Cohen, au nom du grand rabbinat d’Israël, étant donné qu’il y est responsable de la Commission pour le dialogue interreligieux.
Après ces actes de vandalisme et de profanation qui ont été commis à l’abbaye trappistine, mardi dernier, 4 septembre, « par des extrémistes Juifs », le rabbin Dr Alon Goshen Gottstein, directeur de l’Institut interreligieux Elijah, a en effet rédigé un message auquel une cinquantaine de rabbins ou universitaires ont adhéré.
Le Dr Goshen Gottstein a fait une lecture solennelle de ce message à la fin de la messe dominicale du 9 septembre à l’abbaye. Le père abbé a ensuite lu une réponse émue.
« En tant que membres de l’Institut interreligieux Elijah, ou de personnalités le soutenant, nous, rabbins, enseignants et universitaires d’études juives, résidents de Jérusalem ou hors d’Israël, désirons vous exprimer notre profonde consternation pour les actes de vandalisme qui ont été commis contre votre Monastère, à la suite d’attaques similaires contre des églises et des mosquées de Terre Sainte. Nous sommes profondément désolés que vous ayez été traités avec un tel manque de respect par des membres de notre communauté de foi », dit ce message.
Condamnation du fanatisme
Il condamne le fanatisme en évoquant l’enseignement de la Bible sur la création : « Selon notre propre entendement, la création de l’homme à l’image de Dieu est un thème fondamental de la Torah. Nous croyons que la Torah réclame le respect total de la valeur infinie de la vie humaine, et que nous sommes tous crées à l’image de Dieu, égaux et uniques. En conséquence, il n’y a aucune place pour la haine ou pour le fanatisme à l’encontre d’un système religieux différent du nôtre ».
Il dit sa préoccupation pour l’éducation des jeunes générations, en écho à une réflexion du Patriarcat latin de Jérusalem : « Des ecclésiastiques ont légitimement posé la question du type d’éducation et de valeurs qui sont transmises aux enfants Juifs. Nous partageons ces préoccupations et nous travaillons ensemble pour apporter la lumière d’un enseignement religieux juif avec une vue du monde cohérente, où l’amour de son propre groupe ne peut en aucun cas s’associer avec la haine des autres. La vocation d’Israël s’harmonise avec le bien de toute l’humanité. Les chemins de la Torah sont des chemins de douceur, et toutes ses voies sont des voies de paix. Ceci et d’autres grands principes sont les lignes directrices à partir desquelles nous interprétons et enseignons notre tradition ».
C’est d’ailleurs une des raisons d’être de l’Institut interreligieux Elijah, et le rabbin dit fermement leur engagement : « Dans le cadre d’un projet de théologie des religions, nous rassemblons les sources qui traitent de la « théologie juive de l’autre », comme ressources pour fournir un modèle du Judaïsme qui soit compatible avec cet idéal. Nous, professeurs, étudiants et simples citoyens, nous engageons à combattre pour éduquer les Juifs des générations qui nous suivent à imiter notre Créateur, et à se souvenir que « le Seigneur est bon envers tous, Sa tendresse s’étend à toutes ses créatures » (Ps 145, 9) ».
Le message de l’abbé de Latroun
« Nous espérons, conclut le message, que vous accepterez nos sincères regrets pour cette profanation, ainsi que cette déclaration où nous exprimons vouloir nous dédier à œuvrer pour la compréhension entre les religions en Terre Sainte.
A vous fraternellement ».
En écho, l’abbé René de Latroun a analysé cette « peur de l’autre » qui est source de violence: « Nous avons été agressés par des individus qui ont peur de la différence, de tout ce qui est autre. Tous ceux qui partagent notre foi se sont sentis concernés par ce manque de respect pour un lieu saint ».
En écho au message du rabbin, il a également fait référence au récit biblique de la création : « Pourtant, a-t-il dit, « Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance » nous dit le livre de la Genèse, ce qui suppose le respect de l’autre, quelle que soit sa foi. Selon la Bible, chaque homme est mon frère en humanité, et a le droit à mon respect, dans tous les domaines ».
Il lance cet appel à l’éducation: « Nous souhaitons que soit mis en œuvre à travers tous le pays tout ce qui peut favoriser l’ouverture à l’autre, l’ouverture à la différence, surtout du côté de la jeunesse : là aussi la Bible nous y invite ».
Solidarité et amitié
La vocation de Latroun est une image de cet appel à la découverte de l’autre : « Depuis plus de cent ans, Latroun essaye de vivre sa vocation e prière, de travail et de paix en ce lieu ouvert à tous, quelle que soit leur religion, en dehors de toute politique ».
La communauté, dit-il, a été impressionnée par la solidarité qui s’est exprimée: « Nous sommes étonnés et impressionnés par la chaîne de solidarité et d’amitié qui s’est créée autour de nous à la suite de cet acte. Des gens de toutes religions et de tous les milieux nous ont manifesté leur proximité et leur désapprobation pour cet acte. Nous ne pouvons que bénir Dieu pour tous ces amis qui nous entourent et qui se sont révélés à cette occasion ».
Il affirme que Latroun poursuivra sa vocation de lieu de la « rencontre »: « Nous essaierons de faire en sorte que Latroun demeure un lieu de rencontre où la différence est reconnue et respectée et où chaque homme est accueilli comme un Frère, ce qu’il est vraiment ».