Archive pour le 7 août, 2012
Pape Benoit: Saint Dominique Guzman (8 août)
7 août, 2012BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 février 2010
Saint Dominique Guzman
Chers frères et sœurs,
La semaine dernière, j’ai présenté la figure lumineuse de François d’Assise et aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un autre saint qui, à la même époque, a apporté une contribution fondamentale au renouveau de l’Eglise de son temps. Il s’agit de saint Dominique, le fondateur de l’Ordre des prêcheurs, connus également sous le nom de Frères dominicains.
Son successeur à la tête de l’Ordre, le bienheureux Jourdain de Saxe, offre un portrait complet de saint Dominique dans le texte d’une célèbre prière: « Enflammé par le zèle de Dieu et par l’ardeur surnaturelle, par ta charité sans fin et la ferveur de ton esprit véhément, tu t’es consacré tout entier par le vœu de la pauvreté perpétuelle à l’observance apostolique et à la prédication évangélique ». C’est précisément ce trait fondamental du témoignage de Dominique qui est souligné: il parlait toujours avec Dieu et de Dieu. Dans la vie des saints, l’amour pour le Seigneur et pour le prochain, la recherche de la gloire de Dieu et du salut des âmes vont toujours de pair.
Dominique est né en Espagne, à Caleruega, aux alentours de 1170. Il appartenait à une noble famille de la Vieille Castille et, soutenu par un oncle prêtre, il fut formé dans une célèbre école de Palencia. Il se distingua immédiatement par son intérêt pour l’étude de l’Ecriture Sainte et par son amour envers les pauvres, au point de vendre ses livres, qui à l’époque représentaient un bien d’une grande valeur, pour venir en aide, grâce à l’argent qu’il en tira, aux victimes d’une famine.
Ordonné prêtre, il fut élu chanoine du chapitre de la cathédrale de son diocèse d’origine, Osma. Même si cette nomination pouvait représenter pour lui un motif de prestige dans l’Eglise et dans la société, il ne l’interpréta pas comme un privilège personnel, ni comme le début d’une brillante carrière ecclésiastique, mais comme un service à rendre avec dévouement et humilité. La tentation de la carrière n’est-elle pas une tentation dont ne sont pas même exempts ceux qui ont un rôle d’animation et de gouvernement dans l’Eglise? C’est ce que je rappelais, il y a quelques mois, à l’occasion de la consécration de plusieurs évêques: « Ne recherchons pas le pouvoir, le prestige, l’estime pour nous-mêmes… Nous savons que dans la société civile, et souvent, même dans l’Eglise, les affaires souffrent du fait que beaucoup de personnes, auxquelles a été confiée une responsabilité, œuvrent pour elles-mêmes et non pas pour la communauté » (Homélie lors de la chapelle papale pour l’ordination épiscopale de cinq prélats, 12 septembre 2009, cf. ORLF n. 37 du 15 septembre 2009).
L’évêque d’Osma, qui se nommait Diego, un véritable pasteur zélé, remarqua très tôt les qualités spirituelles de Dominique, et voulut bénéficier de sa collaboration. Ils allèrent ensemble en Europe du nord, pour accomplir des missions diplomatiques qui leur avaient été confiées par le roi de Castille. En voyageant, Dominique se rendit compte de deux immenses défis pour l’Eglise de son temps: l’existence de peuples pas encore évangélisés, aux frontières nord du continent européen et le déchirement religieux qui affaiblissait la vie chrétienne dans le sud de la France, où l’action de certains groupes hérétiques créait des troubles et éloignait de la vérité de la foi. L’action missionnaire envers ceux qui ne connaissaient pas la lumière de l’Evangile et l’œuvre de réévangélisation des communautés chrétiennes devinrent ainsi les objectifs apostoliques que Dominique se proposa de poursuivre. Ce fut le Pape, auprès duquel l’évêque Diego et Dominique se rendirent pour lui demander conseil, qui demanda à ce dernier de se consacrer à prêcher aux Albigeois, un groupe hérétique qui soutenait une conception dualiste de la réalité, c’est-à-dire à travers deux principes créateurs également puissants, le Bien et le Mal. Ce groupe, par conséquent méprisait la matière comme provenant du principe du mal, refusant également le mariage, allant jusqu’à nier l’incarnation du Christ, les sacrements dans lesquels le Seigneur nous « touche » à travers la matière et la résurrection des corps. Les Albigeois privilégiaient la vie pauvre et austère, – dans ce sens, il étaient également exemplaires – et ils critiquaient la richesse du clergé de l’époque. Dominique accepta avec enthousiasme cette mission, qu’il réalisa précisément à travers l’exemple de son existence pauvre et austère, à travers la prédication de l’Evangile et les débats publics. Il consacra le reste de sa vie à cette mission de prêcher la Bonne Nouvelle. Ses fils devaient réaliser également les autres rêves de saint Dominique: la mission ad gentes, c’est-à-dire à ceux qui ne connaissaient pas encore Jésus, et la mission à ceux qui vivaient dans les villes, surtout les villes universitaires, où les nouvelles tendances intellectuelles étaient un défi pour la foi des personnes cultivées.
Ce grand saint nous rappelle que dans le cœur de l’Eglise doit toujours brûler un feu missionnaire, qui incite sans cesse à apporter la première annonce de l’Evangile et, là où cela est nécessaire, une nouvelle évangélisation: en effet, le Christ est le bien le plus précieux que les hommes et les femmes de chaque époque et de chaque lieu ont le droit de connaître et d’aimer! Il est réconfortant de voir que dans l’Eglise d’aujourd’hui également il existe tant de personnes – pasteurs et fidèles laïcs, membres d’antiques ordres religieux et de nouveaux mouvements ecclésiaux – qui donnent leur vie avec joie pour cet idéal suprême: annoncer et témoigner de l’Evangile!
A Dominique Guzman s’associèrent ensuite d’autres hommes, attirés par sa même aspiration. De cette manière, progressivement, à partir de la première fondation de Toulouse, fut créé l’ordre des prêcheurs. Dominique, en effet, en pleine obéissance aux directives des Papes de son temps, Innocent III et Honorius III, adopta l’antique Règle de saint Augustin, l’adaptant aux exigences de vie apostolique, qui le conduisaient, ainsi que ses compagnons, à prêcher en se déplaçant d’un lieu à l’autre, mais en revenant ensuite dans leurs propres couvents, lieux d’étude, de prière et de vie communautaire. Dominique voulut souligner de manière particulière deux valeurs considérées indispensables pour le succès de la mission évangélisatrice: la vie communautaire dans la pauvreté et l’étude.
Dominique et les frères prêcheurs se présentaient tout d’abord comme mendiants, c’est-à-dire sans de grandes propriétés foncières à administrer. Cet élément les rendait plus disponibles à l’étude et à la prédication itinérante et constituait un témoignage concret pour les personnes. Le gouvernement interne des couvents et des provinces dominicaines s’organisa sur le système des chapitres, qui élisaient leurs propres supérieurs, ensuite confirmés par les supérieurs majeurs; une organisation qui stimulait donc la vie fraternelle et la responsabilité de tous les membres de la communauté, en exigeant de fortes convictions personnelles. Le choix de ce système naissait précisément du fait que les dominicains, en tant que prêcheurs de la vérité de Dieu, devaient être cohérents avec ce qu’ils annonçaient. La vérité étudiée et partagée dans la charité avec les frères est le fondement le plus profond de la joie. Le bienheureux Jourdain de Saxe dit à propos de saint Dominique: « Il accueillait chaque homme dans le grand sein de la charité et, étant donné qu’il aimait chacun, tous l’aimaient. Il s’était fait pour règle personnelle de se réjouir avec les personnes heureuses et de pleurer avec ceux qui pleuraient » (Libellus de principiis Ordinis Praedicatorum autore Iordano de Saxonia, ed. H.C. Scheeben, [Monumenta Historica Sancti Patris Nostri Domiici, Romae, 1935]).
En second lieu, Dominique, par un geste courageux, voulut que ses disciples reçoivent une solide formation théologique, il n’hésita pas à les envoyer dans les universités de son temps, même si un grand nombre d’ecclésiastiques regardaient avec défiance ces institutions culturelles. Les Constitutions de l’Ordre des prêcheurs accordent une grande importance à l’étude comme préparation à l’apostolat. Dominique voulut que ses frères s’y consacrent sans compter, avec diligence et piété; une étude fondée sur l’âme de tout savoir théologique, c’est-à-dire sur l’Ecriture Sainte, et respectueuse des questions posées à la raison. Le développement de la culture impose à ceux qui accomplissent le ministère de la Parole, aux différents niveaux, d’être bien préparés. Il exhorte donc tous, pasteurs et laïcs, à cultiver cette « dimension culturelle » de la foi, afin que la beauté de la vérité chrétienne puisse être mieux comprise et que la foi puisse être vraiment nourrie, renforcée et aussi défendue. En cette Année sacerdotale, j’invite les séminaristes et les prêtres à estimer la valeur spirituelle de l’étude. La qualité du ministère sacerdotal dépend aussi de la générosité avec laquelle on s’applique à l’étude des vérités révélées.
Dominique, qui voulut fonder un Ordre religieux de prêcheurs-théologiens, nous rappelle que la théologie a une dimension spirituelle et pastorale, qui enrichit l’âme et la vie. Les prêtres, les personnes consacrées, ainsi que tous les fidèles, peuvent trouver une profonde « joie intérieure » dans la contemplation de la beauté de la vérité qui vient de Dieu, une vérité toujours actuelle et toujours vivante. La devise des frères prêcheurs – contemplata aliis tradere – nous aide à découvrir, ensuite, un élan pastoral dans l’étude contemplative de cette vérité, du fait de l’exigence de transmettre aux autres le fruit de notre propre contemplation.
Lorsque Dominique mourut en 1221, à Bologne, la ville qui l’a choisi comme patron, son œuvre avait déjà rencontré un grand succès. L’Ordre des prêcheurs, avec l’appui du Saint-Siège, s’était répandu dans de nombreux pays d’Europe, au bénéfice de l’Eglise tout entière. Dominique fut canonisé en 1234, et c’est lui-même qui, par sa sainteté, nous indique deux moyens indispensables afin que l’action apostolique soit incisive. Tout d’abord la dévotion mariale, qu’il cultiva avec tendresse et qu’il laissa comme héritage précieux à ses fils spirituels, qui dans l’histoire de l’Eglise ont eu le grand mérite de diffuser la prière du saint Rosaire, si chère au peuple chrétien et si riche de valeurs évangéliques, une véritable école de foi et de piété. En second lieu, Dominique, qui s’occupa de plusieurs monastères féminins en France et à Rome, crut jusqu’au bout à la valeur de la prière d’intercession pour le succès du travail apostolique. Ce n’est qu’au Paradis que nous comprendrons combien la prière des religieuses contemplatives accompagne efficacement l’action apostolique! A chacune d’elles, j’adresse ma pensée reconnaissante et affectueuse.
Chers frères et sœurs, la vie de Dominique Guzman nous engage tous à être fervents dans la prière, courageux à vivre la foi, profondément amoureux de Jésus Christ. Par son intercession, nous demandons à Dieu d’enrichir toujours l’Eglise d’authentiques prédicateurs de l’Evangile.
L’ENFANT RÉVÈLE CE QU’EST L’ÊTRE HUMAIN
7 août, 2012http://www.zenit.org/article-31587?l=french
L’ENFANT RÉVÈLE CE QU’EST L’ÊTRE HUMAIN
Par le P. Olivier Bonnewijn
Propos recueillis par Anne Kurian
ROME, mardi 31 juillet 2012 (ZENIT.org) – « L’enfant révèle l’humain dans ce qu’il a de plus fondamental » car « il vit dans et par la relation ». Telle est la certitude du P. Bonnewijn : « L’homme est un être relationnel et l’enfant manifeste cette réalité à un degré très pur ».
Le P. Olivier Bonnewijn diocèse de Malines-Bruxelles, est docteur en théologie de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Vicaire épiscopal à la formation, il enseigne la théologie morale à l’Institut d’études théologiques.
Il écrit par ailleurs des mini-romans pour les 11-12 ans, « les aventures de Jojo et Gaufrette », nés de ses nombreux services auprès d’enfants, lors de retraites, camps, scoutisme. Ces aventures ont un tel succès qu’elles vont être publiées en anglais à partir de Noël 2012.
Le P. Bonnewijn a accordé cet entretien à Zenit, dans lequel il évoque le monde des enfants, leurs caractéristiques, leur spiritualité.
Zenit – Pourquoi écrivez-vous des livres pour enfants ?
P. Olivier Bonnewijn – Pour donner Dieu à travers des histoires. Pour me réjouir avec les enfants de la beauté de la vie, dans les petites comme dans les grandes choses. Pour en explorer son mystère, sans en évacuer le tragique. Pour apprendre à regarder ce qui se cache dans le quotidien. Pour accompagner joyeusement les enfants sur le chemin de leur existence, avec ses mille et une questions. Pour jouer, d’une certaine manière, avec eux. Pour affronter avec eux certaines épreuves. Car les enfants passent naturellement par des moments de souffrance et d’angoisse, parfois redoutables. Ces histoires peuvent les aider à les traverser. Comment ? En mettant des mots, des images et des récits à sa disposition pour exprimer ce qu’ils ressentent, en leur montrant qu’ils ne sont pas seuls à vivre dans telle ou telle et telle situation, en les invitant délicatement à toujours garder confiance en Dieu et dans la bonté de la vie.
J’ai eu beaucoup de chances qu’Amandine Wanert accepte d’illustrer chacun de ces douze mini-romans. Avec un talent plein de fraîcheur et d’inventions, ses dessins communient admirablement au monde des enfants : expressions très fines et suggestives des visages, posters de chevaux dans la chambre de Gaufrette, course-poursuite dans une cours de récréation, cabane de Jojo dans un sapin, accessoires de vélo ou tube de dentifrice.
Vous ajoutez aussi des questions/réponses à la fin des histoires ?
Oui. Elles ont pour but d’éveiller et d’approfondir l’intelligence des enfants sur les thèmes abordés dans les histoires : l’amitié, les distractions dans la prière, le divorce, la rencontre de Dieu de plusieurs façons, l’origine de la vie, la victoire sur la tristesse, la rédemption à travers la mort et la résurrection, le discernement des désirs, l’Eglise, le sacrement de réconciliation, l’appel à la vie consacrée, la personne handicapée. Je suggère des pistes de réflexion sans donner des solutions toute faites. Une grande place est laissée à l’imagination de l’enfant, à sa recherche personnelle – aidée ou non par ses parents ou éducateurs -, à ses interrogations.
D’après les échos reçus, plusieurs parents, enseignants et même adolescents sont également touchés par ces histoires, y compris parmi ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne. Une des raisons de cet intérêt, je pense, réside dans le fait qu’il ne s’agit pas de pure fiction. Je récolte des « perles » auprès d’enfants et de situations bien réels. J’assemble ensuite ces « perles » à l’intérieur d’une intrigue solidement nouée autour de Jojo et de Gaufrette, des jumeaux de onze ans, qui évoluent avec leur sœur Prune, leur frère Bouloche et leurs multiples amis dans le cadre d’une famille qui s’aime … et qui se dispute parfois.
L’histoire de Gaufrette et du pape, dans « Place Saint-Pierre » est aussi une histoire vraie ?
Oui. Lorsque je faisais mes études à Rome, je logeais dans une maison d’accueil pour jeunes. J’y ai rencontré un couple américain avec leurs deux enfants adoptés. L’un d’eux, Jessica âgée de dix ans, avait l’habitude de prier pour le pape – à l’époque c’était Jean-Paul II – tous les jours, sans que personne ne le lui ait jamais demandé. Cette famille s’est rendue à une audience générale place Saint-Pierre et a remis à un garde suisse une lettre de Jessica pour le Saint-Père. A la fin de l’audience, le pape s’est soudain dirigé vers cette famille perdue au milieu de la foule et a demandé en anglais : « C’est vous le père de Jessica ? » Puis il s’est penché vers l’enfant et a échangé avec elle quelques paroles. Ravie, Jessica trouvait cela tout à fait normal. Ravis également mais stupéfaits, les parents sont allés interroger le garde suisse. Ce dernier leur a simplement répondu en haussant les épaules : « Avec le pape, on voit de temps en temps des choses déconcertantes. » Voilà les faits ! Au lecteur d’essayer de comprendre.
Qu’est-ce qui vous touche le plus dans la spiritualité des enfants?
L’enfant porte en lui un mystère magnifique : infinie vulnérabilité à l’amour, intelligence assez intuitive directement connectée sur le cœur et l’affectivité, joie de vivre quand tout va bien, réelle liberté, grande disponibilité intérieure, sens aigu de la justice. Bien sûr, il ne faut pas idéaliser : un enfant peut à certains moments être très dur et même cruel. Mais tout de même, quelle splendeur ! Personnellement, je suis particulièrement émerveillé de découvrir à quel point combien chaque enfant est unique, combien il a son génie et son histoire propres. Lorsque j’ai donné un cours d’anthropologie à Rome, comme professeur invité à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, j’ai proposé comme titre : « théologie de l’enfance ». Car selon moi, l’enfant révèle l’humain dans ce qu’il a de plus fondamental. Il vit dans et par la relation. C’est là sa première richesse, et quand celle-ci vient à manquer ou à être pervertie, c’est une vraie catastrophe. Avant d’être un agrégat de pulsions, un cogito rationnel, un travailleur, un acteur économique, un consommateur, un désir de puissance – tout cela est partiellement vrai -, l’homme est un être relationnel et l’enfant manifeste cette réalité à un degré très pur. Ce n’est pas pour rien que le Christ déclare : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux. » (Mt 18,3)
Est-ce que la société a conscience de ce qu’est un enfant aujourd’hui ?
Vaste question ! Aujourd’hui, il y a beaucoup d’éléments très positifs à ce sujet, tant d’un point de vue éducatif, spirituel, psychologique que social. Que de découvertes ! Que de progrès réalisés en moins d’un siècle ! Cependant, force est de reconnaître que la crise à laquelle la famille est confrontée actuellement cause de graves dommages auprès de bien des enfants.
Que pensez-vous des rencontres de Benoît XVI avec des enfants ces derniers mois, au Bénin et au Mexique ?
Le Saint-Père a une capacité prodigieuse de s’adresser aux enfants, dans une limpidité, une proximité, une simplicité et une profondeur exceptionnelles. Il les prend très au sérieux, sans en faire des adultes en miniature et sans les infantiliser. Il les aime et s’adresse à eux comme un père et même comme un grand frère. Il leur communique la joie et l’audace de grandir dans la vérité. Et il compte beaucoup sur leurs prières.