Archive pour le 6 août, 2012

Fête de la Transfiguration du Seigneur

6 août, 2012

Fête de la Transfiguration du Seigneur dans images sacrée transfiguration5



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Louis XIII consacre la France à Notre Dame de l’Assomption

6 août, 2012

http://www.mariedenazareth.com/2483.0.html?&L=0

Louis XIII consacre la France à Notre Dame de l’Assomption

Le roi de France, Louis XIII, pour proclamer sa reconnaissance ainsi que celle de tout son royaume à Marie après la naissance d’un héritier – le futur Louis XIV – et pour lui prouver sa confiance absolue, formule un vœu de consécration de lui-même, de sa famille et de la France, à Notre Dame de l’Assomption.
Ce vœu a été publié sous la forme de l’édit du 10 février 1638 et prononcé le 15 août 1638.

Voici le texte intégral :
« Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté, que d’accidents qui nous pouvaient perdre.
Lorsque nous sommes entrés au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause, que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice. La rebellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’Etat, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.
Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.
Prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets
Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous proternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.
A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’Eglise cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne en ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix et où nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.
Exhortons pareillement tous les archevêques et évesques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse
Nous admonestons le sieur archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe qui se dira en son Eglise cathédrale et qu’après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite Eglise à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourgs et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.
Exhortons pareillement tous les archevêques et évesques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse; entendant qu’à la dite cérémonie les Cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers de ville y soient présents ; et d’autant qu’il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevesques et évesques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites Eglises pour y être faite la dite cérémonie et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d’admonester tous nos Peuples d’avoir une dévotion particulière a la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse largement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre plaisir.

« Mon cœur se retourne en moi » (Os 11, 8), Le prophète Osée

6 août, 2012

http://www.collevalenza.it/Francese/Art005.htm

« Mon cœur se retourne en moi » (Os 11, 8)

Le prophète Osée

P. Aurelio Pérez fam

Le livre d’Osée est un moment clé dans la révélation de la miséricorde de Dieu dans l’Ancien Testament. Il mérite qui nous nous y arrêtons de façon particulière. Jésus lui-même le citera, dans l’évangile de Matthieu, deux fois (Mt 9, 13 ; 12, 7) un texte central d’Osée. « C’est la miséricorde que je veux et non des sacrifices » (Os 6, 6).

Comme l’Époux et l’épouse
Osée est le premier des prophètes qui a eu l’hardiesse de faire de l’amour humain, qui existe entre l’époux et l’épouse, le symbole de l’amour de Dieu à l’égard d’Israël et il a eu l’audace de concevoir le pacte entre Dieu et Israël comme une alliance nuptiale, un mariage d’amour, avec tout ce que, de fait, cela peut comporter d’intimité et de tension.
Or, cette interprétation se reflète dans son langage, riche de toute une terminologie d’amour qui se réfère à l’amour sponsal. Ainsi, par exemple, il parle du cœur, des fiançailles, de la fidélité, de la séduction, de la jalousie, de l’adultère, de la prostitution.
Comment Osée est-il arrivé à appliquer un symbolise aussi audacieux ? Il y est parvenu, non en inventant une parabole avec un but didactique, mais en partant de sa vie personnelle, celle d’un mariage malheureux, d’un amour trahi :
Quand le Seigneur commença à parler à Osée, il lui dit : »Va, prends une femme se livrant à la prostitution et des enfants de prostitution, car le pays ne fait que se prostitué en se détournant du Seigneur » (Os 1, 2).
Le Seigneur me dit encore : « Va de nouveau, aime une femme qui en aime un autre et commet l’adultère ; comme le Seigneur aime les fils d’Israël, alors qu’ils se tournent vers d’autres dieux » (Os 3, 1).
C’est en réfléchissant sur cette expérience dramatique de sa vie matrimoniale, qu’Osée arrive à saisir la sens symbolique, qui y est inhérent, et parvient à comprendre la mission que Dieu lui confie comme chantre et interprète de l’amour nuptial entre Dieu et Israël.
Le livre d’Osée est rempli d’une succession continue de manifestation de l’amour passionné, de menaces, de jalousie, de réprimandes et de plaintes contre l’infidélité, d’expressions pleines de tendresse et d’annonces de terribles châtiments, et à la fin vient une promesse de restauration. Il faut remarquer que chez Osée, comme chez tous les prophètes, la dernière parole est toujours une parole d’espérance, même dans les situations les plus dramatiques, parce que l’amour du Seigneur est plus fort que toute infidélité de l’homme.
Malgré tout, Dieu continue à aimer Israël, à rester fidèle ; Il ne l’abandonnera pas à son destin mais, poussé par sa compassion (c’est un retournement), il projette de le séduire à nouveau, de reconquérir son cœur, et dit : C’est pourquoi je vais la séduire, la conduire au désert et je parlerai à son cœur (Os 2, 16).
C’est dans cette tentative pour récupérer l’amour de l’épouse que s’insère le thème important du désert, comme voie de changement de penser.
Osée voit le désert comme le temps de la jeunesse d’Israël, un temps où, à travers les privations, l’insécurité quotidienne, il a vécu sa foi avec pureté, son abandon en Dieu, le temps où il reconnaissait en Lui son unique Epoux.
Ainsi, Osée veut nous montrer qu’à l’origine du chemin de conversion et de foi, il y a l’amour tendre et miséricordieux de Dieu, qui est durable, qui est fidèle.

Comme le Père et l’enfant
Une autre image très éloquente que le prophète présente est celle du rapport Père-fils :
Quand Israël était jeune, je l’ai aimé, et d’Egypte j’ai appelé mon fils.
Masi plus je les appelais, plus ils s’éloignaient de moi ; ils ont sacrifié aux Baals ; c’est à des idoles taillées qu’ils ont brûlé des offrandes.
J’avais appris à marcher à Ephraïm, les prenant par les bras, mais ils n’ont pas reconnu que je prenais soin d’eux.
Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour, j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson contre leur joue et je lui tendais de quoi se nourrir.
Il ne retournera pas au pays d’Egypte ; Assour sera son roi. Car ils n’ont pas voulu se convertir.
L’épée tournoiera dans leurs villes, elle anéantira leurs défenses, elle dévorera leurs fils.
Mon peuple est dur à se convertir: appelé à regarder vers le haut, pas un seul ne s’élève.
Comment pourrais-je t’abandonner, Ephraïm, comment te livrerai-je, Israël ? Comment te traiterai-je comme Adma, te rendrai-je comme Cevoïm ? Mon cœur se retourne en moi, en même temps ma pitié s’est émue.
Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne reviendrai pas détruire Ephraïm; car je suis Dieu et non pas homme; Je suis le Saint au milieu de toi: je ne viendrai pas avec rage.
Ils suivront le Seigneur. Comme un lion il rugira; quand il se prendra à rugir, des fils accourront en tremblant de l’occident. De l’Egypte ils accourront en tremblant comme des moineaux, et du pays d’Assour comme des colombes, et je les ferai habiter dans leurs maisons – oracle du Seigneur. (Os 11, 1-11)
Le prophète sent que la sentence pour la faute a désormais été prononcée et l’exécution a déjà eu lieu, mais à l’improviste arrive quelque chose d’inattendu et de décisif : en Dieu explose un amour bouleversant.
Puisque Israël ne s’est pas revenu à son Dieu, c’est Dieu qui se tournera vers son peuple. Le Père incroyablement piteux commence une plainte dans laquelle il se montre vaincu par son propre amour :
« Mon cœur se retourne en moi ». Le verbe hébreu utilisé est « bouleverser » : c’est le verbe qui décrit les catastrophes.
Ce verbe qui devait décrire la catastrophe d’Israël comme punition, décrit au contraire une autre catastrophe, celle de l’effondrement du cœur de Dieu. A penser qu’Israël pourrait se renverser comme Sodome et comme Gomorrhe, comme Adma et Cévoïm, le cœur de Dieu se retourne, et ainsi il passe de la colère à la miséricorde et il ne se comporte pas comme un roi sévère mais comme un père : « Je suis le Saint au milieu de toi ».
Nous pouvons considérer ce texte comme une des affirmations les plus belles et grandes sur l’amour de Dieu, non seulement dans le livre d’Osée mais dans toute la littérature prophétique.
Si Dieu est l’époux et Israël l’épouse, si Dieu et le Père et Israël le fils, l’alliance devient un rapport d’amour et la loi suprême de l’alliance est l’amour seul. Osée condense, ainsi, tout son message dans ce verset – très significatif ! – que Jésus reprendra deux fois :
C’est l’amour que je veux et non le sacrifice,

La connaissance de Dieu plus que les holocaustes (Os 6, 6).