Archive pour le 25 juillet, 2012

Saints Anne et Joachim,

25 juillet, 2012

 Saints Anne et Joachim,  dans images sacrée Saint_Joachim_and_Saint_Anne


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26 juillet : Saints Anne et Joachim,

25 juillet, 2012

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/26.php

26 juillet : Saints Anne et Joachim,

parents de la Vierge Marie

Sommaire :

Homélie de St Jean Damascène pour la nativité de la Vierge Marie
Prière à sainte Anne
Histoire du sanctuaire Sainte Anne d’Auray

Homélie pour la nativité de la Vierge Marie
Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n’a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu’à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu’elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.
Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C’est par vous, en effet, qu’elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l’a créée.
Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n’enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l’univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu.
Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l’enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d’esprit, d’âme et de corps.
Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d’époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d’Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t’ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas.
Saint Jean Damascène

Prière
Sainte Anne, au jour de votre fête, nous venons vers vous pleins d’espoir et pleins de soucis pour nos enfants. Nous sommes, fils de Marie, vos petits enfants et ils sont nos enfants ; pour eux nous vous prions. Apprenez-nous à les éduquer dans la foi et à les aimer sans égoïsme. Ce sont nos enfants et ils nous échappent ; sans démissionner, nous vous les confions. Gardez l’unité de notre foyer ; elle sera notre force et leur force. Nous les aimons, que notre amour les aide à découvrir l’amour que Dieu a pour chacun d’eux. Nous avons peur qu’ils tournent mal, peur de leurs faux pas. S’ils se détournent de leurs devoirs, s’ils se détournent de Dieu, alors, alors surtout, rendez-nous capables de les aimer plus encore comme le Père aimait son enfant prodigue. Sainte Anne, purifiez notre affection. Sainte Anne, gardez-nous et gardez-les ; gardez les foyers qui nous entourent, que tous soient respectueux du Saint-Esprit à l’½uvre en chacun d’eux. Amen.

Histoire du sanctuaire Sainte Anne d’Auray
Yves Nicolazic, du village de Ker-Anna, était apprécié de tous. On le disait intelligent, judicieux et honnête. Sa moralité et sa piété étaient données en exemple. Depuis son enfance, il avait une tendre dévotion pour Sainte Anne, il l’appelait sa « bonne maîtresse ». L’une. La tradition orale prétendait qu’il y avait eu jadis, sur une des terres de sa ferme qui était appelée le Bocenno, une chapelle dédiée à sainte Anne. C’était un champ donnant des récoltes abondantes qui ne demandait pas à être mis en jachère ; il devait être travaillé à la bêche, les b½ufs refusant d’y tirer la charrue. En contrebas, l’abreuvoir du village était alimenté en eau par une fontaine antique.
Un soir du début août 1622, Nicolazic qui priait « sa bonne maîtresse », vit un flambeau qui éclaira subitement sa chambre. Le phénomène se renouvela six semaines plus tard. En août 1623, en compagnie de son beau-frère Le Roux, il mena les b½ufs à l’abreuvoir ; ils virent « une dame majestueuse rayonnant de lumière qui souriait, mais ne dit pas mot. »
Le 25 juillet 1625 au soir (veille de la fête de Sainte Anne), alors que Nicolazic rentrait d’Auray, la dame lui apparut à nouveau la Dame qui le précédait en tenant un flarnbeau ; elle lui dit : « Yvon Nicolazic, ne craint pas. Je suis Anne, mère de Marie. Il y avait ici autrefois une chapelle qui m’était dédiée. C’était la première de tout le pays. Il y a neuf cent vingt-quatre ans et six mois qu’elle est ruinée. Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que je sois honorée ici. »
Si Nicolazic s’était endormi joyeux, dès le lendemain il fut tenaillé par les doutes. Qu’allaient penser ses voisins, la fa­mil­le et surtout les prêtres ? Sainte Anne vint le rassurer. Puis ce furent les doutes sur les moyens nécessaires à cette cons­truc­tion. Sainte Anne apparut plusieurs fois pour le soutenir : « Ne vous met­tez pas en peine mon bon Nicolazic, je vous donnerai de quoi com­mencer l ‘ouvrage… tous les trésors du Ciel sont en mes mains. » Le Recteur qui refusa catégoriquement d’accueillir sa demande de construction d’une chapelle et le menaça de lui interdire les sacrements s’il persévérait. Quelle souffrance pour un homme pieux, fidèle à son Eglise, de ne pas être cru, alors qu’il a eu suffisamment de preuve qu’il n’est pas abusé pas : c’est bien Sainte Anne qu’il a vue et avec laquelle il s’est entretenu.
Dans la nuit du 7 mars 1625, alors qu’il était en prière dans sa chambre Sainte Anne apparut à nouveau, pour lui demander de rassembler ses voisins et de suivre le flambeau qui avait précédé son apparition. Arrivés au Bocenno les six hommes creusèrent le sol à l’endroit où le flambeau s’était immobilisé ; ils retirent du sol une statue de bois, abîmée par un long séjour en terre. Rapi­dement la nouvelle de la découverte de la statue s’est répandue et des milliers de personnes accoururent au Bocenno pour prier.
L’évêque de Vannes ordonna une enquête méticuleuse et sévère qui reconnut la sincérité et la loyauté de Nicolazic ; Mgr de Rosmadec autorisa la reconstruction de la chapelle dont la première pierre fut solennellement posée le 26 juillet 1625. L’immense foule des pèlerins ayant abîmé ses cultures, il répondit : « Je ne me soucie que d’une chose, que Sainte Anne soit honorée. » Il a pris en main les travaux de la construction.
La chapelle devenue trop petite a été démontée en 1865 pour construire à sa place la grande basilique de Sainte Anne d’Auray.La statue en bois d’olivier découverte le 7 mars 1625 a été brisée et brûlée dans la tourmente révolutionnaire, un reste calciné a été recueilli et placé dans la châsse de la statue de Sainte Anne, en 1825.

BRASILIA 2012 : INTERVENTION DU P. RADCLIFFE, 24 JUILLET

25 juillet, 2012

http://www.zenit.org/article-31527?l=french

BRASILIA 2012 : INTERVENTION DU P. RADCLIFFE, 24 JUILLET

La vraie compassion : se laisser aussi regarder par l’autre

ROME, mercredi 25 juillet 2012 (ZENIT.org) – La vraie compassion, ce n’est pas seulement regarder l’autre, c’est aussi se laisser regarder par l’autre, en vérité.
C’est ce qu’a déclaré le P. Timothy Radcliffe, o.p., intervenant principal du rassemblement international des Equipes Notre Dame, organisé du 21 au 26 juillet 2012, au Brésil, à Brasilia (cf. Zenit du 7 mai 2012).
Le père dominicain s’exprimait ce 24 juillet 2012 sur le thème : « Il fut pris de compassion (Luc 10,33) », tiré de la parabole du bon Samaritain.


Intervention du P. Timothy Radcliffe, o.p. :
Le Samaritain vit l’homme étendu au bord de la route et fut pris de compassion. Cela signifie littéralement qu’il fut « pris aux tripes ». Il a été touché au cœur de son être. Le mot ‘compassion’ signifie « sentir avec quelqu’un ». Il est bon de sentir pour (à la place de) quelqu’un. Cela fait partie de la compassion, mais on pourrait le percevoir comme condescendant ou paternaliste. Je dois aussi sentir avec eux, prêtant attention à ce que EUX sentent et comment eux voient les choses.
Donc ce sont les deux faces de la compassion : je dois voir la personne comme un être humain semblable, comme mon frère ou ma sœur. Je dois aussi apprendre à les voir comme différents de moi, comme le fruit de leur expérience unique, que je ne peux pas connaître totalement. Il y a deux jours, quand j’ai parlé de l’amour, j’ai dit que cela impliquait une intention de proximité avec l’autre dans l’intimité, mais aussi de leur laisser de l’espace pour être eux-mêmes. Le Samaritain est proche mais il laisse l’homme blessé à l’auberge pour continuer sa propre vie.
Le Brésil était le pays du grand Helder Camara, le Saint Archevêque de Récife. Il est un merveilleux exemple de compassion dans ce premier sens. Il était souvent accusé d’être un communiste à cause de sa préoccupation pour les pauvres qui vivaient dans les favelas sur les collines autour de la ville. Il a dit : ‘ si je ne monte pas dans les collines dans leur favelas pour les saluer comme mes frères et soeurs, alors ils descendront des collines dans les villes avec des drapeaux et des armes ». Parfois, quand Helder Camara avait entendu dire qu’un pauvre homme avait été emmené par la police, il donnait un coup de téléphone à la police et disait, ‘ j’ai appris que vous avez arrêté mon frère ‘. Et la police était très embarrassée : ‘ Votre Excellence, quelle erreur épouvantable! Nous ne savions pas qu’e c’était votre frère. Il sera libéré immédiatement! ‘ Et quand l’Archevêque allait au commissariat de police pour chercher l’homme, la police disait ‘ Mais votre Excellence, il n’a pas le même nom de famille que vous. ‘ Et Helder Camara répondrait que chaque personne pauvre était son frère ou sa soeur.
Aimer un autre est le voir comme vous-même, un être humain semblable à vous. Saint Augustin disait que l’ami est ‘ un autre moi ‘. Il écrivait : ‘ je suis d’accord avec le poète qui appelait son ami « la moitié de sa propre âme. » Car je sentais que mon âme et celle de mon ami étaient une âme dans deux corps’. Quand nous allons vers des personnes qui vivent des relations cassées, ou qui cohabitent, ou des divorcés-remariés, nous nous voyons nous-mêmes dans leur situation. Nous nous identifions à eux et savons que nous pourrions facilement être dans leur situation.
L’autre aspect de la vraie compassion est l’acceptation que l’autre personne n’est pas comme moi. L’autre personne est unique et je ne peux pas connaître exactement sa souffrance. Il est très irritant si vous êtes dans la douleur et quelqu’un vous dise: ‘ je sais exactement ce que vous ressentez. ‘ Peut-être vous avez perdu quelqu’un que vous aimez, ou vous supportez la douleur physique et vous avez envie de dire : ‘ non, vous ne le pouvez pas! Vous n’êtes pas moi! ‘ Ma souffrance n’est pas exactement la même que celle d’un d’autre. Vous n’avez jamais perdu ma femme ou mon mari! Vous ne savez pas à ce que c’est pour moi d’être face à la mort.
La vraie compassion respecte aussi l’altérité et le mystère de l’autre. Comment pouvons-nous grandir avec cette révérence pour l’autre personne ? Hier, je parlais de la façon de regarder l’autre ; nous prions afin de pouvoir regarder avec les yeux de Jésus, mais Jésus aussi se laisse voir lui-même. Sur la croix, il est nu face à nos yeux. Ses yeux percent toutes nos dissimulations mais il a le courage de se laisser voir également même comme mort sur la croix, quand il ne peut plus regarder en arrière. Il se confie à notre regard.
La véritable compassion veut dire que nous regardions les autres avec amour, mais nous nous laissons voir nous-mêmes aussi. Si nous regardons uniquement, nous revendiquons une certaine supériorité. Dans l’Eglise primitive, lors du baptême, on nous enlevait nos vêtements. Nous descendions dans les fonds baptismaux nus et sans honte. Nous ne devions pas nous cacher devant le regard de Dieu comme Adam et Eve après la chute. Maintenant nous pouvons être devant Dieu comme nous sommes. Grégoire de Nicée écrivait : « rejetant les feuilles fanées qui voilent nos vies, nous pouvons nous présenter devant les yeux de notre créateur. »
Dans un couple, ou même dans une vie religieuse nous apprenons la réciprocité de la compassion. Nous nous laissons toucher par ce que l’autre personne vit. Nous la regardons avec les yeux ouverts. Mais nous devons aussi oser nous laisser regarder par notre époux. Nous ne devons pas cacher nos faiblesses, nos doutes, nos insécurités. Nous devons même être littéralement nu avec l’autre. Et cela demande une grande confiance, spécialement quand nous vieillissons et devenons « mous ».
Nous pouvons avoir confiance qu’il nous regardera avec pitié et compréhension. Avons-nous peur que notre époux nous voie comme nous sommes réellement, et qu’il ne puisse plus nous aimer ? Vous sentez-vous portés à ériger une façade qui vous ferait gagner l’admiration, plutôt que de faire confiance en son amour plein de compassion pour nous ? Dieu nous voit tel que nous sommes, il nous aime plus que quiconque.
Un jour je visitais un énorme dépotoir d’ordures dans la périphérie de Kingston en Jamaïque, là où vivent les plus miséreux. J’ai découvert une sorte de cabane primitive, presque comme une grande boîte en carton. Quand je m’approchais, une mère et son jeune fils en sortaient. Ils m’ont invités à l’intérieur et m’ont offert un coca-cola qu’ils avaient, je suppose, trouvé dans les ordures, et le fils m’a demandé d’échanger nos T-shirts. J’étais très touché et j’ai gardé le T-shirt pendant des années. Il semble plutôt avoir rétréci. Ce n’était simplement pas moi qui les voyais, mais c’est eux qui me voyaient, j’existais à leurs yeux, j’étais invité dans leur maison. Nous nous sommes regardés. Sans cette réciprocité, même la compassion peut devenir paternaliste et même dominatrice.