Archive pour le 25 juin, 2012

Guariento – Groupe des dix anges assis avec un globe terrestre et flabellum lys (Séraphins?) – Padoue,

25 juin, 2012

Guariento - Groupe des dix anges assis avec un globe terrestre et flabellum lys (Séraphins?) - Padoue, dans images sacrée 03

http://www.artribune.com/2011/06/padova-a-corte-in-quel-fruscio-di-ali-su/

BENOÎT XVI, AUDIENCE GÉNÉRALE (2011): (l’art et la prière)

25 juin, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110831_it.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

(l’art et la prière)

Castel Gandolfo

Mercredi 31 août 2011

Chers frères et sœurs,

Ces derniers temps, j’ai rappelé à plusieurs reprises la nécessité pour chaque chrétien de trouver du temps pour Dieu, pour la prière, parmi les nombreuses préoccupations qui remplissent nos journées. Le Seigneur lui-même nous offre de nombreuses occasions pour que nous nous souvenions de Lui. Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter brièvement sur l’une des voies qui peuvent nous conduire à Dieu et nous aider également à le rencontrer: c’est la voie des expressions artistiques, qui font partie de la via pulchritudinis — «voie de la beauté» — dont j’ai parlé à plusieurs reprises et dont l’homme d’aujourd’hui devrait retrouver la signification la plus profonde.
Il vous est sans doute parfois arrivé, devant une sculpture ou un tableau, les vers d’une poésie ou en écoutant un morceau de musique, d’éprouver une émotion intime, un sentiment de joie, c’est-à-dire de ressentir clairement qu’en face de vous, il n’y avait pas seulement une matière, un morceau de marbre ou de bronze, une toile peinte, un ensemble de lettres ou un ensemble de sons, mais quelque chose de plus grand, quelque chose qui «parle», capable de toucher le cœur, de communiquer un message, d’élever l’âme. Une œuvre d’art est le fruit de la capacité créative de l’être humain, qui s’interroge devant la réalité visible, s’efforce d’en découvrir le sens profond et de le communiquer à travers le langage des formes, des couleurs, des sons. L’art est capable d’exprimer et de rendre visible le besoin de l’homme d’aller au-delà de ce qui se voit, il manifeste la soif et la recherche de l’infini. Bien plus, il est comme une porte ouverte vers l’infini, vers une beauté et une vérité qui vont au-delà du quotidien. Et une œuvre d’art peut ouvrir les yeux de l’esprit et du cœur, en nous élevant vers le haut.
Mais il existe des expressions artistiques qui sont de véritables chemins vers Dieu, la Beauté suprême, et qui aident même à croître dans notre relation avec Lui, dans la prière. Il s’agit des œuvres qui naissent de la foi et qui expriment la foi. Nous pouvons en voir un exemple lorsque nous visitons une cathédrale gothique: nous sommes saisis par les lignes verticales qui s’élèvent vers le ciel et qui attirent notre regard et notre esprit vers le haut, tandis que, dans le même temps, nous nous sentons petits, et pourtant avides de plénitude… Ou lorsque nous entrons dans une église romane: nous sommes invités de façon spontanée au recueillement et à la prière. Nous percevons que dans ces splendides édifices, est comme contenue la foi de générations entières. Ou encore, lorsque nous écoutons un morceau de musique sacrée qui fait vibrer les cordes de notre cœur, notre âme est comme dilatée et s’adresse plus facilement à Dieu. Il me revient à l’esprit un concert de musiques de Jean Sébastien Bach, à Munich, dirigé par Leonard Berstein. Au terme du dernier morceau, l’une des Cantate, je ressentis, non pas de façon raisonnée, mais au plus profond de mon cœur, que ce que j’avais écouté m’avait transmis la vérité, la vérité du suprême compositeur, et me poussait à rendre grâce à Dieu. A côté de moi se tenait l’évêque luthérien de Munich et, spontanément, je lui dis: «En écoutant cela, on comprend que c’est vrai; une foi aussi forte est vraie, de même que la beauté qui exprime de façon irrésistible la présence de la vérité de Dieu. Mais combien de fois des tableaux ou des fresques, fruit de la foi de l’artiste, dans leurs formes, dans leurs couleurs, dans leur lumière, nous poussent à tourner notre pensée vers Dieu et font croître en nous le désir de puiser à la source de toute beauté. Ce qu’a écrit un grand artiste, Marc Chagall, demeure profondément vrai, à savoir que pendant des siècles, les peintres ont trempé leur pinceau dans l’alphabet coloré qu’est la Bible. Combien de fois, alors, les expressions artistiques peuvent être des occasions de nous rappeler de Dieu, pour aider notre prière ou encore la conversion du cœur! Paul Claudel, célèbre poète, dramaturge et diplomate français, ressentit la présence de Dieu dans la Basilique Notre-Dame de Paris, en 1886, précisément en écoutant le chant du Magnificat lors de la Messe de Noël. Il n’était pas entré dans l’église poussé par la foi, il y était entré précisément pour chercher des arguments contre les chrétiens, et au lieu de cela, la grâce de Dieu agit dans son cœur.
Chers amis, je vous invite à redécouvrir l’importance de cette voie également pour la prière, pour notre relation vivante avec Dieu. Les villes et les pays dans le monde entier abritent des trésors d’art qui expriment la foi et nous rappellent notre relation avec Dieu. Que la visite aux lieux d’art ne soit alors pas uniquement une occasion d’enrichissement culturel — elle l’est aussi — mais qu’elle puisse devenir surtout un moment de grâce, d’encouragement pour renforcer notre lien et notre dialogue avec le Seigneur, pour nous arrêter et contempler — dans le passage de la simple réalité extérieure à la réalité plus profonde qu’elle exprime — le rayon de beauté qui nous touche, qui nous «blesse» presque au plus profond de notre être et nous invite à nous élever vers Dieu. Je finis par une prière d’un Psaume, le psaume 27: «Une chose qu’au Seigneur je demande, la chose que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de savourer la douceur du Seigneur, de rechercher son palais» (v. 4). Espérons que le Seigneur nous aide à contempler sa beauté, que ce soit dans la nature ou dans les œuvres d’art, de façon à être touchés par la lumière de son visage, afin que nous aussi, nous puissions être lumières pour notre prochain. Merci.

« La joie d’être sauvé » : Un psaume à dire avec David

25 juin, 2012

http://www.spiritualite2000.com/page-1287.php

« La joie d’être sauvé »

Février 2006

Jean Duhaime

Un psaume à dire avec David

Dans la Bible, le titre que porte le Psaume 50 l’associe à la figure de David : « De David, quand Natân le prophète vint à lui parce qu’il était allé vers Bethsabée ». On considère habituellement ces versets comme une interprétation et non comme une indication sur l’origine du psaume, car il présente trop de parenté avec des idées propres à Jérémie et Ézéchiel, aux alentours de l’exil (v. 4.10-12, etc.) pour dater de l’époque de David. L’évocation de l’adultère de David, suivi de l’aveu de sa faute et de son repentir sincère (comparer 2 Samuel 12, 9.13 et Psaume 50, 6) est une invitation à imiter non pas le péché, mais le regard lucide du grand roi sur sa propre conduite et son attitude devant Dieu après la reconnaissance de sa situation.
Du pardon du péché à la régénération spirituelle
L’introduction de la première section est remarquablement construite. Trois expressions caractérisent Dieu : la pitié, l’amour (ou la fidélité) et la miséricorde. L’effacement de la faute s’exprime par trois verbes (effacer, laver, purifier), utilisés par les prophètes pour décrire la purification des fautes d’Israël (Isaïe 44, 22 ; Jérémie 2, 22 ; 4, 14 ; Ézéchiel 36, 25).
Les versets 5-8 opposent l’humain à Dieu. Tout péché est une rupture dans la relation à Dieu, peu importe contre qui il a été commis. Le malheur qui touche le psalmiste est le premier temps d’une intervention salutaire de Dieu, de la justice qu’on souhaite proclamer (v. 16). L’idée qu’on est conçu pécheur (v. 7) signifie que l’être humain est fortement incliné au mal toute sa vie durant (Genèse 6, 5 ; 8, 21). Le verset 8 est difficile ; la traduction retenue par la liturgie en propose une interprétation « intimiste ». Dieu, qui sonde les cœurs et les reins, y désire la vérité et y enseigne la sagesse (Psaume 15, 7).
Au verset 9, la demande de pardon fait allusion au rite de purification des lépreux (Lévitique 14, 2-9), mais vise une guérison intérieure (Isaïe 1, 12-18). Les « os broyés » (v. 10) peuvent l’avoir été par une maladie physique (Psaumes 6, 3 ; 37, 4.9) ou par la souffrance morale, comme au verset 19 (Psaume 43, 20 ; Ézéchiel 37, 1-14). Demander au Seigneur de détourner sa face des fautes (v. 11), c’est lui demander de ne plus en tenir compte (Psaume 89, 8).
Cette première partie du psaume insiste sur le fait que la justice de Dieu est sans reproche. Elle marque la première étape du retour en grâce demandé : la disparition du péché rétablit le fidèle dans un état de pureté et lui fait retrouver la joie. La deuxième partie va plus loin : elle situe le salut véritable dans une « recréation » et demande cette transformation en profondeur, rendue possible par le don de l’esprit. Au verset 15, le péché est encore présent. C’est celui des égarés à qui s’adressera la proclamation du salut vécu par le psalmiste. La rencontre de Dieu devient source de témoi­gnage et permet le retour d’autres pécheurs ; la communauté retisse ses liens. Au verset 16, l’affranchissement du sang peut être compris soit comme la délivrance d’une mort prématurée soit probablement comme la libération du poids de fautes passibles de mort.
Aux versets. 18-19, le psalmiste ne condamne pas le culte de façon absolue, mais rappelle que le repentir est plus important que les sacrifices offerts au temple. Le cœur contrit, c’est celui de l’humble converti.
PRIER LE PSAUME 50
Le Psaume 50 est un des sommets de la prière du psautier, par l’image de Dieu et de la personne humaine qu’il projette. Dieu y apparaît avant tout comme un Dieu de bonté et de tendresse qui reste fidèle à son projet d’amitié avec les humains en dépit de leur fragilité et de leur propension au mal. La Lettre aux Romains (3, 4) reprend les grandes lignes de cette théologie : pour Paul et la communauté chrétienne, la restauration demandée par le psalmiste est réalisée de façon définitive à travers l’œuvre salutaire de Dieu en Jésus Christ et par le don de l’Esprit (Éphésiens 2, 10.15 ; Colossiens 1, 15). La liturgie actuelle l’utilise dans ces divers sens, surtout le Mercredi des cendres, à la Veillée pascale et à l’Office du matin des vendredis.
Le Psaume 50 exerce un attrait irrésistible sur celles et ceux qui croient au Dieu de la Bible ; il est l’un de ceux que nous prions les plus spontanément. Même si le goût du péché paraît passé de mode, une réflexion même sommaire conduit vite à prendre conscience de notre solidarité avec l’injustice, la misère, le mal sous toutes ses formes, ne serait-ce que par notre indifférence à l’égard d’autrui. Le Psaume 50 nous rappelle que la première transformation à faire dans le monde est la nôtre, la transformation constante du plus intime de nous-mêmes et de nos propres communautés… Se reconnaître pécheur devant Dieu n’est pas s’humi­lier, se dégrader devant lui ; c’est porter un regard lucide sur notre impuissance et nos difficultés à réaliser seuls un monde plus juste, plus fraternel, un monde où l’humain serait vraiment à l’image du Dieu amour, du Dieu partage. Mais c’est aussi affirmer qu’en lui cela est désormais possible.

(N.B. la version intégrale de ce texte se trouve dans Célébrer les Heures n. 21, printemps 1999)
Cet article est tiré de la revue Célébrer les Heures. On peut en savoir davantage sur cette revue en écrivant à Célébrer les Heures, 2715, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Montréal (Québec) H3T 1B6, Canada.

26 Juin: St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975)

25 juin, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20120626&id=13862&fd=0

26 Juin: St Josemaría Escrivá, prêtre (1902-1975)

Saint Josemaría Escrivá de Balaguer
Prêtre
Fondateur de l’Opus Dei
(1902-1975)

Josemaría Escrivá de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Ses parents s’appelaient José et Dolores. Il eut cinq frères et sœurs : Carmen (1899-1957), Santiago (1919-1994) et trois sœurs plus jeunes que lui, qui moururent étant encore enfants. Le couple Escrivá donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.
En 1915, l’entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dut s’installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josemaría perçut pour la première fois que Dieu l’appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il comprit que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu’il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s’y préparer tout d’abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse. Il poursuivit aussi des études de droit civil, comme auditeur libre. Son père mourut en 1924, et il devint alors comme le chef de la famille.
Le 28 mars 1925, il fut ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. En 1927, il s’installa, avec la permission de son évêque, à Madrid, pour pouvoir achever un doctorat en droit. Là, le 2 octobre 1928, durant des exercices spirituels, il vit ce que Dieu lui demandait, rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, même au milieu du monde, en sanctifiant les réalités du monde, et, après avoir constaté qu’aucune institution de l’Église ayant ce but n’existait alors, il fonda l’Opus Dei.
Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu’il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En outre, il prolongea ses études à l’Université de Madrid et dispensa des cours pour subvenir aux besoins de sa famille.
En 1946, il fixa sa résidence à Rome. Il obtint le doctorat en Théologie à l’Université du Latran. Il fut nommé consulteur de deux congrégations vaticanes, membre honoraire de l’Académie Pontificale de Théologie et prélat d’honneur de Sa Sainteté. Depuis Rome, il voyagea à de nombreuses occasions dans différents pays d’Europe – et en 1970 au Mexique -, pour établir et consolider l’Opus Dei dans ces régions du monde.
Animé de la même ambition, il entreprit, en 1974 et en 1975, deux grands voyages en Amérique centrale et du Sud, où il tint des réunions catéchétiques avec de très nombreuses personnes. Saint Josemaría mourut à Rome le 26 juin 1975. Des milliers de personnes, dont plus d’un tiers de l’épiscopat mondial, sollicitèrent du Saint-Siège l’ouverture de son procès en béatification et en canonisation.
Après sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au pape l’ouverture de sa cause en béatification et en canonisation. Parmi elles, celles de 69 cardinaux et près de 1300 évêques (plus d’un tiers de l’épiscopat mondial). Plusieurs miracles ont été attribués à l’intercession du saint, incluant quelques guérisons, médicalement inexpliqués. Le miracle retenu pour la béatification de Mgr Escrivá fut celui de la guérison, en 1976, d’une carmélite de la Charité, la sœur Concepción Boullón Rubio, qui, malade, était au bord de la mort.
Après un examen exhaustif de la vie et de l’œuvre de Mgr Escrivá – un procès qui aura duré 10 ans – le pape Jean-Paul II le béatifia le 17 mai 1992 sur la Place Saint-Pierre. La béatification de Mgr Escrivá, aux côtés de la bienheureuse Joséphine Bakhita, eut lieu devant une des plus grandes foules réunies sur cette place au cours du XXème siècle, soit quelques 300 000 personnes dont 34 cardinaux et 200 évêques. Dans son homélie, Jean-Paul II dit aux fidèles : « Avec une intuition surnaturelle, le bienheureux Josemaría a prêché inlassablement l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat. Dans une société où le désir effréné de posséder transforme les biens matériels en idoles qui éloignent les hommes de Dieu, le nouveau bienheureux nous rappelle que ces réalités concrètes, créés par Dieu et par le génie de l’homme, si l’on s’en sert correctement pour la gloire du Créateur et au service de nos frères, peuvent être un chemin qui conduit les hommes à rencontrer le Christ. »
Saint Josemaría Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, a ouvert de nouveaux chemins de sainteté dans l’Église Catholique, rappelant que tous les hommes et femmes peuvent trouver la sainteté en accomplissant leur travail et toutes leurs tâches quotidiennes avec un esprit chrétien.
Jean-Paul II a canonisé Josemaría Escrivá de Balaguer le 6 octobre 2002 sur la place Saint-Pierre.

Bureau d’information de l’Opus Dei sur Internet.