Archive pour le 2 juin, 2012
MESSE À SAINT-PIERRE DE ROME, POUR LA « FILLE AÎNÉE DE L’EGLISE » (card. Poupard)
2 juin, 2012http://www.zenit.org/article-30991?l=french
MESSE À SAINT-PIERRE DE ROME, POUR LA « FILLE AÎNÉE DE L’EGLISE »
La tradition de sainte Pétronille, par le card. Poupard
Anita Bourdin
ROME, vendredi 1erjuin 2012 (ZENIT.org) – C’est le roi franc Pépin le Bref (715-768) qui demanda au pape « que le corps de Pétronille soit porté au Vatican, qu’un sanctuaire y perpétue son culte, et qu’on y prie pour la nation franque », rappelle le cardinal Poupard. C’est ainsi que la France devint la « fille aînée de l’Eglise »
Le cardinal Paul Poupard, président émérite des Conseils pontificaux de la Culture ete pour le dialogue interreligieux, a en effet présidé ce vendredi matin, 1er juin, en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle messe en l’honneur de sainte Pétronille – fêtée le 31 mai -, en la basilique Saint-Pierre, en présence de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, M. Bruno Joubert.
Dans son homélie, le cardinal français a évoqué les souffrances actuelles de Benoît XVI en disant l’assurer « au milieu des pénibles épreuves que nous partageons avec lui, de notre filiale affection et de notre fervente prière ».
« Pétronille, vierge romaine, nous est connue par une inscription apposée sur son sarcophage, dans la catacombe de Domitille, à la mémoire de Petronillae, filiae dulcissima, rapidement attribuée à saint Pierre », a expliqué le cardinal Poupard.
Et de préciser : « Alors que les rapports se resserrent entre le Siège apostolique et la nation franque, et que le domaine temporel de Saint-Pierre est menacé par les Lombards, les papes Etienne II et Paul Ier se tournent vers la France. Une alliance est conclue sous le signe de Pétronille, qui personnifie dès lors la France chrétienne. Pétronille étant, selon la croyance du temps, la fille de saint Pierre, la France devient la fille aînée de l’Eglise ».
« A ce titre, Pépin le Bref demande au pape que le corps de Pétronille soit porté au Vatican, qu’un sanctuaire y perpétue son culte, et qu’on y prie pour la nation franque. Ce beau symbole devient le gage des bons rapports entre la France et la Papauté », a-t-il ajouté.
Après avoir rappelé les voyages de Jean-Paul II et ses messages à la France, – notamment le fameux « Qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » -, le cardinal Poupard a aussi mentionné les voyages de Benoît XVI.
Il a cité le discours à l’Elysée, le 12 septembre 2006, dans lequel le pape a salué « tous ceux et toutes celles qui habitent ce pays à l’histoire millénaire, au présent riche d’évènements et à l’avenir prometteur. Qu’ils sachent que la France est très souvent au cœur de la prière du Pape, qui ne peut oublier tout ce qu’elle a apporté à l’Eglise au cours des vingt derniers siècles ! »
Le cardinal citait encore ce passage du discours de Benoît XVI sur la séparation entre « politique » et « religieux »: « Il est en effet fondamental, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’Etat envers eux, et, d’autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société… Je vous assure de ma fervente prière pour votre belle nation, afin que Dieu lui concède paix et prospérité, liberté et unité, égalité et fraternité… Que Dieu bénisse la France et tous les Français ».
« Le Royaume de Dieu, a conclu le cardinal Poupard, ne s’acquiert pas par les valeurs périssables de l’avoir, du savoir et du pouvoir : « Qui aura trouvé sa propre vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera », comme l’apôtre Pierre, sainte Pétronille, et tous les saints martyrs que nous vénérons et que nous prions en cette heure difficile, pour nous-mêmes et pour notre pays, pour l’Eglise et pour le monde ».
Le prénom de Pétronille est un diminutif féminin de « Petro » ou « Petrus » : elle aurait été une descendante de Titus Flavius Petro, grand-père de l’empereur romain Vespasien. Une fresque représente la jeune martyre chrétienne dans la catacombe de Domitille construite sur la via Ardeatina par le pape Sirice vers 390, avec l’indication : PETRONELLE MART.
C’est le pape Paul Ier – né vers 700, et pape pendant une dizaine d’années, du 9 mai 757 au 28 juin 767 – qui fit transférer le sarcophage où reposaient la jeune martyre en la basilique Saint-Pierre. Elle est honorée traditionnellement comme la fille ou la fille spirituelle de l’apôtre Pierre.
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Fête de la Sainte Trinité (3 juin 2012)
2 juin, 2012http://www.bible-service.net/site/434.html
Fête de la Sainte Trinité (3 juin 2012)
Nul ne pourra jamais décrire parfaitement tout ce que Dieu fait pour lui. Dieu règne sur le ciel comme sur la terre (première lecture). Le psaume prolonge cette lecture, en affirmant que Dieu donne ses bienfaits à tous ceux qui se tournent vers lui (psaume). St Paul, dans l’épître aux Romains (deuxième lecture), témoigne de l’action d’un dieu Trinité en disant que c’est avec le Fils, dans l’Esprit, que les croyants appellent Dieu “ Abba, Père ! ” C’est de ce Dieu là dont les disciples sont appelés à témoigner à toutes les nations (Evangile)
• Deutéronome 4,32-34.39-40
Dans ce discours, alors que le peuple est en vue de la Terre promise, Moïse l’invite à relire son histoire pour voir si d’autres peuples pourraient se targuer de vivre la même relation d’amour avec leur Dieu. Car il est évident que le Dieu d’Israël n’est pas comme les autres dieux. Il n’est pas dans un lieu, enfermé dans une fonction. Il aime son peuple, il vient vers lui, il agit pour lui “ par la force de sa main et la vigueur de son bras ”, le libérant de l’esclavage et lui donnant une Loi pour vivre. Dans son discours, Moïse s’appuie essentiellement sur les événements du Sinaï. Ainsi, rester fidèle à Dieu en observant ses commandements est un gage de bonheur.
• Psaume 32
Continuant la lecture du Deutéronome, ce psaume parle du Dieu Créateur, du Dieu de l’Alliance : “ Le Seigneur a fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche… ”. Deux manières d’affirmer la même conviction : tout ce qui existe vient de Dieu. La troisième strophe précise même : tout cela vient de l’amour de Dieu.
Ensuite, le psaume évoque le Dieu de l’Alliance : celui qui prie met son espoir en Dieu, car il sait que “ Dieu veille sur ceux qui le craignent ”. Celui qui prie peut être un individu, mais également un collectif, le peuple. La certitude de vivre dans l’Alliance avec Dieu est un appui, un bouclier, une force contre toute adversité. Lors, le psalmiste peut laisser éclater sa joie (dernière strophe), qui s’exprime elle aussi en termes d’Alliance, avec ce va-et-vient qui unit terre et ciel : “ Que ton amour soit sur nous comme notre espoir est en toi ! ”.
• Matthieu 28,16-20
Pour saisir cette mention de la Trinité lors de l’envoi des disciples à la fin de l’Évangile de Matthieu, il n’est pas inutile de remonter au baptême. En effet, pour les évangiles (sauf Jean), la vie publique de Jésus commence avec son baptême dans les eaux du Jourdain. Et, lors de sa dernière apparition à ses disciples, après sa Résurrection, il leur commande d’aller enseigner toutes les nations, d’en faire des disciples et de les baptiser “ au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ”.
Le baptême de Jésus dans le Jourdain fut le moment de la première claire manifestation – dans le Nouveau Testament, et donc dans toute la Révélation – du Dieu Père, Fils et Esprit.
Lorsque Jésus descendit dans les eaux du fleuve, pour y être baptisé par Jean-Baptiste, comme le faisaient les foules qui descendaient de Jérusalem, l’Esprit descendit sur lui sous la forme d’une colombe, et il entendit la voix du Père disant : “ Tu es mon fils bien-aimé, en qui j’ai mis mes complaisances. ” Et dans l’Évangile d’aujourd’hui, au moment de quitter ses disciples, il leur dit de baptiser les nations et de le faire “ au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ”.
À travers tout son enseignement Jésus témoigne de la relation privilégiée qu’il entretenait avec Dieu qu’il appelait “ Père ” ; tout son être se trouve exprimé dans cette relation de Fils à Père. Le Père se dit tout entier dans son Verbe; et lorsque le Verbe incarné dit “ Abba, Père ”, il exprime dans ce simple mot tout son être de Fils. Il n’est rien d’autre. Jésus nous enseigne aussi tout au long de l’Évangile que son Père et Lui sont un, unis par l’Esprit d’amour qui leur est commun. Et, finalement, il révèle que les chrétiens sont appelés à vivre la même relation. Cet appel devient une réalité à travers le baptême et le don de l’Esprit. Au contact de Jésus, les disciples ont appris une nouvelle manière de connaître Dieu et de vivre avec lui.
2 juin, 2012
http://paroissesaintpaul.com/index.php?option=com_content&task=view&id=609&Itemid=1
Homélie pour la fête de la Sainte-Trinité (Année B)
Abbé Alexandre GERAULT +
(Homélie par une paroisse)
A Pâques, nous avons célébré la résurrection du Christ. Mis à mort par des mains humaines, le Père a relevé son Fils d’entre les morts. Apparu aux disciples, le Ressuscité a envoyé d’auprès du Père l’Esprit-Saint, l’Esprit de Dieu. C’est cet amour que nous célébrons aujourd’hui en cette fête de la Sainte Trinité. C’est cet échange permanent, ce don total de l’un à l’autre des trois personnes de la Trinité dont nous faisons mémoire en ce jour. Le Christ n’a rien gardé pour lui, tout ce qu’Il a reçu du Père, Il l’a remis entre ses mains. La volonté de Jésus n’a rien été d’autre que nous manifester l’amour de son Père. C’est dans son Fils unique que le Père nous a manifesté sa tendresse. C’est dans la personne du Crucifié qu’Il nous a montré sa patience. C’est dans la personne du Ressuscité qu’Il a montré sa puissance. C’est grâce à l’action de l’Esprit-Saint que tout ceci s’est réalisé. C’est dans la puissance de l’Esprit-Saint que tout ceci s’est accompli. La Sainte Trinité est ce mystère d’amour et de vie que nous sommes invités à contempler.
Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous fait prendre conscience de la gloire à laquelle nous sommes tous appelés. Au jour de notre baptême, nous avons reçu l’Esprit-Saint. Par ce don, nous sommes devenus enfants de Dieu. « L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur, écrit l’Apôtre ; c’est un Esprit qui fait de vous des fils ». De même qu’un enfant reçoit la vie de ses parents, c’est de Dieu que nous avons reçu la vie. Devenus enfants de Dieu, entrés dans une relation personnelle avec Dieu, la vie présente en nous est ce dynamisme d’amour qui relie entre elles chacune des personnes divines. C’est l’amour qui unit le Père au Fils dans l’Esprit-Saint qui désormais est présent en nous. Nous avons sans doute du mal à concevoir la grandeur de notre vocation. « C’est donc l’Esprit-Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » écrit saint Paul. Cette relation filiale que nous avons avec Dieu ne s’arrête pas avec notre mort, nous sommes appelés à ressusciter et à entrer dans la gloire du Fils, Lui qui partage l’intimité du Père dans l’Esprit-Saint. Nous n’avons pas été créés pour la mort. Créés à l’image de Dieu, nous sommes destinés à entrer dans la gloire de la Trinité. Il est bon de réentendre saint Paul nous le dire : « Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, à condition de souffrir avec lui pour être avec lui dans la gloire ».
Ce mouvement d’offrande que le Christ fit de lui-même, cette gloire qui nous est promise, c’est ce qui est présent dans chacune de nos eucharisties. En elles, le Christ nous attire dans son acte d’offrande. En communiant à son Corps et à son sang, nous devenons unis à Lui. Comme le rappelait le pape Benoît XVI dans son encyclique sur la charité : « L’union avec le Christ est en même temps union avec tous ceux auxquels Il se donne. Je ne peux avoir le Christ pour moi seul ; je ne peux lui appartenir qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. La communion me tire hors de moi-même vers Lui et, en même temps, vers l’unité avec tous les chrétiens » Deus caritas est n° 14.
Cet amour qui unit entre-elles chacune des personnes de la Trinité est l’amour qui constitue le fondement de la communauté chrétienne. Nous sommes appelés à vivre entre nous mais également avec ceux qui ne partagent pas notre foi cet amour dont Dieu nous aime. Aimer comme Dieu nous aime, aimer de l’amour que Dieu a pour nous ; telle est la réponse que Dieu attend de nous.
Dans le nouveau projet pastoral dont vous découvrirez les axes dans le prochain numéro de Graine de Moutarde, les membres du Conseil paroissial ont voulu souligner la dimension de la solidarité : solidarité entre nous mais également solidarité avec des personnes extérieures à la communauté paroissiale. Au cœur de cet engagement qui ne doit pas s’épuiser dans un activisme où nous perdrions notre âme, se trouve l’amour dont Dieu nous aime. Dans les rencontres que font les membres du service évangélique de visites aux personnes malades ou isolées, c’est le Christ qui est présent. Dans l’écoute et la disponibilité dont fait preuve l’équipe paroissiale d’accompagnement des familles en deuil, c’est le Ressuscité qui les habite. Dans le soutien scolaire qu’assurent des bénévoles du Secours catholique, c’est le Seigneur qui soutient afin d’aider des jeunes à grandir tout comme le fit le Christ qui nous appelle à la vie. Dans l’accueil et l’aide apportée par la Conférence saint Vincent de Paul à des personnes en situation de précarité, c’est le Christ est présent. Dans le cycle de conférence qui sera organisé à Mesnil-Esnard autour de sujets liés à la solidarité, c’est l’invitation à découvrir combien le Christ a épousé notre humanité. Dans l’aide vécue à un niveau international grâce aux missions, c’est le rappel que le Christ est venu pour tous les hommes.
Pour nous acquitter en vérité de cette mission, il nous faut prendre le temps de nous ressourcer. Eclairés par l’Esprit-Saint, travaillés par le Parole du Christ, cherchant à faire la volonté du Père, c’est alors que nous serons vraiment ces fils appelés à témoigner de l’amour de Dieu Trinité. Il nous faut prendre le temps de la prière, accueillir le Christ présent dans les sacrements, discerner sa volonté avec l’ensemble de la communauté chrétienne. Nous ne nous donnons pas une mission, nous la recevons du Seigneur par l’intermédiaire de son Eglise. C’est en vivant la mission reçue en communion avec toute l’Eglise que nous répondons à l’appel de Dieu. Nous vivons alors réellement de cet amour présent dans la Sainte-Trinité.
Ensemble, rendons grâce à Dieu pour cet amour présent dans la Sainte-Trinité et auquel nous sommes rendus participants grâce à l’Esprit-Saint. Que cette eucharistie où nous communions à ce mystère d’amour affermisse la communion entre nous et fasse de nous des témoins de la charité de Dieu pour tous nos frères. Amen.