Archive pour le 10 mai, 2012

Concil at Jerusalem

10 mai, 2012

Concil at Jerusalem dans images sacrée 2nd_Crusade_council_at_Jerusalem
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Le chemin qui nous change

10 mai, 2012

http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=3040

Le chemin qui nous change

Cinquième dimanche de Pâques (meditation 2011)

P. Jacky Marsaux

Lectures : Actes 6,1-7 ; Psaume 32 ; 1 Pierre 2,4-9 ; Jean 14,1-12

Esprit & Vie n°235 – mai 2011, p. 35-38.

Une parole de Jésus se détache dans l’Évangile de ce dimanche : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » L’image du chemin est particulièrement importante dans la foi chrétienne au point de caractériser les disciples du Christ, désignés comme « les adeptes du chemin » (Ac 9,2). Le christianisme naissant s’est identifié à un chemin, ou plutôt comme le chemin (Ac 18,25-26 ; 19,9.23 ; 22,4 ; 24,14.22). Si nous scrutons les origines de cette image, nous pensons d’abord à la marche du peuple de Dieu à travers le désert. Mais il semble bien que la sortie d’Égypte soit une marche sans chemin tracé d’avance. Une traversée d’un territoire désertique, accompagnée par la colonne de nuée ou la colonne de feu, selon les moments, et surtout sous la conduite de Moïse.
Tel est le cadre de l’apprentissage pour le peuple de Dieu : une pérégrination guidée par la Parole de Dieu et non à vues humaines, puisqu’il n’y a pas de repères visibles. L’enjeu de ce parcours est d’apprendre à marcher selon les voies de Dieu, c’est-à-dire selon le comportement qu’il indique par sa Parole. Nous connaissons les aléas de l’apprentissage de la liberté au temps de l’Exode : le chemin de vie montré par le Seigneur (voir Dt 30,15) est sans cesse à choisir et à re-choisir.
Marcher selon les voies de Dieu
Jésus se présente sous les traits du berger (voir Jn 10) mais aussi comme le chemin lui-même, chemin vers le Père, chemin vers le monde nouveau. Un chemin, c’est une trace, un passage offert à tous pour mener d’un lieu à un autre. Depuis le temps de Moïse, le peuple de Dieu ne cesse de réaliser des passages et de franchir les obstacles qui se présentent sur la route.
Nous venons de célébrer à nouveau la Pâque du Christ qui contient notre propre Pâque, passage de la mort à la vie. Ce que la célébration nous offre en sacrement, nous avons désormais à le vivre jour après jour. Toute notre existence est dynamisée par ce grand sacrement de la Pâque, si l’on comprend bien ce mot de sacrement comme signe et moyen de notre salut. Un sacrement est signe à la manière du chemin dont la trace visible invite à un déplacement, à une progression. Mais il y a davantage : un sacrement est aussi réalisation de la présence de Dieu. Il est le chemin par où nous arrive celui qui est la Vérité et la Vie. L’image du chemin nous aide en ce Temps pascal à mieux réaliser comment le Christ lui-même, par ses sacrements, nous fait chrétiens.
Traditionnellement, le temps entre Pâques et Pentecôte est celui de la mystagogie pour les nouveaux baptisés. Pleinement intégrés au peuple de Dieu, membres du Corps du Christ, édifiés comme Temple de l’Esprit Saint, leur initiation se poursuit par une meilleure intelligence des sacrements qu’ils ont reçus. Ce mot de « mystagogie » désigne la participation plus consciente au mystère, c’est-à-dire au don de Dieu dans le sacrement. La rencontre de Dieu dans la liturgie précède l’explication. Saint Ambroise disait : « La lumière des mystères pénètre mieux chez ceux qui ne s’y attendent pas que si une explication quelconque les avait précédés » (Sur les mystères, § 2). En effet, nous ne pouvons pas tout comprendre, mais seulement recevoir peu à peu la lumière d’abord par l’événement de grâce que représente la célébration d’un sacrement. Ensuite, l’explication soutient et relance notre marche. Telle est la pédagogie que l’Église réalise en ce Temps pascal. Les Évangiles de l’année A correspondent au plus près à ce projet d’accompagnement des nouveaux baptisés, mais aussi de tous les autres. En effet, nous n’avons jamais fini de devenir chrétiens. D’où l’insistance sur l’image du chemin.
Celui qui se révèle en chemin
Le chemin n’est pas la possession immédiate, instantanée et définitive mais un moyen d’accès parfois laborieux, souvent plein de surprises. Plus le marcheur progresse, et plus le chemin transforme le marcheur lui-même. C’est la découverte émerveillée et contagieuse des pèlerins, par exemple, sur les chemins vers Compostelle. Beaucoup d’entre eux, avant même d’atteindre la destination finale, sont déjà changés intérieurement. Découverte de soi, découverte des autres, découverte plus saisissante de la présence de Dieu, car n’est-il pas lui-même le terme du pèlerinage ? Il est celui qui, depuis le temps de Moïse, se révèle en chemin. Tout en se révélant, il révèle l’homme à lui-même pour autant que celui-ci accepte d’entrer dans cette épreuve de la vérité. Dans le Christ, nous trouvons la Vérité sur laquelle construire notre existence et la Vie qui ne cesse de nous transformer.
De là vient l’admirable paradoxe : avant même d’atteindre le terme du parcours, nous sommes déjà comblés de la présence divine. En Jésus, c’est Dieu lui-même qui parle, qui guérit et attire à lui. Jésus est le chemin, la vérité et aussi la vie car l’Esprit vivifiant réside en plénitude en lui. Ce même Esprit répandu sur les baptisés les constitue en « Temple spirituel » afin d’exercer le « sacerdoce saint ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout simplement – mais la tâche est immense – offrir à Dieu tout ce qu’ils peuvent vivre et ainsi glorifier Dieu et sanctifier le monde (voir Lumen gentium, n° 34).
Saint Pierre nous encourage, dans la deuxième lecture, à présenter de telles « offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus » (1 P 2,5). En effet, le Christ est chemin dans les deux sens, en lui Dieu lui-même ne cesse de venir au milieu de nous, et par lui nous avons accès auprès du Père. Par lui, nous pouvons offrir à Dieu « nos activités, nos prières, nos initiatives apostoliques, notre vie familiale, notre travail, nos loisirs, nos divertissements et même nos épreuves », pour reprendre l’énumération donnée par le texte du concile Vatican II (voir LG, n° 34).
La deuxième lecture présentait une autre image du Christ qui semble contredire celle du chemin : le Christ est aussi la « pierre angulaire », et même un « rocher ». Cela paraît inconciliable. Saint Grégoire de Nysse (ive s.) répond à cette difficulté dans une méditation sur Moïse. Il explique comment la stabilité, celle du rocher, et la mobilité, celle du chemin, sont la même chose :
Plus quelqu’un demeure fixé et inébranlable dans le bien, plus il avance dans la voie de la vertu. [… ] Sa course est d’autant plus rapide qu’[…]il est plus ferme et inébranlable dans le bien ; sa stabilité est pour lui comme une aile et, dans son voyage vers les hauteurs, son cœur est comme ailé par sa fixité dans le bien (Vie de Moïse, II, 243-244).
Ce paradoxe correspond au double sens du verbe « croire », selon son emploi dans la Bible hébraïque : à la fois prendre appui, tenir pour vrai et suivre, faire confiance.
Sur le chemin de l’initiation chrétienne l’étape de ce dimanche aborde la difficulté de croire en Jésus-Christ, plus précisément de reconnaître en lui l’union de l’humanité et de la divinité. Pour résumer : les disciples croient en Dieu mais pas en Jésus (voir Jn 14,1). Dans le même temps, ils voient Jésus mais ils ne voient pas le Père en lui (voir Jn 14,8-9). Autrement dit, ils restent dans un régime de séparation entre Dieu et l’homme. Or, tout le dialogue de l’Évangile lu aujourd’hui vise à reconnaître en Jésus le chemin mais aussi le but, puisque le Père vers qui mène le chemin est en lui : « Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Jn 14,11). Jésus déclare qu’il « part vers le Père » (Jn 14,12) après avoir affirmé que le Père est en lui. Jésus est à la fois le chemin et le but car il est pleinement homme, homme en devenir, et pleinement Dieu dans sa perfection.

Pape Benoît: La prière de l’Eglise pour Pierre, dans les Actes des Apôtres

10 mai, 2012

http://www.zenit.org/article-30768?l=french

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI, AUDIENCE DU 9 MAI 2012

La prière de l’Eglise pour Pierre, dans les Actes des Apôtres

Traduction d’Hélène Ginabat

ROME, mercredi 9 mai 2012 (ZENIT.org) – « Dès le premier instant de mon élection comme Successeur de saint Pierre, je me suis toujours senti soutenu par votre prière, par la prière de l’Eglise », a dit Benoît XVI, remerciant « de tout cœur » ceux qui prient pour lui.
Ce mercredi 9 mai, au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre, au Vatican, le pape a donc continué sa catéchèse sur la prière dans les Actes des Apôtres. Il a médité sur le récit de la libération miraculeuse de saint Pierre (Ac 12, 1-7) grâce à la prière confiante et unanime de la communauté chrétienne et a encouragé les fidèles à prier avec constance dans l’épreuve.
Catéchèse de Benoît XVI en italien :
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter sur le dernier épisode de la vie de saint Pierre, raconté dans les Actes des apôtres : son emprisonnement sur la volonté d’Hérode Agrippa et sa libération par l’intervention prodigieuse de l’ange du Seigneur, à la veille de son procès à Jérusalem (cf. Ac 12, 1-17).
Une fois de plus, le récit est marqué par la prière de l’Eglise. En effet, saint Luc écrit : « Tandis que Pierre était ainsi gardé en prison, la prière de l’Eglise s’élevait pour lui vers Dieu sans relâche » (Ac 12, 5). Et après qu’il a miraculeusement quitté la prison, quand il se rend chez Marie, mère de Jean dit Marc, Luc affirme qu’ « une assemblée assez nombreuse s’était réunie et priait » (Ac 12, 12). Entre ces deux indications importantes, qui illustrent l’attitude de la communauté chrétienne face au danger et à la persécution, vient le récit de la détention et la de libération de Pierre, qui durent toute la nuit. La force de la prière incessante de l’Eglise monte jusqu’à Dieu et le Seigneur écoute et accomplit une libération impensable et inespérée en envoyant son ange.
Le récit rappelle les grands éléments de la libération d’Israël de l’esclavage d’Egypte, la Pâque juive. Comme cela s’est produit dans cet événement fondamental, ici aussi l’action principale est accomplie par l’ange du Seigneur qui libère Pierre. Et les actions de l’apôtre, à qui il est demandé de se lever en hâte, de mettre sa ceinture et de se ceindre les reins, reprennent celles du peuple élu, dans la nuit de sa libération par l’intervention de Dieu, lorsqu’il est invité à manger l’agneau en hâte, les reins ceints, les sandales aux pieds, le bâton à la main, prêt à sortir du pays (cf. Ex 12, 11). C’est ainsi que Pierre peut s’exclamer : « Maintenant je sais réellement que le Seigneur a envoyé son ange et m’a arraché aux mains d’Hérode » (Ac 12, 11). Mais l’ange rappelle non seulement celui de la libération d’Israël de l’Egypte, mais aussi celui de la résurrection du Christ. En effet, le récit des Actes des Apôtres nous dit : « Soudain, l’ange du Seigneur survint, et le cachot fut inondé de lumière. L’ange frappa Pierre au côté et le fit lever » (Ac 12, 7). La lumière qui remplit le cachot, l’action même de réveiller l’apôtre, renvoient à la lumière libératrice de la Pâque du Seigneur qui vainc les ténèbres de la nuit et du mal. Enfin, l’invitation : « Jette ton manteau sur tes épaules et suis-moi » (Ac 12, 8), fait résonner dans nos cœurs les paroles de l’appel initial de Jésus (cf. Mc 1, 17), répété après sa résurrection sur le lac de Tibériade, lorsque le Seigneur dit bien deux fois à Pierre « Suis-moi » (Jn 21, 19-22). C’est une invitation pressante à la « sequela » : c’est seulement en sortant de soi-même pour se mettre en chemin avec le Seigneur et faire sa volonté que l’on entre dans la vraie liberté.
J’aimerais souligner un autre aspect du comportement de Pierre dans la prison ; en effet, pendant que la communauté chrétienne prie pour lui avec insistance, Pierre « dormait » (Ac 12, 6). Dans une situation de danger imminent aussi critique, c’est une attitude qui peut sembler étrange, mais qui, en fait, dénote tranquillité et confiance ; il s’en remet à Dieu, il sait qu’il est entouré de la solidarité et de la prière des siens et il s’abandonne totalement entre les mains du Seigneur. C’est ainsi que doit être notre prière : assidue, solidaire des autres, pleinement confiante envers Dieu qui nous connaît jusqu’à l’intime et qui prend soin de nous au point que, dit Jésus, « vos cheveux même sont tous comptés ! Soyez donc sans crainte » (Mt 10, 30-31). Pierre vit la nuit de la prison et la libération de celle-ci comme un moment de sa propre « sequela » du Seigneur, qui vainc les ténèbres de la nuit et libère de l’esclavage des chaînes et du danger de la mort. C’est une libération prodigieuse, racontée par différents passages décrits avec précision : guidé par l’ange, malgré la surveillance des gardes, il traverse le premier, puis le second poste de garde, jusqu’à la porte de fer qui donne sur la ville : et la porte s’ouvre d’elle-même devant eux (cf. Ac 12, 10). Pierre et l’ange du Seigneur font ensemble un morceau de route jusqu’à ce que, rentrant en lui-même, l’apôtre se rende compte que le Seigneur l’a réellement libéré ; et c’est après un temps de réflexion qu’il se rend à la maison de Marie, mère de Marc, où beaucoup des disciples sont réunis en prière ; une fois encore, la réponse de la communauté face à la difficulté et au danger est de se confier à Dieu, d’intensifier sa relation avec lui.
Il me semble utile ici de rappeler une autre situation pas facile qu’a vécue la communauté chrétienne des origines. Saint Jacques nous en parle dans sa Lettre. C’est une communauté en crise, en difficulté, pas tellement à cause des persécutions, mais parce qu’elle connaît, en son sein, des jalousies et des querelles (cf. Jc 3, 14-16). Et l’apôtre s’interroge sur le pourquoi de cette situation. Il trouve deux motifs principaux : le premier, c’est lorsqu’on se laisse dominer par les passions, par la dictature de sa volonté propre, par l’égoïsme (cf. Jc 4, 1-2a) ; le second est le manque de prière : « vous ne demandez pas » (Jc 4, 2b), ou la présence d’une prière qu’on ne peut pas définir comme telle : « Vous demandez et ne recevez pas parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos passions » (Jc 4, 3). Cette situation changerait, selon Jacques, si la communauté tout ensemble parlait avec Dieu, priait réellement de manière assidue et unanime. En effet, même le discours sur Dieu risque de perdre sa force intérieure et le témoignage de devenir aride s’ils ne sont pas animés, soutenus et accompagnés par la prière, par la continuité d’un dialogue vivant avec le Seigneur. C’est un rappel important pour nous et pour nos communautés, qu’elles soient petites, comme la famille, ou plus grandes, comme la paroisse, le diocèse, l’Eglise entière. Cela me fait penser qu’ils ont prié, dans cette communauté de saint Jacques, mais ils ont mal prié, uniquement pour leurs passions. Il faut que nous réapprenions sans cesse à bien prier, à prier réellement, à nous orienter vers Dieu et non vers notre propre bien.
La communauté qui accompagne la captivité de Pierre, en revanche, est une communauté qui prie vraiment, toute la nuit, unie. Et une joie difficile à contenir emplit leur cœur à tous quand l’apôtre frappe à la porte de manière inattendue. C’est la joie et l’étonnement devant l’action de Dieu qui écoute. Ainsi, la prière pour Pierre monte de l’Eglise et c’est dans l’Eglise qu’il revient pour raconter « comment le Seigneur l’avait tiré de la prison » (Ac 12, 17). Dans cette Eglise où il a été placé comme le roc (cf. Mt 16, 18), Pierre raconte la « Pâque » de sa libération : il fait l’expérience que c’est en suivant Jésus que l’on trouve la vraie liberté, que l’on est enveloppé de la lumière fulgurante de la Résurrection et c’est pour cela qu’il peut témoigner jusqu’au martyre que le Seigneur est le Ressuscité et qu’il « a envoyé son ange et m’a arraché aux mains d’Hérode » (Ac 12, 11). Le martyre qu’il subira ensuite à Rome l’unira définitivement au Christ, qui lui avait dit : quand tu seras vieux, un autre t’amènera là où tu ne voudras pas aller, pour indiquer par quelle mort il glorifierait Dieu (cf. Jn 21, 18-19).
Chers frères et sœurs, l’épisode de la libération de Pierre, raconté par Luc, nous dit que l’Eglise, chacun de nous, traverse la nuit de l’épreuve, mais c’est la vigilance incessante de la prière qui nous soutient. Moi aussi, dès le premier instant de mon élection comme Successeur de saint Pierre, je me suis toujours senti soutenu par votre prière, par la prière de l’Eglise, surtout dans les moments plus difficiles. Je vous remercie de tout cœur. Par la prière constante et confiante, le Seigneur nous libère des chaines, nous guide pour traverser toutes les nuits d’enfermement qui peuvent oppresser notre cœur, nous donne la sérénité du cœur pour affronter les difficultés de la vie, y compris le rejet, l’opposition, la persécution. L’épisode de Pierre montre cette force de la prière. Et l’apôtre, même dans les chaines, se sent paisible, dans la certitude qu’il n’est jamais seul : la communauté prie pour lui, le Seigneur est à ses côtés ; ou plutôt il sait que « la puissance [du Christ] se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9). La prière constante et unanime est un précieux instrument pour surmonter les épreuves qui peuvent surgir sur le chemin de notre vie, parce que c’est en étant profondément unis à Dieu que nous pouvons être aussi profondément unis aux autres. Merci.
Synthèse en français :
Chers frères et sœurs,
L’épisode de la vie de saint Pierre, mis en prison puis libéré miraculeusement, manifeste l’importance de la prière de l’Église. Cette nuit-là, l’Ange du Seigneur agit en tout, comme lors de la libération d’Israël de l’esclavage en Égypte. Il demande à Pierre de se lever et de se ceindre les reins, rappelant ainsi la Pâque des Hébreux. Environné d’une lumière fulgurante qui éclaire l’obscurité de la prison, il est aussi l’Ange de la résurrection du Christ ! Les paroles : « Suis-moi », résonnent pour Pierre en écho au premier appel de Jésus, l’invitant à sortir de lui-même pour marcher avec le Seigneur et faire sa volonté. Là est la vraie liberté ! Une attitude de Pierre est étonnante : alors que la communauté chrétienne prie intensément pour lui, il n’est pas inquiet, il dort même ! Il se sait entouré par la prière des siens et il s’abandonne totalement entre les mains du Seigneur. Chers amis, notre prière doit être assidue et solidaire avec les autres, confiante en Dieu qui nous connaît et prend soin de nous. Et dans les situations de crise, la prière commune est nécessaire pour ne pas se laisser dominer par les passions et pour garder la force intérieure et la sérénité pour témoigner. Prier aide à surmonter les épreuves de la vie car être uni à Dieu permet d’être aussi profondément uni aux autres.
Salutations en français :
Je salue les pèlerins francophones, particulièrement le groupe de l’Ile de la Réunion, les paroissiens de Les Pennes Mirabeau, de Cholet, du Puy-en-Velay ainsi que les jeunes de Châteauneuf-de-Galaure et de Toulon. Je vous invite à prier souvent et à découvrir le soutien de la prière des autres. Ainsi peut grandir notre confiance en Dieu qui nous aime. Bon pèlerinage !

Traduction de ZENIT