Archive pour avril, 2012

16 avril: Sainte Bernadette Soubirous

16 avril, 2012

http://nominis.cef.fr/

16 AVRIL – MEMOIRE FACOLTATIVE

Sainte Bernadette Soubirous

jeune fille à la quelle la Vierge Marie apparut (+ 1879)

Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes, dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains. En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879. Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps, retrouvé intact, repose depuis 1925 dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.
- Sainte Bernadette Soubirous (1844-1879) De santé fragile, mais entourée de l’amour des siens et d’une foi solide, cette adolescente de quatorze ans rencontra la Vierge à dix-huit reprises à la grotte de Massabielle. Figures de sainteté – site de l’Eglise catholique en France
- « Bernadette Soubirous naquit au moulin de Boly, au pied du château fort de Lourdes le 7 janvier 1844, de François Soubirous, meunier, et de Louise Castérot. Elle avait 14 ans quand l’Immaculée l’appellera à être sa confidente et sa messagère, en février 1858. Elle rentrait alors de Bartrès, où elle avait passé quatre mois chez sa nourrice. Elle habitait alors avec ses parents, ses frères et sœur dans une profonde misère au Cachot.
Elle était simple et de santé fragile, mais pleine de bon sens et de joie de vivre. Elle désirait plus que tout faire sa première communion. Le 11 février 1858, alors qu’elle était partie chercher du bois avec sa sœur et une voisine près du rocher de Massabielle, dans la partie supérieure de la grotte, lui apparaît une belle Dame vêtue de blanc. Jusqu’au 16 juillet, 18 apparitions. Le sommet de toutes: le jeudi 25 mars, fête de l’Annonciation où la Vierge Marie se présenta à elle comme étant ‘l’Immaculée Conception’.
Sainte Bernadette devint célèbre, on parla de miracles… Mais la petite bigourdane choisit de se retirer du monde. Elle partit pour Nevers où elle vivra avec ses sœurs dans l’humilité et la prière, la souffrance aussi, loin de Lourdes et de la grotte de Massabielle. Elle mourut le 16 avril 1879 et fut canonisée en 1933. » (diocèse de Tarbes et Lourdes – les saints du diocèse)
Sainte Bernadette (Lourdes 1844 – Nevers 1879) … En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Soeurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879.
(diocèse de Nevers)
Le site de l’Espace Bernadette à Nevers
À Nevers, en 1879, sainte Bernadette Soubirous, vierge. Née à Lourdes d’une famille très pauvre, elle ressentit, toute jeune fille, la présence de la Vierge Marie immaculée dans la grotte de Massabielle, et par la suite, ayant pris l’habit de religieuse, elle mena à Nevers une vie humble et cachée.

REGINA COELI DU DIMANCHE 15 AVRIL 2012

16 avril, 2012

http://www.zenit.org/article-30582?l=french

REGINA COELI DU DIMANCHE 15 AVRIL 2012

IIe dimanche de Pâques, fête de la Miséricorde divine

ROME, dimanche 15 avril 2012 (ZENIT.org) –  «  La célébration du Jour du Seigneur est une preuve très forte de la Résurrection du Christ », a déclaré Benoît XVI, avant la prière du Regina Coeli, en ce IIe dimanche de Pâques, fête de la Miséricorde divine. 
De la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de milliers de pèlerins et fidèles, le pape a commenté l’Evangile de ce dimanche, relatant l’apparition du Christ ressuscité à ses disciples et à Thomas.
A la veille de son 85e anniversaire – lundi 16 avril – et du 7e anniversaire de son élection – jeudi, 19 avril -  Benoît XVI a également invité les catholiques à prier pour sa mission.

Paroles de Benoît XVI en italien avant le Regina Coeli :
Chers frères et sœurs,
Chaque année, en célébrant Pâques, nous revivons l’expérience des premiers disciples de Jésus, l’expérience de la rencontre avec le Ressuscité : l’Evangile de Jean raconte qu’ils le virent apparaître au milieu d’eux, dans le Cénacle,  au soir du jour de sa résurrection, « premier jour de la semaine », et puis « huit jours plus tard » (cf. Jn 20,19.26). Ce jour, auquel sera ensuite donné le nom de « Dimanche », est le jour de l’assemblée, de la communauté chrétienne qui se réunit pour célébrer son culte, c’est-à-dire l’Eucharistie, un culte inédit, diffèrent de celui que célèbrent les juifs le samedi. La célébration du Jour du Seigneur est en effet une preuve très forte de la Résurrection du Christ, car seul un évènement extraordinaire et bouleversant pouvait inciter les chrétiens à adopter un autre culte que celui du sabbat juif.
Hier comme aujourd’hui, le culte chrétien  n’est pas qu’une commémoration d’événements passés, ni une expérience mystique, intime, particulière, mais une rencontre essentielle avec le Seigneur, qui vit dans la dimension de Dieu, au-delà du temps et de l’espace, tout en se rendant toujours réellement présent au sein de la communauté, qui nous parle dans les Saintes Ecritures et rompt ensuite pour nous le Pain de la vie éternelle. Ces signes nous permettent de vivre l’expérience que les disciples ont vécue, c’est-à-dire voir Jésus mais sans le reconnaître ; toucher son corps, un corps vrai, mais délivré de tout lien terrestre.
Ce que rapporte l’Evangile est très important, à savoir le fait que lors de ses deux apparitions aux Apôtres réunis au Cénacle Jésus les a salués en disant plusieurs fois «  la Paix soit avec vous ! » (Jn 20,19.21.26). Cette formule traditionnelle, par laquelle on souhaite « shalom », la paix, prend ici un nouvel aspect: elle devient le don de cette paix que seul Jésus peut donner, car fruit de sa victoire radicale sur le mal. La « paix » que Jésus offre à ses amis est le fruit de l’amour  de Dieu qui l’a conduit à mourir sur la croix, à verser tout son sang, tel un Agneau humble et docile, « plein de grâce et de vérité » (Jn 1,14).
Voilà pourquoi le bienheureux Jean-Paul II a voulu consacrer ce dimanche après Pâques  à la Miséricorde divine, avec une icône bien précise: celle du côté transpercé du Christ, d’où jaillirent sang et eau, selon le témoignage oculaire de l’apôtre Jean (cf. Jn 19, 34-37). Mais Jésus est désormais ressuscité, et de Lui vivant jaillissent les Sacrements  de Pâques, le Baptême et l’Eucharistie: qui s’en approche avec foi reçoit le don de la vie éternelle.
Chers frères et sœurs, accueillons le don de la paix que nous offre Jésus ressuscité, laissons nos cœurs être remplis de sa miséricorde! De cette façon, par la puissance de l’Esprit Saint,  l’Esprit qui a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous pouvons nous aussi porter aux autres ces dons de Pâques. Que la très Sainte Vierge Marie, Mère de Miséricorde, l’obtienne pour nous.

Paroles de Benoît XVI après le Regina Coeli
(En italien)
Chers frères et sœurs,
Je souhaite avant tout saluer les pèlerins qui ont participé à la sainte messe présidée par le cardinal vicaire Agostino Vallini, en l’église Santo Spirito in Sassia, lieu privilégié du culte de la Miséricorde divine, où l’on vénère aussi tout spécialement sainte Faustine Kowalska et le bienheureux Jean-Paul II. Je souhaite à tous d’être des témoins de l’amour miséricordieux du Christ. Merci de votre présence!
(En français)
Je suis heureux de vous saluer, chers pèlerins de langue française, en ce deuxième dimanche de Pâques où nous célébrons également la fête de la Miséricorde divine. Le temps pascal nous invite, à la suite de la première communauté chrétienne, à exprimer notre confiance et notre joie d’être baptisés. Jésus nous invite à ne pas être incrédules, comme Thomas, mais croyants.
N’ayons pas peur, ayons l’audace de témoigner de notre foi ! Jeudi prochain, à l’occasion du septième anniversaire de mon élection au Siège de Pierre, je vous demande de prier pour moi, pour que le Seigneur me donne la force d’accomplir la mission qu’il m’a confiée ! Que la Vierge Marie, Mère des croyants, nous aide à vivre dans la joie de Pâques !
(En polonais)
Je salue cordialement tous les Polonais et de façon particulière les participants des célébrations liturgiques du Dimanche de la Miséricorde divine au sanctuaire de Lagiewniki. C’est là que le bienheureux Jean-Paul II a dit, il y a dix ans: « Il faut transmettre au monde ce feu de la miséricorde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l’homme le bonheur ! Je confie cette tâche … à tous les dévots de la Miséricorde divine ». Fidèles à cette exhortation, annonçons au monde le message de Jésus miséricordieux et soyons ses témoins. Je vous bénis de tout cœur ».

Jésus ressuscité dit, incrédule saint Thomas, à toucher ses plaies – Vignette / illustration de «Histoires de Saint-Joachim, Sainte-Anne, … », Turin, Bibliothèque royale

14 avril, 2012

Jésus ressuscité dit, incrédule saint Thomas, à toucher ses plaies - Vignette / illustration de «Histoires de Saint-Joachim, Sainte-Anne, ...
http://www.storiadimilano.it/arte/de_predis.htm

Le dimanche in albis – Les temps liturgiques

14 avril, 2012

http://www.salve-regina.com/salve/Le_dimanche_in_albis

Le dimanche in albis

Les temps liturgiques

Quand nous entendons ce mot: dimanche blanc, nous nous représentons quelque chose de clair et de blanc. Nous pensons aux premiers communiants, vêtus de blancs. Mais d’om vient ce nom de dimanche in albis ?
Comme on le sait, les catéchumènes, après leur baptême recevaient un vêtement blanc et un cierge allumé. Ils sortaient ensuite de la chapelle baptismale et entraient dans l’église pour assister, la première fois, à la messe. L’habit blanc était le symbole de l’innocence et de la grâce baptismales.

La messe : Quasimodo
On désigne souvent ce dimanche par ces premiers mots de l’Introït.
L’Eglise unit aujourd’hui la force et la douceur. On entend dans les chants l’accent dominateur de la foi qui caractérisait l’ère du martyre et, en même temps, le tendre amour de l’Eglise pour ses enfants nouveaux nés. On trouve ici l’expression de la grande pensée liturgique: du baptême à l’Eucharistie. Ce sera le moyen permanent qu’emploiera l’Eglise pour éduquer les baptisés. L’oraison nous enseigne que Pâques est passée mais que nous devons en « conserver l’esprit dans notre conscience ». Il y a là tout un programme. Nous devons mener une vie de résurrection spirituelle. L’Epître nous parle de la foi qui triomphe du monde. Les baptisés sont nés de Dieu; la foi au Christ a vaincu le monde. Cette foi est attestée par le Dieu un en trois personnes: par le Père au baptême dans le Jourdain, par le Fils mourant sur la croix; par le Saint Esprit dans son Eglise. La liturgie donne cependant une autre interprétation de ces paroles. Elle y voit l’indication des trois sacrements de la nuit pascale: le baptême (l’eau), l’Eucharistie (le sang) et la confirmation (l’Esprit). Dans cette phrase: « Le Christ n’est pas venu avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang », l’Eglise veut exprimer sont thème de prédilection: ce n’est pas le baptême qui fait le Chrétien complet, mais le baptême et l’Eucharistie.
Dans l’Evangile avec l’apparition à Saint Thomas l’Eglise aborde avec cette apparition qui est à la fois la plus intime et la plus dramatique le thème de la foi qui ne voit pas, qui n’aperçoit pas et qui croit cependant. La liturgie voit de plus une légère allusion à l’Eucharistie : S’il vous est difficile de croire, mettez sans cesse vos doigts dans la plaie de Jésus Christ, c’est à dire recevez l’Eucharistie; alors vous verrez avec le christ et direz avec saint Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.
Dans le mystère sacré de la liturgie, nous sommes aujourd’hui saint Thomas, c’est ce que nous enseigne l’antienne de la communion. Si nous recevons la sainte Hostie, le Christ nous dit :  » Avance la main et reconnais la place des clous… » L’allégresse pascale éclate dans la secrète : nous offrons à Dieu les dons de l’Eglise joyeuse et nous demandons la joie éternelle.

Pape Benoît: Saint Thomas

14 avril, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060927_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 27 septembre 2006

Thomas

Chers frères et soeurs,

Poursuivant nos rencontres avec les douze Apôtres choisis directement par Jésus, nous consacrons aujourd’hui notre attention à Thomas. Toujours présent dans les quatre listes établies par le Nouveau Testament, il est placé dans les trois premiers Evangiles, à côté de Matthieu (cf. Mt 10, 3; Mc 3, 18; Lc 6, 15), alors que dans les Actes, il se trouve près de Philippe (cf. Ac 1, 13). Son nom dérive d’une racine juive, ta’am, qui signifie « apparié, jumeau ». En effet, l’Evangile de Jean l’appelle plusieurs fois par le surnom de « Didyme » (cf. Jn 11, 16; 20, 24; 21, 2), qui, en grec, signifie précisément « jumeau ». La raison de cette dénomination n’est pas laire.
Le Quatrième Evangile, en particulier, nous offre plusieurs informations qui décrivent certains traits significatifs de sa personnalité. La première concerne l’exhortation qu’il fit aux autres Apôtres lorsque Jésus, à un moment critique de sa vie, décida de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s’approchant ainsi dangereusement de Jérusalem (cf. Mc 10, 32). A cette occasion, Thomas dit à ses condisciples:  « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui! » (Jn 11, 16). Sa détermination à suivre le Maître est véritablement exemplaire et nous offre un précieux enseignement:  elle révèle la totale disponibilité à suivre Jésus, jusqu’à identifier son propre destin avec le sien et à vouloir partager avec Lui l’épreuve suprême de la mort. En effet, le plus important est de ne jamais se détacher de Jésus. D’ailleurs, lorsque les Evangiles utilisent le verbe « suivre » c’est pour signifier que là où Il se dirige, son disciple doit également se rendre. De cette manière, la vie chrétienne est définie comme une vie avec Jésus Christ, une vie à passer avec Lui. Saint Paul écrit quelque chose de semblable, lorsqu’il rassure les chrétiens de Corinthe de la façon suivante:  « Vous êtes dans nos coeurs à la vie et à la mort » (2 Co 7, 3). Ce qui a lieu entre l’Apôtre et ses chrétiens doit, bien sûr, valoir tout d’abord pour la relation entre les chrétiens et Jésus lui-même:  mourir ensemble, vivre ensemble, être dans son coeur comme Il est dans le nôtre.
Une deuxième intervention de Thomas apparaît lors de la Dernière Cène. A cette occasion, Jésus, prédisant son départ imminent, annonce qu’il va préparer une place à ses disciples pour qu’ils aillent eux aussi là où il se trouve; et il leur précise:  « Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin » (Jn 14, 4). C’est alors que Thomas intervient en disant:  « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin? » (Jn 14, 5). En réalité, avec cette phrase, il révèle un niveau de compréhension plutôt bas; mais ses paroles fournissent à Jésus l’occasion de prononcer la célèbre définition:  « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6). C’est donc tout d’abord à Thomas que cette révélation est faite, mais elle vaut pour nous tous et pour tous les temps. Chaque fois que nous entendons ou que nous lisons ces mots, nous pouvons nous placer en pensée aux côtés de Thomas et imaginer que le Seigneur nous parle à nous aussi, comme Il lui parla. Dans le même temps, sa question nous confère à nous aussi le droit, pour ainsi dire, de demander des explications à Jésus. Souvent, nous ne le comprenons pas. Ayons le courage de dire:  je ne te comprends pas, Seigneur, écoute-moi, aide-moi à comprendre. De cette façon, avec cette franchise qui est la véritable façon de prier, de parler avec Jésus, nous exprimons la petitesse de notre capacité à comprendre et, dans le même temps, nous nous plaçons dans l’attitude confiante de celui qui attend la lumière et la force de celui qui est en mesure de les donner.
Très célèbre et même proverbiale est ensuite la scène de Thomas incrédule, qui eut lieu huit jours après Pâques. Dans un premier temps, il n’avait pas cru à l’apparition de Jésus en son absence et il avait dit:  « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté; non, je ne croirai pas! » (Jn 20, 25). Au fond, ces paroles laissent apparaître la conviction que Jésus est désormais reconnaissable non pas tant par son visage que par ses plaies. Thomas considère que les signes caractéristiques de l’identité de Jésus sont à présent surtout les plaies, dans lesquelles se révèle jusqu’à quel point Il nous a aimés. En cela, l’Apôtre ne se trompe pas. Comme nous le savons, huit jours après, Jésus réapparaît parmi ses disciples, et cette fois, Thomas est présent. Jésus l’interpelle:  « Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté:  cesse d’être incrédule, sois croyant » (Jn 20, 27). Thomas réagit avec la plus splendide profession de foi de tout le Nouveau Testament:  « Mon Seigneur et mon Dieu! » (Jn 20, 28). A ce propos, saint Augustin commente:  Thomas « voyait et touchait l’homme, mais il confessait sa foi en Dieu, qu’il ne voyait ni ne touchait. Mais ce qu’il voyait et touchait le poussait à croire en ce que, jusqu’alors, il avait douté » (In Iohann. 121, 5). L’évangéliste poursuit par une dernière parole de Jésus à Thomas:  « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu » (Jn 20, 29). Cette phrase peut également être mise au présent:  « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Quoi qu’il en soit, Jésus annonce un principe fondamental pour les chrétiens qui viendront après Thomas, et donc pour nous tous. Il est intéressant d’observer qu’un autre Thomas, le grand théologien médiéval d’Aquin, rapproche de cette formule de béatitude celle apparemment opposée qui est rapportée par Luc:  « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez » (Lc 10, 23). Mais saint Thomas d’Aquin commente:  « Celui qui croit sans voir mérite bien davantage  que  ceux  qui  croient en voyant » (In Johann. XX lectio VI  2566). En effet, la Lettre aux Hébreux, rappelant toute la série des anciens Patriarches bibliques, qui crurent en Dieu sans voir l’accomplissement de ses promesses, définit la foi comme « le moyen de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas » (11, 1). Le cas de l’Apôtre Thomas est important pour nous au moins pour trois raisons:  la première, parce qu’il nous réconforte dans nos incertitudes; la deuxième, parce qu’il nous démontre que chaque doute peut déboucher sur une issue lumineuse au-delà de toute incertitude; et, enfin, parce que les paroles qu’il adresse à Jésus nous rappellent le sens véritable de la foi mûre et nous encouragent à poursuivre, malgré les difficultés, sur notre chemin d’adhésion à sa personne.
Une dernière annotation sur Thomas est conservée dans le Quatrième Evangile, qui le présente comme le témoin du Ressuscité lors du moment qui suit la pêche miraculeuse sur le Lac de Tibériade (cf. Jn 21, 2). En cette occasion, il est même mentionné immédiatement après Simon-Pierre:  signe évident de la grande importance dont il jouissait au sein des premières communautés chrétiennes. En effet, c’est sous son nom que furent ensuite écrits les Actes et l’Evangile de Thomas, tous deux apocryphes, mais tout de même importants pour l’étude des origines chrétiennes. Rappelons enfin que, selon une antique tradition, Thomas évangélisa tout d’abord la Syrie et la Perse (c’est ce que réfère déjà Origène, rapporté par Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. 3, 1), se rendit ensuite jusqu’en Inde occidentale (cf. Actes de Thomas 1-2 et 17sqq), d’où il atteignit également l’Inde méridionale. Nous terminons notre réflexion dans cette perspective missionnaire, en formant le voeu que l’exemple de Thomas corrobore toujours davantage notre foi en Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu.

Homélie du 2e dimanche de Pâques B

14 avril, 2012

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 2e dimanche de Pâques B

Ac 4, 32-35 ; 1 Jn 5, 1-6 ; Jn 20, 19-31

(Prononcée en 1997 en la cathédrale des SS. Michel et Gudule (Bruxelles), les événements cités sont de cette époque)

Thème : La foi n’est pas une évidence. Elle se nourrit de l’écoute de la Parole et des « actions parlantes »
Il était une fois, au seuil du 21e siècle, quelques dizaines de jeunes gens et jeunes filles qui voulaient bâtir leur existence sur le roc des Ecritures. Leur communauté fut baptisée « Source Supérieure ». Vivant comme des moines et des moniales, ils s’appelaient entre eux frères et sœurs et mettaient tout en commun. Ils s’étaient exilés du monde du péché, pour aspirer davantage à une autre vie, purifiée, joyeuse et définitive. A l’abri d’un refuge discret mais luxueux, ils vivaient dans l’impatience du grand jour. Celui du retour à la Source. Le grand passage, la pâque ultime. C’est au cours de leur « semaine sainte » 1997 qu’ils ont choisi de se débarrasser joyeusement et ensemble de leur enveloppe terrestre. Un suicide collectif pour rejoindre le paradis de leurs fantasmes.
C’est sur fond de cette actualité d’une liturgie morbide, née d’une dérive « religieuse » que nous avons vécu en Eglise le Saint jour de Pâques. La fête des fêtes. La fête de la foi. Dans l’allégresse, les prières et les chants, nous avons proclamé d’un même cœur et d’une seule voix : Je crois en Jésus le Christ, ressuscité des morts. Je crois à la résurrection de la chair et à la vie éternelle. Avant cela, le Verbe, qui est l’ »exégète de Dieu », avait ouvert nos esprits à l’intelligence des Ecritures, depuis la Genèse jusqu’au sépulcre vide, en passant par les prophètes et les psaumes, qui parlent du Christ en clair obscur.
Foi reçue. Foi proclamée. Foi célébrée. Mais l’adhésion au Christ ne peut se contenter des expressions doctrinales, liturgiques et rituelles. Il lui reste encore à descendre au plus profond de notre conscience et à se concrétiser dans le pas à pas quotidien pour y devenir foi vécue. C’est-à-dire rayonner en amour sans frontière, en impérieuse réconciliation et en victoire de la paix. Croire et aimer, c’est tout un. Même si nous sommes des témoins fragiles, souvent hésitants ou peureux, troublés et fragilisés par le doute. C’était il y a huit jours.
Aujourd’hui, comme tous les premiers jours de la semaine, nous faisons corps dans la foi. Nous faisons Eglise. Lourds de nos inquiétudes, de nos faiblesses, du poids de nos souffrances, peut-être aussi de nos angoisses. Comme Thomas et ses compagnons, un certain premier jour de la semaine.
Ce matin, les portes de la cathédrale ne sont pas fermées, mais celles de nos cœurs sont peut-être encore verrouillées. Il n’empêche ! Jésus est là au milieu de nous puisque nous sommes rassemblés en son nom. Il est là aussi « présent dans sa parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Eglise les Saintes Ecritures » (Constitution sur la liturgie, 7a).
Encore faut-il y croire. Et y croire vraiment. Mais croire n’est pas facile. Pour personne. Voyez les réactions de Thomas, lui qui était placé aux premières loges. Lisez le récit de Luc, là, ce sont tous les disciples sans exception qui sont « frappés de stupeur et de crainte ». Et lorsqu’ils auront pris conscience de l’authenticité de leur expérience spirituelle, et malgré leur joie, « ils n’osaient pas encore y croire et restaient saisis d’étonnement ».
Même après la résurrection, la foi des apôtres est restée difficile et elle était tout autre chose qu’une assurance donnée par une vision sensible de Jésus ressuscité. Or, nous sommes appelés à croire sans preuves. Si ce n’est la preuve des témoignages et des signes.
La foi chrétienne n’est pas une évidence. Elle est affaire d’amour, et donc de confiance et de liberté. Elle n’est pas non plus soumission aveugle à des formules pétrifiées dans la lettre des dogmes. Pas plus qu’elle ne se prouve par tous les faits, évoqués par les Evangiles. Comme s’ils étaient le résultat d’une enquête historique et scientifique ou le résumé d’évènements scrupuleusement filmés par des professionnels de la pellicule et du reportage. Les évangiles sont le témoignage d’une communauté chrétienne qui vit, dans la foi, l’expérience du Christ ressuscité.
Bien des croyants qui ont suivi les cinq émissions « Corpus Christi » programmées sur ARTE durant la Semaine Sainte, auront peut-être vécu « un douloureux décapage de leur foi ». C’est une purification bénéfique. Car la foi est toujours une libre décision prise par quelqu’un qui a été séduit par la personne de Jésus, sa Parole, son message et sa vie. La foi est un attachement vivant au Christ, dont la Parole est nourriture. Elle suppose un contact intime, admiratif et radicalement confiant avec Jésus, le Christ, le Vivant. Et vivant, parce que ressuscité, c’est-à-dire qu’il a « accès à la vie définitive ». « En Dieu, il continue d’exister » (1).
Pour les apôtres d’hier, Pierre en tête, comme pour ceux d’aujourd’hui, toute vie chrétienne est « faite de foi et d’incertitudes, de chutes et de re-départs ». Nous avons tous des étapes de questions et de doutes, voire même d’anxiété, confesse le cardinal Martini. Il n’y a qu’une solution, ajoute-t-il, tant pour les savants que pour les simples : donner foi aux paroles du Christ, comme paroles provenant de Dieu.
Pour devenir croyants et nourrir notre foi, nous avons davantage besoin des oreilles pour écouter que des yeux pour voir. Et cependant, la Parole n’est rien tant qu’elle n’est pas traduite en capacité d’aimer, tant qu’elle n’a pas pris corps. Et elle prend corps dans des comportements et des actions qui deviennent autant de signes de la résurrection. Des « actions parlantes ». On en découvre des traces chaque fois que des hommes et des femmes, à la suite du Christ, deviennent à leur tour des « créatures nouvelles » qui osent s’engager à « renouveler la face de la terre » ou du moins la petite parcelle de leur territoire. Nous sommes conviés, écrivait récemment l’évêque de Tournai, « à découvrir et à ouvrir des chemins de résurrection, à repérer (aussi) les premiers signes de la victoire pascale, comme le don de soi et l’amour désintéressé, le pardon des offenses, la volonté de réconciliation ».
C’est d’ailleurs ainsi que « les apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus », nous disent les Actes. Partage de la Parole et du Pain eucharistique. Partage des services et partage des biens, « pour que personne ne soit dans la misère ». C’est alors que les yeux s’ouvrent et que, sans voir Jésus, on reconnaît qu’il est vivant. Ce n’est pas pour rien que la liturgie fait précéder aujourd’hui l’Evangile d’un flash sur la vie des premières communautés chrétiennes. Un récit certes idéalisé, mais qui indique le chemin à poursuivre et le signe à donner.
« La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi, avaient un seul cœur et une seule âme ». Autrement dit, des hommes et des femmes ordinaires, « quelle que soit leur origine ethnique, religieuse ou sociale, leur culture ou leur fortune », se comportaient en frères et sœurs pour le meilleur et pour le pire. Ils vivaient « en ressuscités ». Avec évidemment des conséquences directes sur la façon de comprendre et d’exercer l’autorité et le pouvoir, par exemple. Une véritable conversion également dans tout ce qui touche à l’usage des biens matériels, à la possession gourmande, à l’idolâtrie de la propriété et des droits acquis.
Il en va de même aujourd’hui. Le Christ ressuscité et sa Bonne Nouvelle seront reconnus à des signes qui ne trompent pas : ceux de chrétiens et de communautés chrétiennes qui « vivent en ressuscités », ici, aujourd’hui, d’une manière crédible et convaincante, par une solidarité effective, une manière de partager et de mettre en commun adaptée aux situations, aux problèmes et aux aspirations d’aujourd’hui. C’est ainsi que la foi se nourrit et se prouve par l’écoute de la Parole et le témoignage des actions « parlantes » de l’agir quotidien.
« Donne-nous envie de croire ! » Tel est le cri qui résume les 1.200 lettres adressées aux évêques de France par des jeunes de 15 à 30 ans. Ils nous disent que, pour eux, la foi est « avant tout une expérience authentique qui ouvre des horizons insoupçonnés. Elle conduit à une transformation intérieure qui change le regard sur les autres, sur le monde… C’est le bonheur à portée de main, dans la trame des relations quotidiennes ».

N’est-ce pas le signe et l’espérance de la naissance d’une société et d’un monde nouveaux ?

« Seigneur, donne-nous envie de croire ! ».

P. Fabien Deleclos, franciscain (T) – 1925 – 2008

Gesù si manifestò di nuovo ai discepoli sul mare di Tiberìade

13 avril, 2012

Gesù si manifestò di nuovo ai discepoli sul mare di Tiberìade dans images sacrée giovanni1

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Le vendredi de Pâques, Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.

13 avril, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

Le vendredi de Pâques

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,1-14.

Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord du lac de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples.
Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.
Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus les appelle : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » Ils lui répondent : « Non. »
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le ramener, tellement il y avait de poisson.
Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre l’entendit déclarer que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivent en barque, tirant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
En débarquant sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain.
Jésus leur dit : « Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus dit alors : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

Ami de mon âme, Prière juive

13 avril, 2012

http://www.spiritualite2000.com/page-2824-Tresors.php

Ami de mon âme

Prière juive

Les Zemirot sont des poèmes liturgiques qu’on chante en famille, entre amis et avec les convives à la table du shabbat. Ces chants contribuent à créer une ambiance festive durant les trois repas shabbatiques, le vendredi soir, le shabbat midi et en fin d’après-midi (le troisième repas).
Dans le poème qui suit, qui est l’œuvre du kabbaliste R. Eléazar ben Azkari (1584), il est question de l’amour qui lie la créature au Créateur. Mon âme est malade «d’amour pour toi» dit le poète, s’inspirant du Cantique des cantiques dont la tradition hébraïque donne une lecture mystique, le bien-aimé étant l’Éternel, et l’assemblée d’Israël la fiancée.
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Ô ami de mon âme, Père Miséricordieux,
Attire ton serviteur vers ta bonté.
Ton serviteur se précipitera tel un cerf.
Il se prosternera face à sa Splendeur.
Il appréciera ton intimité
Plus que du nectar de miel ou toute autre saveur.
Ô Toi, magnifique de beauté, éclat du monde!
Mon âme est malade d’amour pour Toi.
De grâce, Éternel, guéris-la
En lui dévoilant les délices de ta Splendeur;
Elle en sera alors fortifiée et, rétablie,
Ce sera pour elle une éternelle joie.
Ô Toi, l’Ancien, que ta compassion s’éveille!
Aie pitié du fils de ton bien-aimé!
J’ai tant aspiré à contempler
La splendeur de ta Puissance!
C’est là le désir de mon cœur.
Aie pitié, de grâce, ne te cache pas!
Révèle-toi et étends sur moi,
Ô bien-aimé, la tente de ta paix!
Que ta gloire illumine la terre!
Alors nous serons heureux et nous nous réjouirons en toi!
Hâte-toi, bien-aimé, car le temps est venu!
Que ta grâce nous protège à jamais!

Pense à moi un peu

13 avril, 2012

http://www.spiritualite2000.com/Archives/Prieres/prieres1.htm

Boulat Okoudjava

Tant que la terre tourne encore, tant que le jour a de l’éclat,
Seigneur, donne à chacun de nous
ce qu’il n’a pas :
Donne au sage une tête, un cheval au peureux,
Donne à l’homme heureux de l’argent…
et pense à moi un peu.
Tant que la terre tourne encore, Seigneur,
elle est en ton pouvoir !
Donne à qui veut régner l’ivresse du pouvoir,
Donne, au moins jusqu’au soir,
repos au généreux,
A Gain le remords…
et pense à moi un peu.
Je sais : pour toi tout est possible, et je crois en ton sage esprit,
Comme un soldat mourant croit
en ton Paradis,
Comme croit chaque oreille à tes propos de paix,
Comme à soi-même on croit, sans savoir ce qu’on fait !
Seigneur Dieu, mon Seigneur, toi dont l’oil vert rayonne,
Tant que la terre tourne encore
et soi-même s’étonne,
Tant qu’il lui reste encore et du temps et du feu,
Donne à chacun sa part…
et pense à moi un peu.

BOULAT OKOUDJAVA,
Poésie russe,
traduction Jean Besson,
Maspero, 1983.

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