Archive pour avril, 2012
Le 19 avril 2012 (27 nissan dans le calendrier hébraïque) est la journée de commémoration de l’holocauste.
19 avril, 2012http://www.lehelloco.fr/yom-hashoah-journee-de-commemoration-de-lholocauste/
Le 19 avril 2012 (27 nissan dans le calendrier hébraïque) est la journée de commémoration de l’holocauste.
6 millions de juifs ont été tués par la folie nazie. En ce jour de souvenir je repense à ce voyage fait avec des jeunes lycéens de Saint-Maur à Auschwitz en plein hiver 2009. Ce voyage au milieu de l’horreur m’a marqué à tout jamais. On ne peut imaginer les conditions d’horreur sans avoir été devant ces valises, ces chaussures, ces cheveux, ces bâtiments froids,…
La ville de Saint-Maur a été touchée dans sa chair, dans son coeur par cet holocauste. Je pense aujourd’hui aux familles qui ont été personnellement touchées et qui sont nombreuses dans notre ville. Je pense également à ces 18 enfants de l’orphelinat Beiss Yessoïmim du 30 rue Saint-Hilaire et aux 10 enfants et au personnel de la pension Zysman 57 rue Georges Clémenceau, enlevés dans la nuit du 21 au 22 juillet 44. Ils sont partis pour Drancy puis pour Auschwitz pour ne jamais revenir…
J’ai également une pensée pour nos amis de notre ville jumelle de Ramat Ha-Sharon qui aujourd’hui commémorent Yom HaShoah.
L’ORIGINE DE L’HOMME (Béréshit – Au commencement)
19 avril, 2012http://shofar.free.fr/SHOFAR/default.htm
L’ORIGINE DE L’HOMME (Béréshit – Au commencement)
ADAM ET EVE. (Ish et Isha) Naissance de l’être humain. Il n’est pas question d’un singe évolué, de l’Homme des cavernes, mais d’un être humain sorti de la terre. C’est par le souffle de vie (Rouah – l’Esprit de Dieu) que nous sommes devenus des âmes vivantes. Et de la cote de l’homme (Ish), il en a fait une femme (Isha) et tous deux ont eu des enfants qui ont peuplé la terre. Mais avant cela, la terre était informe et vide. Notre planète ne ressemblait pas à celle que nous connaissons aujourd’hui. C’était le néant, sauf Dieu et ses anges (Armée céleste – Messagers) étaient présents. L’Ange déchut n’existait pas encore, je pense qu’il exista quand Dieu a séparé les ténèbres de la lumière. (Béréshit – Genèse 1) : « 1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. 3 Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. » Déjà là, nous voyons qu’il y a un combat dans le ciel entre le bien et le mal. Dieu voit que la lumière est bonne, car Dieu qui est la Lumière est de par nature bon. Il est le contraire du mal. Satan qui est nommé dans les Ecritures comme étant le serpent ancien ou dragon (livre de « Révélations » – Apocalypse), n’a rien à voir avec le Monde de Dieu. Toutes les civilisations selon leurs croyances disent qu’il y a un esprit du bien et un esprit du mal. D’ailleurs certains servent les esprits du mal, car ils préfèrent les ténèbres à la lumière. Je sais que ceux-là n’hériteront pas du Royaume de Dieu. Aujourd’hui, j’ose croire que tous ceux qui ne servent pas le Dieu Un (Ehad) ne marchent pas dans la Lumière, c’est ce qu’affirme l’Apôtre Yohanan dans son Evangile chapitre 1 : 1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle, il y a la vie, et la vie est la lumière des êtres humains. 5 La lumière brille dans la nuit, mais la nuit ne l’a pas reçue. 6 Dieu a envoyé un homme qui s’appelait Jean. 7 Il est venu comme témoin pour être le témoin de la lumière, afin que tous croient par lui. 8 Il n’était pas la lumière, mais il était le témoin de la lumière. 9 La Parole est la vraie lumière. En venant dans le monde, elle éclaire tous les êtres humains. 10 La Parole était dans le monde, et Dieu a fait le monde par elle, mais le monde ne l’a pas reconnue. 11 La Parole est venue dans son peuple, mais les gens de son peuple ne l’ont pas reçue. 12 Pourtant certains l’ont reçue et ils croient en elle. À ceux-là, la Parole a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. 13 Et ils sont devenus enfants de Dieu en naissant non par la volonté d’un homme et d’une femme, mais de Dieu. 14 La Parole est devenue un homme, et il a habité parmi nous. Nous avons vu sa gloire. Cette gloire, il la reçoit du Père. C’est la gloire du Fils unique, plein d’amour et de vérité.
Il est question ici de Yeshoua qui était présent dès le commencement du Monde, avant qu’il prenne corps dans le sein de la jeune fille de Nazareth nommée Myriam.
Quand Dieu a décidé de créer l’être humain (6ème jour), Dieu s’adresse à plusieurs personnes. Qui sont-elles ? Jusqu’à présent je croyais que cela formait la Trinité, (Père, Fils et Esprit) mais aujourd’hui, je m’aperçois que cela est faux. Dieu est « Un » (Ehad) présent dans le Père, le Fils et l’Esprit. Dieu n’est pas seul pour créer les éléments de la vie, il est accompagné de ses Messagers, (Anges) de Yeshoua et de l’Esprit de Dieu. Je ne pense pas que Dieu ait créé qu’un seul être humain (homme et femme) Il y avait d’autres Hommes à la surface de la terre, ils vivaient en même temps que les animaux de la terre et les oiseaux du ciel ainsi que les animaux de la mer. Mais le plus important c’est notre homme Adam et notre femme Eve, car ce sont eux qui fut à l’origine de la vie humaine sur la terre. Il n’y a pas de vie semblable ailleurs que sur la terre, je vous dis cela pour ceux qui croiraient aux « O.V.N.I. » ou aux « Extras Terrestres » Que se soit sous l’espèce animal, végétale ou humaine, cela n’existe nulle par ailleurs ou si il y a eu une vie sur d’autres planètes, cela n’a guère d’importance, car c’est là que nous vivons. Après notre vie ici-bas, nous irons rejoindre notre Créateur ou nous resterons pour certains sur la terre ou en enfer. Nul ne sait encore où il sera.
(révision de ce chapitre mercredi 28 décembre 2005)
BELLINI, PREPARATION PESSAH
18 avril, 2012Méditation sur le mystère eucharistique par saint Thomas d’Aquin
18 avril, 2012Méditation sur le mystère eucharistique par saint Thomas d’Aquin
Les immenses bienfaits de la largesse divine qui sont offerts au peuple chrétien lui confèrent une dignité inestimable. Car il n’est pas, et il ne fut jamais, de nation si grande qui eût des dieux proches d’elle, comme notre Dieu nous est présent. (Dt 4, 7). En effet, le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin que, fait homme, il fit les hommes semblables à des dieux. Et en outre, ce qu’il prit de nous, il le livra entièrement pour notre salut. Car son Corps, il l’a, pour notre réconciliation, offert comme hostie sur l’autel de la croix, à Dieu son Père ; et son Sang, Il l’a répandu à la fois comme rançon et comme bain de purification, afin que, rachetés d’une misérable servitude, nous soyons lavés de tous nos péchés. Mais afin que le souvenir d’un si grand bienfait nous demeurât toujours présent, Il laissa aux fidèles, pour être pris sous l’apparence du pain et du vin, son corps en nourriture et son sang en breuvage. O festin précieux et admirable, porteur du salut et plein de douceur ! Que peut-il y avoir de plus précieux que ce festin ? Ce ne sont point là, comme jadis sous la loi, les chairs des veaux et des boucs, mais le Christ, vrai Dieu, qui nous est offert en nourriture. Quoi de plus admirable que ce Sacrement ? En lui, en effet, le pain et le vin sont changés substantiellement au Corps et au Sang du Christ ; de telle sorte que le Christ, Dieu et homme parfait, est contenu sous l’apparence d’un peu de pain et d’un peu de vin. Il est donc mangé par les fidèles, mais nullement déchiré ; bien plus, dans le Sacrement divisé, Il demeure entier sous chaque particule de cette division. Aussi aucun Sacrement n’est plus salutaire que celui-là : par lui, les péchés sont effacés, les vertus s’accroissent et l’âme est abondamment rassasiée de tous les dons spirituels. Il est offert dans l’Eglise pour les vivants et pour les morts, afin qu’il profite à tous, puisqu’il a été institué pour le salut de tous. Enfin, personne ne peut exprimer la suavité de ce Sacrement, où l’on goûte à sa source la douceur spirituelle, alors qu’il nous rappelle cette charité extrême que le Christ a montrée dans sa Passion. C’est pourquoi, afin de graver plus profondément dans le cœur des fidèles l’immensité de cette charité, à la dernière Cène, quand Il eut célébré la Pâque avec ses disciples et fut sur le point de passer de ce monde vers son Père, Il institua ce Sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l’accomplissement des anciennes figures et le couronnement de tous ses miracles. Ainsi, à tous ceux que son absence contristerait, Il laissa une consolation unique.
Opusc. 57, Homélie au deuxième nocturne de la fête du Corpus Christi
HOMÉLIE DE BENOÎT XVI EN SON 85E ANNIVERSAIRE
18 avril, 2012http://www.zenit.org/article-30595?l=french
HOMÉLIE DE BENOÎT XVI EN SON 85E ANNIVERSAIRE
La bonté de Dieu, plus forte que tout mal
ROME, mardi 17 avril 2012 (ZENIT.org) – « La bonté de Dieu est plus forte que tout mal en ce monde », rappelle Benoît XVI qui dit sa confiance, à l’occasion de son anniversaire.
Le pape a en effet célébré la messe en privé, lundi matin, 16 avril, en la Chapelle pauline du Vatican, entouré des évêques de Bavière et il a été accueilli par les paroles du cardinal doyen du collège cardinalice, Angelo Sodano qui lui a présenté les vœux de l’assemblée.
Homélie de Benoît XVI :
Messieurs les cardinaux,
Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
Cher frères et sœurs,
En ce jour de mon anniversaire et de mon baptême, ce 16 avril, la liturgie de l’Eglise a placé trois signes qui m’indiquent où me conduit la route et qui m’aident à la trouver. En premier lieu, il y a la mémoire de sainte Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes ; puis il y a l’un des saints les plus originaux de l’histoire de l’Eglise, Benoît-Joseph Labre ; et puis il a surtout le fait que ce jour est toujours plongé dans le mystère pascal, dans le mystère de la Croix et de la Résurrection et, l’année de ma naissance, il a été exprimé d’une façon particulière : c’était le Samedi Saint, le jour du silence de Dieu, de l’absence apparente, de la mort de Dieu, mais aussi le jour où l’on annonçait la résurrection.
Bernadette Soubirous, la jeune fille simple du Sud, des Pyrénées : nous la connaissons tous et nous l’aimons. Bernadette a grandi dans la France des Lumières du XIXe s., dans une pauvreté difficilement imaginable. La prison, qui avait été abandonnée parce qu’elle était trop insalubre, est devenue, à la fin – après quelque hésitation -, la demeure de sa famille, où elle a passé son enfance. Il ne lui a pas été possible d’avoir une formation scolaire, seulement un peu de catéchisme pour la préparation à la Première communion. Mais c’est justement cette jeune fille simple, qui avait gardé un cœur pur et franc, qui avait un cœur qui voyait, était capable de voir la Mère du Seigneur, et en elle le reflet de la beauté et de la bonté de Dieu. Marie pouvait se montrer à cette jeune fille, et, par elle, parler à son siècle, et au-delà de ce siècle. Bernadette savait voir, grâce à son cœur pur et authentique. Et Marie lui indique la source : elle peut découvrir la source, l’au vive, pure et non polluée ; une eau qui est vie, une eau qui donne la pureté et la santé. Et au fil des siècles, cette eau est devenue un signe de Marie, un signe qui indique où se trouvent les sources de la vie, où nous pouvons nous purifier, où nous trouvons ce qui n’est pas pollué. A notre époque où nous voyons le monde dans une telle angoisse, où éclate la nécessité de l’eau, d’une eau pure, ce signe est d’autant plus grand.
De Marie, la Mère du Seigneur, de son cœur pur coule aussi l’eau pure, authentique, qui donne la vie, l’eau qui, en ce siècle – et dans les siècles à venir – nous purifie et nous guérit.
Je pense que nous pouvons considérer cette eau comme une image de la vérité qui vient à notre rencontre dans la foi : vérité non simulée, et non contaminée. En effet, pour pouvoir vivre, pour pouvoir devenir purs, nous avons besoin qu’il y ait en nous la nostalgie de la vie pure, de la vérité non déformée, de ce qui n’est pas contaminé par la corruption, d’être des hommes sans tache. Voilà qu’en ce jour cette petite sainte a toujours été pour moi un signe indiquant d’où vient l’eau vive dont nous avons besoin – l’eau qui nous purifie et nous donne la vie -, c’est un signe [indiquant] comment nous devons être : avec tout notre savoir et toutes nos capacités – qui sont certes nécessaires -, nous ne devons pas perdre un cœur simple, le regard simple du cœur, capable de voir l’essentiel, et nous devons toujours prier le Seigneur afin de garder en nous l’humilité qui permet au cœur de demeurer clairvoyant – de voir ce qui est simple et essentiel, la beauté et la bonté de Dieu – et de trouver ainsi la source d’où jaillit l’eau qui donne la vie et purifie.
Et puis il y a Benoît-Joseph Labre, le pieux pèlerin mendiant du XVIIIe siècle qui, après différentes tentatives inutiles, trouve finalement sa vocation de pèlerin et de mendiant – sans rien, sans aucun appui et sans rien garder pour lui-même de ce qu’il recevait sinon ce dont il avait un besoin absolu -, en pèlerinage à travers toute l’Europe, dans tous les sanctuaires d’Europe, de l’Espagne à la Pologne, et de l’Allemagne jusqu’à la Sicile : un saint vraiment européen ! On peut aussi dire : un saint un peu particulier qui, en mendiant, vagabonde d’un sanctuaire à l’autre, et ne veut rien faire d’autre que prier et qui rend ainsi témoignage à ce qui compte en cette vie : Dieu. Certes, il ne représente pas un exemple à encourager, mais il est un panneau indicateur, un doigt dirigé vers l’essentiel. Il nous montre que Dieu seul suffit ; qu’au-delà de tout ce qu’il peut y avoir en ce monde, en dehors de ce qui nous est nécessaire, de nos capacités, ce qui compte, l’essentiel, c’est de connaître Dieu. Lui seul suffit. Et ce « Dieu seul », il nous l’indique de façon dramatique. Et en même temps, cette vie réellement européenne qui, de sanctuaire en sanctuaire, embrasse tout le continent européen, met en évidence que celui qui s’ouvre à Dieu ne devient pas un étranger pour le monde, ni pour les hommes, mais au contraire trouve des frères, parce que du côté de Dieu les barrières tombent, Dieu seul peut éliminer les frontières parce que, grâce à Lui, nous sommes tous seulement des frères, nous faisons partie les uns des autres ; il rend présent le fait que l’unicité de Dieu signifie, en même temps, la fraternité et la réconciliation des hommes, la destruction frontières qui nous unit, et nous guérit. Ainsi, c’est un saint de la paix justement dans la mesure où il est un saint sans aucune exigence, qui meurt pauvre de toute chose et pourtant béni en toute chose.
Et enfin, il y a le mystère pascal. Le jour où je suis né, grâce à la sollicitude de mes parents, je suis aussi né à nouveau de l’eau et de l’Esprit, comme nous venons de l’entendre dans l’Evangile. En premier lieu, il y a le don de la vie que mes parents m’ont fait en des temps très difficiles, et pour lequel je dois les remercier. Mais ce n’est pas évident que la vie de l’homme soit un cadeau. Peut-elle vraiment être un beau cadeau ? Savons-nous ce qui attend l’homme dans les périodes sombres qu’il rencontrera, et même dans les périodes plus lumineuses qui pourront se présenter ? Pouvons-nous prévoir à quelles angoisses, à quels terribles événements il pourra être exposé ? Est-ce juste de donner la vie ainsi, simplement ? Est-ce responsable ou trop incertain ? C’est un don problématique s’il reste seul. La vie biologique en soi est un don, et pourtant, il est entouré d’une grande question. Il devient un vrai don seulement si, en même temps, on peut donner une promesse plus forte de tout malheur qui pourrait nous menacer, si elle est plongée dans une force qui garantit que c’est un bien d’être un homme, que pour cette personne c’est un bien, quel que soit ce que l’avenir puisse apporter. Ainsi, à la naissance, il faut associer la renaissance, la certitude qu’en vérité c’est un bien d’exister, parce que la promesse est plus forte que les menaces. Tel est le sens de la renaissance de l’eau et de l’Esprit : être plongés dans la promesse que Dieu seul peut faire : « C’est bien que tu existes, et tu peux en être sûr, quoi qu’il arrive ». J’ai pu vivre de cette certitude, né à nouveau de l’eau et de l’Esprit. Nicodème demande au Seigneur : « Peut-on renaître lorsqu’on est vieux ? » Maintenant, la renaissance nous est donnée au Baptême, mais nous devons continuellement grandir en elle, nous devons toujours à nouveau nous laisser plonger par Dieu dans sa promesse, pour être vraiment nés à nouveau dans la grande et nouvelle famille de Dieu qui est plus forte que toutes les faiblesses et que toutes les puissances négatives qui nous menacent. C’est pourquoi c’est un jour de grande action de grâce.
Le jour où j’ai été baptisé, comme je l’ai dit, était un Samedi saint. On avait alors l’habitude d’avancer la Veillée pascale au matin, et l’obscurité du Samedi saint continuait ensuite, sans l’alléluia.
Il me semble que ce paradoxe singulier, cette anticipation singulière de la lumière en un jour sombre, peut quasi être une image de l’histoire de notre temps. D’un côté, il y a encore le silence de Dieu et son absence, mais dans la résurrection du Christ, il y a déjà l’anticipation du « oui » de Dieu et, c’est sur le fondement de cette anticipation que nous vivons, et, à travers le silence de Dieu, nous l’entendons parler, et à travers l’obscurité de son absence, nous entrevoyons sa lumière. L’anticipation de la résurrection au milieu d’une histoire qui évolue, est la force qui nous indique la route et qui nous aide à avancer.
Remercions le bon Dieu de nous avoir donné cette lumière et prions-le afin qu’elle puisse rester toujours. Et en ce jour j’ai un motif de le remercier, ainsi que tous ceux qui m’ont fait percevoir la présence du Seigneur, qui m’ont accompagné afin que je ne perde pas la lumière.
Je me trouve devant la dernière étape du cours de ma vie et je ne sais pas ce qui m’attend. Mais je sais qu’il y a la lumière de Dieu, qu’Il est ressuscité, que sa lumière est plus forte que toute obscurité ; que la bonté de Dieu est plus forte que tout mal en ce monde. Et cela m’aide à avancer en sécurité. Cela nous aide à avancer, et en cette heure je remercie de tout cœur tous ceux qui me font sans cesse percevoir le « oui » de Dieu à travers leur foi.
Enfin, Cardinal Doyen, mes remerciements cordiaux pour vos paroles d’amitié fraternelle, pour toute la collaboration au long de ces années. Et un grand merci à tous les collaborateurs de ces trente années de ma présence à Rome, qui m’ont aidé à porter le poids de ma responsabilité. Merci. Amen.
Traduction de Zenit, Anita Bourdin
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein]: « Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »
17 avril, 2012http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20120417
Le mardi de la 2e semaine de Pâques
Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)
« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »
Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m’as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
Mes forces semblaient souvent vouloir m’abandonner,
je n’espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon cœur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d’une douce étoile se leva à mes yeux.
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d’un pas d’abord timide, plus assuré ensuite.
J’arrivai enfin devant la porte de l’Église.
Elle s’ouvrit. Je demandai à entrer.
Ta bénédiction m’accueille par la bouche de ton prêtre.
A l’intérieur des étoiles se succèdent,
des étoiles de fleurs rouges qui me montrent le chemin jusqu’à toi…
Et ta bonté permet qu’elles m’éclairent dans mon chemin vers toi.
Le mystère qu’il me fallait garder caché au profond de mon cœur,
je peux désormais l’annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
Le prêtre me conduit aux marches de l’autel,
j’incline le front,
l’eau sainte coule sur ma tête.
Seigneur, est-il possible à quelqu’un de renaître
une fois écoulée la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l’as dit, et c’est pour moi devenu réalité.
Le poids des fautes et des peines de ma longue vie m’a quittée.
Debout, j’ai reçu le manteau blanc placé sur mes épaules,
symbole lumineux de la pureté !
J’ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu’en moi brûle ta vie sainte.
Mon cœur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m’a donné son nom.
A minuit elle dépose en mon cœur son enfant nouveau-né.
Oh ! nul cœur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t’aiment (1Co 2,9).
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).
SBF Dialogue: La beauté chrétienne du Dimanche à la lumière du shabbat juif
17 avril, 2012http://www.custodiaterrasanta.com/SBF-Dialogue-La-beaute-chretienne.html
SBF Dialogue: La beauté chrétienne du Dimanche à la lumière du shabbat juif
Messo on line il sabato 15/11/2008
En cette période de débat social et économique sur le dimanche (travail,…), et de choix politiques, n’est-il pas opportun de prendre en considération la beauté du Dimanche à la lumière du Shabbat juif ?
Quand le Dimanche est une « quasi-personne » ?….
Dans la foi chrétienne, le Dimanche n’est pas un jour comme les autres ! Il n’est pas seulement un jour qui fait nombre avec les autres jours, dans la banale énumération du lundi, mardi,…. Il n’est pas seulement une réalité chronologique de 24 h. Le Dimanche est à part. Il a comme une personnalité propre, un « tempérament spirituel ». Au fond, le Dimanche est presque quelqu’un ! Il est une quasi-personne. En ce sens, nous pouvons écrire le mot avec une majuscule : « Dimanche ».
Dans sa très belle Lettre apostolique « Le Jour du Seigneur » [1], Jean-Paul II présente les diverses harmoniques du Dimanche : Jour du Seigneur, du Créateur ; Jour du Christ Ressuscité et du don de l’Esprit Saint ; Jour de l’Assemblée de l’Eglise (Eucharistie,..) ; le Jour de l’homme (joie, repos, solidarité) ; le Jour des jours (le sens du temps). C’est dire la richesse de signification du Dimanche.
Le Shabbat juif : joyeux de l’attente de la joie des Noces du Messie !
Pour comprendre le sens profond du Dimanche, il est bon de nous référer à la conception juive du Shabbat. Tout d’abord, nous remarquons qu’en hébreu moderne, à part de Dimanche (yom rishon) [2] et le samedi (shabbat), les jours n’ont pas de nom particulier, mais simplement un n°. Le lundi : jour 2. Mardi : jour 3, etc. Le vendredi (yom ha shishi) : jour 6. Justement, le jour qui a un nom éminent est le « Shabbat » : « le Jour du Repos (de Dieu) ». Il est le « jour saint» qui reçoit la bénédiction même de Dieu (Gen 2,3). Il est « une journée exquise, un Jour respectable, consacré au Seigneur » (Isaïe 58,13-14). Bien plus, le Shabbat est considéré, dans le judaïsme, comme une personne vivante [3]. Dès lors, le Shabbat doit être compris à partir de la réalité fondamentale biblique : Dieu a créé l’être humain selon le couple. « Au Commencement, Dieu créa l’homme (l’humain, l’adam) à son image. Il les créa homme et femme… L’homme quittera son père et sa mère. Il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un » (Gen 1,26-28 ; 2,24).
De la même manière, les jours participent à la réalité conjugale. Le Dieu Créateur engage une Alliance nuptiale avec son Peuple (cf Isaïe 61,4-5 ; Osée, ..). Dans ce climat nuptial, les jours sont « en couple », deux à deux : le dimanche avec le lundi, le mardi avec le mercredi, le jeudi avec le vendredi. Mais alors, le jour du Shabbat va-t-il demeurer seul ? exclu de la symbolique nuptiale ? Le Shabbat serait un jour hors sens « absurde »….Mais Dieu va faire le maximum : Il va prévoir la célébration des Noces du Shabbat avec le Messie qu’il enverra ! Désormais, chaque vendredi soir, c’est la fervente espérance de la venue du Messie qui épousera la « Fiancée (ou la Princesse) Shabbat » [4]. A la synagogue, à la festive célébration de l’entrée en Shabbat, la liturgie prend une intensité étonnante avec le chant très mélodieux et rythmé « Lekha Dôdi » : « Viens, mon Bien-Aimé, au-devant de ta fiancé !….Viens, ma fiancée, viens ! ». Le Shabbat est la Fiancée en personne qui aspire ardemment à la joie d’accueillir le Bien-Aimé. Durant le Shabbat règne un supplément d’âme. A la célébration de la clôture si importante du Shabbat (la Havdala), la communauté juive prend congé de la « Princesse Shabbat » à la synagogue, puis à la maison. Pour se consoler de cette séparation, on respire des parfums. Avec des chants, on prend une collation appelée « Melavé Malka » « pour raccompagner la Princesse Shabbat» [5]. Pour le couple, la rencontre amoureuse du soir est à l’image de ce qu’est le Shabbat : don de Dieu et réciprocité d’amour. Ainsi, le Shabbat est-il un Jour qui vibre de cet amour, divin et humain, pétri de joie, d’enthousiasme de l’attente du Messie. Le Messie va venir « à la rencontre de la Princesse Shabbat ».
Le Dimanche chrétien rayonne de la célébration des Noces du Christ.
Dans cette perspective, Jean-Paul II se plaît à rappeler le sens du chant juif « Lekha Dôdi » [6]. Il présente volontiers le Dimanche comme un « Jour nuptial ». En cela, le Dimanche s’intègre à l’ensemble de la Première et de la Nouvelle Alliance dont « il faut saisir l’intensité sponsale » [7]. Dans les Evangiles, Jésus est identifié comme « l’Epoux qui est là ! » (Jn 3,29) [8]. Le Dieu Père célèbre les Noces du Christ Epoux avec l’Eglise, figure de l’humanité. Nous entendons ici la parabole de Jésus : le Maître a préparé un grand festin pour les Noces de son fils (Mt 25). Saint Paul a souligné l’importance de la relation d’amour entre le Christ et l’Eglise comme la relation d’époux à épouse (Eph 5, 25-28). La Bible se termine par la vision eschatologique de l’Apocalypse. C’est un Dimanche, « le Jour du Seigneur » (Ap 1,10), que le Seigneur donne à Jean la Révélation du « Ciel nouveau et de la Terre nouvelle » (Ap 21). Le monde futur sera animé par la grande Fête où Dieu célèbre les Noces de son Fils, les « Noces de l’Agneau » (Ap 19). Le Christ qui est « le Commencement et la Fin, l’Alpha et l’Oméga » (Ap 1,17; 22,13) est l’Epoux manifesté à tous.
Parmi tous les signes de ces « épousailles » du Christ avec l’Eglise, l’Eucharistie est le sacrement par excellence de l’ « Alliance (nuptiale) nouvelle et éternelle » du Christ avec l’Eglise. Comme les époux se donnent l’un à l’autre totalement, le Christ se donne radicalement : « Corps livré et Sang versé pour vous et la multitude en signe de l’Alliance ». Après la Consécration, l’appel au Christ est chanté : « Viens, Seigneur Jésus ! ». Telle est la reprise de l’appel, à la fin de l’Apocalypse : « l’Esprit et l’Epouse disent : Viens, Seigneur Jésus ! ». Au moment de la Communion est proclamée la parole de l’Apocalypse lors du Chant des Noces : « Heureux les invités au repas (des Noces) du Seigneur !» (cf. Ap 19,9).
Le Dimanche est devenu le huitième jour de la Création : le Jour où Dieu Père ressuscite son Fils Jésus par la puissance de l’Esprit Saint. Il achève son œuvre. Depuis lors, les piscines baptismales, et même les bénitiers, sont souvent à huit côtés.
Dans la perspective de la foi chrétienne, le Dimanche est le « Jour » par excellence ! « C’est la Personne du Dieu de Jésus-Christ qui remplit et spiritualise le Dimanche » [9]. Celui-ci est marqué par une vraie vocation et mission. Dans le don de l’Esprit Saint, il ne cesse de nous dire la Rencontre avec Jésus le Messie Epoux de l’humanité pour la rassembler dans le Royaume du Père.
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[1] Jean-Paul II « Le Jour du Seigneur. La sanctification du Dimanche », coéd. Cerf-Bayard-Mame, 1998, ou Documentation Catholique, 1998, n° 2186. Par ailleurs, sur le sens du Dimanche, Catéchisme de l’Eglise Catholique, 1998, § 1166 sq, 1175, 2174 sq, etc. Joseph Ratzinger Benoît XVI, dans « Jésus de Nazareth », éd. Flammarion, 2007, aborde la question de « la querelle du sabbat » dans les Evangiles, p. 128-134.
[2] Le dimanche : yom rishon, de « rosh, tête », c’est-à-dire, le jour en tête de la semaine. L’expression « Jour 1 ; yom hérad » est réservé, en Gn 1,5 au « Premier Jour » de la Création.
[3] cf E. Gugenheim « Le Judaïsme dans la vie quotidienne », éd. A. Michel, 1961, 206 p. Sur le Shabbat (p.74-86) considéré comme une personne, comme la Bien-Aimée : p.77, 78,.. Voir aussi R.Aron, A.Néher, V.Malka, « Le Judaïsme, hier, demain », éd. Buchet-Chastel, 1977, 238 p., sur le shabbat, p. 83 (à propos de la « litanie amoureuse » du chant Lékha Dôdi, etc. Ou Centre National de l’Enseignement Religieux, « A l’écoute du Judaïsme », éd. Chalet, 1977. p. 39 sv, 53,.. : « Comment le juif vit le shabbat »…
[4] E. Gugenheim, ibid., p 78.
[5] E. Gugenheim, ibid. p. 86.
[6] Jean-Paul II, . « Le Jour du Seigneur », n.12 : « Le shabbat est vécu par nos frères juifs selon une spiritualité ‘sponsale’…Le chant ’Lekha Dôdi’ est aussi de tonalité sponsale.. ». Certes, le cantique Lékha Dôdi date du XVI° s, composé, à Safed, par Salomon Alkabetz, mais, remarque E. Gugenheim, « il a été rapidement adopté dans toutes les communautés d’Israël », car il exprime bien l’intuition de la personnalisation du Shabbat.
[7] Jean-Paul II « Le Jour du Seigneur » § 12.
[8] Jésus, l’Epoux qui est là, au milieu de son Peuple. Outre Jn 3,29, des épisodes significatifs dans les Evangiles : Mt 9, 14-15 ; Mt 25, 1-13 (parabole : « Voici l’époux ! sortez à sa rencontre ! ») ; Lc 12, 35-36 ; etc. Cf. Xavier Léon-Dufour, Dictionnaire du Nouveau Testament, éd. Seuil, article « Epoux (Jésus)».
[9] Mgr Maurice Gardès, archevêque d’Auch, président du Conseil pour l’Unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme pour la Conférence des évêques de France.
Anniversaire de Pape Benoît 85 ans – est-ce que nous voulons faire ensemble il, voeux au Pape?
16 avril, 2012BENEDICTION URBI ET ORBI 2012
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Anniversaire de Pape Benoît 85 ans
est-ce que nous voulons faire ensemble il, voeux au Pape?
prions nous le Seigneur pour Pape Benoît, que j’appellerais le Pape du savoir et de la tendresse;
prions nous le Seigneur, pour que Pape Benoît, que puisse vivre ces derniers ans dans la tendresse de Dieu, enveloppé de sa lumière et de son amour.
prions, parce que ces derniers ans de sa vie soient ceux d’un savoir et d’une grande sagesse de plus en plus plus profonde;
prions parce pour son ministère de Berger de l’Église Universelle, puissent être plein de plus en plus de cette richesse intérieure qui se révèle toujours dans sa prière, dans son enseignement dans ses oeuvres;
prions parce que son enseignement se dilate et j’enrichisse le monde entier;
prions parce que le Seigneur lui maintienne la santé, mais s’il devait tomber en maladie aussi celle-ci soit pleine de la prière et de la lumière de la miséricorde;