Archive pour avril, 2012

Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)

23 avril, 2012

http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20020303_berulle_fr.html

Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)

« L’une des excellentes catéchèses du Fils de Dieu est celle faite en la campagne de Samarie, en plein midi, sous un ardent soleil, qui du ciel recevait sa lumière de ce soleil qui était en la terre. Cette catéchèse se passe entre Jésus et une femme seule, en l’absence des apotres. […] Cette catéchèse est admirable en ses circonstances, en ses paroles, en ses effets, car elle contient en peu de paroles les plus hauts mystères du salut, annoncés par le salut lui-meme à une simple femme, qui ne pense qu’à la terre et ne cherche que l’eau qui est au fond de ce puits de Jacob, cette eau qui la peut abreuver en sa soif corporelle.

En un moment il la tire de l’erreur à la vérité, du péché à la grace, de la perte au salut, de son ignorance de Dieu à la connaissance et adoration du Fils de Dieu en la terre, c’est-à-dire à la connaissance la plus haute et la plus nécessaire qui fut alors au monde: le mystère de l’Incamation […].

Mais, parmi toutes les paroles, l’une d’elles mérite d’étre considérée, d’étre adorée, d’étre pénétrée par nos esprits: celle où Jésus dit à la femme: “Si tu savais le don de Dieu”. Car cette parole exprime un soupir et une langueur du Fils de Dieu, ravi par l’excellence de cette vérité et souffrant que le monde l’ignore, tant elle est haute et importante pour le salut de la terre! Et c’est à nous à adorer la pensée, la douleur, la langueur et les sentiments du Fils de Dieu, et à pénétrer cette vérité qui nous est dite en la personne de cette pauvre Samaritaine.

Que de choses médiocres et petites nous savons en la terre, que de vanités et de curiosités nous y recherchons, alors qu’il n’y a aucune vérité plus haute et plus utile que celle qui est ici proposée: Si tu savais le don de Dieu; aucune parole pour laquelle le Fils de Dieu ait plus d’ardeur et de désir pour le salut du monde.”

(Pierre de Bérulle, Les mystères de la vie du Christ, Cerf, Paris 1988, pp.87-89)

Prière:

Jésus, je t’aime et je t’adore. Je te remercie d’etre venu sur la terre pour etre mon salut et ma joie. Je te prie, mon Dieu, de ne jamais oublier ou me distraire de ton amour et de pouvoir, chaque jour, mieux répondre au don de la grace que tu m’accordes. Ainsi soit-il.

Préparé par la Pontificale Université du Latran

St Georges, martyr (280-303)

23 avril, 2012

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20120423&id=13400&fd=0

St Georges, martyr (280-303)

Soldat, martyr, patron des militaires
(280-303)

        Saint Georges naquit à Lydda, en Palestine ; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage, l’élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale.
         Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, l’indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et confondit l’impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d’ingratitude et des menaces de mort.
         Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l’empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
 » Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir !
–  » Je suis chrétien, dit Georges, je n’ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde ; rien ne saurait ébranler ma foi.  » Il est alors battu de verges, puis il subit l’affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures.
         Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l’empereur, qui le croyait mort ; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l’engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive ; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.
         Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal ; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l’athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui :
 » Georges, lui dit-il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que Je te réserve au Ciel ; ne crains rien, je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive. « 
         Le jour suivant, Dioclétien tâcha d’ébranler le martyr par des flatteries :  » Conduisez-moi devant vos dieux  » dit Georges. On l’y conduit, croyant qu’il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d’Apollon, il fait le signe de la Croix et dit :  » Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu ?  » La voix du démon répond :  » Je ne suis pas Dieu ; il n’y a de Dieu que Celui que tu prêches.  » Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s’enfuit épouvanté, et l’empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

Jésus dans l’Ancien Testament

23 avril, 2012

http://www.lueur.org/textes/jesus-ancien-testament.html

Jésus dans l’Ancien Testament

Luc Bernicot

Type de texte : Etudes Bibliques. Thème : Jésus-Christ. Source : Lueur, www.lueur.org

« Existant en forme de Dieu, il n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes, et il a paru comme un vrai homme, …. »
(Philippiens 2:6-7)
« Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. »
(Colossiens 1:16-17)
Tous les chrétiens croient en la naissance surnaturelle de Jésus-Christ de la Vierge Marie, en sa mort sur la croix et en sa résurrection des morts. Mais tous ont-ils bien conscience que la conception de Jésus dans le ventre de Marie n’a rien de commun avec la conception de chacun d’entre nous? Nous sommes en effet tous des créations, alors que Jésus est le Créateur. Jésus n’a pas été créé neuf mois avant sa naissance, mais il existait depuis l’éternité, et a toujours été à la source de toute chose; sa conception dans le ventre de Marie était une incarnation du Fils de Dieu dans une chair humaine, mais en aucun cas la création d’un être nouveau. Jésus a simplement accepté de suivre pendant son séjour sur terre l’ensemble du cheminement d’un être humain ordinaire, de la conception à la mort.
Puisque Jésus était déjà à l’œuvre dans l’univers avant de venir sur la terre, nous pourrions nous attendre à ce que l’Ancien Testament parle de Lui; en fait l’Ancien Testament parle constamment de Jésus-Christ, qui se manifestait avec Dieu le Père et avec le Saint-Esprit. Même si les hommes et les femmes de l’Ancien Testament n’avaient pas eu une révélation claire de qui est Jésus, nous pouvons aujourd’hui discerner, à la lumière du Nouveau Testament, de très nombreux passages de l’Ancien Testament qui parlent de Lui. Les prophètes qui ont écrit l’Ancien Testament étaient inspirés par le Saint-Esprit, et n’ont pas toujours compris la puissance de la révélation qu’ils transmettaient. La Nouvelle Alliance nous permet de mieux comprendre la réalité de la présence de Jésus-Christ dans les textes de l’Ancienne Alliance.
Nous allons étudier 3 passages de l’Ancien Testament dans lesquels la présence de Jésus est merveilleusement discernable aujourd’hui.

1 – La création de l’univers
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. … Dieu dit: Que la lumière soit … Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, … Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. … Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; … Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre … Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. … Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, … »
(Genèse 1)
Ces versets, que nous trouvons dans le premier chapitre de la Genèse, sont expliqués par ceux du premier chapitre de l’Evangile de Jean: « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. … Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1:1-3; 14) Le Nouveau Testament (Jean) explique l’Ancien (Genèse). Chaque fois que Dieu parlait (Dieu dit: …), c’était Jésus qui était à l’œuvre, puisque Jésus est la parole de Dieu. Jésus-Christ était présent à la création de l’univers, Il est à l’origine de cette création et cette création est pour Lui. (Colossiens 1:16)

2 – La Sagesse
« [Moi, la sagesse,] j’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. … Lorsqu’Il [l’Eternel] disposa les cieux, j’étais là; lorsqu’Il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’Il fixa les nuages en haut, et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’Il donna une limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, lorsqu’Il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de Lui, et je faisais tous les jours Ses délices, jouant sans cesse en Sa présence, jouant sur le globe de Sa terre, et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme. »
(Proverbes 8:23; 27-31)
Dans ce passage écrit par le roi Salomon, la Sagesse s’exprime comme une personne, et nous notons deux informations importantes qui nous sont données à son propos:
- la Sagesse fait tous les jours les délices de Dieu
- la Sagesse trouve son bonheur parmi les humains
Comment ne pas reconnaître en cette Sagesse personnifiée le Seigneur Jésus? Il faut lire l’ensemble du discours de la Sagesse (Proverbes 8:1 à 9:12) pour avoir une vision complète de la puissante révélation qui a été donnée à Salomon; il est même question du pain et du vin (9:5), c’est à dire du corps et du sang de Jésus!
Juste après, dans un court passage (Proverbes 9: 13-18), la folie, opposée à la sagesse, s’exprime à son tour; il est aisé d’y reconnaître la voix du diable.

3 – Abraham
« Alors l’ange de l’Eternel l’appela des cieux, et dit, Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L’ange dit: N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. »
(Genèse 22:11-13)
Vous connaissez bien ce récit qui montre la foi d’Abraham mise à l’épreuve et Abraham vainqueur de cette épreuve. Sa foi était tellement grande qu’il pensait que Dieu ressusciterait Isaac (lire Hébreux 11:17-19). Ce texte parle bien-sûr de Jésus. Abraham allait sacrifier son fils unique, et ces évènements prophétiques annonçaient le sacrifice du Fils unique de Dieu, qui allait arriver plusieurs siècles plus tard. Abraham n’a peut-être pas eu la même connaissance de Jésus-Christ que celle au bénéfice de laquelle nous sommes aujourd’hui, mais, on peut tout de même penser qu’Abraham a eu, dès ce moment, une révélation de la compréhension de l’évènement prophétique qu’il a vécu, et donc une révélation de Jésus. En effet, Jésus lui-même a déclaré: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour, et il l’a vu, et il s’est réjoui. » (Jean 8:56)
Nous avons donc présenté trois passages de l’Ancien Testament qui parlent de Jésus, mais en réalité ceux-ci sont innombrables. Nous voudrions vous encourager à lire l’Ancien Testament et à rechercher ces trésors cachés, les textes qui parlent de Jésus, alors que Celui-ci ne s’était pas encore montré dans le monde

Jesus Appears to the Disciples After the Resurrection

21 avril, 2012

Jesus Appears to the Disciples After the Resurrection dans images sacrée 46_jesus-appears-to-the-disciples-after-resurrection

http://iconsandimagery.blogspot.it/2010/04/jesus-appears-to-disciples-after.html

Psaume 4 et commentaire

21 avril, 2012

http://www.bibleenligne.com/Commentaire_biblique/Commentaire_simple/AT/Psaumes/Ps%204.htm

Psaume 4

Au chef de musique. Sur Neguinoth¹. Psaume de David.
— ¹ instruments à cordes.
1 ? Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice! Dans la détresse tu m’as mis au large; use de grâce envers moi, et écoute ma prière.
*
2 ? Fils d’hommes, jusques à quand [livrerez-vous] ma gloire à l’opprobre? [Jusques à quand] aimerez-vous la vanité et chercherez-vous le mensonge? Sélah.
3 ? Mais sachez que l’Éternel s’est choisi l’homme pieux. L’Éternel écoutera quand je crierai à lui.
4 ? Agitez-vous¹, et ne péchez pas; méditez dans vos cœurs sur votre couche, et soyez tranquilles. Sélah.
— ¹ ou: Tremblez.
5 ? Offrez des sacrifices de justice, et confiez-vous en l’Éternel.
*
6 ? Beaucoup disent: Qui nous fera voir du bien? Lève sur nous la lumière de ta face, ô Éternel!
7 ? Tu as mis de la joie dans mon cœur, plus qu’au temps où leur froment et leur moût ont été abondants.
8 ? Je me coucherai, et aussi je dormirai en paix; car toi seul, ô Éternel! tu me fais habiter en sécurité.

Commentaire

Au Psaume 3 l’Éternel était la protection du fidèle; au Ps. 4 il est sa portion. L’homme pieux possède l’assurance que Dieu l’a choisi (verset 3; littéralement introduit dans sa faveur). Mais il se trouve encore au milieu d’un monde où règnent la vanité et le mensonge (verset 2) et il ne peut qu’y souffrir. «Qui me fera voir du bien?», voilà la question souvent posée dans un tel monde. Ce bien, nous ne le trouverons pas autour de nous, ni davantage en nous-mêmes! Le seul bien véritable est celui que Dieu produit. Il nous en montre la parfaite expression dans la vie de son Fils, «l’homme pieux» par excellence, le seul dont on pouvait dire: «Il fait toutes choses bien» (Marc 7. 37  ).
Dieu est la source de tout bien, mais aussi de toute vraie joie, «Tu as mis de la joie dans mon cœur» déclare le psalmiste (verset 7). Cette joie-là ne dépend pas de l’abondance des biens matériels comme le prouve la fin du verset (comp. Hab. 3. 17, 18  ). Le même chapitre des Philippiens qui nous exhorte à nous réjouir toujours dans le Seigneur, nous rappelle qu’un croyant peut être heureux dans les privations aussi bien que dans l’abondance (Philippiens 4. 4 et 12  ). La joie divine peut remplir l’âme, même au milieu de la détresse. Les circonstances ne l’affectent pas, précisément, parce qu’elle a sa source en Celui qui ne change pas (Héb. 13. 8  ).

Homélie: Troisième dimanche de Pâques B

21 avril, 2012

http://www.kerit.be/homelie.php#3

Homélie: Troisième dimanche de Pâques B

22 avril 2012

Actes 3, 13-15.17-19
Psaume 4
1Jean 2, 1-5a
Luc 24, 35-48

Nous connaissons le célèbre et magnifique récit des deux disciples d’Emmaüs qui n’avait pas discerné Jésus en cet homme avec qui ils ont parlé en chemin. Ce n’est qu’une fois arrivés à l’auberge, au cours du repas, qu’ils reconnaissent le Seigneur ressuscité.
L’évangile d’aujourd’hui nous rapporte un événement semblable : les disciples sont dans leur maison et ils voient apparaître quelque chose qu’ils prennent pour un fantôme, une manifestation surnaturelle qui leur fait peur. Ce n’est que dans un second temps qu’ils reconnaissent Jésus, quand il leur montre ses plaies et mange devant eux un morceau de poisson.
La différence entre les deux récits c’est qu’à Emmaüs ils ont cru voir dans l’inconnu un simple compagnon de route avant de reconnaître en lui le Messie de Dieu. Tandis qu’à Jérusalem ils expérimentent d’abord la divinité du Christ qu’ils prennent  pour un esprit, avant de le découvrir comme un homme. Mais que ce soit à Emmaüs ou au cénacle de Jérusalem, les disciples ont finalement reconnu la même personne : Jésus Christ. Et c’est seulement après ces deux rencontres avec le Christ, que les apôtres reçoivent la charge de devenir ses témoins.
Les disciples n’ont pas plus reconnu Jésus lorsqu’il s’est montré comme un homme ordinaire, sur le chemin d’Emmaüs, qu’ils ne l’ont identifié à Jérusalem quand il a manifesté sa divinité. C’est que Jésus n’est ni seulement un homme, ni seulement un être divin. Il est les deux à la fois. Si saint Luc nous présente longuement, en détails et en deux récits successifs, l’apparition de Jésus ressuscité à ses disciples, c’est pour que nous témoignons de ce double aspect du ressuscité.
Il est à la fois homme et Dieu. Il est le Seigneur qui se fait reconnaître à la fraction du pain, et il est aussi la Parole du Père qui doit rassurer ses disciples en leur montrant qu’il a un corps et qu’il mange, comme eux, du poisson. Cette apparition du Christ transfiguré au cénacle nous est beaucoup moins familière que celle aux pèlerins d’Emmaüs, mais elle dit quelque chose d’essentiel sur Jésus.
Pour témoigner du Christ dans toute sa vérité, il faut être attentif à tenir les deux bouts de la chaîne : Jésus est homme et Dieu. Il faut être comme ces deux disciples qui l’ont accepté  comme un ami : devenir accueillant aux autres comme s’ils étaient le Christ. Voilà le premier maillon de la chaîne.
Mais il faut dire en même temps que Jésus est Fils de Dieu, et que par là il est aussi celui dont nous ignorons presque tout. Il est celui qui a créé le monde avec le Père, qui nous a créés et qui nous connaît, celui qui nous attend dans son éternité. Jésus est le Fils de Dieu qui vient à nous en se faisant l’un de nous, mais qui demeure incompréhensible, qui est partout mais toujours insaisissable. C’est l’autre bout de la chaîne.
Donc être chrétien, c’est à la fois chercher à reconnaître le visage du Christ en tout homme, et en particulier dans le visage des plus pauvres, tout en gardant un coeur ouvert sur l’inconnu de Dieu, sur le Christ transfiguré sur la montagne, glorifié au cénacle de Jérusalem, sur celui qui est à la fois lumière éblouissante et abîme insondable, l’invisible et le mystérieux. Être chrétien, c’est voir en chaque homme un frère, et, dans le même temps, se tenir prêt à plonger dans l’océan sans limite qu’est Dieu. Être témoin du Christ, c’est en aimant son prochain,  annoncer aux hommes la gloire de Dieu à laquelle ils sont destinés dès aujourd’hui.

Icône de Saint Joseph « Gardien du Rédempteur »

20 avril, 2012

Icône de Saint Joseph « Gardien du Rédempteur » dans images sacrée

http://www.francavillaangitola.com/SAN%20GIUSEPPE/NICCHIA%20DINO.htm

Prière à saint Joseph de Léon XIII

20 avril, 2012

http://www.mariedenazareth.com/13002.0.html?&L=0

Prière à saint Joseph de Léon XIII

Le pape Léon XIII donna une prière à saint Joseph pour accompagner son encyclique « Quamquam Pluries » qui déclarait saint Joseph patron de l’Eglise. La voici :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.
Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu ; par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder d’un œil propice l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.
Ô très vigilant gardien de la sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ ;
Ô Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption ;
Ô notre très vaillant et tutélaire protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nos livrerons à la puissance des ténèbres ;
et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.
Couvrez-nous tous de votre perpétuel patronage, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel.
Ainsi soit-il.

TERRE SAINTE : HOMÉLIE PASCALE DU PATRIARCHE FOUAD TWAL

20 avril, 2012

http://www.zenit.org/article-30629?l=french

TERRE SAINTE : HOMÉLIE PASCALE DU PATRIARCHE FOUAD TWAL

Le patriarche latin dit sa confiance dans les jeunes

ROME, vendredi 20 avril 2012 (ZENIT.org) – Le patriarche latin de Jérusalem, S. B. Fouad Twal manifeste son soutien à l’espérance des jeunes chrétiens, et sa confiance en eux, dans son homélie pour la nuit de Pâques au Saint-Sépulcre.
« Autour de nous dans les pays arabes, une jeunesse enthousiaste a secoué la poussière de ses pieds et d’une histoire obscure, misérable et totalitaire. Elle s’est armée de courage, cherchant une nouvelle vie faite de justice, de liberté et de dignité. C’est une nouvelle génération qui cherche la résurrection, et la réforme pour leur peuple. La forte volonté de ces jeunes et leur confiance dans un avenir meilleur, sont les seuls outils de ces changements », dit notamment le patriarche.
Homélie de Pâques 2012
Saint-Sépulcre
Monsieur le Cardinal William Levada,
Chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
Chers religieux et religieuses, chers fidèles de Terre Sainte,
Chers pèlerins venus du monde entier, chers fidèles présents par les médias,
En ce jour glorieux, nous revivons dans cette Basilique du Saint-Sépulcre la joie de Pâques, celle du Christ ressuscité, vraiment ressuscité et qui « nous précède en Galilée » (Mt 28, 7).
A tous je souhaite une belle et sainte fête de la Résurrection, en sachant que les évènements qui se déroulent au Moyen-Orient menacent notre région, nos peuples et nos chrétiens, et rendent cette joie pascale plus terne.
1 – Trois femmes disciples de Jésus vont au tombeau pour oindre d’aromates le corps du Crucifié descendu de la Croix (Mc 16, 1-2). Mais alors qu’elles s’aperçoivent que le tombeau est déjà ouvert et que le Corps de Jésus n’y est plus, un « homme vêtu de blanc » leur dit « vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici » (Mc 16, 6-7). Ces femmes sont saisies par la peur, sous le choc et l’étonnement. Cependant elles quittent le tombeau pour rapporter aux disciples ce qu’elles ont vu et entendu (Mt 28, 8).
Aujourd’hui, nous sommes des milliers à chercher le visage du Christ, sa Parole et sa Paix. Et nous sommes dans la peine quand nous ne parvenons pas à Le trouver ni dans les discours politiques, ni dans le monde économique, ni dans la famille. Et la peur nous envahit devant ce vide, tout comme elle a envahi les femmes devant le tombeau vide.
Effectivement, ce tombeau ne contient plus le corps du Crucifié. Et pourtant, le Christ veut que par la foi et la charité, l’humanité toute entière revienne à lui. Il nous demande de diffuser la nouvelle de sa venue de son Royaume ?comme Il a demandé aux femmes d’annoncer sa Résurrection aux disciples. Aujourd’hui, nous aussi nous sommes témoins de sa Résurrection et nous n’avons pas de raison d’avoir peur ni de douter : le Tombeau est vide, le Crucifié est vivant. Désormais, personne ne peut se L’approprier : Aucun lieu, aucun pays, aucun peuple.
2 – Aujourd’hui, Le Ressuscité d’entre les morts nous demande à notre tour, d’être les annonciateurs de la Bonne Nouvelle autour de nous, et de répandre la joie pascale. Malgré que le Vendredi saint et le poids de la mort a duré longtemps pour nous et notre pays, faisons désormais entendre le chant de la Résurrection : le Christ est ressuscité, Alléluia.
3 – Chers Frères, nous disciples modernes et descendants des femmes de Jérusalem, nous devons nous armer de foi, de courage, et de la joie de notre rencontre avec Jésus, pour annoncer à tous nos frères sa Résurrection et sa victoire. Cela est particulièrement vrai pour les fidèles de nos pays voisins qui ont peur.
Peur due aux agitations qui se déroulent dans nos régions ; peur d’un avenir incertain voir même obscur. Les politiques et la Communauté internationale ne se préoccupent que peu de notre liberté et de notre sort. Les intérêts personnels écrasent la bonne volonté de ceux qui cherchent à avancer vers la paix et la justice.
Les martyrs contemporains témoignent de la Résurrection du Christ, tout comme les processions, les pierres de Jérusalem, les prisonniers au nom du Christ sont des témoignages. Par notre conduite et notre conscience, nous devons être un témoignage vivant pour les habitants de notre pays, nos pèlerins et nos touristes.
Proclamons avec foi que le Christ est Ressuscité, qu’Il est vivant et que nous en sommes témoins.
4 – Nombreux sont ceux qui viennent en Terre Sainte pour chercher le Christ, tout en essayant de trouver ou retrouver leurs racines. Nous sommes les racines, nous sommes l’Eglise-Mère. Et toutes les difficultés et les malheurs qui nous ont frappés, et qui vont nous frapper de nouveau, ne feront pas chanceler notre foi mais augmenter notre persévérance, notre sens d’appartenance à Jérusalem et à notre Eglise. Le Christ vivant triomphe toujours du mal.
5 – Tout au long de l’histoire, les disciples du Christ ont eu à témoigner de leur rencontre et de leur expérience avec Lui. A leur exemple, une foule immense, dont vous et moi faisons partie, suit depuis deux mille ans le Christ.
Bien souvent, les disciples du Christ ne trouvent en face d’eux ni compréhension, ni acceptation, ni répondants. Dans l’histoire de l’Eglise, beaucoup ont payé de leur vie le prix de leur témoignage : des hordes de martyrs ont versé leur sang pour la seule raison d’être chrétien et d’avoir annoncer la Bonne Nouvelle de la Résurrection et la victoire du Christ. Et cet élan n’a jamais cessé jusqu’à aujourd’hui et ne cessera jamais.
L’homme contemporain demande sans arrêt des preuves visibles et tangibles de la Résurrection. Il n’est pas convaincu par le Tombeau vide, ni par le Linceul sacré, ni par ce qu’on rapporté les soldats.
Frères et sœurs, en fait, le premier miracle de la Résurrection, c’est le changement radical du cœur, comme en témoigne cette parole du centurion romain : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu » (Mc 15, 39).
C’est aussi ce qu’on appelle la conversion. Celle des soldats, mais aussi celle des disciples qui étaient réunis au Cénacle et qui avaient fermés toutes les portes par peur. La résurrection les a transformés et ils sont devenus témoins, témoins heureux de souffrir pour le Christ.
6 – Autour de nous dans les pays arabes, une jeunesse enthousiaste a secoué la poussière de ses pieds et d’une histoire obscure, misérable et totalitaire. Elle s’est armée de courage, cherchant une nouvelle vie faite de justice, de liberté et de dignité. C’est une nouvelle génération qui cherche la résurrection, et la réforme pour leur peuple. La forte volonté de ces jeunes et leur confiance dans un avenir meilleur, sont les seuls outils de ces changements.
Nous les aidons par nos prières, nos encouragements, nos conseils pour qu’ils s’arment de raison en restant fidèles à leur patrie et aux acquis de cette patrie.
Nous espérons chanter avec eux un jour notre Alléluia malgré le danger et les risques qui les menacent, qui nous menacent ainsi que les nombreux intéressés qui veulent cueillir les fruits de cette révolution sans y avoir pris part. Il n’empêche que désormais la réforme est indispensable.
Enterrons donc dans le tombeau du Christ nos inclinations mondaines, nos divisions religieuses, nos actes de violence, nos manques de foi et nos peurs. Nous vivrons ainsi une vie nouvelle, selon la « Nouvelle Evangélisation », accomplissant ainsi le souhait du Maître de sa Sainte Eglise dans l’esprit du Synode d’octobre prochain.
Nous devons nous « dépouiller du vieil homme (…) et revêtir l’Homme Nouveau qui a été crée selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité » (Ep 4, 22), créant le bon citoyen qui croit au bien, à la paix, et à « la vie en abondance » (Jn 10,10). Un citoyen qui vit et qui laisse vivre les gens.
De ce Tombeau sont sorties la Lumière et la Paix. Et aujourd’hui, ici, la Lumière et la Paix doivent jaillir de nouveau. Demandons au Seigneur de réaliser notre rêve, pour la Terre Sainte et pour le monde entier.
7 – Chers Frères et Sœurs, chers amis malades, âgés, prisonniers, A vous tous qui souffrez de l’injustice…
A vous chers fidèles qui sentez que le Vendredi Saint ne semble pas se terminer, à cause de la violence et de l’injustice…
A tous ceux qui ne peuvent pas vivre leur joie de Pâques…
A vous qui n’avez pas pu arriver jusqu’à ce Saint Sépulcre pour partager avec nous cette fête…
Pour vous, j’élève ma prière avec l’espoir que vous jouissiez de la Paix de la Résurrection. Que cette Paix emplisse votre cœur d’amour, de solidarité, par la force du Christ ressuscité qui veut nous ressusciter avec Lui (Col 2-3).
Le Seigneur est Ressuscité. Allez et annoncez cette Bonne Nouvelle au monde entier.
Oui Jésus est vraiment ressuscité. Amen. Alléluia.

+ Fouad Twal
Patriarche latin de Jérusalem

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI, AUDIENCE DU 18 AVRIL 2012

20 avril, 2012

http://www.zenit.org/article-30615?l=french

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI, AUDIENCE DU 18 AVRIL 2012

L’union des coeurs est la force de l’Eglise

Rome, mercredi 18 avril 2012 (ZENIT.org) – Benoît XVI a repris le cycle de ses catéchèses sur la prière, et sur la prière dans les Actes des Apôtres,  en commentant l’épisode de la « petite Pentecôte » (Ac 4, 31).
Le pape a  tenu l’audience générale ce mercredi matin, 18 avril, à 10 h 30, place Saint-Pierre, en présence de plus de 20.000 visiteurs d’Italie et du monde entier. En plus des salutations exprimées dans les cinq langues habituelles, Benoît XVI s’est aussi adressé aux nombreux pèlerins d’Europe centrale, en polonais, croate, slovaque, lituanien et roumain.
Citant l’exemple de la première communauté chrétienne, il a rappelé que « quand les croyants sont mis à l’épreuve à cause de leur foi, leur unité se consolide parce qu’elle est soutenue par une prière inébranlable ».
Il a aussi exhorté ses auditeurs à se laisser « éclairer par la parole de Dieu » afin de pouvoir lire leur « histoire personnelle et collective dans une perspective plus juste et plus fidèle, celle de Dieu.
Catéchèse de Benoît XVI en italien:
Chers frères et sœurs,
Après les grandes fêtes, nous revenons maintenant aux catéchèses sur la prière. Lors de l’audience avant la Semaine sainte, nous nous sommes arrêtés à la figure de la bienheureuse Vierge Marie, présente au milieu des apôtres en prière au moment où ils attendaient la venue de l’Esprit Saint. Une atmosphère priante accompagne les premiers pas de l’Eglise. La Pentecôte n’est pas un épisode isolé, puisque la présence et l’action de l’Esprit Saint guident et animent constamment le chemin de la communauté chrétienne. Dans les Actes des Apôtres, en effet, saint Luc non seulement raconte la grande effusion survenue au Cénacle cinquante jours après Pâques (Ac 2, 1-13), mais il fait aussi allusion aux autres irruptions extraordinaires de l’Esprit Saint, qui reviennent dans l’histoire de l’Eglise. Et en ce jour, je désire m’arrêter sur ce que l’on a appelé la « petite Pentecôte », qui s’est produite au terme d’une phase difficile dans la vie de l’Eglise naissante.
Les Actes des Apôtres rapportent qu’après la guérison d’un paralytique près du Temple de Jérusalem (Ac 3, 1-10), Pierre et Jean furent arrêtés (Ac 4, 1) parce qu’ils annonçaient la résurrection de Jésus à tout le peuple (Ac 3, 11-26). Après un procès sommaire, ils furent remis en liberté, ils rejoignirent leurs frères et leur racontèrent ce qu’ils avaient dû subir à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus le Ressuscité. A ce moment, dit saint Luc, « d’un seul élan, ils élevèrent la voix vers Dieu » (Ac 4, 24). Ici, saint Luc rapporte la prière la plus ample de l’Eglise que nous trouvions dans le Nouveau Testament, à la fin de laquelle, comme nous l’avons entendu, « l’endroit où ils se trouvaient réunis trembla ; tous furent alors remplis du Saint-Esprit et se mirent à annoncer la parole de Dieu avec assurance » (Ac 4, 31).
Avant de considérer cette belle prière, notons un comportement de fond important : face au danger, à la difficulté, à la menace, la première communauté chrétienne ne cherche pas à faire des analyses sur la façon de réagir, de trouver des stratégies, de se défendre, sur les mesures à adopter, mais, dans l’épreuve, elle se met en prière, elle prend contact avec Dieu.
Et qu’est-ce qui caractérise cette prière ? C’est la prière unanime et d’un seul cœur de la communauté toute entière, qui est confrontée à une situation de persécution à cause de Jésus.
Dans l’original grec, saint Luc utilise l’expression « homothumadon » – « tous ensemble », « d’un seul cœur » – un mot qui apparaît dans d’autres parties des Actes des Apôtres pour souligner cette prière persévérante et d’un seul cœur (Ac 1, 14 ; 2, 46). Cette union des cœurs est l’élément fondamental de la première communauté et devrait être toujours fondamentale pour l’Eglise. A ce moment-là, ce n’est pas seulement la prière de Pierre et de Jean, qui se sont trouvés en danger, mais celle de toute la communauté, parce que ce que vivent les deux apôtres ne les concernent pas seulement eux, mais cela regarde toute l’Eglise. Face aux persécutions subies à cause de Jésus, la communauté non seulement ne s’effraie pas ni ne se divise, mais elle est profondément unie dans la prière, comme s’il s’agissait d’une seule personne, pour invoquer le Seigneur. Je dirais que ceci est le premier prodige qui se réalise quand les croyants sont mis à l’épreuve à cause de leur foi : leur unité se consolide, au lieu d’être compromise, parce qu’elle est soutenue par une prière inébranlable. L’Eglise ne doit pas craindre les persécutions, qu’elle subit forcément au cours de son histoire, mais, comme Jésus à Gethsémani, elle doit garder confiance en la présence, l’aide et la force de Dieu, invoqué dans la prière.
Faisons un pas supplémentaire : que demande à Dieu la communauté chrétienne en ce moment d’épreuve ? Elle ne demande pas la sécurité de la vie face à la persécution, ni que le Seigneur se venge de ceux qui ont incarcéré Pierre et Jean ; elle demande seulement qu’il lui soit permis « d’annoncer en toute assurance » la Parole de Dieu (Ac 4, 29), ce qui veut dire qu’elle prie pour ne pas perdre le courage de la foi, le courage d’annoncer sa foi. Mais avant cela, elle cherche à comprendre en profondeur ce qui s’est passé, elle cherche à lire les événements à la lumière de la foi et elle le fait justement à travers la parole de Dieu qui nous fait déchiffrer la réalité du monde.
Dans la prière qu’elle élève au Seigneur, la communauté part du souvenir et de l’invocation de la grandeur et de l’immensité de Dieu : « Maître, c’est toi qui as fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve » (Ac 4, 24). C’est une invocation au Créateur : nous savons que tout vient de lui, que tout est dans ses mains. C’est dans cette conscience que nous trouvons certitude et courage : tout vient de lui, tout est dans ses mains. Ensuite, elle reconnaît comment Dieu a agi dans l’histoire – elle commence donc avec la création et continue dans l’histoire – comment il a été proche de son peuple en se montrant un Dieu qui s’intéresse à l’homme, qui ne s’est pas retiré, qui n’abandonne pas l’homme, sa créature ; et c’est ici qu’est cité explicitement le Psaume 2, à la lumière duquel on lit la situation difficile que vit l’Eglise à ce moment-là. Le Psaume 2 célèbre l’intronisation du roi de Juda, mais il fait référence, de manière prophétique, à la venue du Messie, contre qui ni la rébellion, ni la persécution, ni les débordements des hommes ne pourront rien : « Pourquoi cette arrogance chez les nations, ces vains projets chez les peuples ? Les rois de la terre se sont mis en campagne et les magistrats se sont rassemblés de concert contre le Seigneur et contre son Oint » (Ac 4, 25). Le psaume dit déjà ceci, de manière prophétique, au sujet du Messie et cette rébellion des puissants contre la puissance de Dieu est caractéristique dans toute l’histoire. C’est justement en lisant la Sainte Ecriture, qui est parole de Dieu, que la communauté peut dire à Dieu, dans sa prière : « Oui vraiment, ils se sont rassemblés dans cette ville contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, … pour accomplir tout ce que, dans ta puissance et ta sagesse, tu avais déterminé par avance » (Ac 4, 27). Les événements sont lus à la lumière du Christ, qui est la clé pour comprendre même la persécution, à la lumière de la Croix, qui est toujours la clé pour la Résurrection. L’opposition à Jésus, sa Passion et sa mort, sont relues, à travers le Psaume 2, comme la réalisation du projet de Dieu le Père pour le salut du monde. Et c’est là aussi que trouve son sens l’expérience de persécution que la première communauté chrétienne est en train de vivre ; cette première communauté n’est pas une simple association, mais c’est une communauté qui vit dans le Christ ; ce qui lui arrive fait donc partie du dessein de Dieu. Comme cela s’est passé pour Jésus, de même les disciples rencontrent-ils l’opposition, l’incompréhension, la persécution. Dans la prière, la méditation sur l’Ecriture sainte à la lumière du mystère du Christ aide à lire la réalité présente à l’intérieur de l’histoire du salut que Dieu réalise dans le monde, toujours à sa manière. C’est justement pour cela que la demande que la première communauté chrétienne de Jérusalem formule à Dieu dans la prière n’est pas d’être défendue, d’être épargnée par l’épreuve, la souffrance, ce n’est pas une prière pour obtenir le succès, mais seulement pour pouvoir proclamer avec « parresia », c’est-à-dire avec franchise, avec liberté, avec courage, la parole de Dieu (Ac 4, 29). Elle ajoute ensuite la demande que cette annonce soit accompagnée de la main de Dieu, pour que s’accomplissent des guérisons, des signes et des prodiges (Ac 4, 30), c’est-à-dire pour que soit visible la bonté de Dieu, comme une force qui transforme la réalité, qui change les cœurs, les esprits, la vie des hommes et qui apporte la nouveauté radicale de l’Evangile.
A la fin de la prière, note saint Luc,  « l’endroit où ils se trouvaient réunis trembla ; tous furent alors remplis du Saint-Esprit et se mirent à annoncer la parole de Dieu avec assurance » (Ac 4, 31) ; l’endroit trembla, ce qui veut dire que la foi a la force de transformer la terre et le monde. L’Esprit qui a parlé par le Psaume 2, dans la prière de l’Eglise, fait irruption dans la maison et remplit le cœur de tous ceux qui ont invoqué le Seigneur. C’est le fruit de la prière unanime que la communauté chrétienne élève vers Dieu ; l’effusion de l’Esprit, don du Ressuscité qui soutient et qui guide l’annonce libre et courageuse de la parole de Dieu, qui pousse les disciples du Seigneur à sortir sans peur pour apporter la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités du monde.
Chers frères et sœurs, nous aussi, nous devons savoir porter les événements de notre vie quotidienne dans notre prière, pour en rechercher la signification profonde. Et, comme la première communauté chrétienne, nous aussi, en nous laissant illuminer par la Parole de Dieu, à travers la méditation de l’Ecriture sainte, nous pouvons apprendre à voir que Dieu est présent dans notre vie, présent aussi et justement dans les moments difficiles, et que tout – même ce qui est incompréhensible – fait partie d’un projet d’amour supérieur, dans lequel la victoire finale sur le mal, sur le péché et sur la mort est vraiment celle du bien, de la grâce, de la vie, de Dieu.
Comme pour la première communauté chrétienne, la prière nous aide à lire notre histoire personnelle et collective dans une perspective plus juste et plus fidèle, celle de Dieu. Et nous aussi, nous voulons renouveler notre prière en demandant le don de l’Esprit Saint, afin qu’il réchauffe nos cœurs et illumine nos esprits et que nous puissions reconnaître comment le Seigneur répond à nos requêtes selon sa volonté d’amour et non selon nos idées. Guidés par l’Esprit de Jésus-Christ, nous serons capables de vivre avec sérénité, courage et joie toutes les situations de la vie et nous pourrons, avec saint Paul, nous vanter « des tribulations, sachant bien que la tribulation produit la constance, la constance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l’espérance » : cette espérance qui « ne déçoit point, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 3-5). Merci.
Synthèse en français de la catéchèse :
Chers frères et soeurs, je reprends les catéchèses sur la prière. Depuis la Pentecôte, l’Esprit Saint guide les pas de l’Église, une communauté priante. Mais la Pentecôte n’est pas un évènement isolé. Dans les Actes des Apôtres, saint Luc rapporte d’autres interventions du Saint-Esprit à des moments difficiles de la vie de l’Église naissante. Après la guérison du paralytique du Temple, Pierre et Jean furent arrêtés parce qu’ils annonçaient la résurrection de Jésus. Face au péril de la persécution, la communauté ne cherche pas à savoir comment réagir, mais elle se met à prier. C’est une prière commune, de toute l’Église. Cette prière consolide l’unité. Elle aide la communauté à lire ce qui arrive à la lumière de la foi et de la Parole de Dieu. L’opposition contre Jésus, sa mort, font partie du projet de Dieu pour le salut du monde. Le Mystère du Christ est la clé nécessaire pour comprendre la persécution. Dans la prière, les premiers chrétiens ne demandent à Dieu ni d’être défendus, ni de ne pas être éprouvés, ni le succès, mais de pouvoir proclamer avec assurance et liberté la Parole de Dieu. Comme eux, puissions-nous être guidés par l’Esprit de Jésus Christ pour vivre avec courage et joie chaque situation de la vie, et porter la bonne nouvelle à tous !
Salutation aux francophones :
Je salue les pèlerins francophones, venus notamment de Suisse, d’Afrique et de France, en particulier le groupe des prêtres de Normandie, du diocèse de Gap et d’Embrun et des fidèles des diocèses d’Outre-Mer, ainsi que les jeunes de l’école d’évangélisation de Paray-le-Monial. Que la prière vous aide à voir la présence de Dieu et son projet d’amour dans votre vie. Avec ma bénédiction !
© Libreria Editrice Vaticana – 2012
Traduction de ZENIT, Hélène Ginabat

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