Archive pour le 27 avril, 2012

Sunday of Good Shepherd

27 avril, 2012

Sunday of Good Shepherd dans images sacrée Good_shepherd_icon

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4° dimanche de Pâques (29 avril 2012) – biblique

27 avril, 2012

http://www.bible-service.net/site/434.html

4° dimanche de Pâques (29 avril 2012)

Pour exprimer totalement la sollicitude de Jésus envers les hommes, St Jean affirme que Jésus “ donne sa vie pour ses brebis ”, librement (Évangile). Il est le Bon Pasteur. Ce berger innocent a été rejeté par les bâtisseurs, mais il est devenu la pierre d’angle de l’Église (première lecture). Mais il n’a pas repris son amour pour les hommes ; bien plus, il les déclare “ enfants de Dieu ” (deuxième lecture), une réalité qui reste encore à découvrir.

• Actes 4,8-12
Dans la première prédication de Pierre, peu de jours après la Résurrection et la Pentecôte, les images utilisées s’entrecroisent et se complètent.  Alors qu’aux pasteurs de Galilée, les évangélistes employaient plutôt une image qui leur parlait – celle du berger – Pierre, parlant aux habitants de Jérusalem, utilise l’image d’une construction.  Aux chefs du peuple et aux Anciens, il affirme que Jésus est la pierre qu’eux, les bâtisseurs, ont rejetée, et qui est devenue la pierre d’angle.  Tout salut, même la guérison conférée par Pierre au boiteux qui ne demandait d’ailleurs qu’une aumône, vient de lui. Cette guérison est le signe que Dieu donne à son peuple : celui qui sauve, c’est le Christ. N’oublions pas que Pierre s’adresse au Grand Conseil d’Israël. En les questionnant sur leur rapport à Jésus, il les oblige à faire un choix. Le Ressuscité est le pivot de l’Alliance nouvelle, celle qui accomplit la première Alliance.
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http://www.bible-service.net/site/1261.html

Pour ce 4° dimanche de Pâques, la revue “Célébrer” propose simplement un bref commentaire pour la seconde lecture (1 Jn 3,1-2), et des propositions pour la célébration (« Célébrer » n° 390).

«Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu » (1 Jn 3,1).
Voilà bien notre véritable identité : nous sommes enfants de Dieu. Le Verbe s’est fait chair et il est venu dans ce monde pour cela. Seule la foi chrétienne ose proclamer une chose aussi inouïe.

Pour prolonger la méditation…

Par Franck Widro
Le mercenaire, une âme d’actionnaire (Jn 10,11-18)
 Mon âme,
par instants,
est tentée de vivre en mercenaire,
de servir mes seuls intérêts,
et lâcher mes congénères,
les laisser,
par un loup idolâtre,
être capturé ;
choisir les bras de Dieu,
c’est m’arracher d’un cœur clôturé.
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• Psaume 117
Nous avons déjà lu ce psaume à deux reprises ; c’est ici la troisième. Si l’Église a choisi de faire prier les chrétiens sur le psaume 117, c’est sans doute parce qu’il exprime l’action de grâces et la reconnaissance envers le Seigneur, et témoigne de la mort et de la résurrection, à travers la destruction et la reconstruction du Temple ici célébrées. La pierre d’angle, expression un peu mystérieuse, désigne la clé de voûte de la construction, ce qui fait tout tenir. Pour les chrétiens, il ne s’agit plus de Jérusalem et du Temple, mais bien du Christ, mort et ressuscité. C’est lui la pierre d’angle.

• Jean 10,11-18
“ Bon pasteur ” est la traduction habituellement reçue et connue.  Et pourtant, le texte original grec se traduit littéralement, par :  “ Je suis le beau pasteur ” (‘o poimèn ‘o kalós). De fait, on peut arguer il n’y a pas tellement de différence entre les deux car est véritablement beau ce qui est bon et vrai.  Lorsque nous rencontrons une personne admirable par sa générosité, son amour, sa fidélité, ne disons-nous pas : “ quelle belle personne ! ”, et lorsqu’on nous raconte un récit particulièrement touchant, ne disons-nous pas : “ quelle belle histoire ! ” ?  C’est dans ce sens que Jésus est un “ beau pasteur ”.  L’évangéliste utilise cette image pour décrire la nature des relations de Jésus avec nous. Trois caractéristiques semblent décrire ce “ bon/beau berger ”.
L’évangile souligne tout d’abord la différence entre un vrai berger, à qui les brebis appartiennent, qui prend soin d’elles, et le mercenaire.  La différence entre les deux se manifeste tout spécialement dans les moments de danger, lorsqu’un loup apparaît, par exemple.  Le vrai berger est prêt à risquer sa vie;  le mercenaire ne pense qu’à sauver la sienne.
La deuxième caractéristique du “ beau pasteur ” est la connaissance mutuelle entre lui et ses brebis.  Pour un étranger qui regarde un troupeau de brebis, elles sont toutes identiques;  mais le vrai berger les distingue toutes les unes des autres, et connaît chacune par son nom. De plus, Jésus  va beaucoup plus loin que ce que laisse entendre cette image.  Il affirme que cette connaissance mutuelle entre lui et ses disciples est de même nature que la connaissance mutuelle entre Lui et son Père.  Cette connaissance n’est pas théorique et intellectuelle;  elle est de l’ordre de l’amour et est telle que l’on est prêt à donner sa vie pour celui qu’on aime.
Enfin, troisième et dernière caractéristique, Jésus parle de brebis qui lui appartiennent mais ne sont pas de cette bergerie.  Même si elles ne sont pas du même bercail, elles sont “ siennes ” et il doit aussi les guider.  Un jour viendra, à un moment que personne ne connaît ni ne peut prévoir, où il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. On trouvera des pistes d’approfondissement pour la deuxième lecture (1 Jn 3,1-2), ainsi que de brèves citations d’auteurs spirituels d’hier et d’aujourd’hui dans les Fiches Dominicales n° 14 bis, pages 2-3. Ceux qui préparent la liturgie y trouveront aussi des idées pour une mise en œuvre.

HOMÉLIE – QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES B (2012) DU BON PASTEUR – JEAN-PAUL II

27 avril, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1979/documents/hf_jp-ii_hom_19790506_s-antonio-padova_fr.html

HOMÉLIE – QUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES  B (2012) DU BON PASTEUR

VISITE À LA PAROISSE ROMAINE SAINT-ANTOINE DE PADOUE

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

6 mai 1979

Très chers frères et sœurs.

Aujourd’hui, dans toute l’Eglise catholique c’est la « Journée pour les vocations sacerdotales et religieuses » et je suis heureux de la célébrer avec vous, ici à Rome, au centre de la chrétienté, et dans votre paroisse confiée aux prêtres de la Congrégation des Rogationistes que je salue cordialement.

Ce dimanche-ci a été dédié à cette suprême, essentielle nécessité, précisément parce qu’aujourd’hui la Liturgie nous présente l’image de Jésus « Bon Pasteur ».

Déjà dans l’Ancien Testament il était courant de parler de Dieu comme Pasteur d’Israël, du peuple de l’alliance, qu’il avait choisi pour réaliser son dessein du salut. Le Psaume 22 est un hymne splendide au Seigneur, Pasteur de nos âmes : « Le Seigneur est mon Pasteur, je ne manque de rien: sur des prés d’herbe fraîche il me parque, près des eaux reposantes il me mène, il y refait mon âme, il me conduit sur les sentiers de la justice… Même si je marche dans un val ténébreux, je ne crains aucun mal car tu es avec moi… » (Ps 22, 1-3).

Les prophètes Isaïe, Jérémie et Ezéchiel reviennent souvent sur le thème du peuple « troupeau du Seigneur » : « Voici votre Dieu !… Comme un pasteur il fait paitre son troupeau; de son bras il le rassemble… » (Is 40, 11) et surtout ils annoncent le Messie comme un Pasteur qui fera vraiment paitre ses brebis et ne les laissera plus se débander : « Je susciterai à leur tête un seul Pasteur qui les paitra, mon serviteur David; c’est lui qui les conduira au pâturage c’est lui qui sera pour elles un pasteur » (Ez 34, 23).

Dans l’Evangile cette douce et touchante figure du Bon Pasteur nous est devenue familière, et même si les temps ont changés, à cause de l’industrialisation et de l’urbanisme, elle a gardé tout son charme et sa pleine efficacité ; et nous nous souvenons tous de l’émouvante et suggestive parabole du Bon Pasteur qui se met à la recherche de la brebis égarée (Lc 15, 3-7).

Dans les premiers temps de l’Eglise l’iconographie s’en est emparée et a développé considérablement le thème du Bon Pasteur dont la figure paraît souvent, peinte ou sculptée, dans les catacombes, sur les sarcophages, dans les baptistères. Une iconographie si intéressante et pieuse nous atteste que dès les premiers temps de l’Eglise l’image de Jésus « Bon Pasteur » a frappé et ému 1′esprit des croyants et des non-croyants et qu’elle fut une raison de conversion, d’engagement spirituel, de réconfort. Eh bien, le Bon Pasteur est encore aujourd’hui, vivant et vrai, au milieu de nous, au milieu de toute l’humanité et il veut, à chacun de nous, faire entendre sa voix et ressentir son amour.

1. Que signifie être le Bon Pasteur ?

Jésus nous l’explique clairement, de manière convaincante :

— le pasteur connaît ses brebis et les brebis le connaissent : comme il est beau et consolant de savoir que Jésus nous connaît un par un, que nous ne sommes pas des anonymes pour Lui, que notre nom — ce nom choisi avec amour par les parents et les amis — Lui, il le connaît ! Nous ne sommes pas « une masse », une « multitude » pour Jésus ! Nous sommes des « personnes », des individualités ayant une valeur éternelle, tant comme créature que comme personne rachetée ! Lui, il nous connaît ! Lui, il me connaît et il m’aime et il s’est livré pour moi ! (Ga 2, 20) ;

— le pasteur nourrit ses brebis et les mène à des pâturages frais et abondants : Jésus est venu pour apporter la vie aux âmes, pour la donner en abondance. Et la vie des âmes consiste essentiellement en trois réalités : la vérité, la grâce, la gloire. Jésus est la vérité parce que le Verbe incarné est, comme l’a dit saint Pierre aux Chefs du peuple et aux anciens, « la pierre d’angle » sur laquelle seule il est possible d’élever l’édifice familial, social, politique : « Car il n’est sous le ciel d’autre nom donné aux hommes, par lequel il nous faille être sauvé » (Ac 4, 11-12).

Jésus nous donne la grâce, c’est-à-dire la vie divine, par le baptême et les autres sacrements. Moyennant la grâce nous devenons participants de la nature trinitaire même de Dieu ! Mystère immense mais d’une indicible joie, d’une indicible consolation !

Jésus, enfin, nous donnera la gloire du Paradis, une gloire totale et éternelle et nous y serons aimés et aimerons, participant de la félicité même de Dieu qui est Infini même dans la joie ! « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté — commente saint Jean — Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables parce que nous Le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2);

— le pasteur défend ses brebis, il n’est pas comme le berger à gages qui fuit quand arrive le loup, parce qu’il n’a pas souci des brebis. Nous savons que malheureusement dans le monde ce sont les mercenaires qui sèment la haine, la malice, le doute, le trouble des idées et des sens. Par contre, par la lumière de sa parole divine et avec la force de sa présence sacramentelle et ecclésiale, Jésus fortifie la volonté, purifie les sentiments et, de cette manière, nous défend et nous libère de tant de douloureuses et dramatiques expériences;

— le pasteur offre même sa vie pour ses brebis : Jésus a réalisé le projet de l’amour divin moyennant sa mort sur la croix ! Il s’est offert sur la croix pour racheter l’homme, créé par l’amour pour l’éternité de l’Amour;

— le pasteur, enfin, ressent le désir d’accroître son troupeau : Jésus affirme ouvertement son angoisse universelle : « J’ai d’autres brebis encore qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi je dois les mener ; elles écouteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10, 16). Jésus veut que tous les hommes le connaissent, l’aiment, le suivent.

2. Jésus a voulu dans son Eglise le prêtre comme « Bon Pasteur ».

La paroisse est la communauté chrétienne, éclairée par l’exemple du Bon Pasteur, serrée autour de son propre curé et des vicaires, ses collaborateurs.

Dans la paroisse, le prêtre continue la mission et la tâche de Jésus ; il doit donc « paître le troupeau » ; il doit enseigner, instruire, donner la grâce, défendre les âmes de l’erreur et du mal, convertir, et, surtout, aimer.

Aussi, avec toute la sollicitude de mon cœur de Pasteur de l’Eglise universelle, vous dis-je : aimez vos prêtres ! Estimez-les, écoutez-les, suivez-les ! Priez pour eux chaque jour ! Ne les laissez pas seuls, ni à l’autel ni dans la vie quotidienne !

Et n’omettez jamais de prier pour les vocations sacerdotales et pour la persévérance dans l’engagement de la consécration au Seigneur et aux âmes. Mais, surtout, créez dans vos familles un climat favorable à l’épanouissement des vocations. Et vous, parents, correspondez généreusement aux desseins de Dieu sur vos enfants.

3. Enfin, Jésus veut que chacun soit un « bon pasteur ».

En vertu de son Baptême, chaque chrétien est appelé à être un « bon pasteur » dans le milieu où il vit. Parents, vous devez exercer les fonctions du Bon Pasteur à l’égard de vos enfants ; quant à vous, les enfants, vous devez édifier chacun par votre amour, par votre obéissance, mais surtout par votre foi courageuse et cohérente. Les relations mutuelles entre époux doivent, elles aussi, s’inspirer de l’exemple du Bon Pasteur pour que la vie familiale soit toujours à ce niveau de sentiments et d’idéaux voulu par le Créateur, en raison de quoi la famille a été définie comme « Eglise domestique ». Et de même, à l’école, au travail, sur les lieux du jeu et des loisirs, dans les hôpitaux et partout où il y a de la souffrance, que chacun s’efforce d’ être comme Jésus, un « bon pasteur ». Mais il appartient surtout aux personnes consacrées d’être des « bons pasteurs » dans la société : aux religieux, aux soeurs, à tous les membres des Instituts séculiers. Nous devons prier — aujourd’hui et toujours — pour toutes les vocations religieuses, masculines et féminines, afin que dans l’Eglise ce témoignage de la vie religieuse soit toujours plus nombreux, toujours plus vif, toujours plus intense, toujours plus efficace. Le monde a besoin plus que jamais de témoins convaincus et totalement consacrés !

Très chers fidèles, je termine en rappelant l’invocation angoissée de Jésus le Bon Pasteur : « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson pour qu’il envoie de nombreux ouvriers à sa moisson » (Mt 9, 37; Lc 10, 2).

Veuille le ciel que ma visite pastorale suscite dans votre paroisse quelque vocation sacerdotale parmi vous, jeunes gens et garçonnets ; quelque vocation religieuse et missionnaire parmi vous, jeunes filles et fillettes, vous tous qui vous ouvrez à la vie, pleins d’enthousiasme !

Je recommande ce vœu à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus le Bon Pasteur, notre Mère, Inspiratrice de toute sainte vocation !

Invoquons également l’intercession du Serviteur de Dieu, le Chanoine Hannibal de France, fondateur de la Congrégation des Rogationistes qui, avec le Centre pour les vocations « Rogate », consacre sa principale activité à la promotion des vocations sacerdotales et religieuses.

© Copyright 1979 – Libreria Editrice Vaticana