Archive pour le 24 avril, 2012

Now let’s look at St. Jonah!

24 avril, 2012

Now let’s look at St. Jonah! dans images sacrée swanson_jonah

http://concordiaandkoinonia.wordpress.com/2011/09/22/commemoration-of-jonah-prophet-september-23rd-anno-domini-2011/

Sainte Catherine de Sienne – prière à la Trinité

24 avril, 2012

http://www.inxl6.catholique.fr/article3583.php

Prière > Prières d’hier et d’aujourd’hui
Vivre dans la lumière de la foi

Ce 4e dimanche de Carême nous place directement face à la Croix du Christ. Il nous est demandé en quelque sorte de répondre à cette question : vois-tu uniquement l’instrument de supplice ou la plus grande preuve d’amour de Dieu pour les hommes ? Que ce Carême soit l’occasion de faire grandir notre foi et d’ouvrir nos yeux à la merveille accomplie pour nous par Dieu : le don de son Fils, le Christ Jésus capable d’illuminer toute vie.

Sainte Catherine de Sienne

Trinité éternelle, océan sans fond,
pouvez-vous me donner davantage
que de vous donner vous-même ?
Vous êtes le feu qui ne s’éteint jamais.
Vous êtes le feu qui consume tout amour-propre de l’âme,
c’est à sa lumière
que vous m’avez fait connaître votre Vérité !
Lumière au-dessus de toute lumière.

Par la lumière de la foi,
je possède la sagesse dans la sagesse de votre Fils.
Par la lumière de la foi,
j’ai la force, la constance et la persévérance.
Par la lumière de la foi, j’espère sans défaillir en route.

Bien au-dessus de tout bien.
Bien qui donne la félicité.
Incompréhensible Bien, inestimable Bien !
Beauté qui surpasse toute beauté,
Sagesse au-dessus de toute sagesse,
bien plus : la Sagesse même.
Vous êtes le vêtement qui couvre toute nudité, la nourriture qui par sa douceur
réjouit tous ceux qui ont faim.

Revêtez-moi, Vérité éternelle,
revêtez-moi de vous-même,
pour que je passe cette vie dans l’obéissance
et dans la lumière de la foi.

SBF La Parole de Dieu: Bible ou Bibliothèque ?

24 avril, 2012

http://www.custodiaterrasanta.com/SBF-La-Parole-de-Dieu-Bible-ou.html

SBF La Parole de Dieu: Bible ou Bibliothèque ?

Critique textuelle
Critique des sources
L’hypothèse des documents du Pentateuque
Moult hypothèses
Trois versions de la Bible

La lectio divina est avant tout une lectio. Elle doit s’ouvrir au sens littéraire du texte. Comme pour tout texte ancien, différentes étapes sont requises de la part du lecteur.
Critique textuelle
Le contenu de la Bible est sans doute le plus invariable, le plus fidèle, de tous les écrits connus. Un exemple tiré de la critique textuelle suffit à le démontrer. Jusqu’en 1947, mis à part le Codex Sinaiticus (daté entre 300 et 350 après J.-C.) et le Codex Vaticanus (daté de l’an 350 après J.-C.), rédigés en grec, les plus anciennes copies de la Bible hébraïque dont nous disposions remontaient aux alentours de l’an 900 après J.-C. Tel le codex d’Aleppo exposé au musée du livre à Jérusalem.
La plus ancienne copie complète de la Bible hébraïque, le codex de Leningrad, est, elle, datée de l’an 1008. La découverte des manuscrits de la Mer Morte en 1947 a permis à la recherche biblique d’effectuer un bond de plusieurs siècles en arrière, puisque la plupart des manuscrits du désert de Juda rédigés en hébreu, remontaient au II ou I siècle avant J.-C. Leur contenu s’est avéré grosso modo identique à celui du Codex de Leningrad. Mille deux cents ans de fidélité, malgré des changements de détails. Le niveau de crédibilité des copistes juifs venait attester une tradition solide, qui s’appuyait sur un art de l’écriture et un respect du texte. Bien que nous n’ayons toujours pas à ce jour de manuscrit hébreu complet de l’Ancien Testament antérieur au XIe siècle de notre ère, les rouleaux de la mer Morte démontrent que l’on peut s’y fier de manière certaine.
Pour la Bible nous possédons des manuscrits plus nombreux et plus anciens que pour les autres grands classiques de l’Antiquité, ceux d’Homère ou de César, par exemple. Mais la question essentielle demeure : pourquoi et comment ces textes ont-ils été écrits? Combien de générations ont ajouté leurs propres chapitres à la grande épopée? La Bible a sa propre histoire, qui mérite d’être relatée.
Pour le Nouveau Testament qui rassemble les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Epîtres et l’Apocalypse les chercheurs disposent de 5 300 manuscrits grecs complets, de 13 000 autres fragmentaires, et de 9 000 autres documents. Le plus ancien fragment à la disposition des exégètes est une copie de l’Evangile de Jean, datée de l’an 125 : le papyrus Rylands, conservé à Manchester en Angleterre. Parmi les papyri les plus anciens du Nouveau Testament, il faut aussi citer les papyri Chester Beatty, écrits en grec et datant du IIIe siècle. Ces documents, qui reprennent des passages des Evangiles, des Actes des Apôtres et des lettres de Paul, ont été découverts en 1928 à Deir el-Medineh, en Egypte, avec d’autres fragments de l’Ancien Testament. Ils étaient cachés dans une tombe, entre les soubassements d’une pyramide et la voûte d’une chapelle. La tradition orale raconte qu’ils auraient été vendus par des trafiquants d’antiquités avant d’échouer entre les mains d’un collectionneur américain, Chester Beatty. Celui-ci en en fit l’acquisition en novembre 1931. Les papyri sont aujourd’hui exposés dans un musée de Dublin, en Irlande. Ils sont les Vestiges d’une longue histoire qui commença il y a deux mille ans et qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets.
Ajoutez à cela le résultat des fouilles archéologiques de l’Ophel qui finalement ont permis de retrouver des restes remontant à la période de David et vous aurez la certitude que la Bible n’a pas inventé l’histoire.
Critique des sources
Pendant des siècles, on a enseigné que Moïse était l’auteur des cinq premiers livres de la Bible. Dès les premières lignes de la Genèse, le lecteur curieux est intrigué. D’où ce récit provient-il? La critique moderne a permis d’en apprendre beaucoup plus. Le 3 décembre 1872, en effet, l’assyriologue anglais G. Smith pulvérisait des siècles de certitudes: il découvrait en Mésopotamie une série de tablettes racontant la même histoire que le récit biblique du Déluge. De plus, cette source mésopotamienne – l’épopée de Gilgamesh – datait de la fin du II millénaire, et avait probablement inspiré la Genèse, nettement postérieure.
L’hypothèse des documents du Pentateuque
A partir de là, la critique littéraire a permis de tirer certaines conclusions. De proche en proche, il s’est avéré que les scribes auxquels nous devons le Pentateuque ont assemblé des documents écrits provenant de traditions plus anciennes. C’est l’hypothèse documentaire, élaborée à la fin du XIX siècle, et qui a connu un grand succès entre les années 1950 et 1970. Selon cette hypothèse, il y aurait eu au départ quatre documents : un premier, dit « yahviste », un deuxième, dit « élohiste », le document « deutéronomiste », et le document sacerdotal.
Aujourd’hui les exégètes pensent qu’on ne peut pas conférer à ce découpage documentaire une valeur scientifique. Certains experts considèrent, par exemple, que le yahviste et l’élohiste ne font qu’un. Comme l’expliquait J. Bottéro, expert des religions sémitiques: « C’est chimère d’espérer voir chacun des quatre documents parfaitement abstrait des autres et rendu à sa teneur originelle intégrale » (Naissance de Dieu : la Bible et l’historien, Paris 1986). Aujourd’hui ce sont les légendes cultuelles attachées aux différents sanctuaires que les experts scrutent plus volontiers pour expliquer l’origine des documents.
Moult hypothèses
L’existence de doublets dans le Pentateuque confirme la pluralité des récits originels, voire leurs contradictions. Yahvé demande par exemple à Noé de faire entrer les animaux dans l’arche à raison de « deux de chaque espèce » (Gn 6,19), et, plus loin, « sept paires de tous les animaux purs » (Gn 7,3). Enfin, tout ce qui concerne Abraham dans la Genèse provient des sources les plus récentes qui composent ce livre.
Pour ce qui est de la cohérence historique, J. Bottéro souligne certaines impossibilités. « Comment Isaïe, entre 760 et 700 avant notre ère, a-t-il pu connaître par son nom, puisqu’il le mentionne à deux reprises et dans un contexte qui ne laisse pas le moindre doute (Is 44, 28, et Is 45, 1), le roi Cyrus, fondateur de l’empire perse deux siècles plus tard (- 558 à – 528)? » J. Bottéro surenchérit: « On est bien obligé de refuser au prophète Isaïe la paternité des ‘oracles de Babylone’ (Is 13,1-14, 23), puisqu’ils impliquent une situation politique ultérieure de deux siècles ». Que reste-t-il, alors, d’Isaïe, d’autant qu’une autre théorie envisage l’existence d’un « second Isaïe » – nom de code d’un glorieux inconnu – auquel on attribue les chapitres 40 à 55 du livre d’Isaïe?
Ce ne sont là que quelques éléments choisis dans un océan d’interrogations. De toutes ces réflexions il ressort que le récit de la Création est un texte liturgique qui ne peut être accepté de façon littérale, et que la doctrine de l’évolution n’est en rien contradictoire avec la version biblique.
L’Ancien Testament, on le voit, est une véritable bibliothèque étalée sur au moins huit siècles de rédaction. Il faudrait encore évoquer des passages entiers du livre de Daniel (Dn 24 à 27) ultérieurement insérés, certains psaumes trop rapidement attribués à David, le livre de Samuel, fait de pièces et de morceaux rassemblés sur quatre siècles au moins.
De cet ensemble de remises en question jaillit pourtant une unité extraordinaire. Pour l’essentiel, l’Ancien Testament est sans doute achevé à l’époque de l’exil à Babylone, aux alentours de l’an 590 avant Jésus-Christ. Il apparaît que les juifs, privés de leur Temple et de leur liturgie, éprouvaient probablement le besoin de disposer d’un texte.
Trois versions de la Bible
Mais l’unité s’arrête là. A partir du retour en Israël, un grand nombre de juifs émigrent en Egypte. Une forte diaspora se concentre à Alexandrie, et y joue un rôle prépondérant. Peu à peu, ces juifs assimilés perdent l’usage de l’hébreu et adoptent la langue grecque à la suite de la conquête de l’Egypte par Alexandre (vers 330 av. J.-C.). Ayant oublié l’hébreu, au milieu du II siècle avant Jésus-Christ, ils éprouvent le besoin de traduire la Bible en grec.
Ainsi naît la Septante, achevée vers 130 avant Jésus-Christ. Le fossé culturel entre juifs de Palestine et juifs d’Egypte se creuse. Ces derniers ajoutent en effet à la Septante des livres postérieurs que leurs frères de Jérusalem ne considèrent pas comme inspirés: Judith, Tobie, les Maccabées, la Sagesse, l’Ecclésiastique. D’où la constitution d’un autre livre saint. Cette différence se perpétue jusqu’à nos jours: pour l’Ancien Testament, les protestants ainsi que les juifs reconnaissent le seul canon de Jérusalem, tandis que les catholiques ont conservé les livres et suppléments proposés par la Septante (nommés « deutérocanoniques », c’est-à-dire « du deuxième canon »). A cela s’ajoute le fait que la plupart des livres deutérocanoniques ne nous sont connus qu’en grec, et non en hébreu.
Dans les synagogues de Palestine l’hébreu était également en perte de vitesse au retour de l’exil. Il fallait traduire la Bible pour l’auditoire qui parle araméen. De là naquirent les targumim ou la traduction araméenne de la Bible qui a intégré de nombreuses traditions orales. Depuis la découverte du targum Néofiti dans la bibliothèque vaticane les experts s’intéressent de nouveau à cette version liturgique juive.
Au terme d’une longue aventure, juifs et catholiques se retrouvent avec la même Bible en main. La Bible grecque qui fut longtemps celle des chrétiens, est un témoin intéressant de la diaspora juive d’Alexandrie. Avec St Jérôme l’Eglise revint à la veritas hebraica. Bible grecque et Bible hébraïque sont toutes deux inspirées, car l’inspiration est un charisme mis à la disposition des communautés croyantes.
« La parole de Dieu demeure toujours », affirmait le prophète Isaïe. Un livre qui a inspiré des artistes, des musiciens et des poètes de tout pays durant des siècles, mérite attention. La parole de Dieu ne peut pas être enchaînée. Les régimes totalitaires l’ont appris à leurs dépens. Efficace, cette parole réalise ce qu’elle annonce comme la pluie féconde la terre.