Archive pour le 23 avril, 2012
Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)
23 avril, 2012http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20020303_berulle_fr.html
Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! (Jn 4, 10)
« L’une des excellentes catéchèses du Fils de Dieu est celle faite en la campagne de Samarie, en plein midi, sous un ardent soleil, qui du ciel recevait sa lumière de ce soleil qui était en la terre. Cette catéchèse se passe entre Jésus et une femme seule, en l’absence des apotres. […] Cette catéchèse est admirable en ses circonstances, en ses paroles, en ses effets, car elle contient en peu de paroles les plus hauts mystères du salut, annoncés par le salut lui-meme à une simple femme, qui ne pense qu’à la terre et ne cherche que l’eau qui est au fond de ce puits de Jacob, cette eau qui la peut abreuver en sa soif corporelle.
En un moment il la tire de l’erreur à la vérité, du péché à la grace, de la perte au salut, de son ignorance de Dieu à la connaissance et adoration du Fils de Dieu en la terre, c’est-à-dire à la connaissance la plus haute et la plus nécessaire qui fut alors au monde: le mystère de l’Incamation […].
Mais, parmi toutes les paroles, l’une d’elles mérite d’étre considérée, d’étre adorée, d’étre pénétrée par nos esprits: celle où Jésus dit à la femme: “Si tu savais le don de Dieu”. Car cette parole exprime un soupir et une langueur du Fils de Dieu, ravi par l’excellence de cette vérité et souffrant que le monde l’ignore, tant elle est haute et importante pour le salut de la terre! Et c’est à nous à adorer la pensée, la douleur, la langueur et les sentiments du Fils de Dieu, et à pénétrer cette vérité qui nous est dite en la personne de cette pauvre Samaritaine.
Que de choses médiocres et petites nous savons en la terre, que de vanités et de curiosités nous y recherchons, alors qu’il n’y a aucune vérité plus haute et plus utile que celle qui est ici proposée: Si tu savais le don de Dieu; aucune parole pour laquelle le Fils de Dieu ait plus d’ardeur et de désir pour le salut du monde.”
(Pierre de Bérulle, Les mystères de la vie du Christ, Cerf, Paris 1988, pp.87-89)
Prière:
Jésus, je t’aime et je t’adore. Je te remercie d’etre venu sur la terre pour etre mon salut et ma joie. Je te prie, mon Dieu, de ne jamais oublier ou me distraire de ton amour et de pouvoir, chaque jour, mieux répondre au don de la grace que tu m’accordes. Ainsi soit-il.
Préparé par la Pontificale Université du Latran
St Georges, martyr (280-303)
23 avril, 2012St Georges, martyr (280-303)
Soldat, martyr, patron des militaires
(280-303)
Saint Georges naquit à Lydda, en Palestine ; son éducation fut toute chrétienne. Il suivit la carrière des armes comme son père, et bientôt sa beauté, sa distinction, son courage, l’élevèrent à la dignité de tribun militaire dans la garde impériale.
Dioclétien ayant rallumé la persécution contre les chrétiens, l’indignation de Georges éclata en face même du tyran, devant lequel il exalta la grandeur du Dieu véritable et confondit l’impuissance des fausses divinités. Sa noble audace lui mérita le reproche d’ingratitude et des menaces de mort.
Georges profita de ses derniers jours de liberté pour distribuer ses biens aux pauvres et affranchir ses esclaves. Ainsi préparé aux combats du Christ, le tribun aborde l’empereur lui-même et plaide devant lui la cause des chrétiens.
» Jeune homme, lui répond Dioclétien, songe à ton avenir !
– » Je suis chrétien, dit Georges, je n’ambitionne ni ne regrette rien dans ce monde ; rien ne saurait ébranler ma foi. » Il est alors battu de verges, puis il subit l’affreux supplice de la roue, après lequel un ange descend du Ciel pour guérir ses blessures.
Quelques jours après, le martyr reparaît plein de vie en présence de l’empereur, qui le croyait mort ; il lui reproche de nouveau sa cruauté et l’engage à reconnaître le vrai Dieu. Trois jours il est abandonné sur un lit de chaux vive ; on lui met ensuite des chaussures de fer rougies au feu, on lui fait avaler un poison très violent.
Georges, par la grâce de Dieu, subit toutes ces épreuves sans en ressentir aucun mal ; plusieurs païens même se convertissent à la vue de tant de merveilles. Reconduit de nouveau dans sa prison, l’athlète invincible de la foi vit en songe Jésus-Christ descendre vers lui :
» Georges, lui dit-il en lui présentant une couronne de pierres précieuses, voilà la récompense que Je te réserve au Ciel ; ne crains rien, je combattrai avec toi demain, et tu remporteras sur le démon une victoire définitive. «
Le jour suivant, Dioclétien tâcha d’ébranler le martyr par des flatteries : » Conduisez-moi devant vos dieux » dit Georges. On l’y conduit, croyant qu’il va enfin sacrifier. Parvenu devant la statue d’Apollon, il fait le signe de la Croix et dit : » Veux-tu que je te fasse des sacrifices comme à Dieu ? » La voix du démon répond : » Je ne suis pas Dieu ; il n’y a de Dieu que Celui que tu prêches. » Et en même temps la statue tombe en poussière. Le peuple s’enfuit épouvanté, et l’empereur vaincu, humilié et furieux, fait trancher la tête au martyr.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
Jésus dans l’Ancien Testament
23 avril, 2012http://www.lueur.org/textes/jesus-ancien-testament.html
Jésus dans l’Ancien Testament
Luc Bernicot
Type de texte : Etudes Bibliques. Thème : Jésus-Christ. Source : Lueur, www.lueur.org
« Existant en forme de Dieu, il n’a pas regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes, et il a paru comme un vrai homme, …. »
(Philippiens 2:6-7)
« Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. »
(Colossiens 1:16-17)
Tous les chrétiens croient en la naissance surnaturelle de Jésus-Christ de la Vierge Marie, en sa mort sur la croix et en sa résurrection des morts. Mais tous ont-ils bien conscience que la conception de Jésus dans le ventre de Marie n’a rien de commun avec la conception de chacun d’entre nous? Nous sommes en effet tous des créations, alors que Jésus est le Créateur. Jésus n’a pas été créé neuf mois avant sa naissance, mais il existait depuis l’éternité, et a toujours été à la source de toute chose; sa conception dans le ventre de Marie était une incarnation du Fils de Dieu dans une chair humaine, mais en aucun cas la création d’un être nouveau. Jésus a simplement accepté de suivre pendant son séjour sur terre l’ensemble du cheminement d’un être humain ordinaire, de la conception à la mort.
Puisque Jésus était déjà à l’œuvre dans l’univers avant de venir sur la terre, nous pourrions nous attendre à ce que l’Ancien Testament parle de Lui; en fait l’Ancien Testament parle constamment de Jésus-Christ, qui se manifestait avec Dieu le Père et avec le Saint-Esprit. Même si les hommes et les femmes de l’Ancien Testament n’avaient pas eu une révélation claire de qui est Jésus, nous pouvons aujourd’hui discerner, à la lumière du Nouveau Testament, de très nombreux passages de l’Ancien Testament qui parlent de Lui. Les prophètes qui ont écrit l’Ancien Testament étaient inspirés par le Saint-Esprit, et n’ont pas toujours compris la puissance de la révélation qu’ils transmettaient. La Nouvelle Alliance nous permet de mieux comprendre la réalité de la présence de Jésus-Christ dans les textes de l’Ancienne Alliance.
Nous allons étudier 3 passages de l’Ancien Testament dans lesquels la présence de Jésus est merveilleusement discernable aujourd’hui.
1 – La création de l’univers
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. … Dieu dit: Que la lumière soit … Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, … Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. … Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; … Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre … Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. … Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, … »
(Genèse 1)
Ces versets, que nous trouvons dans le premier chapitre de la Genèse, sont expliqués par ceux du premier chapitre de l’Evangile de Jean: « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. … Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » (Jean 1:1-3; 14) Le Nouveau Testament (Jean) explique l’Ancien (Genèse). Chaque fois que Dieu parlait (Dieu dit: …), c’était Jésus qui était à l’œuvre, puisque Jésus est la parole de Dieu. Jésus-Christ était présent à la création de l’univers, Il est à l’origine de cette création et cette création est pour Lui. (Colossiens 1:16)
2 – La Sagesse
« [Moi, la sagesse,] j’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. … Lorsqu’Il [l’Eternel] disposa les cieux, j’étais là; lorsqu’Il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’Il fixa les nuages en haut, et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’Il donna une limite à la mer, pour que les eaux n’en franchissent pas les bords, lorsqu’Il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de Lui, et je faisais tous les jours Ses délices, jouant sans cesse en Sa présence, jouant sur le globe de Sa terre, et trouvant mon bonheur parmi les fils de l’homme. »
(Proverbes 8:23; 27-31)
Dans ce passage écrit par le roi Salomon, la Sagesse s’exprime comme une personne, et nous notons deux informations importantes qui nous sont données à son propos:
- la Sagesse fait tous les jours les délices de Dieu
- la Sagesse trouve son bonheur parmi les humains
Comment ne pas reconnaître en cette Sagesse personnifiée le Seigneur Jésus? Il faut lire l’ensemble du discours de la Sagesse (Proverbes 8:1 à 9:12) pour avoir une vision complète de la puissante révélation qui a été donnée à Salomon; il est même question du pain et du vin (9:5), c’est à dire du corps et du sang de Jésus!
Juste après, dans un court passage (Proverbes 9: 13-18), la folie, opposée à la sagesse, s’exprime à son tour; il est aisé d’y reconnaître la voix du diable.
3 – Abraham
« Alors l’ange de l’Eternel l’appela des cieux, et dit, Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L’ange dit: N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. »
(Genèse 22:11-13)
Vous connaissez bien ce récit qui montre la foi d’Abraham mise à l’épreuve et Abraham vainqueur de cette épreuve. Sa foi était tellement grande qu’il pensait que Dieu ressusciterait Isaac (lire Hébreux 11:17-19). Ce texte parle bien-sûr de Jésus. Abraham allait sacrifier son fils unique, et ces évènements prophétiques annonçaient le sacrifice du Fils unique de Dieu, qui allait arriver plusieurs siècles plus tard. Abraham n’a peut-être pas eu la même connaissance de Jésus-Christ que celle au bénéfice de laquelle nous sommes aujourd’hui, mais, on peut tout de même penser qu’Abraham a eu, dès ce moment, une révélation de la compréhension de l’évènement prophétique qu’il a vécu, et donc une révélation de Jésus. En effet, Jésus lui-même a déclaré: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour, et il l’a vu, et il s’est réjoui. » (Jean 8:56)
Nous avons donc présenté trois passages de l’Ancien Testament qui parlent de Jésus, mais en réalité ceux-ci sont innombrables. Nous voudrions vous encourager à lire l’Ancien Testament et à rechercher ces trésors cachés, les textes qui parlent de Jésus, alors que Celui-ci ne s’était pas encore montré dans le monde