Archive pour le 27 février, 2012

Le visage tendre de Jésus mort, Crucifix de Fr. Umile

27 février, 2012

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http://www.isnello-processioni-eventi.it/pages/le-processioni-religiose/la-settimana-santa.php

BONHOEFFER – SUIVRE JÉSUS (une étude en trois parties)

27 février, 2012

http://tommyab.wordpress.com/2011/02/28/bonhoeffer-lobeissance-simple/

BONHOEFFER – SUIVRE JÉSUS
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une étude en trois parties:

1. La croix
2. L’appel à suivre le Christ
3.  L’obéissance simple
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 Suivre Jésus : La croix
Ce quatrième chapitre débute par le passage de Marc 8 dans lequel Jésus annonce sa mort et sa résurrection et, suite à la tentative de Pierre de le reprendre, il enseigne à ses disciple que ceux-ci doivent se charger de leur croix.
L’appel à suivre le Christ est ici en rapport avec l’annonce des souffrances de Jésus.
Il souligne le caractère particulier des souffrance de la croix, qui impliquent aussi le rejet.
La souffrance, tragique, pourrait encore porter en soi sa propre valeur, son propre honneur, sa propre dignité. Mais Jésus est le Christ rejeté dans la souffrance. Le fait d’être rejeté enlève à la souffrance toute dignité et tout honneur.
… Souffrir et être rejeté, voilà l’expression qui résume la croix de Jésus.
Et il spécifie que la croix n’est pas, comme le veut l’expression populaire, n’importe quelles souffrances (soulignements ajoutés par moi).
La croix, ce ne sont pas des maux et un destin pénible, c’est la souffrance qui résulte pour nous uniquement du fait que nous sommes attachés à Jésus.
… La croix est une souffrance liée non à l’existence naturelle, mais à la condition du chrétien. La croix n’est nullement essentiellement souffrance, mais souffrance et rejet, à comprendre ici aussi littéralement: il s’agit d’un rejet à cause de Jésus Christ, et non à cause de n’importe quelle autre conduite ou confession de foi.
Il énumère ensuite les souffrances du chrétien.
La première souffrance du Christ, dont chacun de nous doit faire l’expérience, est l’appel qui nous convie à sortir des attachements de ce monde. C’est la mort du vieil homme…
… Le chrétien se transforme en porteur de fardeaux – portez les fardeaux les uns les autres et vous accomplirez ainsi la loi du Christ (Gal 6,2). De même que le Christ porte notre fardeau, nous devons porter les fardeaux de nos frères…
Il termine le chapitre en parlant de l’Église.
Ainsi la souffrance devient-elle la marque distinctive de ceux qui obéissent au Christ.
… l’Église… la communauté de ceux “qui sont persécutés et martyrisés à cause de l’Évangile”.
… Suivre Jésus, c’est être lié au Christ souffrant. C’est pourquoi la souffrance des chrétiens n’a rien de déconcertant.
… la communauté sait aussi maintenant que la souffrance du monde est à la recherche de quelqu’un qui la porte. De sorte que, dans l’obéissance au Christ, la souffrance retombe sur la communauté, et elle la porte en étant elle-même portée par le Christ. La communauté de Jésus Christ se tient devant Dieu à la place du monde dans la mesure où elle le suit sous la croix.
Dieu est un Dieu qui porte… Celui qui obéit est également appelé à porter: être chrétien consiste à se charger.

Bonhoeffer – L’appel à suivre le Christ
Dans ce deuxième chapitre, Bonhoeffer se sert de l’exemple de l’appel de Lévi (Matthieu) et des autres disciples pour faire la comparaison entre l’obéissance du disciple et la religion.
Parlant de Lévi:
La réponse du disciple ne consiste pas dans une confession de foi en Jésus, mais dans un acte d’obéissance.
… C’est lui qui appelle, et c’est la raison pour laquelle le péager obéit.
… Ce qui est ancien demeure en arrière, complètement abandonné. Le disciple est arraché à la sécurité relative de la vie et jeté dans l’incertitude totale (c’est-à-dire, en vérité, dans la sécurité et la retraite absolues de la communauté de Jésus); arraché au domaine du prévisible, de ce que l’on peut évaluer (c’est-à-dire, en vérité, totalement imprévisible), et jeté dans celui du totalement imprévisible, du pur hasard (c’est-à-dire, en vérité, dans le domaine de ce qui seul est nécessaire et appréciable);…
… la rupture totale de tout programme, de toute idéalité, de tout légalisme. C’est pourquoi aucun autre contenu n’est possible, Jésus Christ étant le seul contenu. À côté de Jésus, il n’y a, ici, plus de contenu. Lui seul l’est.
Bonhoeffer s’attarde dans ce chapitre à démontrer que la foi et l’obéissance sont une “unité indissoluble”, et que l’obéissance précède bien souvent la croyance, que celui qui attend de croire avant d’obéir attend en vain. Il parle de Pierre qui demande à Jésus de lui ordonner d’aller sur les eaux.
Celui qui n’est pas obéissant ne peut pas croire.
… Si tu crois, fais le premier pas! Il conduit à Jésus Christ. Si tu ne crois pas, fais ce même pas, il t’est commandé. On ne te pose pas la question de savoir si tu crois ou non, on te commande un acte d’obéissance à accomplir immédiatement. C’est par cet acte qu’est donnée la situation où la foi devient possible et existe réellement.
… il faut que Pierre s’aventure sur la mer incertaine afin de pouvoir croire. En bref, la situation est donc la suivante: avec la phrase selon laquelle “seul le croyant est obéissant”, l’être humain s’est intoxiqué de grâce à bon marché. Il demeure dans la désobéissance et se console avec un pardon qu’il se promet à lui-même, se fermant de la sorte à la Parole de Dieu.
Du point de vue de la formation de disciples, cela est fondamental.
Ayant accompli ce premier pas, celui qui marche à la suite de Jésus est placé dans une situation qui lui permet de croire. S’il ne suit pas, s’il demeure sur place, il n’apprendra pas à croire.
… Il faut que Pierre sorte du bateau et marche sur l’eau incertaine, afin de faire l’expérience de son impuissance et de toute la puissance de son Seigneur.
Il conclut par l’entretien de Jésus avec le jeune homme riche, et avec le docteur de la loi, qui tous deux ont posé la question un peu semblable “que dois-je faire?”.
La seule issue qui lui reste est: fais ce que tu sais, et tu vivras.
… “Et qui est mon prochain?”  … Toute l’histoire du bon Samaritain n’est que l’opposition de Jésus à cette question, qui la démolit parce que c’est une question satanique; c’est une question sans fin, sans réponse.
… Certes, je veux être obéissant, mais Dieu ne me dit pas comment faire. Le commandement de Dieu est équivoque, il me laisse au milieu d’un éternel conflit. La question “que dois-je faire?” constituait la première imposture; la réponse est: accomplis le commandement que tu connais! Tu ne dois pas poser de questions mais agir.
… Il me faut agir, il me faut obéir, il me faut être le prochain de l’autre…
… Ce qu’est l’obéissance, c’est en obéissant que je l’apprends, non en posant des questions; ce n’est que dans l’obéissance que je reconnais la vérité.

Bonhoeffer – L’obéissance simple
Dans ce troisième chapitre, Bonhoeffer compare ce qu’il appelle “l’obéissance simple”, seul voie pour recevoir la foi, à “justification de soi-même” par des réflexions “pseudo-théologiques”. Partant de l’exemple du jeune homme riche, il écrit:
Si Jésus Christ parlait de la sorte aujourd’hui à l’un de nous par l’Écriture sainte, il est probable que nous discuterions de la façon suivante: Jésus commande, il est vrai, quelque chose de tout à fait particulier. Toutefois, quand Jésus commande, je dois savoir qu’il n’exige jamais une obéissance légaliste, mais qu’il requiert de moi une seule chose: que je croie. Et ma foi n’est pas liée à la pauvreté ou à la richesse, ou à quelque chose de ce genre; bien plus, dans la foi, j’ai la possibilité d’être les deux à la fois: pauvre et riche. Ce qui importe, ce n’est pas que je n’aie pas de biens, mais que je les aie comme si je ne les avais pas, et que je sois intérieurement libre à leur égard, que je n’attache pas mon cœur à ma fortune. Jésus dira donc, par exemple “Vends tes biens!”, mais il veut dire: “En réalité, ce qui importe, ce n’est pas que tu accomplisses extérieurement le commandement, bien plus, conserve tranquillement tes biens, mais aie-les comme si tu ne les avais pas; n’attache pas ton cœur à tes biens.” Notre obéissance à la parole de Jésus consisterait alors à refuser l’obéissance simple, parce qu’elle serait légaliste, mais que nous soyons obéissants “dans la foi”. En cela, nous nous distinguons du jeune homme riche. Dans sa tristesse, il n’a pas réussi à se tranquilliser en se disant: “Il est vrai que, malgré la parole de Jésus, je vais rester riche, mais intérieurement, je vais me libérer de ma richesse, dans toute mon insuffisance, mettre mon espoir dans le pardon des péchés, et, dans la foi, être en communion avec Jésus”; au contraire, il s’en alla tout triste; en même temps que l’obéissance, la foi lui avait échappé. Le jeune homme a ainsi été parfaitement honnête. Il s’est séparé de Jésus, et, certes, cette honnêteté contient plus de promesse qu’un simulacre de communion avec Jésus reposant sur l’absence d’obéissance.

Là où l’obéissance simple est fondamentalement éliminée, la grâce qui coûte provenant de l’appel de Jésus s’est transformée en grâce à bon marché, celle de la justification de soi-même.

PAPE BENOIT ANGELUS: FORTIFIER LA RELATION À DIEU PAR LA PRIÈRE QUOTIDIENNE

27 février, 2012

http://www.zenit.org/article-30258?l=french

FORTIFIER LA RELATION À DIEU PAR LA PRIÈRE QUOTIDIENNE

Angélus du 26 février 2012, allocution de Benoît XVI

ROME, dimanche 26 février 2012 (ZENIT.org) –  « Le temps du carême est le moment favorable (…) pour rendre notre rapport avec Dieu plus solide, grâce à la prière quotidienne », a indiqué Benoît XVI avant l’angélus de ce dimanche 26 février, premier dimanche de carême.
Le pape a en effet présidé la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs – et d’auditeurs de radios ou de téléspectateurs – et sous un soleil voilé. Le pape a expliqué le sens du carême en commentant l’Evangile des tentations de Jésus au désert.
« Le temps du carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, des gestes de pénitence, des actes de fraternité », a expliqué Benoît XVI en italien.
Le pape a fait observer que le désert revêt deux significations : la solitude ou la protection. « Il peut indiquer, a-t-il expliqué, l’état d’abandon et de solitude, le « lieu » de la faiblesse de l’homme où il n’y a ni soutiens ni sécurités, où la tentation se fait plus forte. Mais il peut aussi indiquer un lieu de refuge et un abri – comme il l’a été pour le peuple d’Israël qui avait échappé à l’esclavage d’Egypte ». C’est le lieu où l’on peut « faire l’expérience de la présence de Dieu d’une façon particulière ».
Le pape invite à « la patience » et à « l’humilité » pour « suivre chaque jour le Seigneur en apprenant à construire notre vie non pas en dehors de lui, ou comme s’il n’existait pas, mais en lui et avec lui, parce qu’il est la source de la vie véritable ».
Il décrypte cette tentation de la société de « supprimer Dieu, de mettre tout seuls de l’ordre en nous-mêmes et dans le monde, en comptant sur nos seules capacités ».
Or, dans la prédication du Christ, le pape lit cette annonce « qu’en lui il se passe quelque chose de nouveau : Dieu s’adresse à l’homme de façon inattendue, dans une proximité concrète, pleine d’amour ; Dieu s’incarne et entre dans le monde de l’homme pour prendre sur lui le péché, pour vaincre le mal et ramener l’homme dans le monde de Dieu ».
Et puis, il y a cet appel à la liberté humaine pour « correspondre » au « don » accordé : « une invitation à avoir foi en Dieu et à convertir chaque jour notre vie à sa volonté, en orientant toute notre action et notre pensée vers le bien ».
Le pape a confié le carême des catholiques à la Vierge Marie et il leur a demandé la prière pour sa retraite annuelle d’entrée en carême qui commence ce soir au Vatican, avec la première méditation du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RDC).
Anita Bourdin