Archive pour le 23 février, 2012

Il Bronzino: Décoration de la Chapelle d’Eleonora de Toledo Passage de la Mer Rouge

23 février, 2012

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http://www.frammentiarte.it/dal%20Gotico/Bronzino%20opere/11-1%20cappella%20eleonora%20-%20passaggio%20mar%20rosso.htm

PRIÈRE SUR L’AMOUR DE DIEU

23 février, 2012

http://louange.over-blog.fr/article-30405760.html

PRIÈRE SUR L’AMOUR DE DIEU

Je vous aime, ô mon Dieu,
et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie.

Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable,
et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer.

Je vous aime, Seigneur,
et la seule grâce que je vous demande, c’est de vous aimer éternellement.

Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je vous aime,
je veux que mon cour vous le répète autant de fois que je respire.

Mon Dieu, faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant
et de vous aimer en souffrant.

Je vous aime, ô mon divin Sauveur, parce que vous avez été crucifié pour moi;
je vous aime, ô mon Dieu, parce que vous me tenez ici-bas crucifié pour vous.

Mon Dieu, à proportion que je m’approche de la fin,
faites-moi la grâce d’augmenter mon amour et de le perfectionner.

de saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

ISRAEL PEUPLE DE DIEU (pour la Carême)

23 février, 2012

http://shofar.free.fr/SHOFAR/ISRAEL%20PEUPLE%20DE%20DIEU.htm

ISRAEL PEUPLE DE DIEU

Dieu a choisi ce Peuple tout d’abord pour qu’il soit à son service et pour être les vrais adorateurs du Dieu véritable (Adonaï) D’autres peuples existaient en même temps qu’eux, ils prient eux aussi des dieux ou des idoles. En Egypte par exemple, les habitants de ce pays faisaient des statues et ils se prosternaient devant elles pour les adorer. Aujourd’hui encore des Hommes ont besoin d’avoir des supports vers qui se tourner, comme si cela était indispensable pour leur prière. Dieu ne nous demande pas cela, Il cherche en chacun de nous des adorateurs en esprit et en vérité. Est-ce que nous sommes de ceux-là ? Si oui, nous faisons parti, nous aussi du Peuple de Dieu, au même titre qu’Israël.

Aujourd’hui, Dieu nous appelle à le suivre et à le servir, comme Abraham qui a quitté sa famille et son pays pour marcher vers la terre promise. Comme cet homme et comme les apôtres de Jésus, nous devons tout quitter pour être à sa suite. Nous devons être obéissants à sa Parole, car c’est Lui qui nous guide sur le bon chemin, Lui qui est lui-même : le chemin, la vérité et la vie.

Le Peuple de Dieu dont nous chrétiens sommes issus, fait partie intégrante de la Famille de Dieu. Nous sommes tous des descendants de ce Peuple, de la postérité d’Abraham ! Depuis la chute de l’Homme, il s’est détourné de la Lumière du Monde, Dieu n’a jamais abandonné son Peuple, Il a toujours choisi pour lui des guides comme les Prophètes, pour qu’il se repente de leurs fautes et qu’il revienne à Lui. Dieu a été jusqu’à sacrifier son Fils, son Unique pour nous racheter de nos péchés, Lui qui a versé son sang pour nous purifier. Revenons à Lui, sans perdre un instant et marchons dans sa Lumière, Lui qui est assis à la droite du Père dans le Royaume des Cieux. Un jour, nous règnerons à ses côtés, nous habiterons la Cité Sainte, la nouvelle Jérusalem, ville de Paix et de Lumière ! Par Jésus, nous faisons parti du Peuple de Dieu, c’est par son sang que nous avons été purifiés de nos péchés. C’est pour cela que je peux dire que je fais parti du même Peuple, au même titre que les juifs d’aujourd’hui qui se réclament d’Abraham. Ce Peuple, un jour sera uni quand Christ reviendra sur la terre pour nous appeler à Lui. Je crois profondément qu’Israël reconnaîtra un jour que Jésus-Christ (Yeshoua Hamashiah) est le Sauveur du Monde. A ce moment là, il rejoindra l’Eglise, Corps du Christ et Temple du Saint-Esprit (Ruah Hakodesh.) Comme nous dit l’Apôtre Paul : « Il n’y a plus ni juifs ni grecs, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Et vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Ga. 3,28-29) Pour ma part, je crois que ceux qui auront part au Royaume des Cieux, serons ceux qui auront cru au nom de Jésus-Christ (Yeshoua Hamashiah) et qui auront fait la volonté du Père. (Mt. 25,31-46)

CONSOLEZ, CONSOLEZ MON PEUPLE
(Es. 40,1)

Au début de cette page, je ne parle pas de mes Frères Juifs Messianiques qui ont cru au Messie promis, mais du Peuple Juif qui n’a pas suivi et cru en Jésus. Dieu a laissé la liberté à l’Homme pour qu’il choisisse entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge. Aujourd’hui grâce à l’Esprit de Dieu qui souffle sur notre Monde, des Juifs ont accepté la Parole de Dieu en totalité et tout comme nous ils ont suivi Jésus. Jésus en tant qu’homme, il a observé les fêtes juives ainsi que ses Apôtres, nous le voyons souvent au temple parmi les docteurs de la loi, les scribes et les pharisiens, nous le voyons plusieurs fois à table avec les pharisiens ou leur chef. Après la Pentecôte, les Disciples de Jésus priaient dans la synagogue (Ac 2,46) Nous qui connaissons Jésus-Christ comme Sauveur du Monde nous devons être en communion avec nos Frères Juifs qui croient en Jésus, car ensemble nous formons le même Corps. La Samaritaine a dit à Jésus : que le salut venait des juifs et Jésus a dit aussi qu’Il était venu pour les brebis perdues de la maison d’Israël. (Mt. 15,24) Et juste avant, Jésus envoie ses Apôtres vers la maison d’Israël (Mt.10,6) Et c’est parce que ce Peuple l’a rejeté que la Parole de Dieu a été proclamée aux païens (Ac. 3,26+13,26 et 46) C’est comme cela que nous avons eu la connaissance de Jésus. Les Apôtres sortent de la chambre haute et parcours le Monde et nous voyons surtout l’Apôtre Paul avec ses disciples. C’est la naissance des églises locales dans chaques villes et aujourd’hui l’annonce de l’Evangile continue à être propagée même dans le pays d’origine, là où sont nés Jésus et ses Apôtres.

Depuis un certain temps je ne comprenais pas pourquoi je pleurais sans cesse pour le Peuple de Dieu. Aujourd’hui je comprends mieux cela. Dieu m’a donné de l’Amour et de la compassion pour son Peuple. Non seulement pour l’Eglise Corps de Christ, mais aussi en Union avec nos Frères juifs dont nous sommes issus.

Dieu, bien avant la venue de Jésus au milieu de son Peuple, Il leur a parlé par la bouche du prophète Esaïe qui nous dit :

Esaïe 40,1-2
          1  Consolez, consolez mon peuple, Dit votre Dieu.
2  Parlez au coeur de Jérusalem et criez-lui Que son combat est terminé, Qu’elle est graciée de sa faute,
Qu’elle a reçu de la main de l’Éternel Au double de tous ses péchés.
Dieu nous demande de consoler son Peuple, car son combat est terminé. Dieu a eu compassion de nous et il a prévu pour nous un Sauveur qui est Jésus-Christ. C’est cet homme que ce Peuple a refusé en parti, car il a refusé la Lumière et la Vérité. Pour nous, c’est parfois la même chose. En faisant cela, nous attristons Dieu. Après la consolation de son Peuple, Dieu leur demande de préparer le chemin pour l’arrivée de ce Sauveur. A ce moment là, il annonce non seulement la naissance de Jésus, mais également la mission de Jean-Baptiste.

Esaïe 40,3-11
3  Une voix crie dans le désert: Ouvrez le chemin de l’Éternel, Nivelez dans la steppe Une route pour notre Dieu.
4  Que toute vallée soit élevée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées! Que les reliefs se changent en terrain plat Et les escarpements en vallon!
5  Alors la gloire de l’Éternel sera révélée, Et toute chair à la fois (la) verra; Car la bouche de l’Éternel a parlé.
6  Une voix dit: Crie! Et l’on répond: Que crierai-je? — Toute chair est de l’herbe, Et tout son éclat comme la fleur des champs.
7  L’herbe sèche, la fleur se fane, Quand le vent de l’Éternel souffle dessus. Certes le peuple est de l’herbe:
8  L’herbe sèche, la fleur se fane; Mais la parole de notre Dieu Subsistera éternellement.
9  Monte sur une haute montagne, Sion, messagère de bonheur;  Élève avec force ta voix, Jérusalem, messagère de bonheur;  Élève (ta voix), sois sans crainte, Dis aux villes de Juda:  Voici votre Dieu!
10  Voici mon Seigneur, l’Éternel, Il vient avec puissance, Et son bras lui assure la domination; Voici qu’il a son salaire Et que ses rétributions le précèdent.
11       Comme un berger, il fera paître son troupeau, De son bras il rassemblera des agneaux Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent.

Dieu veut l’Unité de son Peuple, pour cela il nous envoie un berger et nous savons que ce berger est Jésus. Aujourd’hui encore Dieu veut faire l’Unité et la Paix au milieu de son Peuple. Il veut que notre bonheur ici-bas. Enfin ce Peuple a le choix jusqu’à l’arrivée de Jésus de se tourner vers Lui.

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI : AUDIENCE DU 22 FÉVRIER 2012 (Le carême, temps de proximité avec Dieu)

23 février, 2012

http://www.zenit.org/article-30233?l=french

CATÉCHÈSE DE BENOÎT XVI : AUDIENCE DU 22 FÉVRIER 2012

Le carême, temps de proximité avec Dieu

Rome, mercredi 22 février 2012 (ZENIT.org) – Le carême est une occasion de « faire une expérience profonde de Dieu » explique Benoît XVI. Le pape a consacré sa catéchèse, ce mercredi 22 février, à la signification du carême qui commence aujourd’hui, mercredi des cendres.
Catéchèse de Benoît XVI en italien :
Chers frères et sœurs,
Dans cette catéchèse, je voudrais m’arrêter brièvement sur le temps du carême qui commence aujourd’hui avec la liturgie du mercredi des cendres. Il s’agit d’un itinéraire de quarante jours qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. Dans les premiers siècles de la vie de l’Eglise, c’était le temps où ceux qui avaient entendu  et accueilli l’annonce du Christ commençaient, pas à pas, leur chemin de foi et de conversion en vue de recevoir le sacrement du baptême. Il s’agissait là d’une rencontre progressive avec le Dieu vivant et d’une initiation à la foi qui se faisait peu à peu, à travers une changement intérieur des catéchumènes, c’est-à-dire de ceux qui désiraient devenir chrétiens et être incorporés au Christ et à l’Eglise.
Par la suite, les pénitents, puis tous les fidèles furent aussi invités à vivre cet itinéraire de renouveau spirituel, pour conformer toujours plus leur existence à celle du Christ. La participation de la communauté entière aux diverses étapes du parcours de carême souligne une dimension importante de la spiritualité chrétienne : la rédemption, non pas de quelques-uns, mais de tous, rendue possible grâce à la mort et à la résurrection du Christ. En conséquence, ceux qui faisaient un cheminement de foi comme catéchumènes en vue du baptême, ceux qui s’étaient éloignés de Dieu et de la communauté de foi et qui désiraient la réconciliation, ceux qui vivaient leur foi dans la pleine communion avec l’Eglise, tous savaient que le temps qui précède Pâques est un temps de metanoia, c’est-à-dire de changement intérieur, de repentir ; un temps qui identifie notre vie humaine et toute notre histoire à un processus de conversion qui nous met en mouvement maintenant pour rencontrer le Seigneur à la fin des temps.
C’est par une expression devenue spécifique à la liturgie que l’Eglise nomme cette période dans laquelle nous sommes entrés aujourd’hui « Quadragesima », ce qui veut dire « temps de quarante jours » et, par une référence claire à l’Ecriture Sainte, elle nous introduit ainsi dans un contexte spirituel précis. En effet, quarante est le nombre symbolique par lequel l’Ancien et le Nouveau Testament représentent les moments saillants de l’expérience de foi du peuple de Dieu. C’est un chiffre qui exprime le temps de l’attente, de la purification, du retour au Seigneur, de la conscience que l’on a que Dieu est fidèle à ses promesses. Ce nombre ne représente pas un temps chronologique exact, rythmé par la somme des jours. Il indique plutôt une persévérance patiente, une longue épreuve, une période suffisante pour voir les œuvres de Dieu, un temps pendant lequel il faut se décider à assumer ses responsabilités sans les remettre à plus tard. C’est le temps des décisions mûres.
Le nombre quarante apparaît tout d’abord dans l’histoire de Noé. Cet homme juste, à cause du déluge, passe quarante jours et quarante nuits dans l’arche, avec toute sa famille et avec les animaux que Dieu lui avait dit d’emporter avec lui. Et il attend encore quarante jours, après le déluge, avant de toucher la terre ferme sauvée de la destruction (Gn 7, 4-12 ; 8, 6). Puis vient l’étape suivante : Moïse reste sur le Mont Sinaï, en présence du Seigneur, quarante jours et quarante nuits, pour recevoir la Loi. Pendant tout ce temps, il jeûne (Ex 24, 18). Quarante, ce sont aussi les années de voyage du peuple hébreu de l’Egypte vers la Terre Promise, un temps nécessaire pour expérimenter la fidélité de Dieu. « Souviens-toi de tout le chemin que le Seigneur ton Dieu t’a fait faire pendant quarante ans… Le vêtement que tu portais ne s’est pas usé et ton pied n’a pas enflé, au cours de ces quarante ans ! », dit Moïse dans le Deutéronome, à la fin de ces quarante années de migration (Dt 8, 2-4). Les années de paix dont jouit Israël à l’époque des Juges sont au nombre de quarante (Jg 3, 11-30) mais, après cette période, commence le temps de l’oubli des dons de Dieu et le retour au péché. Il faut au prophète Elie quarante jours pour atteindre l’Horeb, la montagne sur laquelle il rencontrera Dieu (1 R 19, 8). Quarante, c’est le nombre de jours pendant lesquels les habitants de Ninive font pénitence pour obtenir le pardon de Dieu (Gn 3, 4). C’est le nombre d’années du règne de Saül (Ac 13, 21), de David (2 Sam 5, 4-5) et de Salomon (1 R 11, 41), les trois premiers rois d’Israël. Les psaumes aussi réfléchissent sur la signification biblique de ces quarante années, comme par exemple le psaume 95, dont nous avons entendu un passage : « Aujourd’hui si vous écoutiez sa voix ! “N’endurcissez pas vos cœurs comme à Mériba, comme au jour de Massa dans le désert, où vos pères m’éprouvaient, me tentaient, alors qu’ils me voyaient agir ! Quarante ans cette génération m’a dégoûté et je dis : toujours ces cœurs errants, ces gens-là n’ont pas connu mes voies” » (Ps 95, 7c-10).
Dans le Nouveau Testament, Jésus, avant de commencer sa vie publique, se retire dans le désert pendant quarante jours sans manger ni boire (Mt 4, 2) : il se nourrit de la parole de Dieu, qu’il utilise comme une arme pour vaincre le démon. Les tentations de Jésus rappellent celles que le peuple hébreu a affrontées dans le désert, mais qu’il n’a pas su vaincre. Quarante est le nombre de jours pendant lesquels Jésus ressuscité a instruit les siens, avant de monter au Ciel et d’envoyer l’Esprit-Saint (Ac 1, 3).
Ce nombre récurrent de quarante permet de décrire un contexte spirituel qui reste actuel et valide et l’Eglise, justement à travers la période du carême, entend en faire perdurer la valeur et en actualiser l’efficacité pour nous. La liturgie chrétienne du carême a pour but de favoriser un cheminement de renouveau spirituel, à la lumière de cette longue expérience biblique et surtout pour apprendre à imiter Jésus qui, en passant quarante jours dans le désert, nous a enseigné comment vaincre la tentation grâce à la parole de Dieu. Les quarante années de traversée du désert par Israël présentent des comportements et de situations ambivalents. D’une part, ils représentent la saison du premier amour avec Dieu, et entre Dieu et son peuple, quand il parlait à son cœur, lui indiquant continuellement la route à parcourir. Dieu avait établi, pour ainsi dire, sa demeure parmi Israël, il le précédait dans la nuée ou dans une colonne de feu, pourvoyait chaque jour à sa nourriture en faisant descendre la manne et jaillir l’eau du rocher. Et donc, les années passées par Israël dans le désert peuvent être vues comme le temps de l’élection particulière de Dieu et de l’adhésion du peuple à Dieu : le temps du premier amour. D’autre part, la bible montre aussi une autre image de la traversée de désert par Israël : c’est aussi le temps des plus grandes tentations et des dangers accrus, quand Israël murmure contre son Dieu et voudrait retourner au paganisme en se construisant ses idoles, parce qu’il éprouve le besoin de vénérer un Dieu plus proche et plus tangible. C’est aussi le temps de la rébellion contre le Dieu grand et invisible.
Nous retrouvons cette ambivalence, le temps d’une proximité particulière de Dieu – celui du premier amour – et le temps de la tentation – tentation de retourner au paganisme –, de manière surprenante, dans le chemin de Jésus sur la terre, naturellement sans aucun compromis avec le péché. Après le baptême de pénitence dans le Jourdain, Jésus prend sur lui le destin du Serviteur de Dieu qui renonce à lui-même pour vivre pour les autres et qui s’installe parmi les pécheurs pour prendre sur lui le péché du monde. Il se rend dans le désert où il va passer quarante jours dans une union profonde avec le Père, répétant ainsi l’histoire d’Israël, tous ces rythmes de quarante jours ou années dont je viens de parler. Cette dynamique est une constante dans la vie terrestre de Jésus, qui cherche toujours des moments de solitude pour prier son Père et rester en communion intime, dans une solitude intime avec lui, dans une communion exclusive avec lui, pour ensuite retourner parmi les hommes. Mais pendant ce temps de « désert » et de rencontre particulière avec le Père, Jésus se trouve exposé au danger et il est assailli par la tentation et la séduction du diable, qui lui propose une vie messianique autre, loin du projet de Dieu, parce qu’elle passe par le pouvoir, le succès, la domination et non à travers le don total sur la Croix. Voilà l’alternative : un messianisme de pouvoir, de succès, ou un messianisme d’amour, de don de soi.
Cette situation d’ambivalence décrit aussi la condition de l’Eglise qui chemine dans le « désert » du monde et de l’histoire. Dans ce « désert », en tant que croyants, nous avons certainement l’opportunité de faire une expérience profonde de Dieu qui fortifie notre esprit, confirme notre foi, nourrit notre espérance, anime notre charité ; une expérience qui nous rend participants de la victoire du Christ sur le péché et sur la mort par le moyen de son sacrifice d’amour sur la croix. Mais le « désert » est aussi l’aspect négatif de la réalité qui nous entoure : l’aridité, la pauvreté de paroles de vie et de valeurs, la sécularisation et la culture matérialiste, qui enferment la personne dans l’horizon mondain de l’existence, en privant celui-ci de toute référence à la transcendance. C’est aussi cette atmosphère qui obscurcit le ciel au-dessus de nous des nuages de l’égoïsme, de l’incompréhension et du mensonge. Et pourtant, même pour l’Eglise d’aujourd’hui, le temps du désert peut se transformer en temps de grâce parce que nous avons la certitude que de la pierre la plus dure, Dieu peut faire jaillir l’eau vive qui désaltère et qui redonne force.
Chers frères et sœurs, pendant ces quarante jours qui nous mèneront à la Pâque de la résurrection, nous pouvons puiser un courage renouvelé pour accepter patiemment et dans la foi toutes les situations difficiles, d’affliction et d’épreuve, avec la conscience que le Seigneur fera surgir des ténèbres un jour nouveau. Et si nous sommes fidèles à Jésus en le suivant sur le chemin de la croix, le monde clair de Dieu, le monde de la lumière, de la vérité et de la joie nous sera redonné : ce sera une aube nouvelle créée par Dieu lui-même. Bonne route de carême à vous tous !

Synthèse en français de la catéchèse de Benoît XVI :
Chers frères et sœurs, avec la Liturgie du mercredi des Cendres, commence le temps du Carême. Cet itinéraire de repentir et de conversion s’adresse à tous : que nous nous préparions au baptême, que nous soyons éloignés de Dieu et de l’Église et cherchions la réconciliation, ou bien que nous ayons une vie de foi en communion avec l’Église. La référence à l’Écriture Sainte contenue dans les 40 jours fait entrer dans un contexte spirituel précis : à la suite du Peuple de Dieu, nous sommes invités à faire l’expérience de l’attente, de la purification, de l’épreuve, et aussi de la fidélité de Dieu à ses promesses. Et nous expérimentons en même temps notre péché, notre égoïsme, la médiocrité due au sécularisme et au matérialisme, l’absence de référence à Dieu dans notre vie. Nous sommes appelés à imiter Jésus qui enseigne à vaincre la tentation. Car le désert est le lieu du choix spécial de Dieu et de l’adhésion du Peuple élu. C’est aussi le lieu du refus de Dieu en revenant au paganisme et à l’idolâtrie, préférant un Dieu plus visible. Jésus va au désert pour prier son Père. Et il résiste au Malin qui lui propose une voie de pouvoir et de succès qui n’est pas celle du don total sur la croix. Nous aussi, nous découvrirons la vérité et la joie du Salut en vivant l’épreuve avec foi et patience, en méditant et en mettant en pratique la Parole de Dieu, et en donnant plus de place à la prière.

Salutations de Benoît XVI aux pèlerins francophones :
Je salue les pèlerins francophones, particulièrement les paroissiens et les collégiens et lycéens présents ici ce matin. Que le temps du Carême vous permette de voir combien Dieu est à l’œuvre aujourd’hui dans le monde et dans l’Église. C’est un temps privilégié pour comprendre et assumer notre responsabilité de chrétien, pour faire les bons choix en étant fidèle aux engagements de notre baptême. Bon Carême et bon séjour à tous !