Saint Ephrem: Le bon vin
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Le bon vin
Saint Ephrem
(Février 2006)
« Harpe de l’Esprit Saint », « Soleil des Syriens », « Douceur de Dieu », Ephrem naquit en Syrie, vers 306, à quelques kilomètres d.Edesse. Fils de prêtre, il fut baptisé à l’âge de 18 ans et s’enfonça dans la solitude du désert. Il passait ses jours et ses nuits à méditer les saintes Écritures. Devenu diacre, il ne voulut jamais devenir prêtre malgré les insistances de saint Basile, en raison de sa profonde vénération pour le sacerdoce. Modèle de vie ascétique et contemplative, prédicateur et professeur, collaborateur au Concile de Nicée en 325, il enseignait et réfutait, tant par ses poésies que par les hymnes qu’il composait. Animateur de la liturgie, chef de prière et maître de chant, il a introduit les hymnes liturgiques dans le culte public. Il aidait les pauvres en tissant des voiles de navire. Au cours d’une épidémie de peste il tomba en 373 victime de son dévouement. Proclamé docteur de l’Église en 1920 par le pape Benoit XV, il est considéré comme le patron des « directeurs spirituels ». L’extrait suivant est de son « Diatessaron », commentaire sur les 4 évangiles.
« Au désert, notre Seigneur a multiplié le pain, et à Cana, il a changé l’eau en vin. Il a ainsi habitué la bouche des hommes à son pain et à son vin, jusqu’au temps où il leur a donné son corps et son sang. Il leur a fait goûter un pain et un vin transitoires, pour faire grandir en eux le désir de son corps et de son sang vivifiants. Il nous attirés par ces choses agréables au palais, afin de nous entraîner plus encore vers ce qui vivifie pleinement nos âmes.Il a caché de la douceur dans le vin qu’il a fait, pour indiquer aux convives quel trésor incomparables est caché dans son sang vivifiant.
« Comme premier signe, il a donné un vin réjouissant pour les convives, afin de manifester que son sang réjouirait toutes les nations. Si le vin intervient en effet dans toutes les joies de la terre, de même, toutes les vraies délivrances se rattachent au mystère de son sang. Il a donné aux convives de Cana un excellent vin qui a transformé leur esprit pour leur faire savoir que la doctrine dont il les abreuvait transformerait leur cœur.
« Ce vin, qui n’était d«’abord que de l’eau, a été changé dans les jarres, symbole des premiers commandements amenés par lui à la perfection. L’eau transformée, c’est la loi menée à son accomplissement. Les invités de la noce ont bu ce qui avait été de l’eau, mais sans goûter à cette eau. De même, lorsque nous entendons les anciens commandements, nous les goûtons dans leur saveur non pas ancienne mais nouvelle ».
Saint Ephrem (306-373)
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