Archive pour le 17 février, 2012

Noces de Cana (Giuseppe Cordiano, Nozze di Cana, dipinto a olio, monastero di Bose (Biella).

17 février, 2012

Noces de Cana (Giuseppe Cordiano, Nozze di Cana, dipinto a olio, monastero di Bose (Biella). dans images sacrée l_Nozze_Cana_Bose

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La vigne dans la culture biblique

17 février, 2012

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La vigne dans la culture biblique

La Bible mentionne pour la première fois le vin et la viticulture dans le livre de la Genèse. A l’époque des Patriarches, le vin était une boisson bien connue. La Palestine est même vantée comme un Pays producteur de vin, son climat se prêtant fort bien à la culture de la vigne.
La culture de la vigne, plus que toutes les autres, dépend à la fois du travail attentif et ingénieux de l’homme et du rythme des saisons. Terre viticole, la Palestine apprend aux hommes à apprécier les fruits de la terre et à mettre tout son cœur dans le travail.
Le mot « vigne » revient 176 fois dans la Bible : c’est dire son importance symbolique. Voici quelques versets importants de la Bible qui ont la vigne pour objet

Signe de joie et de paix
La Bible attribue à Noé l’invention de la culture de la vigne sur la terre que Dieu a promis de ne plus maudire.
« Noé, le cultivateur, commença de planter la vigne.  » Genèse 9, 20
La vigne est alors signe de bénédiction, faisant partie des promesses de Dieu pendant l’Exode : il promet et offre une terre riche en vignes.
« Mais Yahve ton Dieu te conduit vers un heureux pays, pays de cours d’eau, de sources qui sourdent de l’abîme dans les vallées comme dans les montagnes, pays de froment et d’orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d’oliviers, d’huile et de miel, pays où le pain ne te sera pas mesuré et où tu ne manqueras de rien, pays où il y a des pierres de fer et d’où tu extrairas, dans la montagne, le bronze. » Deutéronome 8, 7-9
L’homme mauvais est privé de la bénédiction divine symbolisée par la vigne. Voler les biens d’un homme est un péché, mais le tuer pour prendre sa vigne est le comble de l’horreur. Ainsi, le roi Achab, dans l’épisode de la vigne de Nabot (1R 21, 1-16) prend injustement la vigne d’un de ses sujets qu’il assassine : son châtiment sera cruel et infamant.
« Ces vignes délicieuses que vous avez plantées, vous n’en boirez pas le vin. Car je sais combien nombreux sont vos crimes, énormes vos péchés, oppresseurs du juste, extorqueurs de rançons, vous qui, à la Porte, déboutez les pauvres. » Amos 5, 11-12
Sous un bon roi, chacun vit en paix et se repose sous sa treille. La vigne, avec ses larges feuilles offre une ombre propice au repos.
« Juda et Israël habitèrent en sécurité chacun sous sa vigne et sous son figuier, depuis Dan jusqu’à Bersabée, pendant toute la vie de Salomon. » 1er livre des Rois 5, 5
La restauration d’Israël va de pair avec la surabondance de la fécondité du pays.
« Voici venir des jours – oracle de Yahvé – où se suivront de près laboureur et moissonneur, celui qui foule les raisins et celui qui répand la semence. Les montagnes suinteront de jus de raisin, toutes les collines deviendront liquides. Je rétablirai mon peuple Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. » Amos 9, 13-14

La vigne est image de la Sagesse.
« Je suis comme une vigne aux pampres gracieux, et mes fleurs sont des produits de gloire et de richesse. » Siracide 24, 17
La vigne est aussi un symbole de fécondité de l’homme qui craint Dieu, par l’image de l’épouse féconde du juste.
« Ton épouse : une vigne fructueuse au fort de ta maison. Tes fils : des plants d’olivier à l’entour de la table. » Psaume 128, 3
La vigne qui bourgeonne symbolise l’espoir des époux qui dans le Cantique des Cantiques chantent le mystère de l’amour.
« Viens, mon bien-aimé, allons aux champs ! Nous passerons la nuit dans les villages, dès le matin nous irons aux vignobles. Nous verrons si la vigne bourgeonne, si ses pampres fleurissent, si les grenadiers sont en fleur. Alors je te ferai le don de mes amours. » Cantique 7, 12-13

Israël, vigne de Dieu
La vigne, signe de bénédiction devient le symbole d’Israël. Sa fécondité était d’origine divine, et sa stérilité est causée par l’abandon spirituel du peuple élu, qui s’est détourné de Dieu pour des idoles..
« Israël était une vigne luxuriante, qui donnait bien son fruit. Plus son fruit se multipliait, plus il a multiplié les autels ; plus son pays devenait riche, plus riches il a fait les stèles. » Osée 10, 1
Le prophète Isaïe parle clairement : cette vigne de Dieu, c’est Israël et Juda que Dieu voyait comme plans choisis. Les fruits attendus, innocence et sérénité sont en fait sang qui coule et cri d’horreur.
« Que je chante à mon bien-aimé le chant de mon ami pour sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il la bêcha, il l’épierra, il y planta du raisin vermeil. Au milieu il bâtit une tour, il y creusa même un pressoir. Il attendait de beaux raisins : elle donna des raisins sauvages. Et maintenant, habitants de Jérusalem et gens de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne. Que pouvais-je encore faire pour ma vigne que je n’aie fait ? Pourquoi espérais-je avoir de beaux raisins, et a-t-elle donné des raisins sauvages ? Et maintenant, que je vous apprenne ce que je vais faire à ma vigne ! En ôter la haie pour qu’on vienne la brouter, en briser la clôture pour qu’on la piétine ; j’en ferai un maquis : elle ne sera ni taillée ni sarclée, ronces et épines y croîtront, j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. Eh bien ! la vigne de Yahvé Sabaot, c’est la maison d’Israël, et l’homme de Juda, c’est son plant de choix. » Isaïe 5, 1-7
Le psaume 80 est une prière pour la restauration d’Israël. L’image de la vigne plantée par Dieu mais chatiée exprime la gloire, l’épreuve, mais aussi l’espérance du Peuple de Dieu en un possible Salut.
« Il était une vigne : tu l’arraches d’Égypte, tu chasses des nations pour la planter ; devant elle tu fais place nette, elle prend racine et remplit le pays. Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et de ses pampres les cèdres de Dieu ; elle étendait ses sarments jusqu’à la mer et du côté du Fleuve ses rejetons. Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, et tout passant du chemin la grappille, le sanglier des forêts la ravage et la bête des champs la dévore ? Dieu Sabaot, reviens enfin, observe des cieux et vois, visite cette vigne : protège-la, celle que ta droite a plantée. » Psaume 80, 9-17
Le prophète Ezéchiel propose également trois allégories de la vigne : Ez 15 2.6 ; 19, 10-14 ; 17, 9

La vigne dans le Nouveau Testament
Les trois Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) racontent la parabole des vignerons homicides.
Les vignerons (peuple d’Israël) sont responsables de l’avenir de l’Alliance. Après les appels lancés par les prophètes (les serviteurs), Dieu envoi son Fils, témoin de son amour, que les hommes n’écouteront pas non plus.
Le nouveau peuple annoncé par Matthieu en fin de parabole, c’est l’Église.
« Ecoutez une autre parabole. Un homme était propriétaire, et il planta une vigne ; il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. Quand approcha le moment des fruits, il envoya ses serviteurs aux vignerons pour en recevoir les fruits. Mais les vignerons se saisirent de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, en lapidèrent un troisième. De nouveau il envoya d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers, et ils les traitèrent de même. Finalement il leur envoya son fils, en se disant : Ils respecteront mon fils. Mais les vignerons, en voyant le fils, se dirent par-devers eux : Celui-ci est l’héritier : venez ! tuons-le, que nous ayons son héritage. Et, le saisissant, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Lors donc que viendra le maître de la vigne, que fera-t-il à ces vignerons-là ? » Ils lui disent : « Il fera misérablement périr ces misérables, et il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en livreront les fruits en leur temps. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs c’est elle qui est devenue pierre de faîte ; c’est là l’œuvre du Seigneur et elle est admirable à nos yeux ? Aussi, je vous le dis : le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » Matthieu 21, 33-43
Le chapitre 15 de Jean commence par la grande allégorie de la vigne.
Jésus porte du fruit en donnant sa vie, suprême preuve d’amour.
Il est la Vigne et nous sommes les sarments : il est le Corps et nous sommes les membres.
La vigne véritable, c’est Jésus, mais c’est aussi son Église.
Le mystère de la vraie vigne exprime donc l’union féconde et la joie qui demeure, parfaite et éternelle, entre le Christ et son Église.
« Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Je suis la vigne ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; car hors de moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent. » Jean 15 1-6

Saint Ephrem: Le bon vin

17 février, 2012

http://www.spiritualite2000.com/page-1278.php

Le bon vin

Saint Ephrem

(Février 2006)

« Harpe de l’Esprit Saint », « Soleil des Syriens », « Douceur de Dieu », Ephrem naquit en Syrie, vers 306, à quelques kilomètres d.Edesse. Fils de prêtre, il fut baptisé à l’âge de 18 ans et s’enfonça dans la solitude du désert. Il passait ses jours et ses nuits à méditer les saintes Écritures. Devenu diacre, il ne voulut jamais devenir prêtre malgré les insistances de saint Basile, en raison de sa profonde vénération pour le sacerdoce. Modèle de vie ascétique et contemplative, prédicateur et professeur, collaborateur au Concile de Nicée en 325, il enseignait et réfutait, tant par ses poésies que par les hymnes qu’il composait. Animateur de la liturgie, chef de prière et maître de chant, il a introduit les hymnes liturgiques dans le culte public. Il aidait les pauvres en tissant des voiles de navire. Au cours d’une épidémie de peste il tomba en 373 victime de son dévouement. Proclamé docteur de l’Église en 1920 par le pape Benoit XV, il est considéré comme le patron des « directeurs spirituels ». L’extrait suivant est de son « Diatessaron », commentaire sur les 4 évangiles.
« Au désert, notre Seigneur a multiplié le pain, et à Cana, il a changé l’eau en vin. Il a ainsi habitué la bouche des hommes à son pain et à son vin, jusqu’au temps où il leur a donné son corps et son sang. Il leur a fait goûter un pain et un vin transitoires, pour faire grandir en eux le désir de son corps et de son sang vivifiants. Il nous attirés par ces choses agréables au palais, afin de nous entraîner plus encore vers ce qui vivifie pleinement nos âmes.Il a caché de la douceur dans le vin qu’il a fait, pour indiquer aux convives quel trésor incomparables est caché dans son sang vivifiant.
« Comme premier signe, il a donné un vin réjouissant pour les convives, afin de manifester que son sang réjouirait toutes les nations. Si le vin intervient en effet dans toutes les joies de la terre, de même, toutes les vraies délivrances se rattachent au mystère de son sang. Il a donné aux convives de Cana un excellent vin qui a transformé leur esprit pour leur faire savoir que la doctrine dont il les abreuvait transformerait leur cœur.
« Ce vin, qui n’était d«’abord que de l’eau, a été changé dans les jarres, symbole des premiers commandements amenés par lui à la perfection. L’eau transformée, c’est la loi menée à son accomplissement. Les invités de la noce ont bu ce qui avait été de l’eau, mais sans goûter à cette eau. De même, lorsque nous entendons les anciens commandements, nous les goûtons dans leur saveur non pas ancienne mais nouvelle ».
Saint Ephrem (306-373)