Archive pour le 7 février, 2012

Theotokos

7 février, 2012

Theotokos dans images sacrée Decani_Theotokos

http://www.ortodossia-russa.net/testi/Maria%20petra/Maria.htm

NOS FAIBLESSES SONT LA FAIBLESSE DE DIEU

7 février, 2012

http://geraldchaput.homily-service.net/retraites.html

CAUSERIE : NOS FAIBLESSES SONT LA FAIBLESSE DE DIEU

Nous sommes convoqués à la « tente de la rencontre ». Nous sommes convoqués pour humer maintenant le parfum du pardon de Dieu. Humer le parfum d’une vie réconciliée avec la beauté, d’une vie en forme d’Évangile. Nous sommes convoqués à accroître notre union nuptiale avec l’Époux Jésus jusqu’à rétablir entre nous la beauté « en mettant tout en commun, en ne vivant que d’un seul cœur et d’une seule âme », en ne gardant rien pour soi. Nous sommes convoqués selon la belle expression d’un soufi à « mourir avant de mourir pour ressusciter avant la mort. » Voici l’heure de convertir nos vies pour devenir dans nos personnes des « beautés évangéliques. » Voici l’heure de nous métamorphoser en beauté.
Au terme de cette journée, de cette célébration, je ne vous appellerai plus « mes saintetés» mais je vous dirai «salut beauté» tant «ce n’est plus vous qui vivez mais le Christ en vous ». (Galates 2,4)
Oui, il y a en nous de fausses manières de vivre. Oui, il y a en nous des manières de vivre qui ne sont pas Évangile. Oui, il est possible que cette « vie à réaliser », cette vie qui est de « toute beauté », ne soit pas vécue en beauté. Qu’elle ne soit pas « accomplissement ». Nous passons à coté de la vie. Nous vivons souvent nos vies à coté de la beauté. Un rabbin juif disait que Jésus fut le seul homme à ne pas vivre sa vie sur le bord du chemin.
Quand nous voulons posséder Dieu mais désirons aussi tout avoir- « tout royaume divisé devient un désert » (Lc 11,15-26)- ; quand nous vivons nos vies faussement, en entretenant par nos attitudes, nos comportements des « ampoules aux pieds »; quand nous ne sommes plus éveillés « à ce qui est caché aux sages et aux puissants »; quand nous bougonnons tout le temps, nous nous plaignons, lamentons, avons peur, sommes inquiètes; quand nous avons perdu la ferveur des yeux (Lc 6,39-42); quand nous ne savons plus vivre sans inquiétudes « ne vous inquiétez pas» (Lc12,1-7), quand nous avons perdu l’extase d’être uni à Dieu pour privilégier la boursouflure de notre « moi »; quand nous mangeons ce pain sans devenir du bon pain, nous mutilons la beauté. Nous mutilons l’Évangile.
Ce sont là des « ampoules aux pieds », des signes que nous vivons mal nos vies. Ces « ampoules» nous font mal marcher comme si nous avions une petite roche dans nos souliers que nous n’enlevons pas en espérant qu’elle finisse par se déplacer. Cette petite roche affecte nos comportements, nos manières de vivre entre nous.
Pour réussir une vie évangélique, il faut « beaucoup travailler et ne rien négliger»dit Thérèse d’Avila ouvrant les 5ième demeure. Il faut habiter avec nous-même. Négliger en rien d’entrer en nous-même pour placer nos vies au dessus de ce qui nous arrive, au dessus du mal que nous ne voulons pas mais que nous faisons. Que de soucis extérieurs nous avons et qui nous font refuser l’invitation d’entrer dans la salle de Noces, de revêtir ce vêtement de noces, (Lc5, 33-39) de nous voir remettre cet anneau au doigt, signe que nous sommes les épouses bien-aimées de l’Époux.
Quelle est difficile cette naissance qui ouvre à goûter les délices- le mot est sur toutes les lèvres des mystiques- d’une vie réussie, « accomplissement», d’une vie en forme d’Évangile! Nous sommes plus souvent unis, attachés à des choses éphémères. La vraie vie, la vie de toute beauté exige un détachement constant, un exit pour posséder le vrai Trésor.
Je le répète «il ne s’agit pas» pour bien vivre, pour «bien-être», pour nous donner une vie en forme d’Évangile de «faire des choses mais de les laisser s’accomplir en nous» (Etty Hillesum). Une promesse existe : celle d’une vie à réaliser.
Réaliser cette vie inscrite dans nos gènes passe par cette porte étroite qu’est cette « mort délicieuse» « pleine de délices » (Thérèse d’Avila 5ième demeure) à toutes nos préoccupations pour jouir de Dieu. Je vous convie a un beau combat, Paul dirait, «le beau combat de la foi », le combat d’une vie métamorphoser en divin. Il s’est fait humain pour nous diviniser.
J’ajoute avec une grande conviction- et comme j’aimerais que vous la partagiez, la ruminiez longuement – que nous les faibles, nous qui avons mal à devenir Évangile, qui avons peine à dépasser les événements extérieurs, nous sommes la faiblesse de Dieu. Nos faiblesses sont la faiblesse de Dieu. C’est notre véritable grandeur. Nous sommes tellement la faiblesse de Dieu qu’il s’est fait l’un de nous. Noël est la fête de la faiblesse de Dieu.
Il faut nous remettre à croire à autre chose qu’un Dieu qui veut nous humilier en nous rappelant nos fautes et nos échecs lamentables à réussir à bien vivre. Il faut au terme de cette journée nous remettre à croire à ce désir de Dieu de nous voir, par grâce, métamorphoser en icône de sa beauté. La chenille doit mourir pour devenir papillon. Le ver de terre doit mourir pour devenir de la soie. Dieu nous supplie de mourir à ce qui n’est pas Dieu en nous pour devenir «des dieux».
Il nous supplie d’accueillir son pardon. Il est le plus généreux de tous les donateurs de l’Histoire. Par son Incarnation, un «événement perturbation» s’il en est un, Dieu est « venu nous immerger au-delà de nous-même dans son essence divine. »(Ruysbroeck) Désormais «nous vivons sous le signe de la liberté» (Rm)
Il y a un mot qui revient souvent dans la bouche de Jésus- un mot qu’il semble privilégier tant il l’utilise à toutes les occasions- c’est celui d’hypocrite. Oui, il se peut qui nous vivions mal nos vies et que se fasse sentir en nous un besoin de la convertir en « plénitude de vie », en vie de toute beauté.
La ferveur des yeux est l’une des caractéristiques d’une vie en beauté. Jésus avait un sens inégalé du regard. Il a vu clair. La ferveur est yeux est le signe que nous voyons clair sur nous-même, sur notre manière de vivre entre nous l’Évangile, sur notre l’intensité ou pauvreté de notre union à Dieu. Georges Bernanos écrivait : « ce que la voix peut cacher, le regard le livre »
Notre entrée dans cette «vie à réaliser», dans le Royaume passe par une conversion, une rupture avec nos subtils regards d’envie, de jalousie, de jugement, d’impatience sur l’autre. « Il a enlevé la haine de nos regard, dans nos cœurs».
La ferveur du regard nécessité la cessation complète de «lier» les autres de tous les péchés du monde. Ce regard là n’est pas lumineux. Quelles rapidités nous avons pour projeter sur les autres des regards embrouillés par nos propres poutres ? Un regard lumineux nous fait «baisser les yeux» pour écrire non plus sur le sol mais dans les cœurs « personne ne t’a condamné, moi non plus » « Si notre œil ne contemple pas, il ne verra pas » dit un soufi.
La ferveur des yeux se confirme quand nous offrons aux autres la grâce d’un regard qui relève, qui relance. C’est l’autre nom de l’Amour. La ferveur des yeux, premier ministère de Jésus, fait de nous des « lettres écrites de la main de Dieu »(Paul) pour que nos yeux « rendent compte de l’espérance qui est en Lui. (1 Pi3, 8) Il relève. Il ressuscite.
Cette vie, la nôtre, est tellement belle que Jésus l’a adopté pour l’enrichir de sa manière divine de vivre.

CONCLUSION

En conclusion ces mots de Marie de l’Incarnation qui nous disent dans son langage mystique que le sacrement du pardon est une re-création. :
« Je m’en reviens en notre logis, changée en une autre créature, mais si puissamment changée que je ne me reconnaissais plus moi-même. »
Du temps pour entrer en nous-même. Starets Silouane nous dit
« Dieu ne nous donne pas parce que nous méritons, mais parce qu’il est miséricordieux. »

INDICATIONS PASTORALES POUR « L’ANNÉE DE LA FOI »

7 février, 2012

http://www.zenit.org/article-29823?l=french

INDICATIONS PASTORALES POUR « L’ANNÉE DE LA FOI »

A propos de la « Note » de la Doctrine de la Foi

ROME, jeudi 5 janvier 2012 (ZENIT.org) – La congrégation pour la Doctrine de la foi présente sa prochaine « Note » relative à l’Année de la Foi (11 octobre 2012-24 octobre 2013). Elle annonce notamment dans ce communiqué la mise en place d’un « Comité » pour coordonner les initiatives à dimension universelle: il dépendra du Conseil pontifical pour la la promotion de la nouvelle évangélisation. Les initiatives sont aussi encouragées aux différents niveaux des conférences épiscopales, puis des diocèses, et enfin des paroisses, associations, mouvements, etc.
Communiqué sur la
« Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
relative aux indications pastorales de l’Année de la foi »
L’Année de la foi a été annoncée par la Lettre apostolique Porta Fideidu 11 octobre 2011. Elle débutera le 11 octobre prochain, cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile oecuménique Vatican II, et se conclura le 24 octobre 2013, en la solennité du Christ Roi. Comme il l’a annoncé à l’aube de son pontificat, Benoît XVI entend replacer au centre de l’attention ecclésiale la rencontre avec Jésus-Christ, et avec la beauté de la foi qu’il dégage. Consciente des questions dont la foi est sujet, l’Eglise ressent comme tout à fait actuelle la question que le Seigneur se posait: Lorsque le Fils de l’homme reviendra sur terre, y trouvera-t-il encore la foi? (Lc 18, 8). Si la foi n’est pas revitalisée, déclarait le Saint-Père lors des voeux à la Curie Romaine (22 décembre 2011), si elle n’est pas une conviction profonde et une force tirée de la rencontre avec le Christ, aucune réforme ne sera efficace.
A la demande du Saint-Père, en collaboration avec certains dicastères et le Comité préparatoire de l’Année de la foi, la Congrégation a rédigé une Note sur les indications pastorales de l’Année de la foi. Constitué près cette même congrégation, ce comité compte le Cardinal William Levada, le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal Angelo Bagnasco, le Cardinal Ivan Dias, le Cardinal Francis E. George, le Cardinal Zenon Grocholewski, le Cardinal Marc Ouellet, le Cardinal Mauro Piacenza, le Cardinal Jean-Pierre Ricard, le Cardinal Stanislaw Rylko et le Cardinal Christoph Schönborn, Mgr. Salvatore Fisichella, Mgr. Luis F. Ladaria, Mgr. Mario Del Valle Moronta Rodríguez, Mgr. Gerhard Ludwig Müller et Mgr. Raffaello Martinelli.
Daté de l’Epiphanie et publiée le lendemain, le document comprend une introduction, qui rappelle que l’Année de la foi entend contribuer à raviver chez tous les fidèles l’adhésion au Seigneur et à approfondir la foi. Ainsi pourront-ils être des témoins crédibles du Ressuscité, capable d’indiquer aux autres la porte de la foi.
Le début de l’Année de la foi coïncide avec deux grands évènements de l’histoire de l’Eglise, l’ouverture de Vatican II (11 octobre 1962), concile voulu par le bienheureux Jean XXIII, et le Catéchisme de l’Eglise catholique (11 octobre 1992), voulu par le bienheureux Jean-Paul II.
« A partir de la lumière du Christ, …le Concile Vatican II a voulu approfondir la nature intime de l’Eglise et son rapport avec le monde contemporain… Après le concile, l’Eglise s’est engagée dans la réception et dans l’application de son riche enseignement, en continuité avec toute la tradition, sous la sûre direction du magistère ».
« Pour favoriser une correcte réception du concile, les Souverains Pontifes ont convoqué à plusieurs reprises le Synode des évêques, …en proposant à l’Eglise des orientations claires par le biais d’exhortations apostoliques post-synodales. La prochaine assemblée générale du Synode (octobre 2012) aura pour thème: La nouvelle évangélisation pour transmettre la foi chrétienne ».
« Depuis le début de son pontificat, Benoît XVI s’est fermement engagé en faveur d’une juste compréhension du concile, repoussant comme erronée ce qu’on appelle « l’herméneutique de la discontinuité et de la rupture » et promouvant ce qu’il a baptisé « l’herméneutique de la réforme » et du renouveau dans la continuité ».
Le Catéchisme de l’Eglise catholique, « fruit authentique du Concile Vatican II » qui prend place dans un « renouveau dans la continuité », comprend « du neuf et de l’ancien ». Il reprend l’ordre traditionnel de la catéchèse qu’il articule en quatre parties: le Crédo, la liturgie, l’agir chrétien et la prière, tout en l’exprimant de manière à répondre à notre temps.
L’Année de la foi sera une excellente occasion pour étudier et diffuser le contenu de Vatican II et du Catéchisme.
Les indications pastorales de la Note tendent à favoriser « la rencontre avec le Christ grâce à de vrais témoins de la foi, comme une meilleure connaissance des contenus de la foi ». Celles ci n’entendent pas exclure d’autres propositions que l’Esprit pourrait susciter de par le monde parmi pasteurs et fidèles. Etant donné que ses compétences ne se limitent pas à la défense de la doctrine authentique et à la correction des erreurs, la Congrégation pour la doctrine de la foi apportera son soutien à tout ce qui favorise la vérité de la foi (Pastor Bonus, nn. 48-51).
Les propositions de la Note s’articulent en quatre parties: 1) Eglise universelle; 2) Conférences épiscopales; 3) Diocèses; 4) Paroisses, Communautés, Associations et Mouvements, dont voici quelques exemples.
Parallèlement à l’ouverture solennelle de l’Année de la foi et aux autres manifestations présidées par le Pape, tels le Synode des évêques de 2012 ou la JMJ de 2013, on suggère des initiatives oecuméniques destinées à favoriser le rétablissement de l’unité des chrétiens. Ainsi, une cérémonie oecuménique solennelle réaffirmera la foi dans le Christ de tous les baptisés.
Les conférences épiscopales sont encouragées à améliorer la qualité de la formation catéchistique universelle comme celle des catéchismes et manuels locaux, afin qu’ils soient parfaitement conformes au Catéchisme de l’Eglise catholique. La même attention sera portée à l’utilisation des techniques de la communication et de l’expression artistique: émissions de radio et télévision, films et publications sur la foi et son contenu, sur la valeur ecclésiale de Vatican II, y compris pour le grand public.
Au niveau diocésain ensuite, cette année particulière devra être une occasion de faire dialoguer positivement foi et raison, par le biais de congrès ou de journées d’étude, notamment près les universités catholiques. Mais aussi d’organiser des cérémonies pénitentielles, qui insisteront tout particulièrement sur les péchés contre la foi.
Enfin, dans les diverses structures base de la communauté ecclésiale, on insistera sur la célébration de la foi dans la liturgie, tout particulièrement dans l’Eucharistie car, « dans l’Eucharistie, mystère de la foi et source de la nouvelle évangélisation, c’est la foi de l’Eglise qui est proclamée, célébrée et fortifiée ». De toutes ces initiatives doivent naître, croître et dépendre toutes les autres propositions, en particulier celles des nouvelles communautés et mouvements ecclésiaux.
Un Secrétariat pour l’Année de la foisera institué près le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, qui coordonnera les initiatives des dicastères romains comme celle de dimension ecclésiale universelle. En mesure de proposer des initiatives pour l’Année, il disposera d’un site internet spécifique destiné à fournir toutes les informations sur son déroulement.
Les indications pastorales de la Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi veulent inviter tous les fidèles à s’engager dans l’Année de la foi, afin de « partager ce que le chrétien a de plus cher, le Christ Jésus, rédempteur de l’homme, roi de l’univers, principe et finalité de la foi ».