Archive pour le 28 janvier, 2012

Saint Thomas d’Aquin

28 janvier, 2012

 Saint Thomas d'Aquin dans images sacrée tommaso

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28 janvier – Saint Thomas d’Aquin

28 janvier, 2012

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28 janvier – Saint Thomas d’Aquin

Biographie
Issu d’une vieille famille féodale d’origine normande et germanique, saint Thomas d’Aquin naquit vers la fin de l’année 1224 ; son père, Landolphe, comte d’Aquin, seigneur de Loretto et de Belcastro, était allié à la famille impériale (le père de Landolphe, Thomas, avait épousé Françoise de Souabe, sœur de l’Empereur), tandis que sa mère, Théodora , comtesse de Teano, descendait des princes normands qui s’étaient taillé un royaume, au sud de l’Italie. Alors qu’elle était enceinte, Théodora reçut au château de Rocca Secca un ermite qui, lui montrant un portrait de saint Dominique [saint Dominique était déjà mort (6 août 1221) mais il n’était pas encore canonisé (3 juillet 1234)], lui dit : « Réjouissez-vous, Madame, vous donnerez le jour à un enfant que vous nommerez Thomas ; vous songerez à en faire un moine du Mont-Cassin, mais Dieu en a disposé autrement ; l’enfant deviendra un frère de l’ordre des frères prêcheurs et il brillera d’un tel éclat de science et de sainteté qu’il n’aura pas son pareil au monde. »
L’enfant dont le parrain fut le pape Honorius III, reçut le prénom de Thomas et fut très tôt confié au monastère bénédictin du Mont-Cassin dont son oncle, Sunnibald, était l’abbé. Thomas se fit autant remarquer par sa piété que son intelligence ; l’abbé du Mont-Cassin et son père décidèrent de l’inscrire à l’université de Naples pour étudier les Arts libéraux. C’est à l’université de Naples qu’il s’initia aux écrits d’Aristote et à l’antique droit romain.
C’est aussi à Naples qu’il rencontra l’ordre des frères prêcheurs. Contre l’avis de sa famille, il reçut l’habit des Dominicains. Sa mère qui était ulcérée que son fils entrât dans un ordre mendiant, se plaignit sans succès au prieur du couvent de Naples, au maître général de l’Ordre et au Pape. Abandonnant les plaintes, elle se décida à venir chercher elle-même Thomas mais, lorsqu’elle arriva au couvent de Naples, il s’était enfui à Rome, au couvent de Sainte-Sabine, d’où le maître général de l’Ordre le firent discrètement partir pour Paris. Rattrapé par ses deux frères, Landolphe et Raynald, entre Sienne et le lac de Bolsenne, près d’Aquapendente, il fut enfermé au château du Mont-Saint-Jean. Ni ses frères ni sa mère ne réussirent à fléchir sa décision, quant à ses deux sœurs, elles prirent secrètement son parti au point que l’aîné résolut de se faire religieuse à Sainte-Marie de Capoue. Pour perdre sa réputation, ses frères firent entrer une prostituée dans sa chambre ; Thomas prit un tison enflammé, traça une croix sur le mur et se mit à genoux pour renouveler son vœu de chasteté ; il tomba alors en sommeil et eut l’apparition de deux anges qui ceignirent ses reins en lui disant : « Nous venons à toi de la part de Dieu pour te conférer le don de la virginité perpétuelle qu’il t’accorde dès ce moment. » Il était enfermé depuis deux ans quand les Dominicains portèrent plainte auprès du pape Innocent IV et de l’Empereur qui venaient de se réconcilier : l’empereur Frédéric exigea sa libération. La famille ne voulant pas perdre la face, les deux sœurs prièrent les dominicains de Naples de se rendre nuitamment au pied de la tour dont Thomas descendit dans un panier.

Historique
On s’étonne que les ecclésiastiques français ne fassent plus grand cas de saint Thomas d’Aquin dont, pourtant, le deuxième concile du Vatican qu’ils font mine de regarder comme la référence absolue de la religion toute entière, recommande par deux fois l’étude1. Cet ignorant mépris est d’autant plus surprenant que saint Thomas d’Aquin vécut treize ans à Paris, qu’il fut canonisé en Avignon, et que la plus grande part de ses reliques sont à Toulouse2.
Thomas d’Aquin qui, depuis deux ans, était retourné en Italie, fut invité par le pape Grégoire X à se rendre au deuxième concile de Lyon qui devait s’ouvrir le 1° mai 1274. Le 28 janvier 1274, il quitta Naples à pied, accompagné de deux autres frères prêcheurs. Il passa par Aquin où il était né, et par le château de Maenza où habitait sa nièce. Arrivé aux confins de la Campanie et du Latium, entre Terracina et Rome, pris d’un mal mystérieux, il demanda l’hospitalité à l’abbaye cistercienne de Fossanova où il mourut le 7 mars 1274.
Une quarantaine d’années plus tard, Dante3 rapporte que Thomas d’Aquin aurait été empoisonné par ordre de Charles d’Anjou4, roi de Naples, frère de saint Louis. Giovanni Villani5, contemporain de Dante, affirme que l’assassin de Thomas d’Aquin avait cru être agréable au roi Charles, puisqu’il appartenait à la famille des seigneurs d’Aquin6 qui étaient en rébellion contre lui. Vers 1328, le Bolognais Jacopo della Lana, l’un des premiers commentateurs de la Commedia, raconte que Thomas d’Aquin, avant de quitter Naples, vint prendre congé du roi Charles, et lui demanda s’il avait quelque commission à lui confier ; le roi lui dit : « Si le pape vous questionne sur moi, quelle réponse ferez-vous ? » Thomas répondit : « Je dirai la vérité » ; craignant que cette vérité ne soit pas à son avantage, le roi Charles fut si préoccupé que ses médecins s’aperçurent de sa mélancolie ; il en révéla la cause à l’un d’eux qui affirma que le remède était trouvé ; après avoir chevauché jour et nuit, il rejoignit Thomas d’Aquin, et lui dit que le roi ne voulait pas le laisser voyager sans la compagnie d’un médecin ; il lui fut facile d’employer le poison qui devait tuer Thomas d’Aquin.
Thomas d’Aquin jouissait déjà d’une réelle réputation de sainteté qui explique que les moines de Fossanova voulurent tant garder son corps. Le procès de canonisation, commencé à l’initiative de la province dominicaine de Sicile (1317-1318), fut immédiatement soutenu par Jean XXII7 qui, à peine élu, avait enrichi la bibliothèque pontificale des écrits de Thomas d’Aquin. La première enquête fut menée à Naples où, à partir du 23 juillet 1319, on entendit quarante-deux les témoins8. Une enquête supplémentaire fut faite à Fossanova (du 10 au 26 novembre 1321). La Bulle de canonisation fut donnée le 18 juillet 1323.
« Placer sur les autels l’illustre Docteur était une mesure d’une gravité extrême, parce que c’était consacrer définitivement une hégémonie doctrinale sans pareille… Avec le Docteur commun, il s’agissait d’un génie puissant et ordonnateur qui avait posé une emprise unique sur la pensée profane et sacrée. Déclarer sa sainteté, c’était jeter dans un des plateaux de la balance le poids d’un suffrage qui fixerait la position déjà acquise par l’excellence seule de sa doctrine… Le Saint-Siège, conscient des forces de dissolution qui travaillaient déjà le monde et désagrégeaient son unité religieuse, chercha à parer au danger en opposant aux puissances de destruction la puissance de résistance et de stabilité qu’était l’œuvre de Thomas d’Aquin9 ».
Sous le pontificat de Jean XXII, « tout le monde semble irrité, prompt aux critiques amères et aux invectives violentes. L’injure est partout, dans le geste des princes, dans la bouche des docteurs, dans les écrits des lettrés et chacun, pourrait-on ajouter, milite contre tous les autres… Dans ce régime général de conflits c’est l’autorité pontificale qui est finalement en butte à la plupart des agressions. C’est elle qui est, non seulement menacée, mais encore gravement atteinte et avec elle, et par elle, la constitution même de l’Eglise. Les clercs lettrés, séculiers et réguliers, dont l’activité doctrinale devrait être une force de conservation et de défense, subissent, en grand nombre, chacun à sa manière et dans son domaine, la contagion anarchique de l’époque et fourbissent, inconsciemment ou non, des armes dangereuses. L’Université de Paris est devenue, depuis le règne de Philippe le Bel, l’arsenal où se forgent ces armes… C’est en présence du désarroi des évènements et des idées que le Saint-Siège cherche le point d’appui ferme et stable qu’il pourrait donner à la société chrétienne, surtout en matière de doctrine. A vrai dire, il n’a pas à chercher. L’œuvre philosophique et théologique de Thomas d’Aquin s’est déjà universellement imposée au monde intellectuel. Il s’agit seulement de faire un pas de plus : confirmer et promouvoir la doctrine en déclarant la sainteté du maître. »
Jean XXII avait dit que Thomas d’Aquin avait plus illuminé l’Eglise que tous les autres docteurs et que l’on profite plus en une année avec ses livres qu’en toute une vie avec la doctrine des autres10 ; il avait ajouté : « Nous croyons que Frère Thomas est au ciel, car sa vie fut sainte et sa doctrine est un miracle. »
En présence du roi Robert de Naples11, de sa mère et de sa femme, les cérémonies de la canonisation de saint Thomas d’Aquin, en même temps que celle de saint Louis d’Anjou, commencèrent le jeudi 14 juillet, dans le palais pontifical. Jean XXII fit le panégyrique de saint Thomas d’Aquin12 et fut suivi par sept orateurs : le dominicain Pierre Cantier13, le roi Robert de Naples, le patriarche d’Antioche qui était dominicain, l’archevêque de Capoue, un évêque dont le nom n’est pas donné, l’archevêque d’Arles et l’évêque de Lodève qui était franciscain.
Le lundi suivant (18 juillet), à Notre-Dame des Doms, Jean XXII lut la bulle de canonisation où, après avoir résumé la vie de saint Thomas d’Aquin et exalté ses vertus éminentes, il énuméra les principaux miracles constatés. Le Pape célébra la messe où il prêcha, puis il retint à sa table le roi Robert et dix-sept cardinaux. Le roi Robert avait fait annoncer que ce jour serait célébré comme la fête de Noël. Pendant tous les jours suivants, des fêtes solennelles furent célébrées au couvent des Frères Prêcheurs d’Avignon par le roi et la reine et divers prélats.
La proclamation de la sainteté de Thomas d’Aquin repose sur son intense piété eucharistique, sa chasteté précieusement gardée par l’ascèse, sa vénération pour les docteurs anciens, son esprit d’obéissance. Saint Thomas d’Aquin a parfaitement conjugué la connaissance de la vérité et la perfection spirituelle, montrant qu’elles s’aident mutuellement, car Dieu est à la fois la Vérité et le Bien. De même qu’on ne peut prétendre bien connaître un pays lointain sans y avoir soi-même séjourné, on ne peut obtenir une science religieuse sans vivre dans l’intimité de Dieu ; « si quelqu’un veut avoir l’intelligence de ce qu’il a entendu, qu’il s’empresse d’accomplir ce qu’il a déjà pu entendre14. » La sagesse divine ne nous est pas communiquée par le travail abstrait de l’intelligence mais par la fidélité à Dieu. Il faut des efforts méritoires pour désirer la vérité malgré d’autres sollicitations qui l’obnubilent ; il faut toute l’application de l’intelligence, de la volonté et du cœur pour faire sérieusement attention à la vérité, pour s’assurer des intentions droites et pures, une parfaite probité intellectuelle ; il faut une résolution sincère et généreuse de changer de conduite si l’on découvre que la nôtre n’est pas conforme aux vérités que le Seigneur nous a révélées. La lumière est la récompense de l’effort, de l’observance et de la pratique des grâces. Il s’agit d’écouter Dieu plutôt que nous-mêmes, de croire en Dieu plutôt qu’aux hommes.
« Porter un jugement vrai sur les réalités divines d’après la recherche de la raison appartient à la sagesse, vertu intellectuelle ; mais porter sur elles un jugement vrai selon une certaine connaturalité avec elles appartient à la sagesse, don du Saint-Esprit… Or cette sorte de conformité de nature avec les réalités divines est produite par la charité, qui nous unit à Dieu, selon ces paroles de saint Paul dans la première épître aux Corinthiens15 : Celui qui est uni à Dieu ne fait qu’un esprit avec lui. »16
Par la limpidité de son âme, saint Thomas d’Aquin nous rappelle le sermon de Jésus sur la montagne : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu17. » A cause de son humilité, il a reçu les révélations réservées aux petits. Ces valeurs évangéliques sont d’un ordre supérieur à celui de la simple cogitation, et leur acquisition est plus difficile donc plus rare. Il n’en reste pas moins qu’en raison du rapport entre l’objet connu et le sujet connaissant, le Docteur Angélique demeure, par sa sainteté même, un modèle à imiter pour tous ceux qui s’adonnent à la théologie.
La pensée du Docteur Angélique a joué un rôle décisif et bienfaisant dans l’élaboration de la science sacrée et des idées philosophiques. Affirmant la valeur de l’intelligence, il établit les preuves rationnelles de l’existence de Dieu ; il précise la distinction entre les ordres naturel et surnaturel ; tout en proclamant l’immutabilité des données de la foi, connues grâce à la Révélation, il répand des lumières sur les dogmes qui les énoncent ; il formule les principes de la morale individuelle et sociale et du droit naturel ; il enseigne les voies de la perfection chrétienne ; il rappelle les droits de la Vérité première et l’autorité souveraine de Dieu ; il voit dans l’amour créateur et sauveur un seul amour, qui crée pour sauver et subordonne toute la création au salut.
Par la pénétration et la subtilité de son intelligence, par sa prodigieuse puissance de travail, en un temps où les moyens techniques dont nous disposons n’existaient pas et devaient être suppléés par la mémoire, par la lucidité dans l’exposé des questions les plus abstruses, et surtout par l’excellence de sa doctrine, saint Thomas d’Aquin, mort à quarante-neuf ans, constitue en lui-même un miracle.
Déjà dans sa plus tendre enfance, quand on l’avait confié aux bénédictins du Mont-Cassin18, saint Thomas d’Aquin était hanté par le problème de la Divinité, demandant sans cesse : « Qu’est-ce que Dieu ? » Adulte, il donna lui-même une réponse à cette question essentielle : dans presque tous les livres qu’il composa, qu’il s’agisse de la création du monde, de l’homme, des lois, des vertus ou des sacrements, il traite toujours de Dieu, auteur du salut éternel. Nul ne pourrait lire avec profit les œuvres de saint Thomas d’Aquin, s’il ne veut pas être porté à la vie intérieure, désirant grandir dans la prière, la méditation et la contemplation. Thomas d’Aquin s’est élevé à la sainteté parce que ses études l’ont fait vivre assidûment dans la familiarité de Dieu, s’offrant tout entier à l’objet de sa foi et de sa contemplation. C’est cette union intime à Dieu fut obtenue par le renoncement à soi-même qui l’a rendu capable d’entrevoir quelque chose du mystère divin.
Dans sa prière habituelle, il demandait à Dieu de dissiper les ténèbres de son intelligence pour lui faire désirer, rechercher, connaître et accomplir ce qui plaît à Dieu. Parce que cette domination absolue de Dieu est radicalement incompatible avec l’orgueil, saint Thomas d’Aquin fut très humble ; parce que cette disponibilité de l’esprit pour les réalités divines s’acquiert grâce à la maîtrise de soi, saint Thomas d’Aquin fut très mortifié. Sa piété envers le mystère de l’Eucharistie lui valut d’être l’auteur de l’admirable « Office du Saint-Sacrement » et d’être appelé le Docteur eucharistique. En plus du Saint Sacrifice de la messe qu’il célébrait dévotement chaque jour, il assistait à une autre messe que, très souvent, il servait lui-même. Enfin, dans sa prière, comme dans celle de tous les véritables hommes de Dieu, la Vierge Marie, Mère de Dieu, tenait une place éminente.
La vie de saint Thomas d’Aquin nous invite à l’imitation. Comment pourrions-nous mieux le vénérer qu’en nous inspirant de ses exemples et de ses enseignements, afin que, dans ce monde qui se désagrège parce qu’il veut être sa propre fin, chacun de nous contribue, dans la mesure de son pouvoir, à établir en tout, et d’abord en soi-même, le règne de Dieu ?
1 « Puis pour mettre en lumière, autant qu’il est possible, les mystères du salut, ils apprendront à les pénétrer plus à fond, et à en percevoir la cohérence, par un travail spéculatif, avec saint Thomas pour maître » (Vatican II : décret sur la formation des prêtres, « Optatam totius Ecclesiæ renovationem », n° 16).
« On ne fera que suivre la voie ouverte par les docteurs de l’Eglise et spécialement par saint Thomas » (Vatican II : déclaration sur l’éducation chrétienne, « Gravissimum educationis momentum », n° 10).
2 Malgré bien des revendications, le corps de Thomas d’Aquin était resté chez les Cisterciens de Fossa Nova où il était mort ; après 1366, Elie de Toulouse, devenu maître général des Dominicains, monta une opération pour s’emparer du corps qui fut déposé au couvent des Dominicains de Fondi. L’abbé de Fossa Nova en appela au Pape qui fit comparaître Elie de Toulouse. Après avoir représenté au Pape que Thomas d’Aquin était le frère des Dominicains, Elie s’en remit à sa décision. Urbain V donna le corps de Thomas d’Aquin aux Dominicains pour qu’ils le portassent en France, leur laissant le soin de décider entre Paris et Toulouse ; le lendemain, comme Elie de Toulouse venait le remercier, Urbain V luit dit : « Il me semble préférable pour vous éviter tout ennui que je détermine moi-même le lieu. Je décide donc et je veux que le corps de saint Thomas repose dans votre église conventuelle de Toulouse. » La translation du corps de saint Thomas d’Aquin fut faite dans l’église des Dominicains de Toulouse le 28 janvier (très curieusement alors que la fête de saint Thomas d’Aquin était autrefois célébrée au jour anniversaire de sa mort, le 7 mars, la réforme du calendrier qui a ordinairement mis la fête des saints au jour de leur mort, fixa celle de saint Thomas d’Aquin au jour de la translation de ses reliques). Après avoir été sauvées des profanations protestantes, les reliques de saint Thomas furent sauvées des destructions de la révolution française, et transportées à Saint-Sernin où elles sont toujours.
3 « Il envoya Thomas au ciel, par pénitence » (Dante Alighieri : « La Divine Comédie », le Purgatoire, XX 69).
4 Charles I° d’Anjou, dixième fils de Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille, naquit posthume en février 1227 ; il fut fait comte du Maine et d’Anjou (1232) ; il devint comte de Provence (1246) par son mariage avec Béatrice, fille de Raymond-Bérenger IV. Il participa à la septième croisade avec saint Louis et fut, comme lui, fait prisonnier en Egypte (1248-1250). A son retour de croisade, avec l’aide de son frère, Alphonse de Poitiers, il dut réprimer les désirs d’indépendance de l’aristocratie provençale : il prit Arles (1251), Marseille (1252), Tarascon (1256) et Apt (1258) ; il supprima les institutions et les libertés municipales, mit l’administration sous l’autorité d’un sénéchal ; il annexa le comté de Vintimille (1258) et imposa sa suzeraineté au marquisat de Saluces (1260). Malgré les réticences de saint Louis, il accepta les propositions du pape Clément IV, qui, dès 1253, offrait de lui inféoder le royaume de Sicile. Charles d’Anjou se constitua un parti en Italie, devint sénateur de Rome (1263) et prit la tête de la Ligue guelfe. Vainqueur de Manfred à Bénévent, il fut reconnu, en janvier 1266, comme roi de Naples et de Sicile. Après qu’il eut battu Coradin Hohenstaufen à Tagliacozzo (23 août 1268) et qu’il eut fait exécuter (29 octobre 1268), il fut totalement maître de son royaume. Vicaire impérial en Toscane et podestat de Florence, maître de l’Italie méridionale et de la Sicile, Charles d’Anjou reprit la politique traditionnelle des souverains siciliens contre Byzance. Il obtint la principauté d’Achaïe en 1267 puis acheta le titre de roi de Jérusalem (1277). L’énergie avec laquelle Charles d’Anjou instaura dans son royaume sicilien des cadres administratifs rigoureux et une fiscalité inadaptée à l’économie locale le rendit impopulaire. La révolte dite des Vêpres siciliennes (31 mars 1282) et l’intervention d’une armée aragonaise firent passer l’île sous la domination de Pierre III d’Aragon, gendre de Manfred. Charles conserva la partie continentale du royaume et sa capitale, Naples dont il avait fait le siège d’une cour brillante. Malgré d’âpres compétitions, dues en grande partie aux interventions du Saint-Siège, de qui il était tenu en fief, le royaume de Naples survécut deux siècles à son fondateur. Il mourut à Foggia le 7 janvier 1285.
5 Giovanni Villani : Chronique (IX. C. CCXVIII).
6 Thomas d’Aquin était issu d’une vieille famille féodale d’origine normande et germanique : son père-père (Thomas) avait épousé Françoise de Souabe, sœur de l’Empereur ; son père, Landolphe, comte d’Aquin, seigneur de Loretto et de Belcastro ; sa mère, Théodora, comtesse de Teano, descendait des princes normands qui s’étaient taillé un royaume, au sud de l’Italie.
7 Le 7 août 1316, le cardinal Jacques Duèse est élu à l’unanimité et prend le nom de Jean XXII. Jacques Duèse naquit à Cahors, vers 1245. Il étudia chez les Dominicains de Cahors puis à Montpellier où il prit ses grades en droit canonique, et à Orléans où il prit ses grades en droit civil. Docteur utriusque juris, il s’inscrivit à la faculté de théologie de Paris mais n’y passa aucun examen. Enseignant le droit à Toulouse et, peut-être, à Montpellier, il reçut de nombreux bénéfices ecclésiastiques : archiprêtre de Saint-André de Cahors, chanoine de Saint-Front de Périgueux et de Sainte-Cécile d’Albi, archiprêtre de Sarlat et doyen du Puy. Quand saint Louis d’Anjou arriva à Toulouse comme archevêque, il le choisit comme collaborateur. Remarqué par Charles II d’Anjou qui le prit comme conseiller et le fit élire évêque de Fréjus (4 février 1300), il fut, après la mort de Pierre de Ferrières, nommé chancelier du royaume de Naples (1308), ce qu’il resta jusqu’à ce que le Pape l’appelât à l’évêché d’Avignon (18 mars 1310). Clément V l’employa pour des missions diplomatiques auprès de Philippe le Bel, singulièrement autour du procès de Boniface VIII, puis lui confia la préparation du concile de Vienne. Le 24 décembre 1312, il fut créé cardinal-prêtre au titre de Saint-Vital et, vers le mois de mai suivant, nommé cardinal-évêque de Porto.
8 Seize religieux cisterciens du monastère de Fossanova, onze religieux de l’ordre des Prêcheurs, douze laïcs et trois des clercs séculiers ; douze de ces témoins avaient connu personnellement Thomas d’Aquin (cinq Cisterciens, cinq Prêcheurs et deux laïcs).
9 R.P. Mandonnet : Mélanges Thomistes publiés par les Dominicains de la Province de France à l’occasion du VI° centenaire de la canonisation de saint Thomas d’Aquin (18 juillet 1323), Le Saulchoir, Kain (Belgique), Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, 1923. Vol. III de la Bibliothèque Thomiste.
10 Au consistoire, en 1318.
11 Robert I° d’Anjou, dit le Sage (né vers 1275, mort à Naples le l9 janvier 1343), fut duc d’Anjou, comte de Provence et roi de Naples. Troisième fils de Charles II le Boiteux auquel il succéda (1309), il fut le défenseur des intérêts pontificaux et le chef du parti guelfe contre les empereurs allemands. Sénateur de Rome et protecteur de Florence, chef de la ligue toscane, il s’opposa à l’empereur Henri VII lors de l’expédition de celui-ci en Italie (1311-1313) ; après la mort d’Henri VII, Clément V le nomma vicaire impérial (1313). Il contribua à l’élection à la papauté de Jean XXII (1316) qu’il défendit contre Louis de Bavière. Cependant, il ne put ni vaincre les gibelins d’Italie du Nord ni reconquérir la Sicile. Son règne fut très bénéfique à la Provence, où il fit d’assez longs séjours. Prince savant et protecteur des lettres, il avait accueilli à sa cour Pétrarque et Boccace.
12 « Ce glorieux docteur est celui qui, après les apôtres et les premiers docteurs, illumina le plus l’Eglise… Il y avait dans la Somme Théologique autant de miracles que d’articles… »
13 Pierre Cantier menait toute l’affaire, en l’absence du procureur, malade, Jean de Naples.
14 Homélie de saint Grégoire le Grand sur les disciples d’Emmaüs qui ne reconnurent le Christ qu’à la fraction du pain.
15 Saint Paul : première Epître aux Corinthiens, VI 1.
16 Saint Thomas d’Aquin : « Somme théologique », IIa-IIae, question 45, a. 2, c.
17 Evangile selon saint Matthieu, V 6.
18 Thomas d’Aquin dont le parrain fut le pape Honorius III, fut très tôt confié au monastère bénédictin du Mont-Cassin dont son oncle, Sunnibald, était l’abbé. Thomas se fit autant remarquer par sa piété que son intelligence ; l’abbé du Mont-Cassin et son père décidèrent de l’inscrire à l’université de Naples pour étudier les Arts libéraux. C’est à l’université de Naples qu’il s’initia aux écrits d’Aristote et à l’antique droit romain. C’est aussi à Naples qu’il rencontra l’ordre des frères prêcheurs où, contre l’avis de sa famille, il reçut l’habit. Sa mère, ulcérée que son fils entrât dans un ordre mendiant, se plaignit sans succès au prieur du couvent de Naples, au maître général de l’Ordre et au Pape. Elle décida de venir chercher elle-même Thomas mais, lorsqu’elle arriva au couvent de Naples, il s’était enfui au couvent Rome d’où le maître général le fit partir pour Paris. Rattrapé par ses deux frères, entre Sienne et le lac de Bolsenne, près d’Aquapendente, il fut enfermé au château du Mont-Saint-Jean. Ni ses frères ni sa mère ne réussirent à fléchir sa décision, quant à ses deux sœurs, elles prirent secrètement son parti au point que l’aînée résolut de se faire religieuse à Sainte-Marie de Capoue. Pour perdre sa réputation, ses frères firent entrer une prostituée dans sa chambre ; il prit un tison enflammé, traça une croix sur le mur et se mit à genoux pour renouveler son vœu de chasteté ; il tomba alors en sommeil et eut l’apparition de deux anges qui ceignirent ses reins en lui disant : « Nous venons à toi de la part de Dieu pour te conférer le don de la virginité perpétuelle qu’il t’accorde dès ce moment. » Il était enfermé depuis deux ans quand les Dominicains portèrent plainte auprès du pape Innocent IV et de l’Empereur qui venaient de se réconcilier : l’empereur Frédéric exigea sa libération. La famille ne voulant pas perdre la face, les deux sœurs prièrent les dominicains de Naples de se rendre nuitamment au pied de la tour d’où Thomas descendit dans un panier.

29/01/2012 – Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire: Jésus parle et agit avec autorité

28 janvier, 2012

http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

29/01/2012 – Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire

Première Lecture
Psaume
Deuxième Lecture
Evangile

Jésus parle et agit avec autorité

Textes bibliques : Lire

http://www.aelf.org/office-messe?date_my=29/01/2012

Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un message d’espérance très fort. Elles nous révèlent un Dieu passionné par l’humanité qu’il veut sauver. La première lecture nous rapporte une parole de Moïse à son peuple : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur fera se lever un prophète comme moi, et vous l’écouterez » (Dt 18). Tout au long des siècles, Dieu en a envoyé des prophètes. Il lui fallait mettre son peuple en garde contre l’idolâtrie, les injustices et les divers abus possibles. Il lui fallait également réagir contre l’ignorance religieuse et la méconnaissance de la Parole de Dieu.
Cet appel est également important pour notre monde d’aujourd’hui. Ils sont nombreux ceux et celles qui ont abandonné toute pratique religieuse. Pour eux, la foi est devenue quelque chose de secondaire. Mais un autre constat s’impose : Quand on chasse le côté religieux de notre vie, il revient sous sa forme la plus perverse. Les superstitions occupent un terrain de plus en plus important. On court après ceux qui ont des pouvoirs, ceux qui prédisent l’avenir, les voyants, les gourous en tous genres. C’est de ce danger que le Seigneur veut nous prévenir. Et il s’arrange pour mettre sur notre route des hommes et des femmes qui portent son enseignement.
L’Evangile nous révèle que Jésus est ce prophète annoncé par Moïse. Il est un prophète puissant par ses paroles et ses actions. Son enseignement est nouveau. Saint Marc nous le dit : « Il enseignait en homme qui a autorité. » L’Evangile de saint Matthieu insiste encore plus fortement sur ce point dans le sermon sur la montagne ; à plusieurs reprises, nous lisons cette parole du Christ : « vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Moi je vous dis… » L’enseignement de Jésus est vraiment nouveau. Il ne se contente pas de répéter ce qu’il a étudié. Il parle avec l’autorité de Dieu.
L’Eglise d’aujourd’hui a reçu pour mission d’annoncer cette parole de Dieu. Dans un monde enchaîné par la haine, la violence, l’égoïsme, la précarité, c’est plus que jamais nécessaire. Ce monde a besoin d’entendre une parole qui libère et qui redonne espérance. Nous sommes tous envoyés pour crier la bonne nouvelle à temps et à contretemps. Bien sûr, cela doit se faire dans le respect des personnes. Il serait mal venu de les culpabiliser avec un évangile qui parle du pardon. On ne peut pas non plus l’imposer de manière autoritaire. Ce serait contraire à Jésus qui dit : « Si tu veux… » Quand il appelle, il attend une réponse libre et généreuse. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire. Le reste ne dépend pas de nous mais de Dieu.
Jésus ne s’est pas contenté de parler. Il a agi avec autorité. L’évangile nous parle de cet homme possédé par un esprit mauvais qui était venu dans la synagogue. Cet esprit impur s’adresse à Jésus en vociférant : « Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu ». Cette sainteté qu’il reconnaît en Jésus est une déclaration de guerre contre le mal. Jésus libère cet homme par une formule forte d’exorcisme. Il lui fait retrouver sa grandeur dans la contemplation de Dieu.
Cette bonne nouvelle nous concerne tous. Jésus est venu nous libérer de l’esprit mauvais. Il ne cesse de nous apporter la liberté des enfants de Dieu. La guérison de ce possédé nous montre que l’heure de notre libération est arrivée. Cet homme dont parle l’évangile dont parle l’évangile c’est l’humanité entière. Ce que Jésus a commencé à Capharnaüm, il va le continuer tout au long de son ministère en Palestine. Et il continue à la faire tout au long des siècles par son Eglise. C’est lui qui parle quand on lit dans l’Eglise les Saintes Ecritures. C’est lui qui donne la vie quand on baptise. Il est toujours à l’œuvre dans le monde d’aujourd’hui.
Si nous voulons être des messagers de la bonne nouvelle, il faut que toute notre vie soit imprégnée de cet amour qui est en Dieu. Nous ne pouvons parler que de ce que nous vivons avec Jésus. Pour cela, nous commençons par nous nourrir de la Parole de Dieu ; nous nous laissons transformer par elle. Il est important que notre vie soit en accord avec cette Parole que nous avons à annoncer de la part de Dieu.
Quand nous lisons l’Evangile, nous trouvons des paroles de Jésus qui relèvent et redonnent confiance. Nous en avons tous besoin tout au long de notre vie. Pour grandir, le petit enfant a besoin des mots d’amour de ses parents. Il en est de même pour les couples. Un amour sans parole ne peut exister. Il y a des paroles qui redonnent force, courage et confiance. D’autres peuvent causer des dégâts très graves dans la vie d’une personne. La Parole du Seigneur est vérité et sa loi délivrance.
Dans la deuxième lecture, saint Paul nus recommande d’être attachés au Seigneur sans partage. Les vocations sont différentes mais nous sommes la même Eglise de Jésus Christ. Nous nous sommes rassemblés pour accueillir la Parole de Dieu et nous nourrir de son Eucharistie. A la fin de la messe, nous seront renvoyés pour en être les témoins et les messagers par nos paroles et nos actes. En ce jour, nous te prions, Seigneur : que ton Eglise et chacun de ses fidèles puissent vivre et partager chaque jour cette Bonne Nouvelle.

Sources : Signes, Feu Nouveau, Homélies de Simon Faivre, Avec saint Marc (Claire Patier), lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye)

« NOUS VIVONS L’AUJOURD’HUI DE DIEU » : DÉCLARATION DE GREGORIOS III

28 janvier, 2012

http://www.zenit.org/article-30006?l=french

« NOUS VIVONS L’AUJOURD’HUI DE DIEU » : DÉCLARATION DE GREGORIOS III

De retour du Caire, nouvelles de la communauté grecque-melkite

ROME, vendredi 27 janvier 2012 (ZENIT.org) – Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient d’Alexandrie et de Jérusalem est rentré du Caire où, comme de coutume, il a passé les fêtes de la Nativité et du bout de l’An, indique ce communiqué du Patriarcat Grec Melkite Catholique d’Antioche et de tout l’Orient d’Alexandrie et de Jérusalem. Le patriarche déplore le départ d’une vingtaine de familles.
Interrogé sur la situation qui prévaut en Egypte un an tout juste après le début du soulèvement de la place Tahrir, le patriarche a constaté que la situation semble calme avec « suffisamment de sécurité pour permettre une vie normale ou quasi normale tant le sentiment d’insécurité demeure. »
« La vie continue dans nos écoles, nos institutions, nos centres paroissiaux mais nous devons constater et accepter qu’une nouvelle vague de départ frappe notre communauté grecque-melkite d’Egypte. Nous déplorons en effet le départ d’une vingtaine de familles selon le témoignage des curés de paroisse ce qui est un chiffre très important pour une communauté déjà réduite à peine plus de 5.000 personnes », a ajouté Gregorios III avant de préciser : « Cette vague de départ frappe bien évidemment les communautés coptes catholiques comme orthodoxes et il y aurait, semble-t-il aussi, des départs chez les musulmans. Mais là il est impossible de vérifier et difficile de quantifier. Ils ont le nombre pour eux et donc les départs ne laissent pas le même vide qu’au sein des communautés chrétiennes. »
« Nous vivons l’aujourd’hui de Dieu maintenant comme demain. Nous gardons notre petit troupeau, nous l’aimons, nous le servons par notre pastorale, nos écoles et chacune de nos institutions. Le plus important est la pastorale qui est, avec les écoles, le pilier de la vie de notre Eglise » a affirmé le patriarche questionné sur l’avenir de son Eglise en Egypte pour qui il « ne peut faire aucun pronostic tant le sentiment d’incertitude est grand » en répétant « nous vivons l’aujourd’hui de Dieu ».
La visite annuelle du patriarche grec-melkite à son siège d’Alexandrie est toujours un séjour fécond en rencontres, visites pastorales et entretiens avec les chefs des autres Eglises comme avec les autorités musulmanes ou politiques. Cette année, vu la situation qui prévaut sur le terrain, les visites et les déplacements de Gregorios III en province ont été moins denses que les années précédentes. Il s’est rendu à Alexandrie et à Tanta mais a du supprimer la visite traditionnelle de Mansourah par exemple.
Gregorios III a participé aux cérémonies du Noël copte et a présenté ses vœux au patriarche copte orthodoxe Shénouda et au patriarche copte catholique le cardinal Antonios Naguib comme il a participé, d’une part, à la réunion annuelle de l’Assemblée de la Hiérarchie catholique d’Egypte présidée par le patriarche copte catholique. Et de l’autre à la mise en route d’une assemblée inter-chrétienne propre à l’Egypte pour permettre une meilleure coopération et une meilleure visibilité des Eglises d’Egypte. La première réunion de ce nouveau Conseil devrait avoir lieu le 21 février prochain.
Deux autres rencontres ont marqué ce séjour : celle avec cheikh Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb et le secrétaire général de la ligue Arabe Nabil Al-Arabi.
Grégorios III a salué la publication par Al-Azhar des trois documents sur l’avenir de l’Egypte en particulier celui du 8 janvier 2012 qui affirme que l’Egypte est un pays chrétien et musulman et où sont confirmé la « liberté de la croyance, liberté de l’opinion et de l’expression, liberté de la recherche scientifique, liberté de la création » comme le dit le texte. Le patriarche a été heureux de constater que ses appels réitérés à écouter la rue, à comprendre ses slogans et ses appels ont été entendus justement dans ces documents du Azhar. Par ailleurs il espère que maintenant que Frères musulmans et Salafistes sont au pouvoir et que le nouveau parlement a commencé ses travaux, ils prendront une ligne plus modérée.
Lors de ses entretiens avec Nabil Al-Arabi, le patriarche a réitéré sa demande d’un sommet régional islamo-chrétien dans le but de créer une institution – secrétariat permanent,… – qui, sous forme d’un conseil permanent, travaille en parallèle et en étroite collaboration avec la Ligue arabe. L’idée et son concept ont été bien reçus par le secrétaire général de la Ligue arabe et Nabil Al-Arabi a promis d’y réfléchir.

Raboué, le 27 janvier 2012