Archive pour le 9 janvier, 2012

Mother of God

9 janvier, 2012

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Dumitru Staniloae. « Ose comprendre que je t’aime »

9 janvier, 2012

http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=2402

Dumitru Staniloae. « Ose comprendre que je t’aime »

P. David Roure

Préface d’A.-M. Allchin. – Paris, Éd. du Cerf, coll. « Patrimoines – Orthodoxie », 2008. -

Esprit & Vie n°207 – janvier 2009,

Le P. Staniloae est l’un des plus grands théologiens de l’orthodoxie roumaine du xxe siècle. Né en 1903 en Transylvanie, il consacra de longues années de sa vie à l’édition d’une Philocalie en roumain, dont les dix volumes parurent entre 1947 et 1982. Son œuvre maîtresse fut sa Théologie dogmatique orthodoxe, publiée en 1978, et non encore traduite dans notre langue dans laquelle on ne peut lire que quatre de ses ouvrages, d’ailleurs tous épuisés. À l’heure où l’on peut espérer que les Éditions du Cerf éditent bientôt les œuvres les plus importantes de ce théologien, le P. Costa de Beauregard, prêtre dans l’Église schismatique de l’ECOF (Église catholique orthodoxe de France) avant de l’être dans le Patriarcat de Roumanie (il est aujourd’hui recteur d’une paroisse dans les Yvelines), fait reparaître, un quart de siècle après une première édition (1983) et quinze ans après la mort du P. Staniloae (1993), les entretiens qu’il avait eus avec lui au cours de l’été 1981, au monastère de Cernica, près de Bucarest. Le lecteur francophone a ainsi un accès direct à la pensée de Dumitru Staniloae. Il regrette seulement un peu qu’un usage pour le moins étrange des guillemets ne lui permette pas de savoir toujours avec précision si c’est lui qui parle ou… le P. Costa de Beauregard ! D’autre part, il aurait également apprécié que la biographie fournie du théologien soit un peu plus développée. Ceci dit, c’est avec une grande joie qu’il pénètre peu à peu dans une pensée d’une si grande richesse spirituelle.
Costa de Beauregard insiste dès ses premières pages sur la spécificité roumaine : « Il y a quelque chose de mesuré et d’équilibré dans l’orthodoxie roumaine, que l’on ne trouve pas chez les Russes. Il y a quelque chose d’humain et de sensible que l’on ne trouve pas chez les Grecs. Et, pourtant, tous sont orthodoxes » (p. 13).
Le livre est divisé en quinze chapitres, reprenant chaque fois un thème important de la théologie orthodoxe, depuis « la vie » (chap. 1), « la communion des saints » (chap. 3) et « l’expérience trinitaire » (chap. 4), jusqu’à « la divine compassion » (chap. 14), où la compassion est présentée comme un « déchirement intérieur pour les hommes » (p. 199) et « la lutte pour la communion » (chap. 15), où nous lisons à l’avant-dernière page de l’ouvrage : « Nous sommes appelés à travailler avec Dieu à l’instauration de la communion entre les hommes. Dans chaque liturgie, nous anticipons le Royaume des cieux. Nous entrons dans une communion et une joie partagée : c’est l’avant-goût du Royaume. Mais cela ne suffit pas. Nous pouvons aussi prolonger cette communion dans le quotidien » (p. 215).
Si nous nous arrêtons au chapitre 11, intitulé « Théologie et union avec Dieu » (p. 153-168), nous constatons que, d’entrée de jeu, le P. Staniloae vise juste même s’il met la barre très haut : « La théologie ressort du désir de l’homme de connaître Dieu. Il ne peut être connu comme un objet. Il n’est pas un objet. Il est Le sujet par excellence. Une personne ne peut être connue comme un objet. Je la connais en m’unissant à elle ; elle me connaît en s’unissant à moi. Il n’y a connaissance que dans la mesure où il y a union. Dieu s’est uni à l’humanité pour qu’elle puisse Le connaître : c’est la base de la théologie » (p. 153). Il insiste sur le fait que « la fonction théologique de l’Église s’apparente au prophétisme » (p. 160). Et, plus loin : « Dans l’orthodoxie, on dit souvent que la liturgie est la seule chaire de théologie de l’Église » (p. 164). À la fin du chapitre : « L’être humain s’enrichit et devient plus complexe au cours de l’Histoire. La vie spirituelle est le lieu de nouvelles découvertes qui exigent une langue plus nuancée, plus poétique. La théologie a perdu son prestige quand elle a voulu devenir une science, quand elle s’est mise en compétition avec la sagesse du monde. Elle peut être lyrique mais unir la poésie à une grande précision de termes. Car il y a une extrême précision dans la terminologie ; elle est compatible avec la poésie » (p. 167). Bref, là comme sur toutes les autres thématiques abordées, la vision du P. Staniloae est originale et stimulante !

Actes 20,17 à 31 – Adieux de Paul aux anciens d’Ephèse

9 janvier, 2012

http://ichtus02-actes.blogspot.com/2008/10/actes-2017-31.html

Actes 20,17 à 31 – Adieux de Paul aux anciens d’Ephèse

Texte biblique

Cependant, de Milet Paul envoya chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise. Lorsqu’ils furent arrivés vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs. Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus–Christ. Et maintenant voici, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; seulement, de ville en ville, l’Esprit–Saint m’avertit que des liens et des tribulations m’attendent. Mais je ne fais pour moi–même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. Prenez donc garde à vous–mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint–Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang. Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous.

Réflexion

Adieux de Paul aux anciens d’Ephèse :

Conscient qu’il est sur la fin de son parcours, Paul profite de son passage à proximité d’Ephèse pour envoyer chercher les anciens de l’église de cette ville dans laquelle il demeura au moins deux ans pour leur faire ses adieux. Réuni avec eux, Paul leur ouvre son coeur et leur donne une triple vue sur le parcours commun que le Seigneur leur a permis de vivre ensemble :
1. Concernant le passé, Paul témoigne et rappelle quelle a été sa conduite devant eux depuis le premier jour où, dit-il, il a mis les pieds en Asie pour annoncer l’Evangile. Paul leur rappelle ainsi le modèle qu’il leur a donné. Il le fait pour plusieurs raisons : pour que les éphésiens se souviennent de quel moule ils sont sortis et n’oublient pas quel est le père duquel ils sont issus : cf Esaïe 51,1-2; Hébr 13,7. C’est ce modèle initial, veut dire Paul, qui doit rester dans leur esprit le modèle de référence pour leurs vies de ce qui doit être fait et vécu pour le nom de Jésus-Christ. Il leur rappelle par ce modèle les grandes vertus qui doivent caractériser la vie du témoin de Christ dans le monde : courage, ténacité, persévérance, humilité… mais aussi la méthode qui a été la sienne : l’annonce publique et dans les maisons à tous de l’Evangile… ainsi que le contenu du message qui a été le sien : repentance, conversion à Dieu, foi en Jésus-Christ.
2. Concernant le moment présent, il témoigne de ce que, esclave du Saint-Esprit, il sait et pressent de ce qui l’attend en faisant route vers Jérusalem. Là encore, Paul réaffirme, malgré le degré de menace plus important, sa volonté de ne changer en rien sa ligne de conduite. Une seule chose compte en effet à ses yeux : non la sécurité et l’avenir de sa personne, mais le fait d’achever sa course et de mener à terme le ministère que le Seigneur lui a confié : rendre témoignage de la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.
3. Concernant l’avenir, Paul, conscient que c’est la dernière fois qu’il voit ses frères, leur donne sous forme de testament spirituel, ses dernières directives et avertissements :
- v 26-27 : il responsabilise les anciens en se déchargeant une fois pour toutes de sa propre responsabilité spirituelle quant à l’avenir de l’oeuvre de Dieu parmi eux. De son côté, c’est en toute bonne conscience et avec le sentiment du devoir accompli qu’il ôte le tablier de serviteur qu’il portait et quitte son service pour le confier à ceux qui en prendront la suite.
- v 28 à 31 : il les exhorte à veiller et prendre garde au troupeau que Dieu leur confie (ce qui est le devoir et la charge principale d’un berger) et les avertit du danger des prédateurs féroces qui, après son départ, ne manqueront pas de s’attaquer à lui. Indirectement, Paul souligne ici l’une des fonctions essentielles de l’apôtre ou du père fondateur d’une église, celle d’être un rempart donné par Dieu contre les ambitions humaines et charnelles de ceux qui ne songent qu’à une chose : utiliser le troupeau pour satisfaire leur désir de domination sur les âmes. C’est pourquoi Paul le rappelle : veiller est la mission permanente et première que doit se donner chaque berger, une mission qui oblige à être lucide et se garder de toute naïveté et sentimentalisme bon enfant. Une mission difficile qui requiert à la fois une attitude de détachement et de proximité, de recul et de vigilance, de patience et d’intervention, d’amour pour les hommes et d’obéissance prioritaire à Dieu. Paul, maintenant qu’il quitte sa charge, se cite de nouveau comme modèle à imiter pour ses frères, non en vue de s’enorgueillir de ce qu’il a fait au milieu d’eux, mais pour que chacun garde en son esprit l’exemple vivant de son vécu pour s’en inspirer.