Archive pour le 4 janvier, 2012

Mat 2,1 Les Mages – Adoration

4 janvier, 2012

Mat 2,1 Les Mages - Adoration dans images sacrée 15%20HEURES%20ADORATION%20OF%20THE%20MAGI%20BB



http://www.artbible.net/3JC/-Mat-02,01-The%20magis,%20Les%20mages/3-Adoration/index6.html

6 janvier byzantin: Théophanie, Baptême du Christ, noces de Cana

4 janvier, 2012

http://www.mariedenazareth.com/12218.0.html?&L=0

6 janvier byzantin: Théophanie, Baptême du Christ, noces de Cana

Ce jour est une des très grandes fêtes du Seigneur. Elle est précédée de quatre jours d’avant fête, elle est suivie d’une synaxe en l’honneur de Jean Baptiste, et elle se prolonge jusqu’au 14 janvier. Cette fête, très ancienne, a été réorganisée quand est apparue la fête de Noël.

Cette fête célèbre :
La manifestation de Jésus aux nations (les mages venus d’Orient)
La manifestation de Jésus lors de son baptême au Jourdain
La manifestation de Jésus lors des noces de Cana

C’est donc aussi une manifestation de la Sainte Trinité puisque la Trinité est manifestée lors du baptême du Christ.
C’est donc aussi une fête du Christ comme lumière du monde : celui qui révèle qui est Dieu et quelle est notre destinée.
La liturgie parle de notre condition déchue et de la grâce qui nous rend lumineux.
La liturgie comporte une bénédiction de l’eau qui n’est pas forcément liée au baptême, nous dirions en Occident « un sacramental ».

Vêpres
La fin des apostiches évoque la Vierge dans un langage imagé : Jésus est comme le soleil tandis que Jean le Batiste est un chandelier, et il est né de la stérile, c’est à dire Elisabeth !
« Voyant le Soleil issu de la Vierge
Demander le baptême dans le Jourdain
Le chandelier né de la stérile lui cria dans la crainte et la joie :
C’est à toi de me sanctifier, ô maître, par ta sainte Epiphanie ! »

Matines

Hypakoï :
« Lorsque tu illuminas par ton Epiphanie l’univers, Alors s’enfuit l’amère incrédulité Et le Jourdain remonta son cours, nous élevant jusqu’au ciel : Christ notre Dieu, gardes-nous désormais Dans la sublimité de tes divins commandements Par l’intercession de ta Mère, et prends pitié de nous. »

Ode 6 :
« La voix du Verbe, le chandelier de la Clarté, l’étoile du matin et du Soleil le précurseur crie au désert à tous les peuples :
Repentez-vous, venez vous purifier de vos péchés, car voici que s’avance le Christ, le rédempteur du monde.
Né du Dieu et Père immatériellement,
De la Vierge, sans souillure, prend chair le Christ
Dont le Précurseur nous enseigne qu’il ne peut délier la courroie, c’est à dire l’union du Verbe et de notre nature, puisqu’il est venu racheter de l’erreur les mortels.»

A la liturgie (= sainte Messe)

Mégalynaire t2.
« Magnifie ô mon âme, celui qui vient dans le Jourdain pour s’y faire baptiser. Toute langue hésitera à prononcer l’éloge digne de toi, et l’esprit le plus subtil éprouve le vertige à te chanter, Mère de Dieu ; mais dans ta bonté reçois l’hommage de notre foi et l’élan de notre amour, qui monte vers toi ; car tu es la protectrice du peuple chrétien : nous te magnifions. »
La liturgie comporte une longue prière de bénédiction de l’eau, afin que tous ceux qui en boivent trouvent en elle la purification de leur âme et de leur corps, et que tous ceux qui la touchent trouvent la sanctification.

Extraits de :
Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos,
Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 879-882

PAPE BENOÎT: MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR (2006)

4 janvier, 2012

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090106_epifania_fr.html

MESSE EN LA SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Vaticane

Mardi 6 janvier 2009

Chers frères et sœurs!

L’Epiphanie, la « manifestation » de notre Seigneur Jésus Christ, est un mystère multiforme. La tradition latine l’identifie avec la visite des rois mages à l’Enfant Jésus à Bethléem, et l’interprète donc surtout comme une révélation du Messie d’Israël aux peuples païens. La tradition orientale en revanche privilégie le moment du baptême de Jésus dans le fleuve Jourdain, lorsqu’il se manifesta comme Fils unique du Père céleste, consacré par l’Esprit Saint. Mais l’Evangile de Jean invite à considérer comme « épiphanie » également les noces de Cana, où Jésus, changeant l’eau en vin, « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jn 2, 11). Et que devrions-nous dire, chers frères, en particulier nous, prêtres de la nouvelle Alliance, qui chaque jour sommes témoins et ministres de l’ »épiphanie » de Jésus Christ dans la sainte Eucharistie? L’Eglise célèbre tous les mystères du Seigneur dans ce très saint et très humble Sacrement, dans lequel il révèle et cache dans le même temps sa gloire. « Adoro te devote, latens Deitas » – en adorant, ainsi prions-nous avec saint Thomas d’Aquin.
En cette année 2009 qui, à l’occasion du 4 centenaire des premières observations de Galilée au télescope, a été consacrée à l’astronomie, nous ne pouvons manquer de prêter une attention particulière au symbole de l’étoile, si importante dans le récit évangélique des rois mages (cf. Mt 2, 1-12). Ceux-ci étaient selon toute probabilité des astronomes. De leur point d’observation, placé à l’Orient par rapport à la Palestine, peut-être en Mésopotamie, ils avaient remarqué l’apparition d’un astre nouveau, et ils avaient interprété ce phénomène céleste comme l’annonce de la naissance d’un roi, précisément, selon les Saintes Ecritures, du roi des Juifs (cf. Nb 24, 17). Les Pères de l’Eglise ont vu dans ce singulier épisode raconté par saint Matthieu également une sorte de « révolution » cosmologique, causée par l’entrée dans le monde du Fils de Dieu. Par exemple, saint Jean Chrysostome écrit: « Lorsque l’étoile parvint au-dessus de l’enfant, elle s’arrêta et cela ne pouvait être que le fait d’une puissance que les astres n’ont pas: c’est-à-dire tout d’abord se cacher, puis apparaître à nouveau, et enfin, s’arrêter (Homélie sur l’Evangile de Matthieu, 7, 3). Saint Grégoire de Nazianze affirme que la naissance du Christ imprima aux astres de nouvelles orbites (cf. Poèmes dogmatiques, v, 53-64: pg 37, 428-429). Ce qu’il faut bien sûr entendre au sens symbolique et théologique. En effet, alors que la théologie païenne divinisait les éléments et les forces du cosmos, la foi chrétienne, en conduisant à son achèvement la révélation biblique, contemple un unique Dieu, Créateur et Seigneur de tout l’univers.
L’amour divin, incarné dans le Christ, est la loi fondamentale et universelle de la création. Cela doit en revanche être entendu non au sens poétique, mais réel. C’est ainsi que l’entendait du reste Dante lui-même, lorsque, dans le vers sublime qui conclut le Paradis et toute la Divine Comédie, il définit Dieu comme « l’amor che move il sole e l’altre stelle », l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles (Paradis, XXXIII, 145). Cela signifie que les étoiles, les planètes, l’univers tout entier ne sont pas gouvernés par une force aveugle, ils n’obéissent pas aux dynamiques de la seule matière. Ce ne sont donc pas les éléments cosmiques qui doivent être divinisés, mais, bien au contraire, en toute chose et au-dessus de toute chose, il y a une volonté personnelle, l’Esprit de Dieu, qui dans le Christ s’est révélé comme Amour (cf. Enc. Spe salvi, n. 5). S’il en est ainsi, alors les hommes – comme l’écrit saint Paul aux Colossiens – ne sont pas esclaves des « éléments du monde » (cf. Col 2, 8), mais sont libres, c’est-à-dire capables d’entrer en relation avec la liberté créatrice de Dieu. Celui-ci est à l’origine de toute chose et gouverne toute chose non à la manière d’un moteur froid et anonyme, mais comme Père, Epoux, Ami, Frère, comme Logos, « Parole-Raison » qui s’est unie à notre chair mortelle une fois pour toutes et a partagé pleinement notre condition, en manifestant la puissance surabondante de sa grâce. Il y a donc dans le christianisme, une conception cosmologique particulière, qui a trouvé dans la philosophie et dans la théologie médiévales de très hautes expressions. Celle-ci, même à notre époque, donne des signes intéressants d’une nouvelle floraison, grâce à la passion et à la foi d’un grand nombre de scientifiques qui – sur les traces de Galilée – ne renoncent ni à la raison ni à la foi, et les mettent en revanche pleinement en valeur toutes les deux, dans leur fécondité réciproque.
La pensée chrétienne compare l’univers à un « livre » – c’est également ce que disait Galilée -, en le considérant comme l’œuvre d’un Auteur qui s’exprime à travers la « symphonie » de la création. A l’intérieur de cette symphonie, on trouve, à un certain moment, ce que l’on appellerait en langage musical un « solo », un thème confié à un seul instrument ou à une voix; et il est tellement important que la signification de toute l’œuvre dépend de lui. Ce « solo » c’est Jésus, à qui correspond, justement, un signe royal: l’apparition d’une nouvelle étoile dans le firmament. Jésus est comparé par les auteurs chrétiens antiques à un nouveau soleil. Selon les connaissances astrophysiques actuelles, nous devrions le comparer à une étoile encore plus centrale, non seulement pour le système solaire, mais pour tout l’univers connu. Dans ce dessein mystérieux, à la fois physique et métaphysique, qui a conduit à l’apparition de l’être humain comme couronnement des éléments de la création, Jésus est venu au monde: « né d’une femme » (Ga 4, 4), comme l’écrit saint Paul. Le Fils de l’homme résume en lui la terre et le ciel, la création et le Créateur, la chair et l’Esprit. Il est le centre de l’univers et de l’histoire, parce qu’en Lui s’unissent sans se confondre l’Auteur et son œuvre.
Dans le Jésus terrestre se trouve le sommet de la création et de l’histoire, mais dans le Christ ressuscité, on va au-delà: le passage, à travers la mort, à la vie éternelle anticipe le point de la « récapitulation » de toute chose dans le Christ (cf. Ep 1, 10). Tout, en effet – écrit l’apôtre -, « a été créé par lui et pour lui » (Col 1, 16). Et c’est précisément avec la résurrection d’entre les morts, qu’il a obtenu « en tout la primauté » (Col 1, 18). Jésus lui-même l’affirme en apparaissant aux disciples après la résurrection: « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 18). Cette conscience soutient le chemin de l’Eglise, Corps du Christ, le long des chemins de l’histoire. Aucune ombre, aussi ténébreuse soit-elle, ne peut obscurcir la lumière du Christ. C’est pourquoi chez les croyants dans le Christ, l’espérance ne fait jamais défaut, même aujourd’hui, face à la grande crise sociale et économique qui afflige l’humanité, devant la haine et la violence destructrice qui ne cessent d’ensanglanter de nombreuses régions de la terre, face à l’égoïsme et à la prétention de l’homme de s’ériger en dieu de lui-même, ce qui conduit parfois à de dangereux bouleversements du dessein divin sur la vie et la dignité de l’être humain, sur la famille et l’harmonie de la création. Notre effort en vue de libérer la vie humaine et le monde des empoisonnements et des pollutions qui pourraient détruire le présent et l’avenir, conserve sa valeur et son sens – ai-je déjà souligné dans l’encyclique Spe salvi citée ci-dessus – même si en apparence, nous ne connaissons pas de succès et nous semblons impuissants face aux débordements des forces hostiles parce que « c’est la grande espérance appuyée sur les promesses de Dieu qui, dans les bons moments comme dans les mauvais, nous donne courage et oriente notre agir » (n. 35).
La puissance universelle du Christ s’exerce de manière particulière sur l’Eglise. Dieu « a tout mis sous ses pieds – lit-on dans la Lettre aux Ephésiens – et l’a constitué au sommet de tout, Tête pour l’Eglise, laquelle est son Corps, la Plénitude de Celui qui est rempli, tout en tout » (Ep 1, 22-23). L’Epiphanie est la manifestation du Seigneur, et par reflet elle est la manifestation de l’Eglise, parce qu’on ne peut pas séparer le Corps de la Tête. La première lecture d’aujourd’hui, extraite de ce que l’on appelle le Troisième Isaïe, nous offre la perspective exacte afin de comprendre la réalité de l’Eglise, en tant que mystère de lumière réfléchie: « Debout! – dit le prophète en s’adressant à Jérusalem – Resplendis! car voici ta lumière, / et sur toi se lève la gloire de Yahvé » (Is 60, 1). L’Eglise est une humanité éclairée, « baptisée » dans la gloire de Dieu, c’est-à-dire dans son amour, dans sa beauté, dans sa puissance. L’Eglise sait que son humanité, avec ses limites et ses malheurs, met encore plus en relief l’œuvre de l’Esprit Saint. Elle ne peut se vanter de rien sinon dans son Seigneur: ce n’est pas d’elle que provient la lumière, la gloire n’est pas la sienne. Mais c’est précisément là qu’est sa joie, que personne ne pourra lui ôter: être « signe et instrument » de Celui qui est « lumen gentium », lumière des peuples (cf. Conc. Vat. ii, Const. dogm. Lumen gentium, n. 1).
Chers amis, en cette année paulinienne, la fête de l’Epiphanie invite l’Eglise et, en elle, chaque communauté et chaque fidèle, à imiter, comme le fit l’apôtre des nations, le service que l’étoile rendit aux rois mages d’Orient en les conduisant jusqu’à Jésus (cf. saint Léon le Grand, Disc. 3 pour l’Epiphanie, 5: pl 54, 244). Qu’a été la vie de Paul après sa conversion, sinon une « course » pour apporter aux peuples la lumière du Christ et, inversement, conduire les peuples au Christ? La grâce de Dieu a fait de Paul une « étoile » pour les nations. Son ministère est un exemple et un encouragement pour l’Eglise à se redécouvrir essentiellement missionnaire et à renouveler l’engagement pour l’annonce de l’Evangile, notamment à tous ceux qui ne le connaissent pas encore. Mais, en regardant saint Paul, nous ne pouvons pas oublier que sa prédication était toute nourrie des Ecritures Saintes. C’est pourquoi, dans la perspective de la récente assemblée du Synode des évêques, il faut réaffirmer avec force que l’Eglise et chaque chrétien ne peuvent être une lumière qui conduit vers le Christ, que s’ils se nourrissent assidûment et intimement de la Parole de Dieu. C’est la Parole qui illumine, purifie, convertit, ce n’est certes pas nous. Nous ne sommes que des serviteurs de la Parole de vie. C’est ainsi que Paul concevait sa personne et son ministère: un service à l’Evangile. « Et tout cela je le fais pour l’Evangile » (1 Co 9, 23). C’est également ce que devrait pouvoir dire l’Eglise, chaque communauté ecclésiale, chaque évêque et chaque prêtre: tout cela, je le fais pour l’Evangile. Chers frères et sœurs, priez pour nous, Pasteurs de l’Eglise, afin que, en assimilant quotidiennement la Parole de Dieu, nous puissions la transmettre fidèlement à nos frères. Mais nous aussi prions pour vous, tous les fidèles, car chaque chrétien est appelé par le baptême et la confirmation à annoncer le Christ lumière du monde, avec la parole et le témoignage de la vie. Que la Vierge Marie, Etoile de l’évangélisation, nous vienne en aide, pour mener à bien cette mission ensemble, et qu’intercède pour nous du ciel saint Paul, apôtre des nations. Amen.