Archive pour le 10 décembre, 2011

MAGNIFICAT

10 décembre, 2011

MAGNIFICAT dans images sacrée MAGNIFICAT6a

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Homélie du 3e dimanche de l’Avent B

10 décembre, 2011

du site:

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 3e dimanche de l’Avent B

Is 61, 1-2a, 10-11 ; Lc 1, 46-50, 53-54 ; 1 Th 5, 16-24 ; Jn 1, 6-8, 19-28

Les champions du rire, qui exercent leurs talents au bénéfice des familiers du petit écran, ne sont pas pour autant des semeurs de joie. Il est vrai que l’on peut se dilater la rate sans être pénétré de joie, qui est, selon Descartes, « une agréable émotion de l’âme ».
La liturgie d’aujourd’hui, par contre, proclame sur tous les tons : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie ». Elle en donne aussi la raison générale : « Le Seigneur est proche », et des raisons particulières, telles la guérison des cœurs brisés et la délivrance des prisonniers.
Comme il n’y a pas de fête sans chant, la liturgie nous propose même un véritable tube qui brave les siècles, le cantique « Magnificat », interprété par Marie, la première Dame du royaume nouveau. L’ »incomparable cantatrice » chante la révolution de Dieu au refrain exaltant. Marche de la vraie joie, le Magnificat nous en révèle les racines, les fruits et le rayonnement, et harmonise ce qui nous apparaît trop souvent comme des contraires. Le cantique de Marie, en effet, est à la fois « le cantique de l’intériorité la plus profonde (l’exultation de l’adoration et de l’action de grâce) et celui de l’engagement pour la transformation du monde, à l’appel du Dieu Sauveur et Libérateur » (René Coste).
Plus qu’un simple poème, c’est l’écho radieux d’observations et découvertes quotidiennes. Mieux qu’une hymne, c’est une proclamation prophétique, doublée d’un programme de vie et d’entreprise.
Dégagés des contraintes du « droit d’auteur », nous sommes tous autorisés à le traduire dans l’aujourd’hui du temps. A en faire aussi notre air préféré, pour que s’unissent en une même voix l’alleluia de la reconnaissance et le cri des combats pour la justice et le respect de la personne humaine.
« Il ne s’agit pas, écrit encore René Coste, d’étudier le Magnificat. Il s’agit de l’habiter. Il s’agit de le vivre. Il s’agit de le re-crier à son tour ». Or, nous pouvons observer aujourd’hui encore que le Seigneur fait des merveilles pour l’humanité, pour son peuple qui est l’Eglise et pour chacun de nous.
En ouvrant bien les yeux et les oreilles, nous découvrirons sans peine des signes et des traces de la présence de Dieu et de la croissance de son Royaume, même en dehors des champs cultivés par les Eglises.
Il y a les jeunes pousses très variées, nées d’un vaste mouvement de renouveau et du surgissement de nouveaux prophètes, à intégrer harmonieusement dans les Eglises locales. Certes, ils peuvent étonner, déranger ou même effrayer ou scandaliser. Cependant Paul nous avertit : « N’éteignez pas l’Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal ». Ces précieux conseils sont toujours d’actualité. L’Esprit souffle où il veut et quand il veut. Dons et charismes peuvent donc surgir dans les lieux les plus surprenants. Ainsi, tout progrès d’une véritable justice, toute démarche sincère de pardon et d’amour du prochain, sont des signes de la croissance du royaume. Ne le voyez-vous pas ?
On peut certes se tromper de messie et de « grand prophète », ou hésiter sur son authenticité, comme les prêtres et les lévites de Jérusalem en présence du baptiseur. Toutefois, nous disposons d’un critère de discernement infaillible, dont Marie et Jean Baptiste nous donnent l’exemple. Le véritable prophète annonce toujours quelqu’un de plus grand que lui, le désigne et y conduit. Or, il n’y a pas plus grand que le Christ Jésus. Lui seul est important.

Et comment ne pas reprendre ici l’intervention d’Isaïe : « Dites aux esprits abattus : Prenez courage, ne craignez pas ; voici notre Dieu qui vient ; il vient nous sauver ». Ne le voyez-vous pas ?

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)

   1925 – 2008

III dimanche d’Avent B – commentaire biblique

10 décembre, 2011

du site:

http://www.bible-service.net/site/380.html

III dimanche d’Avent B – commentaire biblique

Isaïe 61,1-2.10-11
Pour le prophète, une bonne nouvelle vient balayer toutes les peurs et redonner courage : le Seigneur Dieu vient guérir, délivrer, libérer, pacifier son peuple. Ses auditeurs ont besoin de la recevoir : ils se trouvent dans la précarité, la misère, les affrontements, les pleurs. Cette bonne nouvelle est aussi sûre que la germination des semences. Le Seigneur vient faire germer la justice. Pour prendre une comparaison, ce sera comme une grande fête, un grand mariage où chacune revêt sa plus belle robe, chacun son plus beau costume, pour célébrer comme il se doit l’événement. Le prophète ose parler de “ vêtements de salut ”, car c’est de “ salut ” qu’il veut parler ! Ce sera du bonheur, que du bonheur, et toutes les nations le constateront. “ Je tressaille de joie dans le Seigneur… ” : le Magnificat de Marie durant son “ avent ” rejoint le cri de joie du prophète et de tous les croyants.

• Cantique (Luc 1,46-50,53-54)
Le tissu actuel du Magnificat de Marie entremêle des fils et des couleurs de passages bibliques où des croyants ne peuvent se retenir de chanter, de sauter de joie, parce qu’ils ont expérimenté que leur Seigneur Dieu est proche, passionné et aimant. Puissant, il ne fréquente guère les riches qui sont déjà comblés ; au contraire, il se tourne vers les plus pauvres, les affamés, qui ont besoin de lui. Plus même : Dieu vient vers nous pour construire des relations d’amitié et nous faire profiter à plein de son Souffle et de sa vie. Il est Sauveur. “… Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ” : tout est dit. Pour l’évangéliste qui reprend le cantique du Magnificat, la joie de Marie rassemble, représente, célèbre la joie des comblés de Dieu, de l’humanité que Dieu aime. C’est une louange, un alléluia.

 1 Thessaloniciens 5,16-24
Dès son arrivée à Corinthe, au printemps 51, au cours de son deuxième voyage, Paul écrit aux Thessaloniciens qu’il a laissés, voici quelques mois, en proie à la persécution. Il veut les conforter et les encourager.
À la fin de sa lettre, il donne quelques avis sur la vie en communauté, ce sont de précieux conseils pour attendre la parousie du Seigneur :
- 1. Joie, prière, action de grâce. C’est un point très important puisque telle est la « volonté du Seigneur » (ce mot très fort pour Paul est rendu un peu faiblement par « ce que Dieu attend de vous »). Pour Paul, la joie est une qualité sur laquelle il revient souvent : elle peut coexister avec les tribulations (2 Corinthiens 6,10 ; 8,2 ; Philippiens 1,18) car elle est le fruit de l’Esprit (Galates 5,22 ; Romains 14,17).
- 2. Accueillir les charismatiques qui parlent en prophètes, avec sympathie mais sans naïveté, avec discernement, en rejetant tout ce qui conduit au mal (cf. 1 Corinthiens 14,1-5).
- 3. Vivre dans la paix et l’espérance. Cela ne devrait poser aucune difficulté car « Dieu est fidèle ».

• Jean 1,6-8.19-28
L’importance du Baptiste ne se discute pas chez les premiers chrétiens. Est-ce parce que Jésus, avant de se lancer sans sa propre entreprise missionnaire, avait commencé par fréquenter ce prêcheur influent ? Les évangiles laissent entendre cependant que peu à peu il a fallu préciser la place du Baptiste, voire le remettre à sa place ! Les premiers missionnaires chrétiens se sont peut-être trouvés, dans les années qui ont suivi les événements de Pâques, en concurrence avec des missionnaires  de Jean. En tout cas on constate que le rôle du Baptiste diffère selon les évangiles. Ainsi le quatrième évangile omet d’évoquer le baptême de Jésus par le Baptiste. Il tient à affirmer que le Baptiste n’est pas le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète : “ Ce n’est pas moi ”. Pour l’évangéliste, le rôle du Baptiste se borne uniquement à “ témoigner ” : “ cet homme n’était pas la lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage ”. Il vient seulement préparer le chemin du Seigneur. Il n’est même pas digne de défaire la courroie de la sandale de celui qui vient après lui. Il est clair que pour l’évangéliste, il ne faut pas se tromper. Tout grand qu’il ait été, ce n’est pas le Baptiste qu’il faut suivre
… 

La naissance de Jésus vue par les quatre évangélistes

10 décembre, 2011

du site:

http://www.portstnicolas.org/le-phare/Etudes-specialisees/La-naissance-de-Jesus-vue-par-les

La naissance de Jésus vue par les quatre évangélistes

Ce que les apôtres ont d’abord annoncé – et qui, depuis bientôt 2000 ans, est au coeur de la foi des chrétiens -, ce n’est pas la naissance de Jésus mais sa mort et sa résurrection. Puis, remontant dans le temps, ils ont tenu à rappeler – très sommairement d’ailleurs – son activité à travers toute la Galilée et la Judée.
Ce n’est que dans un troisième moment que les chrétiens se sont interrogés sur ce que tout cela impliquait quant à l’enfance de Jésus (Marc, le plus ancien évangile, n’en dit rien), avant d’en venir même (à l’époque de l’évangile de Jean) à entrevoir que Jésus était Fils de Dieu avant même de naître de Marie (cf. le prologue du 4ème Evangile).
On le voit, dans le calendrier chrétien, Pâques est la fête des fêtes, bien plus importante que Noël… et c’est à la lumière de Pâques qu’il convient de lire ce que les évangélistes nous disent de la naissance de Jésus. Sur les quatre d’ailleurs, seuls Matthieu et Luc nous parlent explicitement de la naissance et de l’enfance de Jésus. Encore ne le font-ils pas de la même manière, car ils n’écrivent pas pour les mêmes communautés et soulignent des aspects différents de la Bonne Nouvelle de Jésus.
Matthieu parle des mages (ni rois, ni trois), mais pas des bergers… d’une étoile mais pas des anges… Luc parle des bergers, mais pas des mages… des anges qui chantent la gloire de Dieu, mais pas de l’étoile au-dessus de la grotte… Aucun ne mentionne de boeuf et d’âne…

La crèche de Matthieu
Elle nous présente Jésus comme l’Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu-avec-nous » et nous prépare déjà à accueillir la dernière promesse de Jésus dans cet évangile : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. (Mt 28,20).
L’étoile qui guide les mages est la métaphore du roi-messie, selon la prophétie du livre des Nombres (Nb 24,17). Quant aux mages eux-mêmes, ils symbolisent les nations païennes à qui l’Evangile de Jésus est offert. D’un bout à l’autre de son récit, Matthieu se plait à rappeler que ceux qui accueillent avec joie la parole de Jésus ne sont pas toujours ceux auxquels on aurait pu s’attendre… La tradition a voulu qu’ils soient de races différentes (belle image de l’universalité du salut) et s’appellent Melchior, Gaspard et Balthazar.
En ce sens, une manière de retrouver le sens profond de Noël sera peut-être pour les baptisés de s’ouvrir avec émerveillement à toutes les richesses humaines, culturelles et spirituelles que Dieu met dans le coeur des hommes, quelles que soient leurs religions, leurs cultures, leurs convictions.

Marc : une Bonne Nouvelle au présent
Marc ne nous parle pas du « petit Jésus », mais d’une « bonne nouvelle » – c’est le sens du mot Evangile – pour les chrétiens de Rome à qui il s’adresse. Cette bonne nouvelle, c’est Jésus Christ lui-même, le Fils de Dieu (Mc 1,1). La parole de Jésus est toujours d’actualité et les verbes que l’évangéliste emploie dans son récit sont le plus souvent au présent.
Bien des familles exprimeront à Noël cette certitude en installant leur crêche et n’hésiteront pas à compléter les traditionnels santons par des personnages ressemblant fort aux membres de la famille…

La crèche de Luc
La révélation de l’ange atteint le monde entier, du haut en bas, de la foule des anges aux bergers, c’est-à-dire l’une des catégories sociales les plus méprisées à l’époque. Né hors de son village, hors de l’hôtellerie, tel un exclu, Jésus fera la joie des petits et des pauvres et aura bien du mal à se faire entendre des riches (Lc 6,24;14,13.21;16,19-26;19,8).
Noël ne sera donc vraiment Noël que si nous savons les uns et les autres le vivre sous le signe du partage. A chacun de repérer ses vraies richesses et de voir s’il peut souscrire au constat fait par Jésus : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (Ac 20,35) !

Jean : la Lumière et le Verbe
On ignore le jour et l’heure de la naissance de Jésus, qui ne sont précisés dans aucun texte du Nouveau Testament. Mais, depuis le 4e siècle, l’Eglise a pris l’habitude de fêter la naissance de Jésus le 25 décembre, au coeur de la nuit la plus longue (d’où la messe de minuit), christianisant ainsi la fête païenne de Natalis Invicti (la naissance du soleil) qui se célébrait à cette date (solstice d’hiver). C’était faire droit à la belle intuition de l’évangéliste Jean selon laquelle, aux heures sombres de notre vie Jésus vient comme une lumière :

Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme (Jn 1,9)
Tout disciple de Jésus, à Noël, est appelé à se rappeler sa vocation qui est de mettre la vérité là où règne l’erreur, la joie là où règne la tristesse, l’espérance là où règne le désespoir, le pardon là où est l’offense.
Que ce soit à l’école de Matthieu, Marc, Luc ou Jean, peu importe. L’essentiel est de faire de ce Noël autre chose qu’une simple quinzaine commerciale, en accueillant le joyeux message d’un Dieu dont la gloire dans les cieux est inséparable de la paix sur la terre pour les hommes qu’Il aime !