Archive pour le 26 novembre, 2011
Laissons le Seigneur gérer notre vie
26 novembre, 2011du site:
http://www.compassion-france.com/paroles/parolesDefaultprint31.asp
PAROLES D’ENCOURAGEMENT
Laissons le Seigneur gérer notre vie
Si nous sommes chrétiens et vraiment en communion avec Jésus, nous réaliserons que Dieu a un plan pour notre vie. Nous apprendrons à reconnaître lorsqu’il nous introduit dans ses plans. A mesure que nous avançons dans notre vie chrétienne, celle-ci devient plus simple, parce que nous cessons de nous demander : « Pourquoi le Seigneur permet-il ceci ou cela ? »
Petit à petit, il est important pour chacun de nous de prendre conscience que toute la scène de notre vie est dominée par la souveraineté de Dieu. Nos destinées sont dans sa main. Nous cessons alors de nous fier à notre intelligence et commençons à compter davantage sur la sagesse de Dieu.
Réalisons que le fait de suivre un plan personnel ruine la simplicité et la sérénité qui devrait caractériser un véritable chrétien. Le vrai chrétien devrait être une personne paisible, et non chargée ou agitée comme le monde. Si nous voulons glorifier le Seigneur par notre vie, voici quelques réalités qu’il est important pour nous de saisir et d’appliquer :
1. Nous décharger sur Dieu de tous nos soucis.
« Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable, et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous (1 Pierre 5 :6/7).
Le fait de nous décharger sur Dieu et pouvoir ainsi continuer notre chemin le cœur plus léger, nous provient du fait que nous avons pris conscience que le Seigneur se soucie de nous et de ce qui nous arrive. Quel privilège nous avons, nous chrétiens, enfants de Dieu, de pouvoir connaître cette réalité. Combien nous devrions nous sentir léger après avoir déposé nos soucis aux pieds du Seigneur !
Cependant, l’expérience nous montre que dans bien des situations, malheureusement, les soucis demeurent un poids sur nos épaules, parfois même une gangrène qui nous ronge. On nous donne alors le conseil de laisser nos soucis aux pieds de Jésus et de ne pas les reprendre par la suite. Cela est bien vrai. Mais comment y parvenir ? C’est là où ce conseil s’arrête que commence notre problème.
La première chose à observer est précisément relevée dans le verset ci-dessus, au début du verset : « Humiliez-vous sous la puissante main de Dieu ». Avant nos demandes, nos supplications et nos désirs, aussi justifiés soient-ils, se présentent la souveraineté de Dieu, ses désirs et ses plans, sa volonté parfaite qui désire que les choses se passent à sa manière. Sa sagesse et ses pensées étant au-dessus des nôtres, il désire que les choses se passent selon son plan parfait et sans faille, celui qu’il a lui-même préparé pour chacune de nos vies.
Puissions-nous apprendre à nous soumettre à Sa volonté souveraine et dire « oui de tout notre cœur, en nous inclinant devant Celui qui est parfait dans toutes ses voies. Une telle attitude de notre part est certainement la première clé pour être déchargés de nos soucis, et ainsi le Seigneur pourra « nous élever au temps convenables » et nous pourrons alors expérimenter combien il prend parfaitement soin de nous.
Une autre clé s’intitule : la foi.
Il nous faut apprendre à vraiment compter sur le fait que le Seigneur peut faire tout ce qui est nécessaire pour nous sortir de nos problèmes. Sachons aussi réaliser qu’il a fait de nos soucis les siens !
Un enfant qui vient trouver son père pour lui dire ses soucis, s’en va ensuite en se disant : « Mon père va maintenant s’en occuper. » C’est précisément cela, la foi.
Puissions-nous apprendre cette leçon que nous donnent bien souvent les enfants.
2. Réaliser que toutes choses concourent ensemble à notre bien.
L’histoire suivante illustrera bien cette vérité de La Parole de Dieu :
Durant une tempête, un vent extrêmement violent avait cassé un vitrail particulièrement beau et réputé d’une église, si bien qu’on en ramassa les nombreux morceaux sur la place de l’église. Les différentes pièces du vitrail cassé furent soigneusement mises dans une caisse qu’on rangea au fond du bâtiment. On remplaça le beau vitrail par du verre tout à fait ordinaire.
Un jour, un artiste talentueux se présenta et proposa de restaurer le vitrail cassé. Il y parvint grâce à des photos qui avaient été prises avant la tempête. Il en sortit une œuvre d’art remarquable qui eut un grand succès et gagna l’admiration de tous les membres de l’église en question.
Combien de nos plans et de nos projets sont remis en questions et bousculés par les tempêtes de la vie. Arrivent une déception, un accident, un décès, la perte d’un travail, des problèmes financiers, et tous nos projets se retrouvent en mille morceaux. Mais ne nous décourageons pas ! Confions-nous dans le Seigneur. S’il a lui-même permis que tout s’ébranle, c’est qu’il a préparé un meilleur plan pour nous, car il nous aime. « Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui, l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi toutes choses avec lui » (Ro : 8/32).
Si cet artiste, en rassemblant les débris de ce vitrail, a pu le restaurer et reproduire exactement la version originale, alors notre Dieu en prenant notre situation désastreuse en main, ne serait-il pas en mesure de tout transformer en quelque chose de tellement plus beau et plus grand, pour sa gloire et pour notre bénédiction.
Et il le fera pour tous ses enfants qui mettent leur confiance en lui par la foi.
Si le Seigneur, dans sa Parole, nous exhorte à plusieurs reprises de ne pas nous faire de soucis étant donné qu’il connaît chacun de nos besoins et veut y pouvoir, ce serait bien absurde de notre part d’être encore dans la crainte. Considérons que notre Dieu est puissant et bon et qu’il prend merveilleusement soin de nous.
Ce qui importe dans nos circonstances difficiles, ce n’est pas tant ce que nous voyons, mais plutôt comment nous voyons les choses ; c’est ce qui déterminera notre attitude, face aux circonstances. Si nous regardons la vie au travers du regard de notre Dieu grand et puissant, au lieu de nous soucier et d’être dans la crainte, nous lui ferons davantage confiance. Lorsque nos perspectives sont bonnes, nous voyons aussi mieux la bonté et la fidélité de notre Dieu pour nous.
3. Entrevoir la victoire, malgré une défaite apparente.
Au service du Seigneur ; il ne faut pas confondre succès et bénédictions. Nous pouvons peut-être avoir des résultats visibles lorsque nous témoignons de ce que le Seigneur a fait dans notre vie. Mais ce qui est beaucoup plus important que le succès aux yeux de Dieu, c’est notre relation avec lui.
Lorsque nous avons des échecs dans notre vie, c’est bien souvent de notre propre faute. Mais le Seigneur, notre parfait modèle, n’a jamais fait une seule faute et pourtant il a lui aussi connu l’échec dans une certaine mesure. Cependant cet échec-là ne fut que momentané et apparent, c’était à la croix, lorsqu’il est mort. Et pourtant c’est précisément par cet apparent échec qu’il a remporté la plus grande des victoires. Il est venu pour accomplir parfaitement la volonté de son Père, et c’est ce qu’il a fait, même si certains résultas de son sacrifice n’étaient pas visibles sur le moment. Dieu son Père a perçu toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les œuvres de Jésus et les a confirmées.
Il en est de même pour nous. Le Seigneur n’oubliera rien non plus de tout ce que nous aurons fait pour lui et par lui dans un esprit d’humilité, peut-être dans le plus grand secret. Tout cela a une grande valeur pour lui. Et peut-être que ce qui nous a paru comme un échec, se révèlera comme une source de bénédiction au jour de Christ, à tel point que nous serons peut-être étonnés.
Ainsi, ne nous décourageons pas dans ce qui aujourd’hui nous apparaît comme un échec. Les pensées de Dieu et ses voies sont bien au-dessus de nos voies et sa lumière divine éclairera un jour toute choses. L’essentiel aux yeux de Dieu est, et demeure, une relation régulière et saine avec notre merveilleux Sauveur et Maître, Jésus notre Glorieux Seigneur.
4. Savoir que notre vie est précieuse aux yeux de Dieu.
Il nous arrive de nous demander comment telle ou telle affaire ou situation se terminera pour nous. Notre interrogation peut-être légitime, car il semble que les choses sont mal parties pour nous. Pourtant beaucoup de ces choses dépendent de nos propres réactions, plus que nous ne l’imaginons parfois.
Il est temps alors de mettre notre problème au pied du Seigneur, de l’invoquer, de nous tourner vers lui et de le laisser lui-même intervenir dans notre situation. Le fait de savoir que notre vie est très précieuse pour le Seigneur, parce qu’il a donné son propre Fils pour nous sauver, nous aide à placer toute notre espérance en celui qui ne nous délaissera jamais.
Rien dans notre vie n’est le fruit du hasard, aucune de nos situations n’est inutile dans le plan que Dieu a préparé pour notre vie. Notre vie est semblable à un puzzle, où chaque évènement prend une place préparée avec grand soin par le Seigneur. Notre Maître a prévu un endroit dans le puzzle de notre vie pour chaque évènement ; il en a aussi prévu l’utilité. Et tout ce tableau magnifique qui en résultera sera tout à son honneur et à sa gloire.
Dans un puzzle, il y a de grandes et de petites pièces, et à chacune d’entre elles est réservé une place bien déterminée. Soyons donc apaisés, même lorsque l’épreuve arrive et que les choses ne se passent pas comme nous l’avions pensé. Prenons conscience que notre vie, avec tout ce qu’elle contient actuellement déjà, est entre les mains de Dieu qui l’estime précieuse. Il veille sur chacune de nos circonstances et les fait concourir à notre bien, ainsi qu’à la progression de son règne dans notre existence.
Réjouissons-nous donc à la pensée que notre vie est gérée par une main si puissante et si efficace qu’elle rend toutes choses belles et harmonieuses. Que Son Nom soit loué pour sa grande patience et sa fidélité à notre égard !
Dorothée Hatzakortzian
Avent, un temps d’attente et d’espérance
26 novembre, 2011du site:
http://www.ayaas.net/collaboration/avent08.htm
Avent, un temps d’attente et d’espérance
(Une contribution de Carine Tarla, icm)
La pécheresse pardonnée – Suivant
Cet exposé préparé en vue d’une récollection (noviciat cicm, Mbudi, Kinshasa, 6-7 décembre 2008), s’inscrit dans le cadre du temps liturgique qui nous prépare aux fêtes de fin d’année. Nous avons trouvé bon de centrer notre méditation sur le thème: Avent, un temps d’attente et d’espérance.
L’Avent, ce temps qui ouvre l’année liturgique telle que voulue par l’Eglise Catholique, nous donne une opportunité de préparation intérieure et extérieure pour vivre l’arrivée de Dieu dans notre humanité.
Compréhension
Le mot «avent» vient du latin «advenire», «adventus», ce qui veut dire advenir, advenu, arrivée etc. Ainsi étymologiquement parlant, «Avent» peut signifier: venue, arrivée, avènement, advenir, etc. Il convient ici de souligner plus l’idée que traduit le verbe «advenire». En effet, nous y recueillons le sens d’une venue brusque et quasi inattendue, presque accidentelle. Ce qui suscite le souci de se tenir sur ses gardes, être aux aguets pour ne pas être surpris.
En plus, le même verbe renvoie aussi à des locutions comme «Advienne que pourra». Or, dans pareille locution, il résulte une sorte d’attente conséquente parce qu’il s’agit au juste de ce qui ne nous surprend plus à cause de la situation d’alerte dans laquelle on se trouve. On est prêt à subir, voire assumer toutes les conséquences d’une résolution. Voilà donc de façon synthétique, des réalités de bases autour desquelles nous aurons tant soit peu à enrichir notre méditation sur l’Avent.
Période favorable
Ce temps de préparation est dans la pédagogie de l’Eglise une période favorable pour nous rappeler les dispositions à avoir pour accueillir celui qui vient maintenant et qui viendra à la fin des temps tel que promis. Cette attente nous prépare aussi à notre rencontre avec Dieu car nous devons être conscients que sur la terre, nous y sommes en pèlerins et tout s’achèvera le jour du Fils de l’homme. Pour ce faire, il s’agit de lever les yeux vers celui qui vient raviver l’espérance des hommes.
Loin d’être une réalité passive, cette attente ‘les yeux levés’ doit se faire dans le dévouement à se mettre résolument en action dans la vigne du Seigneur, afin qu’il nous trouve en tenue de service quand il viendra. Il s’agit donc de lever les yeux vers l’avenir en ayant une grande implication dans le présent, comme participation à l’œuvre de Dieu, qui n’est rien d’autre que l’édification de son Royaume.
Cette attente pleine d’espérance est également empreinte de joie parce qu’elle est l’avènement d’un monde nouveau par la naissance du Fils de Dieu et qui ouvre à son retour glorieux. Jean Baptiste nous le rappelle dans ses exhortations en reprenant le prophète Isaïe. Ce temps de l’avent est effectivement un temps d’attente joyeuse et d’espérance.
Homélie du 1er dimanche de l’Avent, B
26 novembre, 2011du site:
http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/
Homélie du 1er dimanche de l’Avent, B
Is 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7 ; 1 Co 1, 3-9 ; Mc 13, 33-37
Liturgiquement, dimanche dernier, c’était l’annonce de la fin du monde. Retour du Christ glorieux, bilan, profits et pertes, jugement final. Et une grosse surprise pour les élus et les condamnés. Le Christ, Dieu fait homme, était celui que l’on avait côtoyé tout au long de son existence, sans même s’en apercevoir : un pouilleux, un mal nourri, un prisonnier, un marginal, un immigré, un handicapé. C’est lui que l’on a respecté et aimé, ou négligé, dédaigné, méprisé.
Avec l’évangile de Marc, remis dans son contexte, nous sommes à Rome au 1er siècle. Les nouveaux chrétiens sont enthousiasmés par la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Ils construisent des châteaux en Espagne et attendent avec impatience le tout prochain retour de Jésus. Ils comptent les jours. Or, ce qui arrive, c’est une persécution sanglante qui vient les surprendre. Et les voici qui passent sans transition de l’espérance la plus folle à la désillusion la plus profonde. Conséquence pour beaucoup : un glissement vers des voies sans issue, une marche à contresens.
C’est pourquoi Marc tente de les réveiller de leur torpeur : « Prenez garde, veillez : car nul ne sait quand le Maître reviendra ». Il s’agit d’une prophétie, d’une parabole. Au vrai jugement final, il sera trop tard pour réparer ses erreurs.
Notre chance, c’est d’être éclairés et avertis à temps. Nous savons, grâce à l’Evangile, de science certaine, que ceux et celles qui seront déclarés justes, ceux et celles qui pourront passer et réussir l’examen final, sont les défenseur des opprimés, les avocats des causes méprisées, les promoteurs des initiatives d’accueil et de libération.
Avec la période de l’Avent, la liturgie nous propose une autre chance : Nous mettre en état de préparation.
Mais, dès le coup d’envoi, c’est de la fin dont il est question. Le premier conseil donné est une mise en garde, une invitation à la vigilance, « car vous ne savez pas quand viendra le moment ».
Ce n’est pas pour nous faire peur, mais pour nous faire aimer bien. Il est important de connaître le but à atteindre et les critères de réussite. Ils conditionnent notre marche, nos projets et nos choix.
Et l’on ne vit véritablement, écrivait un auteur spirituel, que si on donne à sa vie une dimension éternelle. Ce n’est qu’alors qu’on peut décider, travailler, parler avec justesse. Et il ajoutait : Dis-toi qu’au cours de cette année qui vient, tu voudrais vivre celle-ci comme si celle-ci devrait être la dernière année. Supprime même le « comme si » et dis-toi bien que c’est la dernière année de ta vie.
Certains vont peut-être trouver la proposition un peu lugubre. Elle nous rappelle au contraire avec réalisme et sagesse que notre objectif prioritaire est d’aller, avec courage et confiance, sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, comme l’exprime la prière d’ouverture de cette célébration.
La priorité de l’Avent, ce n’est pas de préparer des vacances de neige ou au soleil… Le sapin, les cadeaux ou la crèche… Mais bien de chercher à mieux connaître, à rencontrer, à accueillir, celui que nous connaissons mal ou pas assez, ou même que nous ignorons royalement, parce qu’il fait partie de ceux ou celles que nous oublions, de ceux ou celles que nous malmenons.
L’Avent est un temps de mobilisation et de réveil, d’encouragement et d’espérance. C’est un temps de recherche, d’attention et de vigilance. Un temps d’amour et d’optimisme, pour que cela dure, et non pas un temps de crainte qui ne provoque que des feux de paille.
On raconte que le 31 décembre de l’an 999, une foule de pèlerins était venue à Rome pour la messe de minuit, la dernière de l’histoire de l’humanité, avant l’apocalypse de la fin du monde. Une extraordinaire fraternité régnait ce jour-là. Les riches avaient distribué leurs biens, les voleurs avouaient leurs larcins, les juges exerçaient la clémence, les vieillards, les infirmes, les étrangers, étaient accueillis avec enthousiasme. Un véritable miracle. Le Paradis déjà sur terre, le Paradis juste avant l’apocalypse.
Mais, ajoute non sans humour le narrateur : la première semaine du mois de janvier, tout rentra dans l’ordre. La peur dissipée, l’amour, la fraternité, le souci de justice, s’envolaient aussi en fumée…
N’oublions ni cette histoire, ni la scène du jugement dernier. Tirons-en les conclusions… Le Seigneur bâtit un monde nouveau grâce à nos mains, à notre cœur, nos démarches et nos attitudes !
Attendons et préparons Noël activement, et là, sans attendre !
P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008