Le Christ, Roi de l’univers (20 novembre 2011) – (Biblique)

du site:

http://www.bible-service.net/site/436.html

Le Christ, Roi de l’univers (20 novembre 2011)

Le Christ-Roi, c’est le Fils de l’homme qui revient en gloire pour juger tous les hommes. Il est présenté comme un Roi qui sépare ses sujets, comme on sépare les brebis des chèvres, selon un seul critère : ce qu’ils auront fait ou pas aux “ petits ” (évangile). Le prophète Ézékiel, comme le psaume 22 avaient déjà utilisé cette image de la brebis qui est veillée par le berger (première lecture). Paul, lui, évoque également la fin des temps comme une récapitulation de tout le créé, dans le Christ (deuxième lecture).

• Ézékiel 34,11-12.15-17
Le prophète Ézéchiel, pour expliquer la sollicitude de Dieu pour son peuple, utilise l’image parlante du berger, le bon Pasteur veillant sur ses brebis. Or, lorsque Ézéchiel parlait ainsi, la royauté en Israël était déchue et le peuple était soumis à la déportation, loin de sa terre, se croyant abandonné par son Seigneur. 
Non, ce n’est pas vrai, répond Ézékiel. Même si la réalité semble dire le contraire, Dieu n’a pas abandonné son peuple. Bien au contraire, il est comme un berger qui veille avec beaucoup de tendresse sur ses brebis, qui les protège de tout danger, qui va les chercher lorsqu’elles se sont égarées dans le brouillard ou l’obscurité, qui les fait paître là ou la nourriture est abondante, qui soigne celles qui sont blessées, etc. Nous avons donc déjà dans l’Ancien Testament, quelques siècles avant Jésus, une description allégorique de Dieu comme Bon Pasteur, image que les chrétiens reprendront pour décrire Jésus, le Bon berger, qui veille sur ses brebis, et qui n’hésite pas à laisser le troupeau pour aller chercher celle qui s’est égarée. Jésus témoignera d’un Dieu plein de tendresse à l’égard de ses enfants, non seulement par son enseignement, mais aussi dans sa vie même.

• Psaume 22
À la suite du prophète Ézékiel, le psalmiste utilise l’image du berger pour décrire ce que Dieu réalise pour l’homme. Les images sont rafraîchissantes, apaisantes. Si nous regardons comment Dieu agit envers l’homme, nous relevons d’abord 7 actions : il est mon berger, il me fait reposer, il me mène vers les eaux tranquilles, il me fait revivre, il me conduit par de justes chemins, il est avec moi, son bâton me guide et me rassure. Voilà pour le berger, puis il y a un changement d’image. De berger, le Seigneur est comparé à un hôte. Là encore, deux actions : il prépare la table pour moi, il répand le parfum sur ma tête. Neuf attitudes de Dieu envers l’homme que je suis, pour prendre soin de moi. Et pourquoi fait-il tout cela ? Gratuitement, simplement “ pour l’honneur de son nom ”.

• 1 Corinthiens 15,20-26.28
Le chapitre 15 de la lettre aux Corinthiens est un long développement de Paul sur la résurrection, sur la résurrection du Christ, gage de la nôtre.
Paul insiste beaucoup pour faire admettre à des Grecs que « si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus, alors, n’est pas ressuscité. » (15,16).
Paul continue ici en s’appuyant sur cette affirmation : le Christ est bien ressuscité. Il est ainsi le premier de l’humanité nouvelle, nouvel Adam. Le pouvoir que le Père lui a donné est un pouvoir royal, celui de constituer un peuple et de marcher à sa tête. Mais au lieu d’être un pouvoir conquis, c’est un pouvoir donné, un pouvoir absolu donné par le Père à son Fils, au nom de l’obéissance du Fils et de son sacrifice. La croix est vraiment le trône du Christ comme Roi. Le royaume nouveau du Christ c’est la plénitude de l’union dans l’amour du Père : « Tout en tous ».

• Matthieu 25,31-46
Ce texte, qu’on appelle improprement “ Le jugement dernier ” est précédé, dans l’Évangile de Matthieu, de plusieurs textes consacrés à expliquer comment se passera, pour ceux qui ont suivi Jésus, la rencontre définitive avec Jésus et son Père : par exemple la parabole dite des vierges sages ou des vierges folles, la parabole des talents des talents. Le texte d’aujourd’hui parle de la rencontre finale avec Jésus de tous ceux qui ne l’ont pas connu ici-bas, pour quelque raison que ce soit.  En effet, Jésus parle du moment où seront rassemblées devant lui “ toutes les nations ” ;  et, dans l’Évangile, l’expression “ les nations ” désigne toujours les nations païennes.
Parmi ces nations, Jésus établira deux groupes.  À sa droite, c’est-à-dire à la place d’honneur, il placera les brebis et à sa gauche, les chèvres.  Dans toute l’antiquité, en en particulier dans la Bible, la brebis est le symbole de la vertu :  non agressive, sans défense, soumise, elle a toujours besoin de soins et d’attention.  Dans le premier Testament, la relation affectueuse entre le berger et sa brebis est constamment utilisée comme image de la relation entre Dieu et son Peuple (cf. première lecture et psaume).  La chèvre, par opposition, est agressive, maussade, combative, désobéissante.
Jésus, dans cet évangile distingue deux groupes parmi les païens qui ne l’ont pas connu ici-bas et qui n’ont pas eu l’occasion de connaître sa Révélation dans la Bible. Parmi eux, les uns hériteront le royaume des cieux et les autres iront au châtiment éternel.  La différence ne sera pas fondée sur leur attitude à l’égard de Dieu, mais sur leur attitude à l’égard du prochain.  Jésus s’identifie sans cesse à ces “ petits ”. 

Laisser un commentaire