Les anges gardiens
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Les anges gardiens
Sommes-nous confiés, chacun de nous, à la protection particulière d’un ange ? C’est ce que croyait déjà les juifs. « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux »(Mat, 18, 10)
Cette conviction n’a jamais été démentie par l’Eglise, qui continue de célébrer la fête des Anges gardiens le 2 octobre. Quant aux saints qui auraient eu la vision de leur ange gardien, ils sont nombreux. Citons tout particulièrement sainte Françoise Romaine qui remplissait ses devoirs de mère, d’épouse et de fidèle servante du seigneur, en présence de son ange !
Jean XXIII puis à son tour Jean-Paul II ont chacun, à leur façon, évoqué la présence de ces anges protecteurs, rappelant aussi leur fonction de « témoin de notre vie » lors du jugement dernier !
Jean XXIII
Voici le 2 octobre : la fête des saints anges gardiens. [...] Sur la foi de tout ce qu’enseigne le Catéchisme romain, nous allons rappeler combien est admirable la disposition de la divine providence qui a confié aux anges l’office de veiller à ce que le genre humain et chaque être humain ne soit pas victime de graves périls.
De même en effet que, en cette existence terrestre, les parents, quand leurs enfants doivent entreprendre un voyage hérissé d’obstacles et d’embûches, se préoccupent d’appeler auprès d’eux quelqu’un qui puisse prendre soin d’eux et les aider dans l’adversité, ainsi le Père des cieux, pour chacun de nous, durant notre voyage vers la patrie céleste, a chargé les saints anges de nous aider et de nous protéger avec sollicitude afin que nous puissions éviter les embûches, surmonter les passions, et, sous leur conduite, ne jamais abandonner la voie droite et sûre qui conduit au paradis. [...]
Que la dévotion aux saints anges nous accompagne donc toujours ! Durant notre pèlerinage terrestre, combien de risques n’avons-nous pas à affronter soit de la part des éléments de la nature en révolution soit de la colère des hommes enfoncés dans le mal ! Eh bien, notre Ange gardien est toujours présent. Ne l’oublions jamais, invoquons-le toujours.
2 octobre 1960, Discorsi, T. 2, 762
Jean-Paul II
L’Ecriture Sainte et la Tradition nomment anges ces purs esprits qui dans l’épreuve fondamentale de la liberté ont choisi Dieu, sa gloire et son règne. Ils sont unis à Dieu à travers l’amour total qui jaillit de la béatifiante vision face à face de la Sainte Trinité.
Jésus lui-même le dit : « Les anges aux cieux voient contamment la face de mon Père qui est aux cieux ». Ce « voient constamment la face du Père » est la manifestation la plus élevée de l’adoration de Dieu. On peut dire qu’elle constitue cette « liturgie céleste » accomplie au nom de tout l’univers, à laquelle s’associe incessamment la liturgie terrestre de l’Eglise, en particulier dans ses moments culminants.
Il suffit de rappeler l’acte par lequel l’Eglise, chaque jour et à toute heure, dans le monde entier, au début de la prière eucharistique, au coeur de la sainte messe, rappelle « les anges et les archanges » pour chanter la gloire de Dieu trois fois saint, s’unissant par là à ces premiers adorateurs de Dieu, dans le culte et dans l’amoureuse connaissance du mystère ineffable de sa sainteté. Toujours selon la Révélation, les anges qui participent à la vie de la Trinité dans la lumière de la gloire, sont également appelés à participer à l’histoire du salut des hommes, dans les moments établis par le dessein de la Providence divine. « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d’un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ? » demande l’auteur de la lettre aux Hébreux. Et cela l’Eglise le croit et l’enseigne, sur la base de l’Ecriture sainte dont nous apprenons que la tâche des bons anges est la protection des hommes et la sollicitude pour leur salut.
Nous trouvons ces expressions en divers passages de l’Ecriture, par exemple au Psaume 91, plusieurs fois cité : « Il a donné pour toi ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Eux sur leurs mains te porteront pour qu’à la pierre, ton pied ne heurte ». Jésus lui-même, parlant des enfants et avertissant de ne pas les scandaliser, se réfère à « leurs anges ». Il attribue de plus aux anges la fonction de témoins au suprême jugement divin sur le sort de celui qui a reconnu ou nié le Christ : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme à son tour se déclarera pour lui devant les anges de Dieu ».
Rome, 6 août 1986
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