Archive pour septembre, 2011

1. LA DORMITION [ENDORMISSEMENT] DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU

8 septembre, 2011

du site:

http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/aou15.html

1. LA DORMITION [ENDORMISSEMENT] DE LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU

[dans la tradition hagiographique]

Le Seigneur Qui, sur le Mont Sinaï, commanda par Son Cinquième Commandement « Honore to père et ta mère » (Exode 20,12), montra par Son propre exemple comment l’on devrait respecter ses parents. Pendant sur la Croix, à l’agonie, Il se souvint de Sa mère et montrant l’Apôtre Jean, il lui dit à elle : « Femme, voici ton fils » (Saint Jean 19,26).
Après cela, Il dit à Jean : « Voici ta mère » (Saint Jean 19,27). Et ayant ainsi mis Sa mère à l’abri, Il exhala Son dernier souffle. Jean avait une maison sur Sion à Jérusalem, dans laquelle la Theotokos s’installa et demeura pour vivre jusqu’à la fin de ses jours sur terre. Par ses prières, bons conseils, douceur et patience, elle assista grandement les Apôtres de son Fils.
Tout d’abord, elle passa tout son temps à Jérusalem en visitant souvent les endroits qui lui rappelait les grands événements et les grandes oeuvres de son Fils. En particulier, elle visitait le Golgotha, Beth-leem et le Mont des Oliviers. De ses plus longs voyages, sa visite à saint Ignace le Théophore à Antioche est mentionnée, de même que sa visite à Lazare (que notre Seigneur avait ressuscité après 4 jours), évêque de Chypre, sa visite à la sainte Montagne de l’Athos qu’elle bénit et son séjour à Ephèse avec saint Jean l’Evangéliste (le Théologien) durant la période de la grande persécution contre les Chrétiens à Jérusalem. Dans son vieil age, elle pria souvent son Seigneur et Dieu sur le Mont des Oliviers, l’emplacement de Son Ascension, afin qu’Il la retire de ce monde le plus vite possible. En une occasion, l’Archange Gabriel lui apparut et lui révéla qu’endéans les 3 jours, elle trouverait le repos. L’Ange lui donna une branche de palmier à porter au moment de sa procession funéraire. Elle rentra dans une grande joie à la maison, désirant revoir une dernière fois en sa vie tous les Apôtres du Christ. Le Seigneur exauça son souhait et tous les Apôtres, portés par des Anges à travers les nuages, se rassemblèrent en même temps à la maison de Jean à Sion. C’est avec beaucoup d’allégresse qu’elle revit les saints Apôtres, les encouragea, les conseilla et les réconforta. Ensuite, elle rendit son âme à Dieu en paix, sans la moindre douleur ou maladie physique. Les Apôtres prirent le cercueil avec son corps d’où une fragrance aromatique émanait, et, en compagnie de nombreux Chrétiens, le porta au Jardin de Getsémani vers le sépulcre de ses parents, saint Joachim et sainte Anne. Par la Providence divine, un nuage les cacha des méchants Juifs. Antoine, un prêtre Juif [cependant présent], empoigna le cercueil avec l’intention de le renverser, mais à ce moment-là, un Ange de Dieu lui trancha les mains. Il cria pour demander l’aide des Apôtres et fut guéri en déclarant sa foi dans le Seigneur Jésus-Christ. L’Apôtre Thomas était absent, à nouveau, par Providence divine, afin que ce nouveau et glorieux mystère de la sainte Mère de Dieu soit à nouveau révélé. Le 3ème jour, Thomas arriva et désira vénéré (embrasser) le corps de la Toute-Pure. Mais lorsque les Apôtres ouvrirent le sépulcre, ils ne trouvèrent que le linceul et le corps n’était pas dans la tombe. Ce soir-là, la Théotokos apparut aux Apôtres, entourée d’une myriade d’Anges, et leur dit : « Réjouissez-vous, je serai toujours avec vous. » On ne connaît pas exactement l’âge de la Théotokos au moment de sa Dormition, mais l’opinion générale est qu’elle devait avoir plus de 60 ans.
Saint Nicolas Velimirovitch, évêque d’Ochrid, Serbie (+ 05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des persécutions communistes, auteur de ce Sanctoral « Prologue d’Ochrid ».

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 7 SEPTEMBRE : LE PSAUME 3

8 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28871?l=french

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 7 SEPTEMBRE : LE PSAUME 3

Texte intégral

ROME, Mercredi 7 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, Place Saint-Pierre.
Chers frères et sœurs,
Nous reprenons aujourd’hui les audiences place Saint-Pierre et, à l’« école de la prière » que nous vivons ensemble en ces catéchèses du mercredi, je voudrais commencer à méditer sur certains psaumes qui, comme je le disais au mois de juin dernier, forment le « livre de prière » par excellence. Le premier Psaume sur lequel je m’arrête est un Psaume de lamentation et de supplication empreint d’une profonde confiance, dans lequel la certitude de la présence de Dieu fonde la prière qui jaillit d’une situation de difficulté extrême dans laquelle se trouve l’orant. Il s’agit du psaume 3, rapporté par la tradition juive à David au moment où il fuit son fils Absalom (cf. v. 1) : il s’agit de l’un des épisodes les plus dramatiques et douloureux de la vie du roi, lorsque son fils usurpe son trône royal et le contraint à quitter Jérusalem pour sauver sa vie (cf. 2 S 15sq). La situation de danger et d’angoisse ressentie par David est donc l’arrière-plan de cette prière et aide à la comprendre, en se présentant comme la situation typique dans laquelle un tel Psaume peut être récité. Dans le cri du Psalmiste, chaque homme peut reconnaître ces sentiments de douleur, d’amertume et dans le même temps de confiance en Dieu qui, selon le récit biblique, avaient accompagné la fuite de David de sa ville.
Le Psaume commence par une invocation au Seigneur : « Seigneur, qu’ils sont nombreux mes oppresseurs, nombreux ceux qui se lèvent contre moi, nombreux ceux qui disent de mon âme : “Point de salut pour elle en son Dieu !” » (vv. 2-3).
La description que fait l’orant de sa situation est donc marquée par des tons fortement dramatiques. Par trois fois, on répète l’idée de multitude — « nombreux » — qui, dans le texte original, est exprimée à travers la même racine hébraïque, de façon à souligner encore plus l’immensité du danger, de façon répétitive, presque entêtante. Cette insistance sur le nombre et la multitude des ennemis sert à exprimer la perception, de la part du Psalmiste, de la disproportion absolue qui existe entre lui et ses persécuteurs, une disproportion qui justifie et fonde l’urgence de sa demande d’aide : les oppresseurs sont nombreux, ils prennent le dessus, tandis que l’orant est seul et sans défense, à la merci de ses agresseurs. Et pourtant, le premier mot que le Psalmiste prononce est : « Seigneur » ; son cri commence par l’invocation à Dieu. Une multitude s’approche et s’insurge contre lui, engendrant une peur qu’amplifie la menace, la faisant apparaître encore plus grande et terrifiante ; mais l’orant ne se laisse pas vaincre par cette vision de mort, il maintient fermement sa relation avec le Dieu de la vie et s’adresse tout d’abord à Lui pour rechercher de l’aide. Mais les ennemis tentent également de briser ce lien avec Dieu et de briser la foi de leur victime. Ils insinuent que le Seigneur ne peut intervenir, et affirment que pas même Dieu ne peut le sauver. L’agression n’est donc pas seulement physique, mais touche la dimension spirituelle : « Le Seigneur ne peut le sauver » — disent-ils, — le noyau central de l’âme du Psalmiste doit être frappé. C’est l’extrême tentation à laquelle le croyant est soumis, c’est la tentation de perdre la foi, la confiance dans la proximité de Dieu. Le juste surmonte la dernière épreuve, reste ferme dans la foi et dans la certitude de la vérité et dans la pleine confiance en Dieu, et précisément ainsi, trouve la vie et la vérité. Il me semble qu’ici, le Psaume nous touche très personnellement : dans de nombreux problèmes, nous sommes tentés de penser que sans doute, même Dieu ne me sauve pas, ne me connaît pas, n’en a peut-être pas la possibilité ; la tentation contre la foi est l’ultime agression de l’ennemi, et c’est à cela que nous devons résister, et nous trouverons Dieu et nous trouverons la vie.
L’orant de notre Psaume est donc appelé à répondre par la foi aux attaques des impies : les ennemis — comme je l’ai dit — nient que Dieu puisse l’aider, et lui, en revanche, l’invoque, l’appelle par son nom, « Seigneur », et ensuite s’adresse à Lui en un tutoiement emphatique, qui exprime un rapport stable, solide, et qui contient en soi la certitude de la réponse divine : « Mais toi, Seigneur, mon bouclier, ma gloire tu tiens haute ma tête. A pleine voix je crie vers le Seigneur ; il me répond de sa montagne sainte » (vv. 4-5).
La vision des ennemis disparaît à présent, ils n’ont pas vaincu car celui qui croit en Dieu est sûr que Dieu est son ami : il reste seulement le « Tu » de Dieu ; aux « nombreux » s’oppose à présent une seule personne, mais beaucoup plus grande et puissante que beaucoup d’adversaires. Le Seigneur est aide, défense, salut ; comme un bouclier, il protège celui qui se confie à Lui, et il lui fait relever la tête, dans le geste de triomphe et de victoire. L’homme n’est plus seul, ses ennemis ne sont pas imbattables comme ils semblaient, car le Seigneur écoute le cri de l’opprimé et répond du lieu de sa présence, de sa montagne sainte. L’homme crie, dans l’angoisse, dans le danger, dans la douleur ; l’homme demande de l’aide, et Dieu répond. Ce mélange du cri humain et de la réponse divine est la dialectique de la prière et la clef de lecture de toute l’histoire du salut. Le cri exprime le besoin d’aide et fait appel à la fidélité de l’autre ; crier signifie poser un geste de foi dans la proximité et dans la disponibilité à l’écoute de Dieu. La prière exprime la certitude d’une présence divine déjà éprouvée età laquelle on croit, qui dans la réponse salvifique de Dieu se manifeste en plénitude. Cela est important : que dans notre prière soit importante, présente, la certitude de la présence de Dieu. Ainsi, le Psalmiste, qui se sent assiégé par la mort, confesse sa foi dans le Dieu de la vie qui, comme un bouclier, l’enveloppe d’une protection invulnérable ; celui qui pensait être désormais perdu peut relever la tête, car le Seigneur le sauve ; l’orant, menacé et raillé, est dans la gloire, car Dieu est sa gloire.
La réponse divine qui accueille la prière donne au Psalmiste une sécurité totale ; la peur aussi est finie, et le cri s’apaise dans la paix, dans une profonde tranquillité intérieure : « Et moi, je me couche et je dors ; je m’éveille : le Seigneur est mon soutien. Je ne crains pas ce peuple nombreux qui me cerne et s’avance contre moi » (vv. 6-7).
L’orant, bien qu’au milieu du danger et de la bataille, peut s’endormir tranquille, dans une attitude sans équivoque d’abandon confiant. Autour de lui ses adversaires montent leurs campements, l’assiègent, ils sont nombreux, ils se dressent contre lui, se moquent de lui et tentent de le faire tomber, mais lui en revanche se couche et dort tranquille et serein, certain de la présence de Dieu. Et à son réveil, il trouve encore Dieu à côté de lui, comme un gardien qui ne dort pas (cf. Ps 121, 3-4), qui le soutient, le tient par la main, ne l’abandonne jamais. La peur de la mort est vaincue par la présence de Celui qui ne meurt pas. Et précisément la nuit, peuplée de craintes ataviques, la nuit douloureuse de la solitude et de l’attente angoissée, se transforme à présent : ce qui évoque la mort devient présence de l’Eternel.
A l’aspect visible de l’assaut ennemi, massif, imposant, s’oppose l’invisible présence de Dieu, avec toute son invincible puissance. Et c’est à Lui que de nouveau le Psalmiste, après ses expressions de confiance, adresse sa prière : « Lève-toi, Seigneur ! Sauve-moi, mon Dieu ! » (v. 8a). Les agresseurs « se levaient » (cf. v. 2) contre leur victime. En revanche celui qui « se lèvera », c’est le Seigneur, et il les abattra. Dieu le sauvera, en répondant à son cri. C’est pourquoi le Psaume se conclut avec la vision de la libération du danger qui tue et de la tentation qui peut faire périr. Après la demande adressée au Seigneur de se lever pour le sauver, l’orant décrit la victoire divine : les ennemis qui, avec leur injuste et cruelle oppression, sont le symbole de tout ce qui s’oppose à Dieu et à son plan de salut, sont vaincus. Frappés à la bouche, ils ne pourront plus agresser avec leur violence destructrice et ils ne pourront plus insinuer le mal du doute dans la présence et dans l’action de Dieu : leur parole insensée et blasphème sera définitivement démentie et réduite au silence par l’intervention salvifique du Seigneur (cf. v. 8bc). Ainsi, le Psalmiste peut conclure sa prière avec une phrase aux connotations liturgiques qui célèbre, dans la gratitude et dans la louange, le Dieu de la vie : « Du Seigneur, le salut ! Sur ton peuple, ta bénédiction ! » (v. 9).
Chers frères et sœurs, le Psaume 3 nous a présenté une supplique pleine de confiance et de réconfort. En priant ce Psaume, nous pouvons faire nôtres les sentiments du Psalmiste, figure du juste persécuté qui trouve en Jésus son accomplissement. Dans la douleur, dans le danger, dans l’amertume de l’incompréhension et de l’offense, les paroles du Psaume ouvrent notre cœur à la certitude réconfortante de la foi. Dieu est toujours proche — même dans les difficultés, dans les problèmes, dans les ténèbres de la vie — il écoute, il répond et il sauve à sa façon. Mais il faut savoir reconnaître sa présence et accepter ses voies, comme David dans sa fugue humiliante de son fils Absalom, comme le juste persécuté dans le Livre de la Sagesse et, en dernier et jusqu’au bout, comme le Seigneur Jésus sur le Golgotha. Et lorsque, aux yeux des impies, Dieu semble ne pas intervenir et que le Fils meurt, c’est précisément alors que se manifeste, pour tous les croyants, la vraie gloire et la réalisation définitive du salut. Que le Seigneur nous donne foi, qu’il vienne en aide à notre faiblesse et qu’il nous rende capable de croire et de prier à chaque angoisse, dans les nuits douloureuses du doute et dans les longs jours de douleur, en nous abandonnant avec confiance à Lui, qui est notre « bouclier » et notre « gloire ». Merci.
A l’issue de l’audience générale le pape a résumé sa catéchèse en différentes langues et salué les pèlerins. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs, à partir de cette audience, nous méditerons sur quelques psaumes, le « livre de la prière » par excellence. Le psaume 3 est un psaume de lamentation et de supplication, pénétré d’une profonde confiance. La certitude de la présence de Dieu fonde la prière qui naît de l’extrême difficulté dans laquelle se trouve le priant. Le Seigneur protège celui qui se confie en lui. L’homme n’est plus seul, ses ennemis ne sont pas invincibles, car le Seigneur écoute le cri de l’opprimé et lui répond. Crier veut dire poser un geste de foi dans la proximité de Dieu et sa disponibilité à l’écoute. La réponse divine qui accueille la prière donne au psalmiste une sécurité totale ; son cri s’apaise dans une profonde tranquillité intérieure. Celui qui prie, même au cœur du danger et de la bataille, peut s’endormir tranquille, dans une attitude d’abandon confiant. Chers amis, en priant ce psaume, faisons nôtres les sentiments du psalmiste. Dans la souffrance, le danger, l’incompréhension et l’offense, le psaume ouvre nos cœurs à la certitude réconfortante de la foi. Dieu est toujours proche, il écoute, répond et sauve. Qu’il vienne en aide à notre faiblesse et nous rende capables de croire et de prier, en nous abandonnant à lui avec confiance !
Je suis heureux d’accueillir les personnes de langue française, particulièrement les sœurs de Saint-Paul de Chartres et les pèlerins du Sénégal, conduits par Mgr Benjamin Ndiaye, évêque de Kaolack. Que votre pèlerinage à Rome soit un temps privilégié pour reconnaître la présence de Dieu dans vos vies et marcher avec confiance sur ses chemins. Avec ma Bénédiction apostolique !
© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican
Traduction : Zenit

NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE – (SANCTUAIRE DE BIELLA)

7 septembre, 2011

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Jean-Paul II : Prière du lundi 8 décembre 2003, en la fête de l’Immaculée Conception.

7 septembre, 2011

du site:

http://spiritualite-chretienne.com/Jean-Paul_2/prieres.html

Jean-Paul II

Prière du lundi 8 décembre 2003, en la fête de l’Immaculée Conception.

1. Reine de la paix, prie pour nous !
En la fête de ton Immaculée Conception
je reviens te vénérer, O Marie,
au pied de cette effigie, qui de la place d’Espagne permet
à ton regard maternel d’embrasser cette antique ville de Rome,
si chère à mes yeux.
Je suis venu ici, ce soir, te rendre l’hommage
de ma sincère dévotion. C’est un geste dans lequel s’unissent à moi
en cette Place, d’innombrables Romains,
dont l’affection m’a toujours accompagné
tout au long des années de mon service sur le Siège de Pierre.
Je suis ici avec eux pour commencer le cheminement
vers le cent cinquantième anniversaire du dogme
que nous célébrons aujourd’hui avec une joie filiale.

2. Reine de la paix, prie pour nous !
Notre regard se tourne vers toi avec une plus grande anxiété,
nous avons recours à toi avec une confiance plus insistante
en ces temps marqués par de nombreuses incertitudes et craintes
pour le destin présent et futur de notre Planète.
A Toi, prémices de l’humanité sauvée par le Christ,
finalement libérée de l’esclavage du mal et du péché,
nous élevons ensemble une supplication sincère et confiante :
entends le cri de douleur des victimes
des guerres et de tant de formes de violence,
qui ensanglantent la Terre.
Dissipe les ténèbres de la tristesse et de la solitude,
de la haine et de la vengeance.
Ouvre l’esprit et le cœur de tous à la confiance et au pardon !

3. Reine de la paix, prie pour nous !
Mère de miséricorde et d’espérance,
obtient pour les hommes et les femmes du troisième millénaire
le don précieux de la paix :
paix dans les cœurs et dans les familles, dans les communautés et entre les peuples ;
paix surtout pour les nations
où l’on continue chaque jour à combattre et à mourir.
Fait que tout être humain, de toutes les races et de toutes les cultures,
rencontre et accueille Jésus,
venu sur la Terre dans le mystère de Noël
pour nous donner « sa » paix.
Marie, Reine de la paix,
donne-nous le Christ, la vraie paix du monde !

HOMÉLIE DE S. ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU

7 septembre, 2011

du site:

http://www.aelf.org/office-lectures

8 SEPTEMBRE 2011 – NATIVITÉ DE LA VIERGE MARIE

Liturgie des Heures – Office des Lectures

HOMÉLIE DE S. ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU

La joie entre dans le monde

Le Christ est l’achèvement de la Loi ; car il nous éloigne de la terre, du fait même qu’il nous élève vers l’Esprit. Cet accomplissement consiste en ce que le législateur, après avoir tout déterminé, a rapporté la lettre à l’esprit, en récapitulant toutes choses en lui, en vivant d’une loi qui est la grâce. Après avoir réduit la loi en servitude, il y a joint harmonieusement la grâce. Il n’a pas mélangé ni confondu les propriétés de l’une avec celles de l’autre ; mais, d’une façon divine, il a changé ce qu’il pouvait y avoir dans la loi de pénible, de servile et de tyrannique, en ce qui est léger et libre dans la grâce. Ainsi nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’Apôtre, nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi.
En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ ; c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé. Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes fût précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du salut. Tel est l’objet de la fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair. ~ C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle est allaitée, qu’elle se forme, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles.
C’est alors que nous recevons du Verbe un double bienfait : il nous conduit à la Vérité, et il nous détache de la vie d’esclavage sous la lettre de la loi. De quelle manière, par quelle voie ? Sans aucun doute, parce que l’ombre s’éloigne à l’avènement de la lumière, parce que la grâce substitue la liberté à la lettre. La fête que nous célébrons se trouve à cette frontière, car elle fait se rejoindre la vérité avec les images qui la préfiguraient, puisqu’elle substitue le nouveau à l’ancien. ~
Que toute la création chante et danse, qu’elle contribue de son mieux à la joie de ce jour. Que le ciel et la terre forment aujourd’hui une seule assemblée. Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de fête. Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée.

Fête de la Nativité de la Vierge Marie le 8 septembre – Lecture, Evangile et homélie du jour.

7 septembre, 2011

du site:

http://www.diocese-frejus-toulon.com/Fete-de-la-Nativite-de-la-Vierge.html

Fête de la Nativité de la Vierge Marie le 8 septembre

(2010)

Lecture, Evangile et homélie du jour.

Lecture du Livre de Michée 5,1-4a
Parole du Seigneur : Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles. Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les enfants d’Israël. Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils vivront en sécurité, car désormais sa puissance s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre, et lui-même, il sera la paix !

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 1,16.18-23 :
« Elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus »
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ (ou Messie). Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret. Il avait formé ce projet, lorsque l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, Jésus !

Homélie de Saint Jean de Damas, théologien, docteur de l’Église :
Venez, toutes les nations ; venez, hommes de toute race, de toute langue, de tout âge, de toute dignité. Avec allégresse, fêtons la nativité de l’allégresse du monde entier ! Si même les païens honorent l’anniversaire de leur roi…, que devrions-nous faire, nous, pour honorer celui de la Mère de Dieu, par qui toute l’humanité a été transformée, par qui la peine d’Eve, notre première mère, a été changée en joie ? Eve, en effet, a entendu la sentence de Dieu : « Tu enfanteras dans la peine » (Gn 3,16) ; et Marie : « Réjouis-toi, toi qui es pleine de grâce… Le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28).
Que toute la création soit en fête et chante le saint enfantement d’une sainte femme, car elle a mis au monde un trésor impérissable. Par elle, la Parole créatrice de Dieu s’est unie à la création entière, et nous fêtons la fin de la stérilité humaine, la fin de l’infirmité qui nous empêchait de posséder le bien. La nature a cédé le pas à la grâce. Comme la Vierge Mère de Dieu devait naître d’Anne, la stérile, la nature est restée sans fruit jusqu’à ce que la grâce ait porté le sien. Il fallait qu’elle ouvre le sein de sa mère, celle qui allait enfanter « le Premier-né de toute créature », en qui « tout subsiste » (Col 1,15.17).
Joachim et Anne, couple bienheureux ! Toute la création vous est redevable ; par vous, elle a offert au Créateur le meilleur de ses dons : une mère digne de vénération, la seule mère digne de celui qui l’a créée.

BONNE NUIT

6 septembre, 2011

BONNE NUIT dans image bon nuit, jour, dimanche etc. sempervivum_arachnoideum_f97

Cobweb House-leek

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Textes bibliques commentés (Taizè)

6 septembre, 2011

du site:

http://www.taize.fr/fr_article170.html?date=2010-06-01

Textes bibliques commentés

Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

2010 juin

Psaume 42 : Soif de Dieu

Comme une biche soupire après des courants d’eau,
Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant :
Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?
Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit,
Pendant qu’on me dit sans cesse :
Où est ton Dieu ?
Je me rappelle avec effusion de coeur
Quand je marchais entouré de la foule,
Et que je m’avançais à sa tête vers la maison de Dieu,
Au milieu des cris de joie et des actions de grâces
D’une multitude en fête.
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ?
Espère en Dieu, car je le louerai encore ;
Il est mon salut et mon Dieu.
Mon âme est abattue au dedans de moi :
Aussi c’est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain,
Depuis l’Hermon, depuis la montagne de Mitsear.
Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées ;
Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.
Le jour, le Seigneur m’accorde sa grâce ;
La nuit, je chante ses louanges,
J’adresse une prière au Dieu de ma vie.
Je dis à Dieu, mon rocher :
Pourquoi m’oublies-tu ?
Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse,
Sous l’oppression de l’ennemi ?
Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent,
En me disant sans cesse : Où est ton Dieu ?
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ?
Espère en Dieu, car je le louerai encore ;
Il est mon salut et mon Dieu.
(Psaume 42)

Quand le psalmiste dit que son « âme » a soif de Dieu, il n’imagine pas une soif purement spirituelle ou intellectuelle. Le mot « âme » suggère plutôt que la soif provient du fond de son être et s’empare de tout ce qu’il y a de plus vital en lui. Pour qui éprouve cette soif, vivre sans Dieu n’est pas vivre, car sur cette terre la vie n’est pleine pour lui que dans une louange de Dieu.
Dans ce psaume s’exprime un exilé qui se trouve loin du lieu où se rassemble le peuple de Dieu, loin du Temple où les fidèles vont rencontrer Dieu et voir sa face. C’est le souvenir des célébrations communes qui alimente sa soif (v. 5). Celle-ci est donc intimement liée à l’expérience de tous ceux qui ont, eux aussi, cherché Dieu et l’ont chanté.
Le langage de ce psaume peut-il devenir aussi le mien ? Ou est-il trop fort pour moi qui connais Dieu si peu ? Car en réalité, de quoi ai-je soif sur cette terre ? Même si j’ai connu pas mal d’épreuves, j’ai de la peine à croire que je suis en exil ici-bas.
Cependant, je ne peux pas nier que dans chacune des réalités dont je peux avoir soif (un grand amour, un ordre social plus juste, etc.), je suis renvoyé inévitablement à une réalité encore autre, plus durable. Car tout ce que je peux ardemment désirer ne va jamais pouvoir étancher ma soif. Le fond de mon être appelle toujours en fin de compte une communion qui ne puisse plus faire défaut, une communion tout à fait indéfectible, une joie qui soit au-delà de toute joie (Psaume 43,4).
Ce psaume peut orienter ainsi ma prière. Mais que recommande-t-il pour le temps présent où tout paraît aride ?
Le psalmiste s’exhorte lui-même : « Espère en Dieu » (v. 6, 12). On peut traduire ainsi : « Attends Dieu ». Accepte que ta vraie soif reste ouverte. Ne la comble pas en répondant à des désirs qui sont à portée de main. Comme dit Jérémie, ne remplace pas la source d’eau vive par « des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau » (2,13). Une vie humaine est belle quand elle reste jusqu’au bout comme une attente ouverte que Dieu seul peut combler.
« Attends Dieu, mon âme. Je le louerai encore. » (v. 6) Voilà l’orientation. Le jour vient où je pourrai le chanter à nouveau. C’est donc vers la louange que je continue à diriger ma vie. Et en attendant, j’ai confiance : Dieu ne manquera pas d’ordonner à sa grâce d’être auprès de moi tout au long du jour, tandis que durant la nuit un chant venant de lui me portera comme une prière (v. 9).
 De quoi ai-je soif (pour ma vie personnelle, pour le monde, pour l’Église) ? Certains désirs sont-ils plus importants que d’autres ? Lesquels ?
 Que signifie pour moi l’expression « soif de Dieu » ? Comment peut-on désirer une réalité invisible et intangible ?

Saint Bernard – Il faut rechercher Dieu: il y a trois liens qui nous rattachent à lui

6 septembre, 2011

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SAINT BERNARD

SERMON DIVERS DE SAINT BERNARD

QUATRIÈME SERMON. Il faut rechercher Dieu: il y a trois liens qui nous rattachent à lui.
 
1. Nous ne demeurons point là toute la journée à ne rien faire, nous savons, en effet, ce que nous cherchons et qui nous a loués. C’est Dieu que nous cherchons, c’est Dieu que nous espérons. Ce n’est pas une chose de peu d’importance, ni l’objet d’une ambition commune, puisque celle qui se glorifie, d’une piété particulière se plaint bien souvent d’en être privée, quand elle s’écrie : « Je l’ai cherché et ne l’ai point trouvé (Cant. III, 1). » S’il est aimable il est aussi admirable, et si on ne le trouve point quand on le cherche, on le trouve aussi quand on ne le cherche point. Si nous avions vu le jour au moment où l’homme apparut sur la terre et que notre vie durât jusqu’à des centaines de mille ans, le temps présent n’en serait pas plus digne pour cela d’être mis en comparaison avec la gloire qui sera un jour révélée en nous. C’est maintenant le temps de chercher, maintenant luisent les jours propices pour trouver. Il est dit . «cherchez le Seigneur tandis qu’on peut le trouver; invoquez-le pendant qu’il est proche de vous (Isa. LV. 6). » Un jour viendra où on ne le pourra plus, où la source des miséricordes sera tarie par une éternelle sécheresse. « Vous me chercherez, dit le Seigneur, et vous ne nie trouverez point (Joan. VII, 34). » Vous êtes bon, Seigneur, à l’âme qui vous cherche.; mais si vous êtes bon à celui qui vous cherche, combien plus fêtes-vous à ceux qui vous ont trouvé? S’il est doux de penser à vous, combien plus l’est-il de jouir de votre présence? Si vous êtes doux comme le lait et le miel quand vous n’êtes encore que sous la langue, que sera-ce quand vous serez dessus?
2. Voyez donc, mes frères, si vous êtes dans la voie, assurez-vous  que vous n’êtes point sortis de votre orbite.  Il est dit : « Que le coeur de ceux qui cherchent le Seigneur soit dans la joie (Psal. CIV, 3). » Si donc vous vous réjouissez au milieu des fatigues et des peines, si vous courez d’un pas allègre et d’un pied infatigable dans les voies des commandements de Dieu, si tous les jours l’état des deux hommes qui sont en vous est plutôt en voie de progresser qu’en voie de commencer, il est sùr que vous ne cessez point de recherchez sa face. Où donc s’en est allé votre bien-aimé entre tous, et nous nous mettrons à sa recherche? Que dis-je, malheureux homme que je suis, où est a votre bien-aimé, c’est plutôt où il n’est pas que je devrais demander? Il est plus haut que les cieux, plus bas que l’enfer, plus étendu que la terre, plus répandu que la mer. Il n’est nulle part et il est partout, attendu que s’il n’est absent d’aucun, en droit il n’est renfermé dans aucun lieu. Il est ici et moi je n’y suis pas. Combien semblerait-il plus vraisemblable de dire que vous n’êtes point ici, mon Dieu, et qu’il n’y a que moi qui y suis ! Mais je ne suis ni ici ni là; car « je suis réduit à rien et je ne le sais même point (Psal. LXXII, 22). » Oui, je suis réduit à rien, c’est-à-dire an péché, et je ne l’ai pas su, car je n’étais point là quand mon premier père m’a dévoré d’une dent infiniment amère. Voilà d’où vient que, brisé de coeur et de corps, je me laisse aller au plaisir et à l’amertume, portant en moi une faute innée et ayant la peine pour parente, et pourquoi je suis faible et languissant. Mais pour celui qui est toujours lui-même, et qui a dit : « Je suis celui qui est (Exod. III, 4), » il est véritablement, parce que, pour lui, être, c’est être ce qu’il est.
3. Or, quel rapport, quel rapprochement peut-il y avoir entre celui qui n’est pas et celui qui est ? Comment réunir deux choses si diverses? « Pour moi, dit le saint Roi, il m’est bon de m’attacher à Dieu (Psal. LXXII, 28). » Or, nous ne pouvons lui être attachés immédiatement, peut-être y a-t-il un moyen qui rende cette union possible. Pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, je vous dirai qu’il y a trois attaches qui nous relient à Dieu, mais ces trois attaches sont telles qu’elles n’en font qu’une, il n’en est pas d’autres, à moins qu’elles ne leur ressemblent, qui puissent unir ensemble ce qui est uni. La première de ces attaches ce sont des liens, la seconde des clous de bois ou de fer, et la troisième une sorte de ciment. La première unit fortement et durement, la seconde plus fortement et plus durement que la première, mais la troisième unit doucement et sûrement. Nous sommes rattachés au Rédempteur par une sorte de lien, si dans les assauts d’une forte tentation nous ne fixons nos regards que sur ce qui est honnête, et n’oublions point les promesses qui nous ont été faites; dans ce cas, c’est par une sorte de lien que nous nous retenons à lui, pour que notre bon propos ne vienne point à se rompre. Ce lien est dur et fatigant, bien plus, il n’est pas sans de nombreux dangers et ne
 
a Ce passage se trouve reproduit dans les Fleurs de saint Bernard, du chapitre III sous forme de sentence.
 
saurait durer longtemps; car il est dans la nature des cordes de se pourrir, dans celle du lien de la pudeur de tomber en oubli ou même de se rompre promptement. Il y en a qui sont attachés au Seigneur de majesté par des clous, ce sont ceux que la crainte de Dieu tient unis à lui; il en est dis-je qui ne tremblent pas devant les hommes, mais qui sont saisis de crainte à la pensée des tourments de l’enfer; ce dont ils ont peur ce n’est pas de pécher, mais de brûler. Toutefois ils sont serrés à Dieu plus durement et plus fort que les premiers; car, tandis que ceux-ci sont flottants dans leur bon propos, ceux-là ne s’en laissent point écarter. Enfin, il y en a d’autres, ce sont les troisièmes, qui sont unis à Dieu par une sorte de ciment, je veux dire par la charité, et ceux-là sont attachés au Seigneur avec non moins de douceur que de sécurité, ils ne font plus qu’un seul esprit avec lui. Ceux-ci font tourner à leur avantage et rétorquent en leur faveur tout ce qui arrive de quelque côté que cela leur arrive, tout ce qu’ils font et tout ce qui leur est fait. Heureux celui qui en est là, il se sent rempli de l’abondance de l’esprit de majesté, qui, dans sa douceur et l’onction de ses grâces, porte ceux qu’il remplit, et ne charge personne. Il tient pour quelque chose de plus horrible et de plus redoutable que l’enfer même, que d’offenser sciemment, en face, le Seigneur, même dans les plus petites choses. « C’est là le véritable amateur de ses frères, et du peuple d’Israël, c’est là celui qui prie beaucoup pour le peuple, et pour la ville sainte de Jérusalem (II Mac. XV, 14). Ce ciment est bon (Isaï. XLI, 1), « dit Isaïe ; oui bon et agréable, car pour les deux autres attaches, si je ne puis dire qu’elles ne sont pas bonnes, toujours est-il qu’elles sont lourdes et insupportables en comparaison de celle-ci.
4. Mais l’œil de miséricorde qui connaît notre limon, ne laisse aucun de ceux qui doivent se sauver dans le premier dé ces trois liens, il l’attire vers le second, et là même, ne l’abandonnant pas encore, il le conduit du second au troisième. Dans le premier de ces liens la honte nous empêche de nous éloigner du Seigneur, mais c’est à peine si nous pouvons y durer une heure au milieu des épreuves ; dans le second la crainte et l’espérance commencent à nous faire faire un pas en avant, mais ce n’est que dans le troisième que l’amour nous perfectionne. Aussi, après avoir mis de côte les deux premières attaches, je veux dire la crainte et la honte, nous nous arrêtons sur le lit de repos de la charité. Voilà comment le Christ a commencé par être lié, puis crucifié avant d’être enfin recouvert de l’onctueux ciment des aromates, non pas que son corps eût eu besoin d’être raffermi par ces parfums, il ne pouvait ni se dissoudre ni se corrompre; mais celui qui, pour nous, a essuyé les crachats des Juifs, a daigné pour nous encore point repousser les parfums des âmes fidèles. Mais remarquez que s’il ne reste qu’un jour dans les liens et sous les clous, il ressuscite victorieux de la mort avec les parfums et pour ne plus mourir jamais. Il en est de même des élus : il ne souffre pas qu’ils demeurent longtemps dans les deux premiers liens, mais il les oint de l’onction de sa miséricorde, afin que, crucifiés au monde comme le monde est crucifié pour eux, ils ressuscitent enfin dans la nouveauté de l’esprit et disent : « Qui nous détachera de la charité de Dieu (Rom. VIII, 35) ? »
5. C’est avec ce ciment qu’il nous attache à lui, après avoir abaissé ses divins regards sur nous depuis le commencement du monde, afin que noirs soyons saints et sans tâche, dans la charité, en sa présence. « Nous savons, en effet, que quiconque est né de Dieu ne pèche point, attendu que sa naissance divine le conserve pur de tout péché (I Joan. V, 18). » Par cette naissance divine, il faut entendre la prédestination éternelle, par laquelle Dieu a prévu que nous serions rendus conforme à l’image de son Fils. Or, nul de ceux-là ne pèche, (a) c’est-à-dire ne persévère dans le péché, attendu que le Seigneur tonnait ceux qui sont à lui, et que ses décrets sont immuables. David peut se souiller de crimes horribles, Marie Madeleine peut être soumise à sept démons à la fois, le prince des apôtres peut s’enfoncer dans le gouffre du reniement, personne ne peut les arracher ni les uns ni les autres à la main de Dieu. « Car ceux qu’il a prédestinés il les a aussi appelés, et ceux qu’il a appelés il les a aussi justifiés (Rom. VIII, 30).» N’était-ce pas un bien pour le dernier des trois de s’attacher à Dieu? Cherchez, mes frères, « cherchez le Seigneur, et fortifiez-vous de plus en plus dans cette recherche, cherchez sa face sans cesse (Psal. CIV, 4), cherchez Dieu et votre âme vivra (Psal. XVIII, 33). Mon âme » dit encore le Prophète, mon âme qui est morte au monde « vivra par lui (Psal. XXI, 31). » L’âme qui vit au monde ne vit pas pour lui. Cherchons-le donc de telle sorte que nous le cherchions toujours, et qu’il dise de noirs, quand il viendra nous chercher à son tour : « Voilà la race de ceux qui le cherchent, de ceux, dis-je, qui cherchent à voir la face du Dieu de Jacob (Psal. XXIII, 6). » Et qu’ainsi les portes éternelles s’ouvrent, que le Roi de gloire s’avance, et que nous nous avancions aussi avec lui qui est Dieu et béni dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
a Comparer à ce sermon, le sermon vingt-troisième sur le Cantique des cantiques. n. 15; le livre de la Grâce et die libre arbitre, n. 29, et le premier sermon pour, la Septuagésime.
 

Saint Paul preaching to Athens

5 septembre, 2011

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