Archive pour septembre, 2011

11 SEPTEMBRE : LES GENS ONT PRIS CONSCIENCE DE LA FRAGILITÉ DE L’EXISTENCE

15 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28934?l=french

11 SEPTEMBRE : LES GENS ONT PRIS CONSCIENCE DE LA FRAGILITÉ DE L’EXISTENCE

Le cardinal Vingt-Trois évoque le 10e anniversaire des attentats

ROME, Jeudi 15 septembre 2011 (ZENIT.org) – Les attentats du 11 septembre ont provoqué une « secousse très forte » dans les populations, qui ont pris conscience de « la fragilité de l’existence », a affirmé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, dans l’« entretien du cardinal » diffusé le 10 septembre sur Radio Notre-Dame.
Dans cet entretien hebdomadaire, le cardinal a évoqué les changements provoqués par l’attentat contre les tours jumelles.
« Cela a principalement changé une image que l’on pouvait avoir des Etats-Unis comme un pays qui était à l’abri de ce genre de drame. Cela a changé aussi la perception que beaucoup de nos contemporains pouvaient se faire du terrorisme ».
« C’est une chose de parler du terrorisme quand il s’agit de pays lointains dont les gens s’imaginent qu’ils sont à peine civilisés, et puis de voir le terrorisme à l’œuvre sur des symboles particulièrement représentatifs de la modernité et du développement économique, c’est autre chose, cela veut dire qu’il n’y a pas de sanctuaire. Il n’y a pas de lieu garanti d’être à l’abri », a-t-il expliqué. « Cela a aussi été une secousse très forte pour la conscience que les gens ont de la fragilité de l’existence ».
Interrogé sur la thèse du choc des civilisations, le cardinal Vingt-Trois a jugé cette lecture « un peu courte, parce que cela supposerait qu’il y aurait une civilisation chrétienne, occidentale, homogène qui serait face à une civilisation islamique homogène ».
Or ce n’est pas le cas. « Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de tension entre les deux et qu’il n’y a pas des flux d’agressivité ou de violence qui peuvent s’exprimer de l’une à l’autre », a-t-il poursuivi. « Mais c’est autre chose de se représenter le monde comme une sorte de terrain de combat. Ce n’est pas comme cela que la révélation chrétienne comprend le monde », a-t-il jugé. « Elle est consciente qu’il y a un combat dans le monde (…), mais elle ne peut pas transformer le Christ en un adversaire d’une partie de l’humanité ».
L’archevêque de Paris a enfin salué le témoignage de ceux qui vivent le dialogue interreligieux de manière pacifique. « On a heureusement des témoignages de personnes qui expriment très bien comment il faut faire le partage entre ce qui correspond à des groupes militants très structurés et très organisés en vue de provoquer la violence et ce qui relève de la cohabitation habituelle qui n’est pas toujours facile mais qui est une cohabitation séculaire ».
En France, a-t-il conclu, « nous ne vivons pas en état de guerre permanent ». « Nous vivons dans une société où nous avons des relations avec les musulmans et où ces relations se vivent sur un mode pacifique ».
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bonne nuit

14 septembre, 2011

 

 

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Red begonia in fiore

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Abraham and the three Angels

14 septembre, 2011

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http://www.artbible.net/firstestament_fr.html

La prière est un moment de conversation avec DIEU

14 septembre, 2011

du site:

http://www.opc-connaissance.com/spiritualite_religion/priere.html

La prière est un moment de conversation avec DIEU

La prière se retrouve dans toutes les religions. On peut prier même sans religion. Qu’est-ce que réellement la prière ? Comment expliquer ce besoin de prier qui semble inné en nous ?

La prière est un moment de conversation entre nous et DIEU. Celui qui prie s’ouvre et se confie à DIEU. Prier répond au besoin profond de l’homme d’être écouté, soutenu, guidé.

La prière est un échange avec DIEU
Prier, c’est parler avec confiance à DIEU et recevoir ses réponses. C’est un moment privilégié d’échange. Celui qui prie se rend présent à DIEU. Il doit totalement lui ouvrir son cœur. Il doit parler avec sincérité et clarté de ce qui le préoccupe ou le met en joie. Il doit avoir confiance en son Créateur.
Prier permet d’exposer ses problèmes et ses interrogations à DIEU. Celui qui prie fait part à DIEU de ses inquiétudes. Il le sollicite pour être guidé dans ses choix. Il lui demande d’être soutenu et aidé dans ses difficultés.
Prier permet aussi de montrer sa reconnaissance à DIEU. Celui qui prie remercie DIEU pour les bienfaits qu’il reçoit dans la vie. Il lui fait part de sa joie et de son amour.
DIEU répond en retour. Il faut donc savoir être à l’écoute. Il faut s’ouvrir pour pouvoir entendre la voix de DIEU en soi. DIEU inspire à l’homme des idées ou des solutions. Il oriente son cœur vers le meilleur choix. DIEU partage sa joie avec l’homme. Il lui témoigne son amour.
La prière est donc un échange entre l’homme et DIEU. L’homme doit le vivre comme une réelle conversation.
La prière répond au besoin de se confier
Prier répond à un désir profond de l’homme de communiquer avec son Créateur. Dans la prière, l’homme peut se tourner vers DIEU et lui ouvrir son cœur. Il peut se livrer avec une totale confiance et parler de tout sans crainte. DIEU sera toujours là pour l’écouter et le soutenir.
Tout le monde prie dans la détresse, même ceux qui disent ne pas reconnaître DIEU. Car tout homme a besoin d’être écouté, compris et soutenu dans la vie. Seule la prière autorise un abandon libre et absolu dans la sincérité.
La prière doit toujours partir du cœur. Elle ne doit jamais être ressentie comme une obligation ou une contrainte. La prière est vraiment une possibilité offerte à l’homme de se confier à son Créateur. C’est un moment de dialogue et de communion avec DIEU.
Soyez totalement ouvert à DIEU pendant la prière
Il est bon de prier souvent, même sans raison particulière. Ne priez pas uniquement quand vous avez des problèmes. On ne sollicite pas DIEU en dernier recours, comme on appelle un dépanneur. Vous pouvez prier pour remercier DIEU, si vous avez vécu une joie ou quand vous vous sentez bien par exemple. Vous pouvez aussi prier DIEU dès que vous pensez à lui, pour entretenir la relation, faire vivre DIEU en vous.
Considérez la prière comme une conversation avec votre Père bien-aimé, un moment d’échange privilégié. Adressez vous-même votre prière à DIEU. Ne demandez pas à quelqu’un de prier pour vous. Parlez à DIEU de tout ce qui est dans votre cœur : de vos joies et de vos problèmes, de vos souhaits et de vos inquiétudes
Soyez simple et sincère. Parlez sans crainte d’être jugé, car DIEU vous aime. Ne cherchez pas à mentir ou à tricher, car DIEU voit tout et sait tout
Exprimez-vous avec clarté et précision. Vous devez transmettre votre message de façon à être compris
Soyez ouvert pour recevoir des réponses. DIEU vous répond : il vous inspire et guide votre cœur. Soyez donc à l’écoute.
Enfin, tenez compte des réponses que vous recevez. Appliquez les conseils qui vous sont inspirés. Comportez-vous selon les indications de votre cœur. Faites ce qui vous semble bon et juste. Si vous négligez les conseils de DIEU, vous pourriez ne plus en recevoir par la suite.

LES PAYS ARABES ONT BESOIN D’UNE RÉVOLUTION DE L’AMOUR, PAR S.B. NAGUIB

14 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28916?l=french

LES PAYS ARABES ONT BESOIN D’UNE RÉVOLUTION DE L’AMOUR, PAR S.B. NAGUIB

Intervention à la Rencontre interreligieuse de Munich

Mardi 13 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous le texte de l’intervention du patriarche d’Alexandrie des Coptes catholiques, S. B. Antonios Naguib, intervenu le 12 septembre à la rencontre interreligieuse de Munich organisée par la Communauté de Sant’Egidio (cf. www.santegidio.org)
Sept mois et demi sont passés depuis l’explosion de la Révolution égyptienne des jeunes du 25 Janvier 2011. C’est peu dans l’histoire d’une nation. Mais le peuple a hâte de voir des résultats spectaculaires, et des changements radicaux, et il a l’impression que tout traîne et va très lentement.
Que c’est-il passé ?
Des jeunes connectés par les moyens de la technologie de communications modernes, se créent un monde virtuel, où ils se rencontrent, échangent sur leurs malaises en face du système étouffant, se disent leurs espoirs, et se donnent rendez-vous au jour du 25 janvier 2011, fête de la Police. Pour la 1ème fois ils se trouvent face à face, et sont eux-mêmes émerveillés d’être si nombreux, pleins de jeunesse, enthousiasme et détermination. La révolution égyptienne nous a pris tous par surprise. Les manifestations deviennent une révolution. Et vous connaissez le déroulement des événements qui ont mené à l’éviction de l’ex-président Hosni Moubarak, après seulement 18 jours, mettant fin à 30 années d’un régime d’apparence démocratique, et de fait dictatorial.
Qu’avons-nous gagné avec l’avènement de la révolution ?
- L’éviction d’un chef et d’une bande imposant et protégeant un régime autoritaire, policier, répressif et corrompu, détenant un pouvoir absolu, et prévenant ainsi un système de ‘Droit’.    
- L’apparition d’une jeune génération, qui était laissée pour compte, familiarisée avec les moyens de communications modernes, par conséquent plus informée, se connectant en réseau d’individu à individu, sans passer par la médiation de partis politiques ou religieux. Ce sont des croyants, mais ils séparent religion et politique. Ce sont eux qui ont déclenché la révolution, et restent encore la garantie de la poursuite de ses buts initiaux : justice, liberté, dignité et travail.
- La chute du mur de la peur qui retenait la libre expression d’opinion et de critique. Il est vrai que pendant les 10 dernières années de Moubarak, l’Egypte a connu une grande liberté d’expression, visible dans les media. Mais il y avait toujours des lignes rouges et il ne fallait pas s’y approcher, sous peine de graves conséquences, tel que le président, sa famille et son entourage,
- Au plan religieux, la disparition des barrières confessionnelles, psychologiques et sociales qui séparaient musulmans et chrétiens, et qui causaient des conflits fréquents, quelques fois dramatiques. Ceci a été vécu clairement au début de la révolution.
- L’éveil de beaux rêves et idéaux, qui semblaient ne plus avoir place dans l’imagination et le cœur des égyptiens, surtout des jeunes, pour un présent et un avenir meilleurs, basés sur les principes d’une société civile et démocratique.
- Le choix décisif de l’armée de prendre le parti de la révolution. Ce qui a épargné à l’Égypte le dramatique scénario de la Libye, du Yemen et de la Syrie. La population aussi s’est jointe avec joie à la révolution.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
- Nous constatons clairement que la réalisation des objectifs et des espoirs initiaux sont loin d’être réalisés à brève échéance. Les jeunes et ceux qui se sont ralliés à eux sont encore dans la phase d’élaboration et de la formulation d’une vision, d’un programme et d’une stratégie d’action. L’inexpérience politique et organisationnelle, ainsi que le manque de leaders, affectent sérieusement cette phase.
- L’apparition et le renforcement des islamistes, Frères Musulmans, Salafites et d’autres groupes, ont totalement changé la scène politique et le scénario de son évolution. Beaucoup disent que la révolution a été kidnappée.
- La multiplication incessante des manifestations, des sit-in, et des réclamations d’augmentation de salaires, d’emploi et d’habitat, bloque la reprise de l’industrie et de l’administration.
- Le manque de sécurité inquiète tous les citoyens pour leur vie, leurs enfants, et leurs biens. La police et l’armée font beaucoup pour faire face aux brigands, mais ne réussit pas encore à les maîtriser.
- La cherté de la vie, aliments, habits et autres, aggrave la condition de pauvreté de la plupart des gens.
- Au plan religieux, les conflits entre musulmans et chrétiens sont réapparus. Les discours religieux et les déclarations des Salafites et d’autres islamistes inquiètent vivement les chrétiens. Des responsables civiles et religieux donnent des déclarations rassurantes, mais sont loin de tranquilliser les chrétiens.
- L’absence de chrétiens dans le gouvernement, et parmi les gouverneurs des régions, viennent renforcer l’anxiété des chrétiens.
Points lumineux et perspectives d’avenir.
- Les jeunes de la révolution et leurs nombreux alliés restent décidés à continuer leur action pour un état civil et démocratique.  
- Les déclarations du ‘Conseil Supérieur des Forces Armées’ de vouloir un état civil.
- La « Déclaration de Al-Azhar et d’une Élite d’Intellectuelle sur l’Avenir de l’Égypte » – tel est son titre- du 19 Juillet 2011, marque une prise de position claire et décidée de l’autorité religieuse sunnite suprême. Elle est constituée d’une introduction, et de dix points définissant les bases du futur état en Egypte. Elle rejette l’état théocratique, et soutient l’établissement d’un ‘état national, constitutionnel, démocratique, moderne’. Pour ce qui est de la religion, elle affirme : ‘pourvu que les principes globaux de la loi islamique soient la source et la base de la législation, tout en garantissant aux adeptes des autres religions divines le recours à leurs lois religieuses en ce qui regarde le statut personnel’. Cette déclaration contient une vision très positive, qui pourrait mener à une évolution ultérieure vers l’état moderne.
- L’engagement des chrétiens à joindre et soutenir les partis qui agissent pour l’établissement d’un état civil et démocratique. Nous n’avons pas et ne voulons pas de parti chrétien.
- Pour l’avenir, nous espérons l’installation de l’ordre et de la sécurité, la reprise des travaux et de l’industrie, la stabilité, de bonnes relations entre musulmans et chrétiens, l’application des beaux principes déclarés, une vie pacifique dans un état basé sur la citoyenneté, la liberté, l’égalité et la justice, et l’amélioration des conditions de vie. 
Pour terminer je voudrais rapporter le jugement d’un analyste politique. Il dit : « Les symboles du régime ont été écartés, mais le régime est persistant ». Et je conclus : pour le changer, nous avons besoin d’une autre révolution : la révolution de l’amour. MERCI.

« Crucifixion en jaune » 1943, de Marc Chagall

13 septembre, 2011

http://paroissecatho.boulay.free.fr/meditation_pour_lexaltation_de_la_sainte_croix_l.html

« Crucifixion en jaune » 1943 : de Marc Chagall

13 septembre, 2011

du site:

http://paroissecatho.boulay.free.fr/meditation_pour_lexaltation_de_la_sainte_croix_l.html

Le 14 septembre 2008

Commentaire spirituel à partir de l’oeuvre:

« Crucifixion en jaune » 1943,

de Marc Chagall

Qui ne connaît pas Marc Chagall et ses célèbres vitraux. Mais nous oublions parfois qu’il a été un peintre marquant de son époque. Ses couleurs et sa touche personnelle sont si rares et exceptionnels, que ses œuvres sont très facilement reconnaissables.
Il n’en demeure pas moins que cette crucifixion reste énigmatique à plusieurs points de vue. Marc Chagall est un adepte de l’anachronisme. Il aime mettre des éléments de l’histoire contemporaine au milieu des scènes bibliques. Peut-on dire que c’est une sorte de relecture biblique en image
Toujours est-il que nous sommes invités à «poser notre regard» sur cet œuvre. Comme sur toutes œuvres en général. «son regard»… Mais pour y voir quoi
L’attitude même que nous avons lorsque nous sommes en face d’une œuvre d’art est la même qui pourrait décrire la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Cette fête liturgique, si populaire et connue dans le monde orthodoxe, si discrète dans le monde latin nous invite justement à «notre regard». Poser notre regard sur la Croix du Seigneur… Mais pour y voir quoi
Il faut bien reconnaître que cette attitude nous est bien familière. Poser son regard sur les personnes, sur le monde, sur les membres de nos familles pour y voir les changements. Nous pouvons poser un regard aimant, comme un regard malveillant.
Les textes de la liturgie de cette fête, nous invitent justement à poser notre regard, mais à le poser autrement. Déjà dans l’Ancienne Alliance, au Livre des nombres, le peuple qui s plaignait de son sort, malgré le fait d’être sorti de l’esclavage, a du poser son regard sur ce «serpent d’Érin». Mais le peuple a du changer son regard. Alors que le serpent représentait leur malédiction, ce qui leur causait du tord, signe de leur péchévoilà qu’il devient signe de guérison. Ce qui au départ était signe de malédiction, devient signe de libération. Le peuple a pu faire un pas de plus
Dans l’Evangile selon saint Jean, les disciples sont eux aussi amenés à changer de regard. Il faut bien reconnaître que la Croix de Jésus en la regardant, n’est pas, aux yeux humains, un spectacle de gloire. Pensez donc, un homme mort dans des circonstances inhumainesLa Croix signe d’échec, de mort, d’infamie. Il y a vraiment de quoi détourner son regard. Et pourtant, à la suite de l’Evangile, nous sommes invités à y découvrir, à trouver le signe le plus fort de l’amour de Dieu. Un Amour qui se fait don, un amour qui va jusqu’au bout. En regardant la Croix, c’est Dieu lui-même qui nous regarde et qui nous montre à quel point nous sommes aimés, chacun et chacune d’entre nous. Non point un amour passé, que l’on regarderait avec une certaine nostalgie, mais un amour qui se dit au présent.
D’un certaine manière, la fête de la Croix glorieuse, nous invite chaque année à redécouvrir combien nous sommes aimés dans l’aujourd’hui de notre histoire. Un peu comme Chagall dans sa «en jaune», qui en 1942, fait ressortir Jésus en Croix au milieu d’un décor contemporain de la seconde guerre mondiale. Cela semble montrer une volonté de percevoir que le mystère de la Croix a quelque chose à nous dire aujourd’hui.
…Poser son regard sur la Croix, et y reconnaître l’Amour de Dieu… Il faut bien admettre que cela nécessite une grande conversion du regard… Chaque année, en la fête de la Croix Glorieuse, Dieu nous invite à changer notre regard sur les choses et y découvrir l’essentiel.
Un peu à la manière de Chagall sur sa toile, qui au milieu des douleurs de la guerre, y met Jésus en Croix… Mais surtout, il y met les rouleaux de la Parole, à cheval sur une partie de la Croix. La torah, n’est-elle pas, dans le monde juif dont Chagall est issu, le signe de la Présence agissante de Dieu, le signe de l’AllianceEn dessous de l’ange il y a l’ange à la trompette, annonçant la résurrection des morts. C’est un signe de vieD’une manière toute simple, Chagall nous délivre un formidable témoignage d’espérance. Au cœur de la guerre, de la douleur, des échecs, des horreurs humaines, de la mort, il croit que Dieu est là…
Que l’Alliance n’est pas rompu. C’est en quelque sorte reconnaître qu l’échec, la mort n’ont pas le dernier mot, mais qu’au-delà de tout ça, la Vie nous est donné. En quelques sortes, c’est poser son regard sur les réalités de notre temps, mais également y voir qu’au-delà des échecs, la puissance même de la Résurrection peut faire germer de la nouveauté

Finalement Chagall «pose son regard» sur les réalités de son temps, et par le biais de l’art, il nous donne de voir ce que les yeux de la foi entrevois discrètement.

Homélie Fête de la Croix glorieuse – Avec les séminaristes de la « Société S. Jean-Marie Vianney »

13 septembre, 2011

Homélie Fête de la Croix glorieuse

http://croix-crucifix.com/Jesus-Christ.php?k=fete-de-la-croix-glorieuse&ID=511

Homélie en la Basilique d’ARS

Avec les séminaristes de la « Société S. Jean-Marie Vianney »

14 septembre 1998 – Fête de la  » Croix glorieuse « 

Mes biens chers frères,

 » Ce monde, tel qu’il est aujourd’hui, ce monde confié à l’amour et au ministère des pasteurs de l’Eglise, Dieu l’a tant aimé qu’il a donné pour lui son Fils unique  » (cf. Jn 3,16). Tels sont pratiquement les derniers mots du Concile Vatican II, dans son décret sur les prêtres (PO 22).
Le mystère de la Croix glorieuse nous invite à toujours revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au sacrifice de son Fils. Dans son encyclique sur la miséricorde (n. 7), le Saint-Père soulignait :  » Dans la passion et la mort du Christ – dans le fait que le Père n’a pas épargné son Fils, mais « l’a fait péché pour nous », s’exprime la justice absolue, car le Christ subit la passion et la croix à cause des péchés de l’humanité. Il y a vraiment là une « surabondance » de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent « compensés » par le sacrifice de l’Homme-Dieu. Toutefois cette justice divine révélée dans la croix du Christ est « à la mesure » de Dieu, parce qu’elle naît de l’amour et s’accomplit dans l’amour, en portant des fruits de salut « . Croire dans le Fils crucifié signifie donc  » croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde.  »
Or de ce sacrifice du Christ, les prêtres sont dépositaires. Ils ont en eux la source vive qui peut porter la miséricorde au monde. À chaque Messe, ils rendent présent le monde d’aujourd’hui à cet unique sacrifice, ce signe si déconcertant de la tendresse de Dieu qui nous redit que Dieu veut faire miséricorde au monde. Et plus que cela : qui réalise cette victoire de la miséricorde, et qui rend possible, dans le cœur de tous les fidèles, un nouvel engagement en faveur de ce monde, en communion avec le Christ.
Nous nous trouvons devant la chasse du Saint Curé d’Ars. Son langage était différent de celui du Concile, mais la réalité dont il vivait était la même :  » Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. Le martyre n’est rien à comparaison : c’est le sacrifice que l’homme fait à Dieu de sa vie : la messe est le sacrifice que Dieu fait pour l’homme de son corps et de son sang  » (Monnin I, 342). L’Eglise a traduit cela en rappelant, dans le décret Presbyterorum Ordinis, que la Messe est la  » cause finale  » des trois dimensions du sacerdoce. En rappelant également que ces dimensions sont inséparables : je ne peux prêcher, et je ne peux étendre la miséricorde, dans les oeuvres sociales, que si je l’ai d’abord expérimentée à la Messe. Nous avons un autre témoignage de Jean-Marie Vianney sur cette unité du ministère : il nous disait  » Je ne me repose que deux fois par jour : à l’autel et en chaire « .
Demandons au saint Curé qu’il nous fasse part de sa propre ferveur ; demandons-le pour nous, et pour tout le clergé du monde dont il est devenu le protecteur, puisqu’il avertissait déjà :  » La cause du relâchement du prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la messe « . Puissions-nous nous engager à la célébrer quotidiennement, quand bien même il ne serait pas possible de le faire en présence de peuple (cf. Directoire pour le ministère et la vie des prêtres). C’est au contact de cette miséricorde que nous trouverons un autre élément indispensable pour travailler au service de ce monde à la manière que nous a recommandée le Concile : la foi du semeur, qui ne cherche pas à mesurer les résultats de son ministère parce qu’il sait que le Christ a vaincu le monde et  » qu’il peut tout faire, et bien au-delà de nos demandes et de nos pensées  » (Eph 20 ; cf. PO 22).

Le saint Nom de Marie

12 septembre, 2011

Le saint Nom de Marie dans images sacrée 20100912092146

http://www.oblati.org/news/2010/09/12/santissimo-nome-di-maria/31.asp

SAINT JEAN CHRYSOSTOME (13 Septembre) (sur)

12 septembre, 2011

du site:

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/synaxaire/StJeanChrysostome.htm

SAINT JEAN CHRYSOSTOME (13 Septembre)

du très révérend Archimandrite Placide Deseille

Higoumène du Monastère Saint Antoine le Grand (France)
 
1) SA VIE
Jeunesse et éducation classique
Jean Chrysostome est né vers 349, à Antioche. Son père, Secundus, était officier. Il laissa son épouse Anthousa veuve à vingt ans, avec un fils et une fille. Celle-ci mourut très tôt, et Anthousa, chrétienne fervente, consacra tous ses soins à l’éducation de Jean. Après avoir acquis les connaissances élémentaires habituelles, Jean étudia la rhétorique à l’école de Libanius, le plus illustre rhéteur du temps, païen convaincu et nostalgique.

Vie ascétique et monastique
A partir de 367, il s’intègre au groupe des disciples de Diodore, futur évêque de Tarse, pour s’adonner à l’étude des sciences sacrées. Ce groupement ascétique n’était pas un monastère, et Jean, à la demande d’Anthousa, revenait chaque soir à la maison familiale. Il fut baptisé par saint Mélèce pendant la nuit pascale de 367. Vers 370, d’abord ordonné lecteur, il se soustrait par la fuite au sacerdoce, «trompant» son ami Basile, qui se laissa ordonner, croyant que Jean l’était aussi. Cette querelle fraternelle sera évoquée plus tard vers 390, dans le Dialogue sur le sacerdoce de Jean, dont elle fournira le prétexte. Vivement attiré par la vie monastique, il se retire en 372 au désert et vit pendant quatre ans auprès d’un ancien. Puis il se retire, seul, dans une grotte, où il passe la plupart de son temps sans dormir, apprenant par cœur les Ecritures. Sa complexion fragile ne résiste pas à ce régime, il tombe malade et doit regagner Antioche en 378, après deux années de vie érémitique. C’est l’époque où saint Mélèce, exilé par Valens, rentrait à Antioche.

Diacre et prêtre à Antioche
En 381, saint Mélèce l’ordonne diacre, puis, en 386, son successeur Flavien lui confère le sacerdoce. Le ministère principal de Jean devient la prédication. «La parole fut sa vocation et sa passion», a-t-on pu écrire. Dans son dialogue sur le sacerdoce, il décrira ainsi cet idéal qui fut le sien : «La parole, voilà l’instrument du médecin des âmes. Elle remplace tou : régime, changement d’air, remèdes. C’est elle qui cautérise ; c’est elle qui ampute. Quand elle manque, tout manque. C’est elle qui relève l’âme battue, dégonfle la colère, retranche l’inutile, comble les vides, et fait, en un mot, tout ce qui importe à la santé spirituelle. Quand il s’agit de la conduite de la vie, l’exemple est le meilleur des entraînements ; mais pour guérir l’âme du poison de l’erreur, il faut la parole, non seulement quand on a à maintenir la foi du troupeau, mais encore quand on a à combattre les ennemis du dehors. Même si nous avions le don des miracles, la parole nous serait utile, même nécessaire. Saint Paul le prouve, saint Pierre aussi, qui dit : «Soyez prêts à répondre à ceux qui vous demandent compte de votre foi» (1 P 3, 15). Et, si tout le collège des Apôtres confia jadis à Etienne la direction des veuves, c’était uniquement pour mieux s’adonner eux mêmes au ministère de la parole. Toutefois, nous n’aurions pas tant besoin du don de la parole si nous avions le don des miracles. Ne l’ayant pas, il faut nous armer de l’arme qui nous reste. C’est donc à nous de travailler avec acharnement pour nous enrichir de la parole du Christ… Le prêtre doit tout faire pour acquérir le talent de la parole.» (Sur le Sacerdoce, IV, 3; traduction de B. H. Vandenberghe, Saint Jean Chrysostome, Le livre de l’espérance, Namur, 1958, p. 9-10).
Jean prêche inlassablement, plusieurs fois par semaine, parfois pendant deux heures de suite. Jamais il ne pactise avec le vice, jamais il n’acceptera de compromission avec aucun scandale. Mais sa parole se nuance souvent de tendresse, et, s’il ne parvient pas à détacher la population d’Antioche des jeux et des spectacles du cirque, ni de ses autres désordres, son auditoire l’écoute en général volontiers et lui est profondément attaché.
En février 387, mécontents de l’augmentation des impôts, les habitants d’Antioche se soulèvent et brisent les statues de l’empereur Théodose, de l’impératrice défunte et des jeunes princes Arcadius et Honorius. Pour apaiser la sédition, Jean prononce dix-neuf homélies «sur les statues» durant le Carême, tandis que l’évêque Flavien se rend à Constantinople pour implorer la clémence de l’empereur. Le dimanche de Pâques, Jean put annoncer au peuple le succès des efforts de Flavien et le pardon de l’empereur.

Evêque de Constantinople
La renommée de Jean s’étendait bien au-delà d’Antioche. A la mort de Nectaire, évêque de Constantinople (397), l’évêque d’Alexandrie, Théophile, essaya de faire nommer à sa place l’un de ses protégés, le moine Isidore. Mais l’eunuque Eutrope, conseiller tout-puissant de l’empereur Arcadius, imposa le choix de Jean, le fit littéralement enlever à Antioche, et Théophile d’Alexandrie, ulcéré, dut le sacrer évêque de Constantinople, le 15 décembre 397.
Jean entreprit aussitôt de s’attaquer à tous les désordres qu’il constatait, dans le clergé, à la cour, dans toutes les classes de la société. Malgré ses invectives, une grande partie du peuple s’attacha à lui, et lui demeura toujours fidèle. Mais il s’attira, chez certains évêques, dans le clergé, et finalement à la cour, de terribles inimitiés. Après la disgrâce d’Eutrope, la bienveillance initiale de la toute-puissante impératrice Eudoxie se mua progressivement en haine.
On a écrit très justement au sujet de Jean : «son âme était trop noble et désintéressée pour deviner le jeu des intrigues de la cour, et son sentiment de la dignité personnelle était trop élevée pour s’arrêter à cette attitude obséquieuse à l’égard des majestés impériales, qui lui aurait assuré la continuité de leur faveur.. Sa fidélité sans compromission à son idéal ne put qu’unir contre lui toutes les forces hostiles, que sa simplicité lui empêchait d’opposer les unes aux autres par une adroite diplomatie.» (J. Quasten, Initiation aux Pères de l’Eglise, t. 111, p-507).
En 401, une cinquantaine de moines de Nitrie, conduits par trois d’entre eux, Ammonios, Eusébios et Euthymios, appelés «Ies longs frères» en raison de leur taille, arrivèrent à Constantinople, expulsés d’Egypte par Théophile, qui poursuivait alors les moines origénistes. Jean ne les reçut pas dans sa communion, mais il les accueillit avec une grande charité et pourvut à leurs besoins.
Les frères égyptiens portèrent plainte devant la cour contre Théophile. Appelé à comparaître, celui-ci se rendit à Constantinople précédé par saint Épiphane, qu’il avait engagé dans la lutte contre l’origénisme, mais qui se rembarqua pour Chypre quand il réalisa la duplicité de Théophile. Il mourut au cours du voyage.

Premier exil
Théophile se changea d’accusé en accusateur et réunit près de Chalcédoine, à la villa du Chêne, un synode de 35 évêques pour juger Jean. Celui-ci, ayant refusé de venir, fut condamné, sur d’absurdes griefs, qui le présentaient comme violent, injuste, voleur, sacrilège, origéniste, impie. Il était même accusé de lèse-majesté, ce qui aurait entraîné la peine de mort. Mais cette dernière accusation ne fut pas retenue par l’empereur. Quant aux moines de Nitrie, Théophile se réconcilia avec eux et leur «pardonna».
L’annonce de la déposition de Jean suscita une violente effervescence dans le peuple de Constantinople, qui restait fidèle à son évêque. Jean partit pour l’exil, mais une émeute éclata. Un tremblement de terre eut lieu dans la nuit, Effrayée, l’impératrice Eudoxie décida de rappeler l’exilé. Jean fut accueilli triomphalement. Théophile, menacé d’être jeté à la mer, se rembarqua précipitamment pour l’Egypte. Les évêques hostiles à Jean se dispersèrent. Mais à Constantinople, les intrigues reprirent contre Jean, qui avait repris ses fonctions épiscopales, dans l’attente d’un concile qui devait, normalement, le réhabiliter.
L’érection d’une statue d’Eudoxie ayant donné lieu à des divertissements païens et licencieux, Jean protesta dans une homélie prononcée à cette occasion. Elle aurait débuté par ces mots: «De nouveau, Hérodiade fait rage ; de nouveau, elle s’emporte ; de nouveau, elle danse ; de nouveau, elle demande à recevoir sur un plat la tête de Jean.» Eudoxie, irritée, voulut en finir avec lui.
Les évêques opposés à Jean firent valoir que celui-ci avait repris illégitimement ses fonctions malgré sa déposition. L’empereur interdit à Jean tout exercice de son office épiscopal. Jean refusa.
S’étant vu interdire l’usage de toute église, Jean, la nuit pascale de 404, rassembla les fidèles dans les thermes de Constance pour le baptême des quelques trois mille catéchumènes qui devaient le recevoir. A l’instigation des évêques hostiles, l’armée intervint brutalement, les fidèles et les clercs furent dispersés ou emprisonnés, et l’eau baptismale fut souillée de sang. Pendant le temps pascal qui suivit, Jean demeura en résidence surveillée dans son évêché, puis, au lendemain de la Pentecôte, il fut envoyé définitivement en exil.

Second exil et mort
Il fut d’abord conduit à Cucuse, en Petite Arménie. Il y demeura trois ans, prêchant aux habitants de la localité, et recevant de fréquentes visites des fidèles d’Antioche, restés attachés à leur ancien prédicateur. Jaloux et irrités, les évêques syriens qui avaient contribué à sa condamnation obtinrent qu’Arcadius l’exile à Pityus, à l’extrémité orientale de la mer Noire. Accablé de mauvais traitements, il mourut en cours de route, à Comane, dans le Pont, le 14 septembre 407 Ses dernières paroles furent sa doxologie coutumière : «Gloire à Dieu pour tout. Amen.»

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