Archive pour le 19 septembre, 2011

Christ Not Made by Hands

19 septembre, 2011

Christ Not Made by Hands dans images sacrée not-made-by-hand-sm-2034

http://www.alphastoredesign.com/search-images/www.holytrinitystore.com/page7.html

Commentaire de Gn 18

19 septembre, 2011

du site:

http://www.bible-service.net/site/506.html

Commentaire de Gn 18

Les Églises d’Orient ont donné à Gn 18 le titre de  »Philoxénie d’Abraham », autrement dit l’amour de l’étranger. C’est bien d’amour qu’il s’agit lorsqu’Abraham prend soin du corps de ses hôtes – Dieu sans qu’il le sache – et lorsque, presque au même moment, dans le corps de Sara s’annonce l’enfant inespéré…
Le récit de Gn 18, 1-15, disent les historiens, fut composé en plusieurs étapes. Dans une version ancienne, l’intrigue a du porter sur l’hospitalité du patriarche. Mais le texte actuel, mis en forme au 6e ou 5e av. J.-C., pendant ou après l’exil, est devenue une scène d’Annonciation.
Quand Dieu prend corps
 » Je vais faire de toi une grande nation  » (Gn 12, 2), la promesse du Seigneur à Abram devait se jouer d’un obstacle, une douleur : la stérilité de Saraï. Longuement, le récit a exploré diverses pistes : l’héritier sera-t-il Lot, Ismaël ou le fidèle intendant ? Il a navigué au milieu des dangers : Saraï chez Pharaon, Lot préférant la richesse de Sodome, Agar servante-maîtresse… Puis le Seigneur a scellé son alliance avec Abram : nouveaux noms (Abraham, Sara), nouveau rite (la circoncision). Alors seulement, quand ne reste plus que la longue attente, Dieu prend corps et apparaît.
Le corps donné à Dieu par les peintres d’icônes est celui… des anges ! Andreï Roublev, au début du 15e siècle, en a figuré trois, aux couleurs transparentes, évocation douce et lumineuse de la Trinité. Cette splendeur ne doit pas masquer la lettre du récit biblique où c’est incognito, comme de simples  »hommes », que se présente le Seigneur. Seul le lecteur, dès le début, est informé de leur identité. L’un des ressorts de l’intrigue est donc la question : Abraham va-t-il reconnaître ses visiteurs et comment ? Or Dieu se contente d’acquiescer au vieillard qui se démène (d’après Gn 17, 24, il a 99 ans !). Il le laisse préparer un repas et – cas unique dans la Bible – il mange ce qui lui est offert avec tant d’humanité.
Le jour et la nuit
Lorsqu’enfin le Seigneur parle, c’est pour s’inquiéter de Sara. À moins que la question soit de pure forme, le lecteur s’étonne, habitué à considérer Dieu comme omniscient : d’ailleurs celui-ci n’ignore pas le nom et la stérilité de Sara ! Le ressort de l’intrigue se déplace : Abraham n’a pas reconnu Dieu, mais Sara, comment va-t-elle réagir devant ces gens qui la connaissent si bien et qui promettent l’inouï ? Peu à peu, un dialogue s’instaure, aux modalités complexes : rire intérieur de la femme, mais perçu à l’extérieur (!), question par Abraham interposé ( »Pourquoi ce rire de Sara ?… »), promesse réaffirmée, dialogue resserré du Seigneur et de Sara qui émerge enfin, tremblante, au statut de partenaire, dans une relation  »je-tu » :  »Si, tu as ri ». Elle est dans la tente, mais c’est comme si Dieu la tirait hors de l’ombre de son mari, en plein soleil. Elle existe. Elle va donner le jour.
Sans se faire reconnaître, le Seigneur a permis à Abraham de montrer beaucoup d’amour et Sara, qui se dit  »usée », est rendue capable d’en déployer davantage. Le corps d’Isaac s’annonce, fruit de la promesse divine, fruit aussi d’un amour humain au-delà de l’acte d’amour.
L’histoire est belle. Trop ? Elle se détache sur fond d’effondrements :  »un hurlement est monté de Sodome et de Gomorrhe » (Gn 18, 20) La  »philoxénie » d’Abraham contre la  »xénophobie » des villes où Lot a choisi de prospérer. Ici, sous l’arbre, en plein jour, on lave les pieds des voyageurs et on leur prépare un repas (18, 1-8). Là, dans la ville, la nuit, on cherche à les violer en fracassant les portes (19, 1-10) : la violence se retourne alors sur les violents,  »pluie de soufre et de feu » et disparition de tout  »jusqu’à la flore » ( 19, 24-25).
Salve d’avenir
Dans la Bible, récits de vocation et récits d’annonciation sont des formes littéraires apparentées : dans une situation grave, le Seigneur – ou son messager – apparaît à son élu(e) et l’interpelle : celui-ci (celle-ci) prend peur ou résiste, puis, devant l’insistance divine, accepte la mission. La  »vocation » d’Abram, en Gn 12, 1-5, ne correspond qu’imparfaitement à ce schéma tant est concise la narration. Avec l’accueil, par Abraham, de l’autre-étranger et, par Sara, de l’autre-enfant (dépositaire de la mission de bénédiction universelle), elle se déploie. Et Isaïe, pendant l’exil, va souligner que c’est bien d’un homme et d’une femme, ensemble, que le peuple de Dieu est issu :  »regardez le rocher où je vous ai sculptés et le creux dans le puits dont je vous ai extraits, regardez Abraham votre père, Sara qui accoucha de vous… » (Is 51, 1-2).  »Devant l’effondrement des preuves, le poète répond par une salve d’avenir » disait René Char. L’histoire d’Abraham et de Sara est une salve d’avenir.

Gérard BILLON. Article paru dans Le Monde la Bible n° 140  »Abraham, patriarche de trois religions » (Bayard-Presse, janv.-fév. 2002), p. 72

N.B. : sur ce récit célèbre, on méditera l’icône de Roublev. On relira aussi les 3 pages que Paul Beauchamp a consacrées à “ Abraham : la vie, la mort ” dans son ouvrage Cinquante Portraits Bibliques, Le Seuil 2000, p. 25-27

ANGÉLUS DU DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

19 septembre, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28964?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 18 SEPTEMBRE

Texte intégral

ROME, Dimanche 18 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI à l’occasion de la prière de l’angélus, depuis la cour intérieure du palais apostolique de Castel Gandolfo.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
C’est dans la liturgie d’aujourd’hui que débute la lecture de la Lettre de saint Paul aux Philippiens, c’est-à-dire aux membres de la communauté que l’apôtre lui-même fonda dans la ville de Philippe, importante colonie romaine en Macédoine, aujourd’hui en Grèce septentrionale. Paul rejoint Philippe durant son second voyage missionnaire, provenant de la côte de l’Anatolie et traversant la Mer Egée. C’était la première fois que l’Evangile atteignait l’Europe. Nous sommes autour de l’an 50, c’est-à-dire environ vingt ans après la mort et la résurrection de Jésus. Et pourtant, dans la Lettre aux Philippiens, se trouve un hymne au Christ qui présente déjà une synthèse complète de son mystère : incarnation, kénose, c’est-à-dire humiliation jusqu’à la mort sur la croix, et glorification. Ce même mystère est devenu « un » avec la vie de l’apôtre Paul qui écrit cette lettre alors qu’il se trouve en prison, dans l’attente d’une sentence de vie ou de mort. Il affirme : « Pour moi, la Vie c’est le Christ et mourir représente un gain » (Ph 1,21). C’est un nouveau sens de la vie, de l’existence humaine, qui consiste dans la communion avec Jésus-Christ vivant ; non seulement comme un personnage historique, un maître de sagesse, un leader religieux, mais aussi comme un homme où Dieu habite personnellement. Sa mort et sa résurrection est la Bonne Nouvelle qui, partant de Jérusalem, est destinée à rejoindre tous les hommes et tous les peuples, et à transformer de l’intérieur toutes les cultures en les ouvrant à une vérité fondamentale : Dieu est amour, il s’est fait homme en Jésus et par son sacrifice, il a racheté l’humanité de l’esclavage du mal en lui donnant une espérance confiante.
Saint Paul était un homme qui résumait trois mondes en lui : le juif, le grec et le romain. Ce n’est pas un hasard si Dieu lui confia la mission de porter l’Evangile de l’Asie mineure à la Grèce puis à Rome, jetant un pont qui aurait projeté le christianisme jusqu’aux extrêmes confins de la terre. Aujourd’hui, nous vivons une époque de nouvelle évangélisation. De vastes horizons s’ouvrent à l’annonce de l’Evangile alors que des régions d’antique tradition chrétienne sont appelées à redécouvrir la beauté de la foi. Les protagonistes de cette mission sont des hommes et des femmes qui, comme saint Paul peuvent dire : « Pour moi, la Vie c’est le Christ ». Des personnes, des familles, des communautés qui acceptent de travailler dans la vigne du Seigneur, selon l’image de l’Evangile de ce dimanche (cf. Mt 20,1-16). Des travailleurs humbles, généreux, qui ne demandent d’autre récompense que celle de participer à la mission de Jésus et de l’Eglise. « Si la vie dans cette chair – écrit encore saint Paul – doit me permettre encore un fructueux travail, j’hésite à faire un choix » (Ph 1,22) : l’union pleine avec le Christ au-delà de la mort ou le service à son corps mystique sur cette terre.
Chers amis, l’Evangile a transformé le monde, et il le transforme encore comme un fleuve qui irrigue un immense champ. Tournons-nous en prière vers la Vierge Marie pour que dans toute l’Eglise mûrissent des vocations sacerdotales, religieuses et laïques pour le service de la nouvelle évangélisation.
APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus, le pape a adressé ce message en italien :
Chers frères et sœurs, hier à Turin, Mgr Francesco Paleari, de la Société des prêtres de saint Joseph Cottolengo a été proclamé bienheureux. Né à Pogliano Milanese en 1863, dans une humble famille paysanne, il entra très jeune au séminaire et, juste après son ordination, se dédia aux pauvres et aux malades dans la Petite Maison de la Divine Providence, mais aussi à l’enseignement, se distinguant par son caractère affable et sa patience. Rendons grâce à Dieu pour ce témoin lumineux de son amour !
Puis il s’est adressé aux pèlerins francophones :
Chers pèlerins francophones, nous voici à la période de la rentrée scolaire. Les années passées à l’école sont très importantes. Apprendre structure l’esprit et élargit le champ des connaissances. A l’école, on apprend aussi à vivre ensemble. J’invite les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, à les encourager dans leur travail. Prenez le temps de les écouter et de parler avec eux de ce qu’ils vivent. Vous les aiderez ainsi à faire les bons choix. La famille, l’école, voilà la bonne terre où se façonne l’humanité de demain. Pour cela, je vous demande de prier pour que chaque enfant puisse partout recevoir l’éducation à laquelle il a droit. Je vous bénis de grand cœur !Traduction, Zenit