Archive pour le 6 septembre, 2011

BONNE NUIT

6 septembre, 2011

BONNE NUIT dans image bon nuit, jour, dimanche etc. sempervivum_arachnoideum_f97

Cobweb House-leek

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Textes bibliques commentés (Taizè)

6 septembre, 2011

du site:

http://www.taize.fr/fr_article170.html?date=2010-06-01

Textes bibliques commentés

Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

2010 juin

Psaume 42 : Soif de Dieu

Comme une biche soupire après des courants d’eau,
Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !
Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant :
Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?
Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit,
Pendant qu’on me dit sans cesse :
Où est ton Dieu ?
Je me rappelle avec effusion de coeur
Quand je marchais entouré de la foule,
Et que je m’avançais à sa tête vers la maison de Dieu,
Au milieu des cris de joie et des actions de grâces
D’une multitude en fête.
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ?
Espère en Dieu, car je le louerai encore ;
Il est mon salut et mon Dieu.
Mon âme est abattue au dedans de moi :
Aussi c’est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain,
Depuis l’Hermon, depuis la montagne de Mitsear.
Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées ;
Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.
Le jour, le Seigneur m’accorde sa grâce ;
La nuit, je chante ses louanges,
J’adresse une prière au Dieu de ma vie.
Je dis à Dieu, mon rocher :
Pourquoi m’oublies-tu ?
Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse,
Sous l’oppression de l’ennemi ?
Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent,
En me disant sans cesse : Où est ton Dieu ?
Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ?
Espère en Dieu, car je le louerai encore ;
Il est mon salut et mon Dieu.
(Psaume 42)

Quand le psalmiste dit que son « âme » a soif de Dieu, il n’imagine pas une soif purement spirituelle ou intellectuelle. Le mot « âme » suggère plutôt que la soif provient du fond de son être et s’empare de tout ce qu’il y a de plus vital en lui. Pour qui éprouve cette soif, vivre sans Dieu n’est pas vivre, car sur cette terre la vie n’est pleine pour lui que dans une louange de Dieu.
Dans ce psaume s’exprime un exilé qui se trouve loin du lieu où se rassemble le peuple de Dieu, loin du Temple où les fidèles vont rencontrer Dieu et voir sa face. C’est le souvenir des célébrations communes qui alimente sa soif (v. 5). Celle-ci est donc intimement liée à l’expérience de tous ceux qui ont, eux aussi, cherché Dieu et l’ont chanté.
Le langage de ce psaume peut-il devenir aussi le mien ? Ou est-il trop fort pour moi qui connais Dieu si peu ? Car en réalité, de quoi ai-je soif sur cette terre ? Même si j’ai connu pas mal d’épreuves, j’ai de la peine à croire que je suis en exil ici-bas.
Cependant, je ne peux pas nier que dans chacune des réalités dont je peux avoir soif (un grand amour, un ordre social plus juste, etc.), je suis renvoyé inévitablement à une réalité encore autre, plus durable. Car tout ce que je peux ardemment désirer ne va jamais pouvoir étancher ma soif. Le fond de mon être appelle toujours en fin de compte une communion qui ne puisse plus faire défaut, une communion tout à fait indéfectible, une joie qui soit au-delà de toute joie (Psaume 43,4).
Ce psaume peut orienter ainsi ma prière. Mais que recommande-t-il pour le temps présent où tout paraît aride ?
Le psalmiste s’exhorte lui-même : « Espère en Dieu » (v. 6, 12). On peut traduire ainsi : « Attends Dieu ». Accepte que ta vraie soif reste ouverte. Ne la comble pas en répondant à des désirs qui sont à portée de main. Comme dit Jérémie, ne remplace pas la source d’eau vive par « des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau » (2,13). Une vie humaine est belle quand elle reste jusqu’au bout comme une attente ouverte que Dieu seul peut combler.
« Attends Dieu, mon âme. Je le louerai encore. » (v. 6) Voilà l’orientation. Le jour vient où je pourrai le chanter à nouveau. C’est donc vers la louange que je continue à diriger ma vie. Et en attendant, j’ai confiance : Dieu ne manquera pas d’ordonner à sa grâce d’être auprès de moi tout au long du jour, tandis que durant la nuit un chant venant de lui me portera comme une prière (v. 9).
 De quoi ai-je soif (pour ma vie personnelle, pour le monde, pour l’Église) ? Certains désirs sont-ils plus importants que d’autres ? Lesquels ?
 Que signifie pour moi l’expression « soif de Dieu » ? Comment peut-on désirer une réalité invisible et intangible ?

Saint Bernard – Il faut rechercher Dieu: il y a trois liens qui nous rattachent à lui

6 septembre, 2011

du site:

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

SAINT BERNARD

SERMON DIVERS DE SAINT BERNARD

QUATRIÈME SERMON. Il faut rechercher Dieu: il y a trois liens qui nous rattachent à lui.
 
1. Nous ne demeurons point là toute la journée à ne rien faire, nous savons, en effet, ce que nous cherchons et qui nous a loués. C’est Dieu que nous cherchons, c’est Dieu que nous espérons. Ce n’est pas une chose de peu d’importance, ni l’objet d’une ambition commune, puisque celle qui se glorifie, d’une piété particulière se plaint bien souvent d’en être privée, quand elle s’écrie : « Je l’ai cherché et ne l’ai point trouvé (Cant. III, 1). » S’il est aimable il est aussi admirable, et si on ne le trouve point quand on le cherche, on le trouve aussi quand on ne le cherche point. Si nous avions vu le jour au moment où l’homme apparut sur la terre et que notre vie durât jusqu’à des centaines de mille ans, le temps présent n’en serait pas plus digne pour cela d’être mis en comparaison avec la gloire qui sera un jour révélée en nous. C’est maintenant le temps de chercher, maintenant luisent les jours propices pour trouver. Il est dit . «cherchez le Seigneur tandis qu’on peut le trouver; invoquez-le pendant qu’il est proche de vous (Isa. LV. 6). » Un jour viendra où on ne le pourra plus, où la source des miséricordes sera tarie par une éternelle sécheresse. « Vous me chercherez, dit le Seigneur, et vous ne nie trouverez point (Joan. VII, 34). » Vous êtes bon, Seigneur, à l’âme qui vous cherche.; mais si vous êtes bon à celui qui vous cherche, combien plus fêtes-vous à ceux qui vous ont trouvé? S’il est doux de penser à vous, combien plus l’est-il de jouir de votre présence? Si vous êtes doux comme le lait et le miel quand vous n’êtes encore que sous la langue, que sera-ce quand vous serez dessus?
2. Voyez donc, mes frères, si vous êtes dans la voie, assurez-vous  que vous n’êtes point sortis de votre orbite.  Il est dit : « Que le coeur de ceux qui cherchent le Seigneur soit dans la joie (Psal. CIV, 3). » Si donc vous vous réjouissez au milieu des fatigues et des peines, si vous courez d’un pas allègre et d’un pied infatigable dans les voies des commandements de Dieu, si tous les jours l’état des deux hommes qui sont en vous est plutôt en voie de progresser qu’en voie de commencer, il est sùr que vous ne cessez point de recherchez sa face. Où donc s’en est allé votre bien-aimé entre tous, et nous nous mettrons à sa recherche? Que dis-je, malheureux homme que je suis, où est a votre bien-aimé, c’est plutôt où il n’est pas que je devrais demander? Il est plus haut que les cieux, plus bas que l’enfer, plus étendu que la terre, plus répandu que la mer. Il n’est nulle part et il est partout, attendu que s’il n’est absent d’aucun, en droit il n’est renfermé dans aucun lieu. Il est ici et moi je n’y suis pas. Combien semblerait-il plus vraisemblable de dire que vous n’êtes point ici, mon Dieu, et qu’il n’y a que moi qui y suis ! Mais je ne suis ni ici ni là; car « je suis réduit à rien et je ne le sais même point (Psal. LXXII, 22). » Oui, je suis réduit à rien, c’est-à-dire an péché, et je ne l’ai pas su, car je n’étais point là quand mon premier père m’a dévoré d’une dent infiniment amère. Voilà d’où vient que, brisé de coeur et de corps, je me laisse aller au plaisir et à l’amertume, portant en moi une faute innée et ayant la peine pour parente, et pourquoi je suis faible et languissant. Mais pour celui qui est toujours lui-même, et qui a dit : « Je suis celui qui est (Exod. III, 4), » il est véritablement, parce que, pour lui, être, c’est être ce qu’il est.
3. Or, quel rapport, quel rapprochement peut-il y avoir entre celui qui n’est pas et celui qui est ? Comment réunir deux choses si diverses? « Pour moi, dit le saint Roi, il m’est bon de m’attacher à Dieu (Psal. LXXII, 28). » Or, nous ne pouvons lui être attachés immédiatement, peut-être y a-t-il un moyen qui rende cette union possible. Pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, je vous dirai qu’il y a trois attaches qui nous relient à Dieu, mais ces trois attaches sont telles qu’elles n’en font qu’une, il n’en est pas d’autres, à moins qu’elles ne leur ressemblent, qui puissent unir ensemble ce qui est uni. La première de ces attaches ce sont des liens, la seconde des clous de bois ou de fer, et la troisième une sorte de ciment. La première unit fortement et durement, la seconde plus fortement et plus durement que la première, mais la troisième unit doucement et sûrement. Nous sommes rattachés au Rédempteur par une sorte de lien, si dans les assauts d’une forte tentation nous ne fixons nos regards que sur ce qui est honnête, et n’oublions point les promesses qui nous ont été faites; dans ce cas, c’est par une sorte de lien que nous nous retenons à lui, pour que notre bon propos ne vienne point à se rompre. Ce lien est dur et fatigant, bien plus, il n’est pas sans de nombreux dangers et ne
 
a Ce passage se trouve reproduit dans les Fleurs de saint Bernard, du chapitre III sous forme de sentence.
 
saurait durer longtemps; car il est dans la nature des cordes de se pourrir, dans celle du lien de la pudeur de tomber en oubli ou même de se rompre promptement. Il y en a qui sont attachés au Seigneur de majesté par des clous, ce sont ceux que la crainte de Dieu tient unis à lui; il en est dis-je qui ne tremblent pas devant les hommes, mais qui sont saisis de crainte à la pensée des tourments de l’enfer; ce dont ils ont peur ce n’est pas de pécher, mais de brûler. Toutefois ils sont serrés à Dieu plus durement et plus fort que les premiers; car, tandis que ceux-ci sont flottants dans leur bon propos, ceux-là ne s’en laissent point écarter. Enfin, il y en a d’autres, ce sont les troisièmes, qui sont unis à Dieu par une sorte de ciment, je veux dire par la charité, et ceux-là sont attachés au Seigneur avec non moins de douceur que de sécurité, ils ne font plus qu’un seul esprit avec lui. Ceux-ci font tourner à leur avantage et rétorquent en leur faveur tout ce qui arrive de quelque côté que cela leur arrive, tout ce qu’ils font et tout ce qui leur est fait. Heureux celui qui en est là, il se sent rempli de l’abondance de l’esprit de majesté, qui, dans sa douceur et l’onction de ses grâces, porte ceux qu’il remplit, et ne charge personne. Il tient pour quelque chose de plus horrible et de plus redoutable que l’enfer même, que d’offenser sciemment, en face, le Seigneur, même dans les plus petites choses. « C’est là le véritable amateur de ses frères, et du peuple d’Israël, c’est là celui qui prie beaucoup pour le peuple, et pour la ville sainte de Jérusalem (II Mac. XV, 14). Ce ciment est bon (Isaï. XLI, 1), « dit Isaïe ; oui bon et agréable, car pour les deux autres attaches, si je ne puis dire qu’elles ne sont pas bonnes, toujours est-il qu’elles sont lourdes et insupportables en comparaison de celle-ci.
4. Mais l’œil de miséricorde qui connaît notre limon, ne laisse aucun de ceux qui doivent se sauver dans le premier dé ces trois liens, il l’attire vers le second, et là même, ne l’abandonnant pas encore, il le conduit du second au troisième. Dans le premier de ces liens la honte nous empêche de nous éloigner du Seigneur, mais c’est à peine si nous pouvons y durer une heure au milieu des épreuves ; dans le second la crainte et l’espérance commencent à nous faire faire un pas en avant, mais ce n’est que dans le troisième que l’amour nous perfectionne. Aussi, après avoir mis de côte les deux premières attaches, je veux dire la crainte et la honte, nous nous arrêtons sur le lit de repos de la charité. Voilà comment le Christ a commencé par être lié, puis crucifié avant d’être enfin recouvert de l’onctueux ciment des aromates, non pas que son corps eût eu besoin d’être raffermi par ces parfums, il ne pouvait ni se dissoudre ni se corrompre; mais celui qui, pour nous, a essuyé les crachats des Juifs, a daigné pour nous encore point repousser les parfums des âmes fidèles. Mais remarquez que s’il ne reste qu’un jour dans les liens et sous les clous, il ressuscite victorieux de la mort avec les parfums et pour ne plus mourir jamais. Il en est de même des élus : il ne souffre pas qu’ils demeurent longtemps dans les deux premiers liens, mais il les oint de l’onction de sa miséricorde, afin que, crucifiés au monde comme le monde est crucifié pour eux, ils ressuscitent enfin dans la nouveauté de l’esprit et disent : « Qui nous détachera de la charité de Dieu (Rom. VIII, 35) ? »
5. C’est avec ce ciment qu’il nous attache à lui, après avoir abaissé ses divins regards sur nous depuis le commencement du monde, afin que noirs soyons saints et sans tâche, dans la charité, en sa présence. « Nous savons, en effet, que quiconque est né de Dieu ne pèche point, attendu que sa naissance divine le conserve pur de tout péché (I Joan. V, 18). » Par cette naissance divine, il faut entendre la prédestination éternelle, par laquelle Dieu a prévu que nous serions rendus conforme à l’image de son Fils. Or, nul de ceux-là ne pèche, (a) c’est-à-dire ne persévère dans le péché, attendu que le Seigneur tonnait ceux qui sont à lui, et que ses décrets sont immuables. David peut se souiller de crimes horribles, Marie Madeleine peut être soumise à sept démons à la fois, le prince des apôtres peut s’enfoncer dans le gouffre du reniement, personne ne peut les arracher ni les uns ni les autres à la main de Dieu. « Car ceux qu’il a prédestinés il les a aussi appelés, et ceux qu’il a appelés il les a aussi justifiés (Rom. VIII, 30).» N’était-ce pas un bien pour le dernier des trois de s’attacher à Dieu? Cherchez, mes frères, « cherchez le Seigneur, et fortifiez-vous de plus en plus dans cette recherche, cherchez sa face sans cesse (Psal. CIV, 4), cherchez Dieu et votre âme vivra (Psal. XVIII, 33). Mon âme » dit encore le Prophète, mon âme qui est morte au monde « vivra par lui (Psal. XXI, 31). » L’âme qui vit au monde ne vit pas pour lui. Cherchons-le donc de telle sorte que nous le cherchions toujours, et qu’il dise de noirs, quand il viendra nous chercher à son tour : « Voilà la race de ceux qui le cherchent, de ceux, dis-je, qui cherchent à voir la face du Dieu de Jacob (Psal. XXIII, 6). » Et qu’ainsi les portes éternelles s’ouvrent, que le Roi de gloire s’avance, et que nous nous avancions aussi avec lui qui est Dieu et béni dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
a Comparer à ce sermon, le sermon vingt-troisième sur le Cantique des cantiques. n. 15; le livre de la Grâce et die libre arbitre, n. 29, et le premier sermon pour, la Septuagésime.