Archive pour août, 2011

20 août: Saint Bernard de Clairvaux,

19 août, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2009/documents/hf_ben-xvi_aud_20091021_fr.html
 
BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 21 octobre 2009

Saint Bernard de Clairvaux,

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui je voudrais parler de saint Bernard de Clairvaux, appelé le dernier des Pères de l’Eglise, car au XII siècle, il a encore une fois souligné et rendue présente la grande théologie des pères. Nous ne connaissons pas en détail les années de son enfance; nous savons cependant qu’il naquit en 1090 à Fontaines en France, dans une famille nombreuse et assez aisée. Dans son adolescence, il se consacra à l’étude de ce que l’on appelle les arts libéraux – en particulier de la grammaire, de la rhétorique et de la dialectique – à l’école des chanoines de l’église de Saint-Vorles, à Châtillon-sur-Seine et il mûrit lentement la décision d’entrer dans la vie religieuse. Vers vingt ans, il entra à Cîteaux, une fondation monastique nouvelle, plus souple par rapport aux anciens et vénérables monastères de l’époque et, dans le même temps, plus rigoureuse dans la pratique des conseils évangéliques. Quelques années plus tard, en 1115, Bernard fut envoyé par saint Etienne Harding, troisième abbé de Cîteaux, pour fonder le monastère de Clairvaux. C’est là que le jeune abbé (il n’avait que vingt-cinq ans) put affiner sa propre conception de la vie monastique, et s’engager à la traduire dans la pratique. En regardant la discipline des autres monastères, Bernard rappela avec fermeté la nécessité d’une vie sobre et mesurée, à table comme dans l’habillement et dans les édifices monastiques, recommandant de soutenir et de prendre soin des pauvres. Entre temps, la communauté de Clairvaux devenait toujours plus nombreuse et multipliait ses fondations.
Au cours de ces mêmes années, avant 1130, Bernard commença une longue correspondance avec de nombreuses personnes, aussi bien importantes que de conditions sociales modestes. Aux multiples Lettres de cette période, il faut ajouter les nombreux Sermons, ainsi que les Sentences et les Traités. C’est toujours à cette époque que remonte la grande amitié de Bernard avec Guillaume, abbé de Saint-Thierry, et avec Guillaume de Champeaux, des figures parmi les plus importantes du xii siècle. A partir de 1130, il commença à s’occuper de nombreuses et graves questions du Saint-Siège et de l’Eglise. C’est pour cette raison qu’il dut sortir toujours plus souvent de son monastère, et parfois hors de France. Il fonda également quelques monastères féminins, et engagea une vive correspondance avec Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, dont j’ai parlé mercredi dernier. Il dirigea surtout ses écrits polémiques contre Abélard, le grand penseur qui a lancé une nouvelle manière de faire de la théologie en introduisant en particulier la méthode dialectique-philosophique dans la construction de la pensée théologique. Un autre front sur lequel Bernard a lutté était l’hérésie des Cathares, qui méprisaient la matière et le corps humain, méprisant en conséquence le Créateur. En revanche, il sentit le devoir de prendre la défense des juifs, en condamnant les vagues d’antisémitisme toujours plus diffuses. C’est pour ce dernier aspect de son action apostolique que, quelques dizaines d’années plus tard, Ephraïm, rabbin de Bonn, adressa un vibrant hommage à Bernard. Au cours de cette même période, le saint abbé rédigea ses œuvres les plus fameuses, comme les très célèbres Sermons sur le Cantique des Cantiques. Au cours des dernières années de sa vie – sa mort survint en 1153 – Bernard dut limiter les voyages, sans pourtant les interrompre complètement. Il en profita pour revoir définitivement l’ensemble des Lettres, des Sermons, et des Traités. Un ouvrage assez singulier, qu’il termina précisément en cette période, en 1145, quand un de ses élèves Bernardo Pignatelli, fut élu Pape sous le nom d’Eugène III, mérite d’être mentionné. En cette circonstance, Bernard, en qualité de Père spirituel, écrivit à son fils spirituel le texte De Consideratione, qui contient un enseignement en vue d’être un bon Pape. Dans ce livre, qui demeure une lecture intéressante pour les Papes de tous les temps, Bernard n’indique pas seulement comment bien faire le Pape, mais présente également une profonde vision des mystères de l’Eglise et du mystère du Christ, qui se résout, à la fin, dans la contemplation du mystère de Dieu un et trine:  « On devrait encore poursuivre la recherche de ce Dieu, qui n’est pas encore assez recherché », écrit le saint abbé:  « mais on peut peut-être mieux le chercher et le trouver plus facilement avec la prière qu’avec la discussion. Nous mettons alors ici un terme au livre, mais non à la recherche » (xiv, 32:  PL 182, 808), à être en chemin vers Dieu.
Je voudrais à présent m’arrêter sur deux aspects centraux de la riche doctrine de Bernard:  elles concernent Jésus Christ et la Très Sainte Vierge Marie, sa Mère. Sa sollicitude à l’égard de la participation intime et vitale du chrétien à l’amour de Dieu en Jésus Christ n’apporte pas d’orientations nouvelles dans le statut scientifique de la théologie. Mais, de manière plus décidée que jamais, l’abbé de Clairvaux configure le théologien au contemplatif et au mystique. Seul Jésus – insiste Bernard face aux raisonnements dialectiques complexes de son temps – seul Jésus est « miel à la bouche, cantique à l’oreille, joie dans le cœur (mel in ore, in aure melos, in corde iubilum) ». C’est précisément de là que vient le titre, que lui attribue la tradition, de Doctor mellifluus:  sa louange de Jésus Christ, en effet, « coule comme le miel ». Dans les batailles exténuantes entre nominalistes et réalistes – deux courants philosophiques de l’époque – dans ces batailles, l’Abbé de Clairvaux ne se lasse pas de répéter qu’il n’y a qu’un nom qui compte, celui de Jésus le Nazaréen. « Aride est toute nourriture de l’âme », confesse-t-il, « si elle n’est pas baignée de cette huile; insipide, si elle n’est pas agrémentée de ce sel. Ce que tu écris n’a aucun goût pour moi, si je n’y ai pas lu Jésus ». Et il conclut:  « Lorsque tu discutes ou que tu parles, rien n’a de saveur pour moi, si je n’ai pas entendu résonner le nom de Jésus » (Sermones in Cantica Canticorum xv, 6:  PL 183, 847). En effet, pour Bernard, la véritable connaissance de Dieu consiste dans l’expérience personnelle et profonde de Jésus Christ et de son amour. Et cela, chers frères et sœurs, vaut pour chaque chrétien:  la foi est avant tout une rencontre personnelle, intime avec Jésus, et doit faire l’expérience de sa proximité, de son amitié, de son amour, et ce n’est qu’ainsi que l’on apprend à le connaître toujours plus, à l’aimer et le suivre toujours plus. Que cela puisse advenir pour chacun de nous!
Dans un autre célèbre Sermon le dimanche entre l’octave de l’Assomption, le saint Abbé décrit en termes passionnés l’intime participation de Marie au sacrifice rédempteur du Fils. « O sainte Mère, – s’exclame-t-il – vraiment, une épée a transpercé ton âme!… La violence de la douleur a transpercé à tel point ton âme que nous pouvons t’appeler à juste titre plus que martyr, car en toi, la participation à la passion du Fils dépassa de loin dans l’intensité les souffrances physiques du martyre » (14:  PL 183-437-438). Bernard n’a aucun doute:  « per Mariam ad Iesum », à travers Marie, nous sommes conduits à Jésus. Il atteste avec clarté l’obéissance de Marie à Jésus, selon les fondements de la mariologie traditionnelle. Mais le corps du Sermon documente également la place privilégiée de la Vierge dans l’économie de salut, à la suite de la participation très particulière de la Mère (compassio) au sacrifice du Fils. Ce n’est pas par hasard qu’un siècle et demi après la mort de Bernard, Dante Alighieri, dans le dernier cantique de la Divine Comédie, placera sur les lèvres du « Doctor mellifluus » la sublime prière à Marie:  « Vierge Mère, fille de ton Fils, / humble et élevée plus qu’aucune autre créature / terme fixe d’un éternel conseil,… » (Paradis 33, vv. 1ss).
Ces réflexions, caractéristiques d’un amoureux de Jésus et de Marie comme saint Bernard, interpellent aujourd’hui encore de façon salutaire non seulement les théologiens, mais tous les croyants. On prétend parfois résoudre les questions fondamentales sur Dieu, sur l’homme et sur le monde à travers les seules forces de la raison. Saint Bernard, au contraire, solidement ancré dans la Bible, et dans les Pères de l’Eglise, nous rappelle que sans une profonde foi en Dieu alimentée par la prière et par la contemplation, par un rapport intime avec le Seigneur, nos réflexions sur les mystères divins risquent de devenir un vain exercice intellectuel, et perdent leur crédibilité. La théologie renvoie à la « science des saints », à leur intuition des mystères du Dieu vivant, à leur sagesse, don de l’Esprit Saint, qui deviennent un point de référence de la pensée théologique. Avec Bernard de Clairvaux, nous aussi nous devons reconnaître que l’homme cherche mieux et trouve plus facilement Dieu « avec la prière qu’avec la discussion ». A la fin, la figure la plus authentique du théologien et de toute évangélisation demeure celle de l’apôtre Jean, qui a appuyé sa tête sur le cœur du Maître.
Je voudrais conclure ces réflexions sur saint Bernard par les invocations à Marie, que nous lisons dans une belle homélie. « Dans les dangers, les difficultés, les incertitudes – dit-il – pense à Marie, invoque Marie. Qu’elle ne se détache jamais de tes lèvres, qu’elle ne se détache jamais de ton cœur; et afin que tu puisses obtenir l’aide de sa prière, n’oublie jamais l’exemple de sa vie. Si tu la suis, tu ne te tromperas pas de chemin; si tu la pries, tu ne désespéreras pas; si tu penses à elle, tu ne peux pas te tromper. Si elle te soutient, tu ne tombes pas; si elle te protège, tu n’as rien à craindre; si elle te guide, tu ne te fatigues pas; si elle t’est propice, tu arriveras à destination… » (Hom. II super « Missus est », 17:  PL 183, 70-71).

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les jeunes d’Alsace et de Normandie ainsi que les servants de messe des unités pastorales Notre-Dame et Sainte-Claire du canton de Fribourg. Que l’enseignement de saint Bernard vous aide à découvrir toujours plus en Marie la Mère qui protège de toute crainte et qui nous guide vers son divin Fils. Que Dieu vous bénisse !  

Mat-28,16 Misson apostolique

18 août, 2011

Mat-28,16  Misson apostolique dans images sacrée 16%20M%20DAMASKINOS%20LA%20TRINITE

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-28,16_Apostles_Missioned_Misson_apostolique/index4.html

L’émerveillement conduit à l’acte créateur

18 août, 2011

du site:

http://lyon.catholique.fr/?L-emerveillement-conduit-a-l-acte

L’émerveillement conduit à l’acte créateur

« En écrivant ou en peignant, je peux transformer mon émerveillement en acte créateur », ainsi s’exprime Claire Marin, agrégée de philosophie et auteur d’un ouvrage intitulé Hors de moi, qui reste persuadée que l’adulte capable de garder cette capacité d’émerveillement reste moins vulnérable aux blessures de la vie.
Déjà Spinoza définissait l’émerveillement comme « un accroissement d’être » qui augmente la puissance d’agir.
PourBergson, l’émerveillement, cette émotion positive, est le signe d’unification du sujet, de sa coïncidence avec lui-même redéfinie comme la création de soi par soi. L’émerveillement appelle le questionnement : pourquoi ai-je été émerveillé, quelle en est la source ?
Longtemps, on a admis que seuls les poètes étaient susceptibles de parler d’émerveillement car ils libéraient toutes les énergies du mot, du langage, de la signification…
Mais les scientifiques le sont de la même façon, Albert Einstein découvrant que la matière est simultanément énergie et lumière, a pu écrire que « celui qui ne sait pas s’émerveiller est pour ainsi dire mort, ses yeux sont éteints ».
La musique comme tous les arts, est elle aussi est au cœur de l’émerveillement, elle touche l’âme la plus insensible, permet de faire communier des cultures très différentes et cette envie de partager s’apparente, pour Bach ou Purcell, au langage céleste…
Enfin, l’Eglise connaît bien l’émerveillement avec ces poèmes-prières trimillènaires que sont les 150 Psaumes. Ces chants, entrecoupés de pauses, sont à la fois des cris avant d’être des écrits, des plaintes mais aussi des louanges et des émerveillements.
Pour Claire Marin, cet émerveillement peut se transformer en acte créateur comme si le fait de créer à son tour devenait une forme de louange.
Il y a donc quelque chose de mystérieux dans l’émerveillement, très près du sacré.

Denis Jobert

Février 2010

VOYAGE APOSTOLIQUE À MADRID À L’OCCASION DE LA XXVIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE – CÉRÉMONIE DE BIENVENUE

18 août, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2011/august/documents/hf_ben-xvi_spe_20110818_arrivo-madrid_fr.html
 
VOYAGE APOSTOLIQUE À MADRID À L’OCCASION DE LA XXVIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
18-21 AOÛT 2011

CÉRÉMONIE DE BIENVENUE

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

Aéroport international de Madrid-Barajas
Jeudi 18 août 2011

Majestés,
Monsieur le Cardinal Archevêque de Madrid,
Messieurs les Cardinaux,
Chers frères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Autorités nationales, des communautés autonomes et locales,
Cher peuple de Madrid et de l’Espagne toute entière

Merci, Majesté, pour votre présence ici avec la Reine, et pour les paroles si déférentes et affables que vous m’avez adressées en me souhaitant la bienvenue. Ces paroles me font revivre les inoubliables marques de sympathie reçues lors de mes visites apostoliques antérieures en Espagne, et plus particulièrement celles de mon récent voyage à Saint Jacques de Compostelle et à Barcelone. Je salue très cordialement ceux qui se trouvent présents à Barajas, et ceux qui suivent cet événement par la radio et la télévision. Je mentionne également avec grande reconnaissance tous ceux qui, instances ecclésiales et civiles, ont contribué par leurs efforts et leur travail, avec grand engagement et dévouement, pour que ces Journées Mondiales de la Jeunesse, de Madrid, puissent bien se dérouler et porter des fruits abondants.
Je désire aussi remercier de tout cœur pour l’hospitalité offerte par tant de familles, de paroisses, de collèges et d’autres institutions qui ont accueilli les jeunes venus du monde entier, d’abord dans différentes régions et villes d’Espagne, et maintenant dans cette grande ville de Madrid, cosmopolite et aux portes grandes ouvertes.
Je viens ici pour rencontrer des milliers de jeunes du monde entier, intéressés par le Christ ou en recherche de la vérité qui donne un sens authentique à leur existence. Je viens comme Successeur de Pierre pour les confirmer tous dans leur foi, en vivant quelques jours d’intense activité pastorale pour annoncer que Jésus-Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie. Pour pousser à l’engagement de construire le Règne de Dieu dans le monde, et entre nous. Pour exhorter les jeunes à rencontrer personnellement le Christ-Ami et ainsi, enracinés dans sa Personne, se convertir en disciples fidèles et en témoins courageux.
Pour quoi et par quoi cette multitude de jeunes est-elle venue à Madrid ? Bien que la réponse devrait être donnée par eux, on peut bien penser qu’ils désirent écouter la Parole de Dieu, comme l’a proposé la devise de ces Journées Mondiales de la Jeunesse, de manière qu’enracinés dans le Christ et construits sur Lui, ils manifestent la fermeté de leur foi.
Beaucoup d’entre eux ont écouté la voix de Dieu, parfois uniquement comme un léger murmure, qui les a poussés à le chercher avec plus de diligence, et à partager avec les autres l’expérience de la force qu’ils tiennent dans leur vie. Cette découverte du Dieu vivant anime les jeunes et ouvre leurs yeux aux défis du monde où ils vivent, avec leurs possibilités et leurs limites. Ils voient la superficialité, la consommation et l’hédonisme régnants, tant de banalité au moment de vivre la sexualité, tant de manques de solidarité, tant de corruption. Et ils savent que sans Dieu il serait difficile d’affronter ces défis et d’être vraiment heureux, tournant vers lui leur enthousiasme pour l’obtention d’une vie authentique. Toutefois, avec Lui à leurs côtés, ils obtiendront la lumière pour marcher et des raisons pour espérer, ne se décourageant pas devant ces hauts idéaux qui motiveront leur engagement généreux pour construire une société où la dignité humaine et une vraie fraternité se respectent. Ici, durant ces Journées, ils ont une occasion privilégiée pour mettre en commun leurs aspirations, échanger entre eux les richesses de leurs cultures et de leurs expériences, s’encourager mutuellement dans leur cheminement de foi et de vie, où certains se croient isolés ou ignorés par leur entourage quotidien. Mais non, ils ne sont pas seuls ! Beaucoup de leurs contemporains partagent leurs projets et, se confiant entièrement au Christ, ils savent qu’ils ont vraiment un avenir devant eux et ils ne craignent pas les engagements décisifs qui demandent toute la vie. Pour cela, les écouter, prier ensemble et célébrer l’Eucharistie avec eux me causent une immense joie. Les Journées Mondiales de la Jeunesse nous apporte un message d’espérance, comme une brise d’air pur et juvénile, avec des parfums nouveaux qui nous remplissent de confiance pour le demain de l’Église et du monde.
Certes, les difficultés ne manquent pas. Des tensions et des confrontations existent en tant d’endroits du monde, avec même du sang qui coule. La justice et la haute valeur de la personne humaine se plient facilement à des intérêts égoïstes, matériels et idéologiques. L’environnement et la nature que Dieu a créés avec tant d’amour ne sont pas respectés comme il se doit. De plus, beaucoup de jeunes regardent avec préoccupation leur avenir face à la difficulté de trouver un emploi digne ou bien pour l’avoir perdu ou encore parce que celui qu’ils ont est précaire et n’est pas assuré. Il y en a d’autres qui ont besoin d’aide pour ne pas tomber dans les filets de la drogue, d’une aide efficace si par malheur ils y sont déjà tombés. À cause de leur foi dans le Christ, beaucoup souffrent en eux-mêmes la discrimination, qui conduit à la dépréciation et à la persécution ouverte ou larvée qui afflige des régions déterminées de certains pays. Ils sont aussi sollicités pour s’éloigner de Lui, en les privant des signes de sa présence dans la vie publique, et en réduisant au silence son Nom même. Pourtant aujourd’hui, je redis aux jeunes, avec toute la force de mon cœur, que rien ni personne ne vous prive de la paix ! N’ayez pas honte du Seigneur ! Il n’a rien objecté à se faire l’un de nous et à faire l’expérience de nos angoisses pour nous élever vers Dieu, et faisant ainsi il nous a sauvés.
Dans ce contexte, il est urgent d’aider les jeunes disciples de Jésus à demeurer fermes dans la foi et à assumer la belle aventure de l’annoncer et d’en témoigner ouvertement par leurs propres vies. Un témoignage courageux et plein d’amour au frère humain, à la fois décidé et prudent, sans cacher sa propre identité chrétienne, dans un climat de respectueuse connivence avec d’autres options légitimes et en même temps avec l’exigence du respect dû aux propres convictions.
Majesté, en vous remerciant de nouveau pour l’accueil déférent que vous m’avez réservé, je désire exprimer mon appréciation et ma proximité à tous les peuples d’Espagne, tout comme mon admiration pour un pays si riche en histoire et en culture, pour la vitalité de sa foi qui a fructifié en de nombreux saints et saintes de toutes les époques, en de nombreux hommes et femmes qui, laissant leur terre, ont apporté l’Évangile aux limites du monde, et en des personnes droites, solidaires et bonnes de votre pays. C’est là un grand trésor dont il convient certainement de prendre soin par une attitude constructive pour le bien commun d’aujourd’hui et pour offrir un horizon lumineux à l’avenir des nouvelles générations. Même s’il existe actuellement des motifs de préoccupations, plus grand est l’élan des Espagnols, avec l’ardeur qui les caractérise, pour les dépasser, et ce qui y contribue le plus ce sont leurs racines chrétiennes profondes, très fécondes au cours des siècles.
A partir d’ici, je salue très cordialement tous les amis espagnols et madrilènes, et tous ceux qui sont venus d’autres terres. Durant ces jours je vous serai proche, ayant très présent à l’esprit tous les jeunes du monde, en particulier ceux qui passent par toutes sortes d’épreuves. Confiant cette rencontre à la très sainte Vierge Marie, et à l’intercession des saints protecteurs de ces Journées, je demande à Dieu qu’il bénisse et protège toujours les fils et les filles d’Espagne. Merci beaucoup.

Le prophète Elie

17 août, 2011

Le prophète Elie dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

JMJ : « J’AI VU DIEU QUI SE PROMENAIT DANS MA VILLE »

17 août, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28644?l=french

JMJ : « J’AI VU DIEU QUI SE PROMENAIT DANS MA VILLE »

Expériences des Journées en diocèses

MADRID, Mercredi 17 août 2011 (ZENIT.org) – Plus de 130.000 jeunesde 137 pays sont arrivés en Espagne avant le début des Journées mondiales de la jeunesse de Madrid, pour partager la vie des jeunes Espagnols dans les diocèses. A côté des soixante-trois diocèses espagnols, deux diocèses étrangers ont accueilli des pèlerins : Bayonne et Gibraltar.
Chaque diocèse d’accueil avait son programme : activités culturelles, spirituelles et sportives…. Ainsi, lespèlerinsfrançais accueillis dans le diocèse d’Oviedo ont visité le sanctuaire de la Vierge de Covadonga. La délégation italienne devait également visiter ce sanctuaire marial et cheminer vers Saint-Jacques de Compostelle.
A Valladolid, le programme incluait bénévolat social, activités spirituelles et gastronomiques pour les pèlerins venus notamment de Tanzanie, des Philippines, de l’Inde et du Canada. Tandis qu’en Guadalajara, les jeunes, accueillis dans les familles du diocèse, ont participé à un Festival de charismes.
Les pèlerins qui venaient de pays en difficulté ont bénéficié de la gratuité. Ainsi à Ciudad Real, sont arrivés 230 Haïtiens, qui faisaient partie des deux mille pèlerins accueillis dans le diocèse de la Manche. Ils ont pu goûter aux plats typiques de la région, assister à des spectacles de danses et animations musicales.
Castille, terre de saints
Le diocèse d’Avila a proposé un programme d’une grande richesse spirituelle, autour de sainte Thérèse d’Avila : une retraite spirituelle « Enracinée et fondée en Christ ». Le 13 août, les pèlerins ont joui d’un spectacle son et lumière, projeté dans l’imposante muraille.
Le diocèse de Burgos a accueilli plus de deux mille pèlerins de18 pays avec une eucharistie solennelle en l’honneur de sainte Marie majeure, patronne de la ville. Cette messe était présidée par l’archevêque et concélébrée par six évêques – des diocèses de Montpellier, Carcassonne, Perpignan, Nîmes, Saint John y Halifax-  et plus de deux cents prêtres.
« Connaître la richesse spirituelle du diocèse de Burgos à travers ses saints les plus représentatifs », tel a été l’objectif de la veillée de prière« Burgos, terre de saints », à laquelle ont participé environ trois mille personnes, pèlerins et bénévoles.
Dans l’abbaye bénédictine deSanto Domingo de Silos, les jeunes participants ont parcouru les rues jusqu’à l’entrée de la ville. Là, projeté sur l’arche de Santa Maria, un montage de son et lumière leur a permis de connaître la vie de san Rafael Arnáiz, le plus jeune saint de Burgos et patron des JMJ.
A la plaza Castilla, la veillée de prière s’est terminée par un feu d’artifice, après les témoignages sur les courageux témoins du Christ à Burgos : le frère mariste assassiné au Zaire en 1996, Servando Mayor, avec trois de ses compagnons : Julián Campo, Santino Manzano y Marta Obregón.

Le diocèse de Orihuela-Alicante a accueilli plus de mille cinq cents jeunes. De leur côtéElche, Torrevieja, Pilar de la Horadada, Alicante, Villena, Albatera y Aspe accueillaient des pèlerins venus du Chemin néocathécuménal d’Australie, de la République dominicaine et des Etats-Unis. L’évêque a présidé la messe d’envoi de deux mille jeunes le 15 août dans la cathédrale de San Nicolás de Alicante.
Séminaristes iraquiens à Cordoue
A Cordoue, le jour de la fête de l’Assomption, MgrDemetrio Fernández a présidé une célébration internationale en présence de milliers de jeunes, au stade de Fontanar de Córdoba.
« Puisses-tu dans les prochains jours, aux JMJ de Madrid, rencontrer Marie, rencontrer Jésus. Que Dieu t’accorde la grâce de croire que, avec son aide, la victoire est possible. Cette victoire que nous voyons, en ce jour, accomplie en Marie montée au ciel, corps et âme », a invoqué l’évêque dans son homélie.
Parmi les pèlerins accueillis à Cordoue figurait un groupe d’Iraquiens. L’évêque a eu un entretien avec des évêques et séminaristes du diocèse de Mossoul.
« Nous sommes en présence d’une Eglise qui est persécutée. Ils sont des témoins de la foi chrétienne », a souligné Mgr Fernández. Les 18 séminaristes du séminaire Saint Ephrem de Mossoul, accompagnés de l’archevêque syro-catholique de Yohanna Petrus Mouché et de l’évêque émérite George Casmoussa, se sont entretenus avec l’évêque au palais épiscopal.
L’archevêque de Mossoul a expliqué que, au nord de l’Irak, il y a actuellement environ 40.000 catholiques et un total de 24 prêtres, outre divers ordres religieux mixtes de rites différents mais d’obédience pontificale.
Selon les deux évêques, plus de 50% des chrétiens – depuis 2003, date de l’invasion du pays par les Etats-Unis – ont émigré à l’intérieur du pays ou à l’étranger. L’Eglise n’encourage pas cette émigration, ce sont des faits comme la guerre et le terrorisme, qui en sont la cause, ont-ils affirmé.
Le11 août est arrivé un groupe de quarante Australiens à Pedro Abad. Ils ont été accueillis à l’église de las Esclavas del Sagrado Corazón par un groupe important de fidèles et de membres du conseil municipal.
Les jeunes ont été répartis dans les familles d’accueil et dans la résidence des religieuses. Ils ont visité la ville, savouré un repas typique, suivi d’un temps de piscine, et ont terminé par la messe paroissiale en deux langues.
La paroisse de Saint-Sébastien a accueilli à Añora un groupe de Corée du Sud : visites de la ville, cours de cuisine traditionnelle espagnole, sports, eucharistie.
J’ai vu Dieu parcourir les rues de Camas
Un prêtre sévillan témoigne sur ces rencontres en diocèses et les sentiments qu’elles ont suscités en lui :
« J’ai vu les jeunes arriver avec quelques jours d’avance, et les maisons s’ouvrir dans un grand élan de générosité. J’ai vu mille problèmes et, pour tous, une solution. J’ai vu les jeunes pleurer dans le confessionnal en parlant de leur vocation, adorer dès 5 heures du soir – heure « torero » de l’enfer sévillan -, rompus et épuisés devant le Saint-Sacrement, et rayonnant de la joie de contempler le Christ devant eux. J’ai senti combien Dieu nous aime, nous aime à la première personne. J’ai vu la salle de réunion de la mairie convertie en un espace pour Dieu, la générosité des gens, tous donnant ce qu’ils avaient. J’ai vu l’indifférence de mes jeunes, ceux que je connais et ceux que je ne connais pas, ceux qui me saluent, et ceux qui passent d’un pas rapide pour ne pas saluer le curé. J’ai vu que tous s’interrogeaient, se posaient des questions, critiquaient aussi, mais personne n’était indifférent. J’ai considéré les jeunes de ma paroisse comme un don précieux d’espérance, de capacité à se donner.
J’ai vu le visage du pape, tel un signe, voler en permanence depuis des mois sur la tour (Accueille et chemine), et nous sentir ainsi aimés de Pierre.
J’ai vu ma paroisse se démener, se donner. Visages fatigués, nerveux au point que l’on se sent poussé à demander pardon pour le temps qu’ils ont travaillé. J’ai vu un oasis à Camas, en plein mois d’août, quand il n’y a plus de vie ou que la vie se cache par crainte de la chaleur.
J’ai vu le sourire et la beauté de Dieu durant toutes ces heures de don et de sacrifice, et tous ont expérimenté qu’ils ont fait, simplement, ce qu’ils devaient faire. Ils se sont sentis récompensés.
J’ai vu Dieu parcourir les rues de Camas, sans faire de mystères, en toute clarté jusqu’à la place qui, ces jours-ci, fait honneur à son nom : le triomphe. Dieu triomphe en Marie, l’éternelle jeune, et en tous ceux qui ouvrent leur cœur au Christ.
J’ai vu la communion qui régnait dans les communautés, entre les groupes qui se mettaient à servir, j’ai vu mes limites personnelles et celles de mes frères, mais simplement nous les avons aimées, en acceptant de faire ce que nous pouvons. J’ai vu la communion qui régnait entre les prêtres de différents villages, comment ils partageaient leurs expériences de prêtres de paroisse, la ‘diocésanéité’. J’ai vu l’universalité de l’Eglise, et la grandeur du ministère sacerdotal.
« J’ai vu la nuit s’emplir d’une fête chrétienne »
« Je t’ai vu, Seigneur, et une fois encore tu as confirmé ma foi. Merci pour mes frères, merci pour ces moments, continue à nous préparer à être une communauté missionnaire. Par ta parole, Seigneur, toujours par ta Parole, en ton nom nous jetterons les filets.
J’ai vu prier le chapelet comme prière totale, et les gens venir se joindre au groupe parce que cette prière était belle. Il était difficile de ne pas s’émouvoir en priant devant l’icône de la Vierge de Guadalupe.
J’ai vu la nuit s’emplir d’une fête chrétienne sans qu’il y ait besoin de recourir à quelque chose d’extraordinaire pour se divertir.
Je me suis vu surpris, moi qui ai tant vécu, qui tant de fois suis tombé et me suis relevé, je me suis vu surpris, évangélisé et rempli d’espérance. Dieu toujours nouveau !
C’est un sourire continuel que nous avons vu, le sourire aimable de Dieu qui se manifeste dans les frères, le sourire de l’Esprit Saint qui se répand.
Je vous ai vus penser, prier, garder le silence et écouter… et, au milieu de tout, la question toujours directe : et nous, que devons-nous faire ? »

Nieves San Martín

Une étoile brille à Madrid (par Sandro Magister)

17 août, 2011

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1349004?fr=y

Une étoile brille à Madrid

Mais la « star », ce n’est pas moi, prévient le pape: « Je suis seulement un vicaire. Je renvoie à l’Autre qui est au milieu de nous ». À la veille des Journées Mondiales de la Jeunesse, Benoît XVI explique pourquoi il s’y rend

par Sandro Magister

ROME, le 9 août 2011 – La préparation des Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid, au cours desquelles Benoît XVI interviendra, est entrée sa phase finale, la plus fébrile.
Mais on voit aussi fleurir des questions concernant les raisons de tels rassemblements de jeunes autour du pape.
Déjà, au moment du changement de pontificat, beaucoup de gens avaient pensé et dit que ces Journées étaient plus adaptées à Jean-Paul II qu’à son successeur.
Mais Benoît XVI ne les a pas interrompues. Et il n’a pas renoncé à s’y rendre. Les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid sont les troisièmes auxquelles il participe, après celles de Cologne en 2005 et celles de Sydney en 2008.
Au contraire, il n’a pas manqué d’y introduire des nouveautés. À partir de celles de Cologne, l’adoration silencieuse et prolongée de l’eucharistie. Et, à Madrid, la confession sacramentelle de quelques jeunes par le pape en personne.
Mais les objections n’ont pas disparu pour autant. Même dans le monde catholique, les sceptiques continuent à être nombreux. Ils considèrent que les Journées Mondiales de la Jeunesse sont « une sorte de festival rock en version ecclésiale, avec le pape comme star », ou « un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi « .
Benoît XVI ne s’est jamais dérobé face à ces objections. La preuve en est que les citations que l’on vient de lire sont de lui, textuellement. Faire la synthèse des critiques pour y répondre ensuite, c’est dans son style.
Il l’avait fait après les Journées Mondiales de la Jeunesse de Sydney, lors du discours qu’il avait adressé à la curie romaine à Noël 2008.
Cette année-là le pape Joseph Ratzinger s’était rendu non seulement en Australie mais aussi aux États-Unis et en France. Dans ce pays, il avait prononcé, le 12 septembre, au Collège des Bernardins, à Paris, un discours qui est peut-être le plus important de son pontificat avec celui de Ratisbonne.
Et bien, dans son discours à la curie romaine, le pape, méditant sur ces voyages, déclara que « leur véritable sens » consiste uniquement à « servir la présence de Dieu dans le moment présent de l’histoire ». Lors des voyages pontificaux, en effet, « l’Église se rend perceptible de façon publique, et avec elle la foi, et donc au moins la question sur Dieu. Cette manifestation en public de la foi interpelle désormais tous ceux qui tentent de comprendre le temps présent et les forces qui œuvrent en lui ».
Et d’expliquer, tout de suite après ces considérations, sa conception des Journées Mondiales de la Jeunesse.
C’était la première fois qu’il communiquait sa pensée à ce sujet de manière aussi approfondie et dans un langage aussi direct.
Pour comprendre dans quel état d’esprit le pape Benoît XVI se rendra à Madrid, il suffit de l’écouter à nouveau.

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« UNE JOIE QUI N’EST PAS COMPARABLE À L’EXTASE D’UN FESTIVAL ROCK »

par Benoît XVI

[...] Le phénomène des Journées Mondiales de la Jeunesse devient toujours plus l’objet d’analyses, dans lesquelles on tente de comprendre ce type, pour ainsi dire, de culture des jeunes.
Jamais auparavant, l’Australie n’avait vu tant de personnes de tous les continents comme au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, pas même lors des Jeux olympiques. Et si on craignait auparavant que la présence massive de si nombreux jeunes puisse provoquer des troubles de l’ordre public, paralyser la circulation, empêcher le déroulement de la vie quotidienne, conduire à des actes de violences et laisser place à la drogue, tout cela s’est révélé sans fondement.
Ce fut une fête de la joie – une joie qui, à la fin, a conquis également les personnes réticentes : à la fin, personne ne s’est senti importuné. Les journées sont devenues une fête pour tous et c’est même à cette occasion que l’on s’est rendu compte de ce qu’est véritablement une fête – un événement dans lequel tous sont, pour ainsi dire, hors d’eux-mêmes, au-delà d’eux-mêmes et précisément ainsi avec eux-mêmes et avec les autres.
Quelle est donc la nature de ce qui a lieu au cours d’une Journée Mondiale de la Jeunesse ? Quelles sont les forces qui agissent ? Des analyses en vogue tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture moderne des jeunes, comme une sorte de festival rock en version ecclésiale avec le Pape comme star. Avec ou sans la foi, ces festivals seraient au fond toujours la même chose, et on pense ainsi pouvoir éliminer la question sur Dieu. Il y a également des voix catholiques qui vont dans cette direction, en considérant tout cela comme un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi et la présence de l’Évangile à notre époque. Il s’agirait de moments d’extase joyeuse, mais qui, en fin de compte, laisseraient tout comme avant, sans influer de façon profonde sur la vie.
Mais cela n’explique pas, toutefois, la spécificité de ces journées et le caractère particulier de leur joie, de leur force créatrice de communion.
Il est tout d’abord important de tenir compte du fait que les Journées Mondiales de la Jeunesse ne consistent pas seulement en cette unique semaine où elles deviennent publiquement visibles au monde. Elles sont précédées d’un long cheminement extérieur et intérieur qui conduit à celles-ci. La Croix, accompagnée par l’image de la Mère du Seigneur, effectue un pèlerinage à travers les pays. La foi, à sa manière, a besoin de voir et de toucher. La rencontre avec la croix, qui est touchée et portée, devient une rencontre intérieure avec Celui qui, sur la croix, est mort pour nous. La rencontre avec la Croix suscite au plus profond des jeunes la mémoire de ce Dieu qui a voulu se faire homme et souffrir avec nous. Et nous voyons la femme qu’Il nous a donnée pour Mère.
Les journées solennelles ne sont que le sommet d’un long chemin, grâce auquel nous allons à la rencontre les uns des autres et sur lequel nous allons ensemble à la rencontre du Christ. En Australie, ce n’est pas un hasard si la longue Via Crucis à travers la ville est devenue l’événement culminant de ces journées. Celle-ci résumait encore une fois tout ce qui s’était produit au cours des années précédentes et indiquait Celui qui nous réunit tous ensemble : ce Dieu qui nous aime jusqu’à la Croix. De même, le Pape n’est pas lui non plus la star autour de laquelle tout tourne. Il est totalement et seulement le Vicaire. Il renvoie à l’Autre qui se trouve au milieu de nous.
Enfin, la liturgie solennelle est le centre de l’ensemble, car dans celle-ci a lieu ce que nous ne pouvons pas réaliser et que, toutefois, nous attendons toujours. Il est présent. Il vient au milieu de nous. Le ciel se déchire et cela rend la terre lumineuse. Tel est ce qui rend la vie heureuse et ouverte et unit les uns aux autres dans une joie qui n’est pas comparable à l’extase d’un festival de rock. Friedrich Nietzsche a dit une fois : « L’habileté n’est pas d’organiser une fête, mais de trouver les personnes capables d’en tirer de la joie ». Selon l’Écriture, la joie est le fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22) : ce fruit était abondamment perceptible pendant les journées de Sydney.
De même qu’un long chemin précède les Journées Mondiales de la Jeunesse, un chemin successif en dérive. Des amitiés se forment qui encouragent à un style de vie différent et le soutiennent de l’intérieur. Les grandes Journées ont, entre autres, le but de susciter ces amitiés et de faire naître de cette façon dans le monde des lieux de vie dans la foi, qui sont en même temps des lieux d’espérance et de charité vécue. [...]

Assumption of Mary – Archdiocese of Boston

14 août, 2011

Assumption of Mary - Archdiocese of Boston dans images sacrée assumption-of-mary-with-lillies

http://liturgicalyear.wordpress.com/2011/07/31/august-devoted-to-the-assumption-of-mary/

Massimiliano Maria Kolbe

14 août, 2011

Massimiliano Maria Kolbe dans images sacrée kolbe
http://sursumcorda-dominum.blogspot.com/2010/08/san-massimiliano-maria-kolbe.html

15 août : ASSOMPTION de la VIERGE MARIE – Patronne principale de la France

14 août, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20110815&id=187&fd=1

lundi 15 août 2011 – Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France

ASSOMPTION de la VIERGE MARIE
Patronne principale de la France
(Solennité)

        Cette fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel. Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde ; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son divin Fils et mourir. Mais sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes ; elle eut pour unique cause l’excès de son amour et de ses désirs ; elle ne fut accompagnée d’aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau. Jésus devait tous ces privilèges à sa sainte Mère.
        La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l’univers pour prêcher l’Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l’Église. Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d’une grande merveille. On entendit dans les airs d’harmonieux cantiques ; un parfum délicieux s’exhalait du tombeau de Marie ; et lorsqu’on l’eut ouvert, on n’y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles : les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur. On ne peut que soupçonner ici-bas avec admiration l’accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle elle avait été associée d’une manière si sublime dans le mystère du salut des hommes, par Jésus-Christ son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les saints de l’Ancien Testament et les élus de la Loi nouvelle. Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre son triomphe incomparable, son couronnement, sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la gloire de Marie sont éternels.
         La fête de l’Assomption, outre sa mort toute sainte, sa Résurrection et son couronnement, célèbre sa royauté toute-puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l’Église terrestre, la Reine de l’Église du Purgatoire; et c’est elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : « La Reine s’est assise à ta droite, couverte d’un manteau d’or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées. » L’Assomption de Marie réclamait une définition de foi : l’Église a proclamé ce dogme le 1er novembre 1950. Gloire à Dieu !
(Abbé L. Jaud)

SAINT BERNARD 
PREMIER SERMON POUR L’ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE.
De la Susception du Christ et de celle de Marie

1. En montant aujourd’hui dans les cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel. Car elle n’est rien moins que celle dont la voix fit tressaillir de joie, dans les entrailles d’une mère qu’elle a saluée, l’enfant qui y était encore enfermé. Si l’âme d’un enfant qui n’était pas encore né s’est fondue de bonheur à sa voix, quelle ne dut pas être l’allégresse des esprits célestes quand ils eurent le bonheur d’entendre sa voix, de contempler son visage ? Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n’est point le jour de son Assomption, quels motifs de joie et de bonheur n’y a-t-il point dans son assomption ? La présence de Marie éclaire le monde entier, c’est au point que les cieux eux-mêmes brillent d’un plus vif éclat, à la lumière de cette lampe virginale. C’est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux ; mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d’applaudir. En effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l’allégresse même que sa présence répand dans les cieux ? Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout, nous n’avons point ici une cité permanente, nous aspirons à celle où Marie fait aujourd’hui son entrée ; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, et jusque sur les bords des fleuves de Babylone, nous l’ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd’hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre. Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs, en nous écriant : « Attirez-nous à votre suite, nous courrons dans l’odeur de vos parfums. » Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l’affaire de notre salut.
2. Aujourd’hui notre terre a envoyé un précieux présent au ciel, pour rapprocher, par cet heureux échange de présents d’amitié, les hommes de Dieu, la terre des cieux, notre bassesse de l’élévation suprême. Un fruit sublime de la terre s’est élevé là d’où nous viennent tous dons excellents, tous dons parfaits, et une fois montée dans les cieux, la bienheureuse Vierge comblera à son tour les hommes de ses dons. Pourquoi n’en serait-il point ainsi ? Car le pouvoir ne lui manquera pas plus que la volonté.
Elle est la Reine des cieux et une Reine de miséricorde, et de plus elle est la Mère du Fils unique de Dieu ; est-il rien qui puisse nous faire concevoir une plus haute estime de son pouvoir et de sa bonté ? À moins qu’on ne croie pas que le Fils de Dieu honore sa mère, ou qu’on doute que les entrailles de Marie, où la charité même de Dieu a passé corporellement neuf mois entiers, se soient remplies de sentiments de charité.
3. Si je parle de la sorte, mes frères, c’est pour nous que je le fais, attendu que je n’ignore pas combien il est difficile que dans un si grand dénuement on ne puisse trouver cette charité parfaite qui ne cherche point ses propres intérêts. Mais, sans parler des grâces que nous recevons pour sa glorification, pour peu que nous ressentions de l’amour pour elle, nous nous réjouirons de la voir retourner à son Fils. Oui, mes frères, nous la féliciterons, à moins pourtant qu’il ne nous arrive, ce qu’à Dieu ne plaise, d’être tout à fait ingrats envers celle qui a trouvé la grâce. Car elle est aujourd’hui reçue dans la cité sainte par celui qu’elle a reçu elle-même la première, lorsqu’il fit son entrée dans monde, mais avec quel honneur, avec quelle allégresse et quelle gloire !
Sur la terre, il n’est point un seul endroit plus honorable que le temple du sein virginal où Marie reçut le Fils de Dieu, et, dans le ciel, il n’est point de trône supérieur à celui sur lequel le Fils de Dieu a placé sa mère. Recevant ou reçue, elle est également bienheureuse, elle l’est dans les deux cas d’un bonheur ineffable parce qu’elle l’est d’un bonheur inimaginable.
Mais pourquoi lit-on aujourd’hui dans l’Église du Christ précisément le passage où il est donné à entendre que femme bénie entre les femmes a reçu le Sauveur ? C’est, je pense, pour nous faire estimer, ou plutôt pour nous faire comprendre, combien est inestimable la réception que Marie reçoit aujourd’hui de son Fils par celle qu’il lui a été donné à elle-même de lui faire. En effet, qui pourrait dire, même en empruntant les secours de la langue des anges et de celle des hommes, comment expliquer de quelle manière le Saint-Esprit est survenu en Marie ; la vertu du Très-Haut l’a couverte de son ombre, la vertu de Dieu par qui tout a été fait, s’est lui-même fait chair, de quelle manière enfin le Seigneur de majesté, que l’univers entier ne peut contenir, devenu homme, s’est enfermé dans les entrailles d’une Vierge ?
4. Mais qui pourra se faire une juste idée de la gloire au sein de laquelle la reine du monde s’est avancée aujourd’hui, de l’empressement plein d’amour avec lequel toute la multitude des légions célestes s’est portée à sa rencontre ; au milieu de quels cantiques de gloire elle a été conduite à son trône, avec quel visage paisible, quel air serein, quels joyeux embrassements, elle a été accueillie par son Fils, élevée par lui au-dessus de toutes les créatures avec tout l’honneur dont une telle mère est digne, et avec toute la pompe et l’éclat qui conviennent à un tel Fils ? Sans doute, les baisers que la Vierge mère recevait des lèvres de Jésus à la mamelle, quand elle lui souriait sur son sein virginal, étaient pleins de bonheur pour elle, mais je ne crois pas qu’ils l’aient été plus que ceux qu’elle reçoit aujourd’hui du même Jésus assis sur le trône de son Père, au moment heureux où il salue son arrivée, alors qu’elle monte elle-même à son trône de gloire, en chantant l’épithalame et en disant : « Qu’il me baise d’un baiser de sa bouche. » Qui pourra raconter la génération du Christ et l’Assomption de Marie ?
Elle se trouve dans les cieux comblée d’une gloire d’autant plus singulière que, sur la terre, elle a obtenu une grâce plus insigne que toutes les autres femmes. Si l’œil n’a point vu, si l’oreille n’a point entendu, si le cœur de l’homme n’a point connu dans ses aspirations ce que le Seigneur a préparé à ceux qui l’aiment, qui pourrait dire ce qu’il a préparé à celle qui l’a enfanté, et, ce qui ne peut être douteux pour personne, qui l’aime plus que tous les hommes ? Heureuse est Marie, mille fois heureuse est-elle, soit quand elle reçoit le Sauveur, soit quand elle est elle-même reçue par lui ; dans l’un et dans l’autre cas, la dignité de la Vierge Marie est admirable, et la faveur dont la majesté divine l’honore, digne de nos louanges. « Jésus entra dans une bourgade, nous dit l’Évangéliste, et une femme l’y reçut dans sa maison » (Luc. X, 38).
        Mais laissons plutôt la place aux cantiques de louanges, car ce jour doit être consacré tout entier à des chants de fête. Toutefois, comme le passage que je viens de vous citer nous offre une ample matière à discourir, demain, lorsque nous nous réunirons de nouveau, je vous ferai part, sans céder à l’envie, de ce que le ciel m’aura inspiré pour vous le dire, afin que le jour consacré à la mémoire d’une si grande Vierge, non seulement nous soyons excités à des sentiments de dévotion ; mais encore à faire des progrès dans la pratique de notre profession, pour l’honneur et la gloire de son Fils, Notre-Seigneur, qui est Dieu béni par-dessus tout dans les siècles.
Ainsi soit-il.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.
 
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