Archive pour le 23 août, 2011
Psaumes 37/7: « Garde le silence devant l’Eternel »
23 août, 2011du site:
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Psaumes 37/7: « Garde le silence devant l’Eternel »
Sciences bibliques –
1- Introduction: Avez-vous déjà participé à une minute de silence? Une minute de silence est un moment de recueillement en hommage aux victimes d’une catastrophe ou pour se remémorer le souvenir d’une personne qui a disparu. La minute de silence tient son nom de sa durée qui est traditionnellement d’une minute. Mais vous êtes-vous posé la question de savoir pourquoi on a mis en place la minute de silence? La minute de silence a été créée par la volonté de remplacer la prière qui pouvait être traditionnelle dans des sociétés religieuses par une formule plus « anodine » et « compatible » avec des religions diverses aussi bien qu’avec l’athéisme.
N’est-il pas intéressant de découvrir que la minute de silence est en réalité un palliatif à la prière!
En face de telles choses, je ne peux m’empêcher de penser au sens premier de la minute de silence: La prière! En effet, si la prière est à la base de la création de la « minute de silence », ne serait-il pas souhaitable de revenir à cette pratique qui s’est quelque peu dénaturée avec le temps?! Je ne préconise pas ici une nouvelle pratique spirituelle consistant à établir une minute de prière pour entretenir la mémoire de certains évènements ou pour intercéder pour des personnes qui nous ont quitté et pour lesquelles nous ne pouvons assurément plus rien! Par contre je pense qu’il serait souhaitable d’établir dans nos vies « une minute de silence » pour les vivants!
2- Une minute de silence pour les vivants! Pourquoi ne pas remettre alors en pratique la « minute de silence » ou plus précisément « la minute de prière » au cœur de votre vie? Consacrer une minute de prière par jour pour une personne vivante et ainsi demander à Dieu sa protection et son soutien pour elle, est bien plus sensé que de proclamer un temps de commémoration silencieuse après coup.
1 Timothée 2 / 1 à 4: « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. »
3- La prière un exercice difficile! Il est étonnant pourtant de remarquer combien nous nous décourageons vite dans la pratique de la prière. Nous finissons même parfois par oublier de prier! N’avez-vous pas constaté que très souvent la 1ère chose qu’on supprime dans notre emploi du temps, quand nous manquons de temps, c’est la prière!
La prière doit pourtant être une nécessité puisque sa pratique doit nous permettre de mener une vie paisible et tranquille.
Malheureusement on constate souvent que lorsqu’on veut s’y consacrer, il y a toujours quelqu’un ou quelque chose pour nous déranger. Un rendez-vous inopportun, un coup de téléphone, quelqu’un qui frappe à notre porte…Sans compter les bruits du dehors et les soucis qui viennent perturber nos idées.
C’est pourtant si simple de prier!
Il suffit d’ouvrir la bouche et de répandre son cœur devant le Seigneur. Alors pourquoi est-ce si difficile de pouvoir passer un temps de prière de qualité avec notre Seigneur? Pourquoi entrer en contact avec lui et y demeurer est-il si compliqué alors que de passer une heure au téléphone ou « Tchater sur le net » avec quelqu’un est si facile et passe si vite? Matthieu 26 / 40-41: « Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi! Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. »
Dieu nous a pourtant créés pour être en contact avec lui. Il a mis en nous un esprit capable de recevoir et de transmettre, de communiquer avec lui.
Alors pourquoi est-ce si dur de prier? Simplement parce que la prière est un véritable combat dont les enjeux sont importants puisqu’elle met Dieu en action. Jacques 5/16: « La prière agissante du juste a une grande efficacité. »
Matthieu 21/22: « Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez. »
Dieu est non seulement notre confident mais il est aussi celui qui peut faire changer les choses. La prière dans votre vie a bien plus d’influence que vous ne pouvez le supposer et même l’espérer. C’est pourquoi il est de l’intérêt de l’ennemi de votre âme de placer toutes sortes d’entraves à votre pratique de la prière.
4- La prière qui nous ouvre le sanctuaire. Nous devrions toujours prier jusqu’à ce que nous parvenions à entrer dans la présence de Dieu pour nous permettre d’entendre sa voix. La prière doit être un dialogue, une véritable discussion, un véritable échange entre nous et Dieu. En priant nous allons au contact de Dieu et le contact de Dieu ne peut nous laisser inchangé! Tous ceux et celles qui connaissent la proximité de Dieu dans la prière savent quels bénéfices ils en ont retiré et quels changements cela a produit dans leur vie.
Jésus lui-même nous a montré l’exemple de la prière. Au travers de sa vie, il a ouvert et parcouru la voie qui mène jusqu’au sanctuaire de Dieu. Ainsi il allait souvent dans un endroit désert pour parler à son père nous montrant ainsi la nécessité de se retrouver à l’écart de toutes les préoccupations de la vie qui sont bien souvent des entraves dans la pratique de la prière.
C’est difficile de trouver un endroit désert, un lieu où règne le calme, de pouvoir fermer nos oreilles aux bruits de ce monde, aux soucis qui nous entourent, à la vie trépidante et stressante qui nous oppresse. Mais il est important et essentiel de trouver un moment et un lieu au cours de notre journée pour faire cette « minute de prière » pour chaque personne ou besoin pour lesquels nous souhaitons l’intervention de Dieu.
5- Conclusion: Savez-vous qu’en réalité le « forfait prière » avec Dieu est un forfait illimité?! Quel privilège nous avons de pouvoir communiquer sans avoir le souci d’être coupé par défaut d’unité. Le prix de ce forfait a été payé à la croix du calvaire et votre abonnement est à vie. Sans compter que votre interlocuteur est toujours disponible peu importe le moment et le lieu où vous êtes, en tout endroit, il captera votre message et interviendra en votre faveur. Alors pourquoi se passer d’un tel privilège? N’économisez pas votre forfait!
Chaque jour pensez à appeler le Seigneur pour lui faire part de tous vos besoins, de toutes vos craintes, de tous vos soucis mais aussi de toutes vos joies et de votre amour pour lui.
LE XXIV AOUT. SAINT BARTHELEMY, APOTRE.
23 août, 2011du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/002.htm
LE XXIV AOUT. SAINT BARTHELEMY, APOTRE.
Un témoin du Fils de Dieu, un des princes qui annoncèrent sa gloire aux nations, illumine ce jour des incomparables feux de la lumière apostolique. Tandis que ses frères du collège sacré suivaient la race humaine sur toutes les routes où la migration des peuples l’avait portée, c’est au point de départ, sur les monts d’Arménie d’où les fils de Noé remplirent la terre, que Barthélémy parut comme l’envoyé des collines éternelles et le héraut de l’Epoux. Là, s’était arrêtée l’arche figurative; l’humanité, partout ailleurs voyageuse, y restait assise, se souvenant de la colombe au rameau d’olivier, attendant la consommation de l’alliance dont l’arc-en-ciel, brillant sur la nue, avait dans ces lieux pour la première fois signifié les splendeurs (1). Or, voici qu’une nouvelle bienheureuse a réveillé dans ces hautes vallées les échos des antiques traditions : nouvelle de paix (2), fin du péché dont l’universel déluge recule devant le bois du salut. Combien la sérénité qu’apportait la colombe de jadis est dépassée! Au châtiment va succéder l’amour. L’ambassadeur du ciel a montré Dieu aux fils d’Adam dans le plus beau de leurs frères (3). Les nobles sommets d’où coulent les fleuves qui arrosèrent autrefois le jardin de délices, voient renouveler le
1. Gen. VIII. IX,— 2. Isai. LII,7. — 3- Psalm. XLIV.
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contrat déchiré en Eden, et célébrer dans l’allégresse de la terre et des cieux les noces divines, attente des siècles, union du Verbe et de l’humanité régénérée.
Personnellement, que fut l’Apôtre dont le ministère emprunte une telle solennité du lieu où il s’accomplit? Sous le nom ou le surnom de Barthélémy (1), qui est le seul trait que nous aient conservé de lui les trois premiers Evangiles, devons-nous voir, comme plusieurs l’ont pensé, ce Nathanaël dont la présentation par Philippe à Jésus est l’objet en saint Jean d’une scène si suave (2)? Personnage tout de droiture, d’innocence, de simplicité, bien digne d’avoir eu la colombe pour précurseur, et pour lequel on sent que l’Homme-Dieu dès l’abord réservait des tendresses et des grâces de choix (3).
Quoi qu’il en puisse être, la part échue entre les douze à l’élu de ce jour dit assez la spéciale confiance du Cœur divin ; l’héroïsme du redoutable martyre où il scelle son apostolat, nous révèle sa fidélité; la dignité qu’a su garder sous toutes les latitudes où elle vit transplantée la nation qu’il greffa sur le Christ, témoigne de l’excellence de la sève infusée originairement dans ses rameaux. Lorsque, deux siècles et demi plus tard, Grégoire l’illuminateur fit germer par toute l’Arménie l’abondance des fleurs et des fruits qui la manifestèrent si belle, il n’eut qu’à réveiller la semence divine déposée par l’Apôtre, et dont les épreuves, qui ne devaient jamais manquer à la généreuse contrée, avaient un temps comprimé l’essor, sans pouvoir l’étouffer.
Pourquoi faut-il que de déplorables malentendus,
1. Fils de Tholmaï. — 2. JOHAN. I, 45-51.— 3. Ibid. XXI.
nourris dans le trouble d’invasions sans fin, aient maintenu trop longtemps en défiance contre Rome une race que les guerres d’extermination, les supplices, la dispersion, n’ont pu détacher de l’amour du Christ Sauveur! Grâce à Dieu pourtant, le mouvement de retour, plus d’une fois commencé pour ensuite se ralentir, semble aujourd’hui s’accentuer davantage; l’illustre nation voit l’élite de ses fils travailler avec persévérance au rapprochement si souhaitable, en dissipant les préjugés de leur peuple, en révélant à nos régions les trésors de sa littérature si chrétienne, les magnificences de sa liturgie, en priant surtout et en se dévouant sous l’étendard du père des moines de l’Occident (1). Avec ces tenants de la vraie tradition nationale, prions Barthélémy leur Apôtre, et le disciple Thaddée (2) qui eut aussi part à l’évangélisation primitive, et Ripsima, l’héroïque vierge amenant des terres romaines ses trente-cinq compagnes à la conquête d’une nouvelle patrie, et tous les martyrs dont le sang cimenta l’édifice sur le seul fondement posé par le Seigneur. Puisse, comme ces grands prédécesseurs, le chef du second apostolat, Grégoire l’Illuminateur, qui voulut voir Pierre (3) en la personne de Silvestre et reçut la bénédiction du Pontife romain; puissent les saints rois, les patriarches et les docteurs de l’Arménie, redevenir pour elle les guides écoutés des beaux temps de son histoire, et ramener tout entière, sans retour enfin, à l’unique bercail (4), une Eglise faite pour marcher d’un même pas avec l’Eglise maîtresse et mère!
Nous apprenons d’Eusèbe (5) et de saint Jérôme (6),
1. Les Mekhitaristes, arméniens moines de saint Benoît.— 2. Un des soixante-douze.— 3. Gal. I, 18.— 4. JOHAN. X, 16 — 5. Hist. eccl. Lib. V, C. L. — 6. De Script, eccl. C. XXXVI
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qu’avant de se rendre dans l’Arménie, but suprême de son apostolat, saint Barthélémy évangélisa les Indes, où Pantène, au siècle suivant, trouva un exemplaire de l’Evangile de saint Matthieu en lettres hébraïques qu’il y avait laissé. Saint Denys rapporte aussi du glorieux Apôtre une parole profonde, qu’il cite et commente en ces termes : « Le divin Barthélémy dit de la théologie qu’elle est à la fois abondante et succincte, de l’Evangile qu’il est de vaste étendue et en même temps concis; donnant ainsi excellemment à entendre que la bienfaisante cause de tous les êtres s’exprime et en beaucoup et en peu de paroles, ou même sans discours, n’y ayant parole ou pensée qui la puisse rendre. Car elle est au-dessus de tout par son essence supérieure; et ceux-là seuls l’atteignent dans sa vérité, non dans les voiles dont elle s’entoure, qui dépassant la matière et l’esprit, s’élevant par delà le faite des plus saints sommets, laissent tous les rayonnements divins, tous les échos de Dieu, tous les discours des cieux, pour entrer dans l’obscurité où habite, comme dit l’Ecriture (1), celui qui est au delà de toutes choses (2). »
C’est demain seulement que la ville de Rome célèbre la fête de saint Barthélémy ; elle est en cela d’accord avec les Grecs, qui rattachent au 25 août le souvenir d’une translation des reliques de l’Apôtre. Les translations diverses en effet du saint corps, jointes à la difficulté de préciser la date du martyre de Barthélémy, expliquent la variété des jours adoptés pour cette fête par les Eglises de l’Orient comme de l’Occident. La détermination du 24 de ce mois, consacrée par l’usage de la plupart des Eglises latines, remonte aux plus anciens
1. Psalm. XVII, 12.— 2. Dion. De mystica theol. C. I, § 3.
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martyrologes, y compris le hiéronymien. Au XIII° siècle, Innocent III, consulté sur la divergence, répondit qu’il fallait maintenir en ce point les coutumes locales (1).
1. Decretal. Lib. III, Tit XLVI c. 2 Consilium.
Voici la notice consacrée par l’Eglise à l’Apôtre de l’Arménie.
L’Apôtre, Barthélémy était de Galilée. L’Inde citérieure lui étant échue dans le partage du monde entre les prédicateurs de l’Evangile, il s’y rendit, et annonça l’arrivée du Seigneur Jésus aux peuples qui l’habitaient, en se servant de l’Evangile de saint Matthieu. Nombreux furent dans cette contrée ceux qu’il amena à Jésus-Christ, mais grands aussi ses labeurs, et multipliées ses épreuves. Il vint de là dans la grande Arménie.
Il y convertit à la foi chrétienne le roi Polymius avec son épouse, et douze villes. Mais cet événement porta contre lui jusqu’aux derniers excès l’envie des prêtres du pays. Astyages frère de Polymius, excité par eux contre l’Apôtre, fit écorcher vif et décapiter Barthélémy. Tel fut le cruel martyre dans lequel il rendit à Dieu son âme.
Son corps, enseveli à Albanopolis, ville de la grande Arménie où il avait souffert, fut par la suite transporté dans l’île Lipari, puis à Bénévent, à Rome enfin où l’empereur Othon III le déposa dans l’île du Tibre, dans l’église dédiée à Dieu sous son nom. Sa fête s’y célèbre le huit des calendes de septembre, et amène pendant les huit jours qui suivent à cette basilique un grand concours de peuple.
En cette fête qui vous est consacrée, ô Apôtre, l’Eglise implore la grâce d’aimer ce qui fut l’objet de votre foi, de prêcher ce que vous avez enseigné (1). Non que l’Epouse du Fils de Dieu puisse défaillir jamais dans la croyance ou dans l’amour ; mais elle sait trop que si sa tête sera toujours dans la lumière et son cœur toujours à l’Epoux dans l’Esprit qui la sanctifie, ses membres isolés, les Eglises particulières qui la composent, peuvent se détacher de leur centre vital et s’égarer dans la nuit. O vous qui choisîtes notre Occident pour le lieu de votre repos, vous dont Rome se glorifie de garder les restes précieux, ramenez à Pierre les nations que vous avez évangélisées; justifiez les espérances d’universelle union qui se ravivent en nos jours ; aidez les efforts que tente le Vicaire de l’Homme-Dieu pour rassembler sous la houlette du pasteur les troupeaux dissidents
1. Collecta diei.
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dont le schisme a desséché les pâturages. Puisse votre Arménie achever la première un retour commencé par elle dès longtemps : qu’elle croie à l’Eglise Mère, et ne se livre plus aux semeurs d’embûches. Tous réunis, puissions-nous jouir en commun des trésors de nos traditions concordantes, aller à Dieu, au prix de tous les dépouillements, par le procédé à la fois si vaste et si simple que nous enseignent votre sublime théologie et vos exemples.