Archive pour le 17 août, 2011

Le prophète Elie

17 août, 2011

Le prophète Elie dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

JMJ : « J’AI VU DIEU QUI SE PROMENAIT DANS MA VILLE »

17 août, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28644?l=french

JMJ : « J’AI VU DIEU QUI SE PROMENAIT DANS MA VILLE »

Expériences des Journées en diocèses

MADRID, Mercredi 17 août 2011 (ZENIT.org) – Plus de 130.000 jeunesde 137 pays sont arrivés en Espagne avant le début des Journées mondiales de la jeunesse de Madrid, pour partager la vie des jeunes Espagnols dans les diocèses. A côté des soixante-trois diocèses espagnols, deux diocèses étrangers ont accueilli des pèlerins : Bayonne et Gibraltar.
Chaque diocèse d’accueil avait son programme : activités culturelles, spirituelles et sportives…. Ainsi, lespèlerinsfrançais accueillis dans le diocèse d’Oviedo ont visité le sanctuaire de la Vierge de Covadonga. La délégation italienne devait également visiter ce sanctuaire marial et cheminer vers Saint-Jacques de Compostelle.
A Valladolid, le programme incluait bénévolat social, activités spirituelles et gastronomiques pour les pèlerins venus notamment de Tanzanie, des Philippines, de l’Inde et du Canada. Tandis qu’en Guadalajara, les jeunes, accueillis dans les familles du diocèse, ont participé à un Festival de charismes.
Les pèlerins qui venaient de pays en difficulté ont bénéficié de la gratuité. Ainsi à Ciudad Real, sont arrivés 230 Haïtiens, qui faisaient partie des deux mille pèlerins accueillis dans le diocèse de la Manche. Ils ont pu goûter aux plats typiques de la région, assister à des spectacles de danses et animations musicales.
Castille, terre de saints
Le diocèse d’Avila a proposé un programme d’une grande richesse spirituelle, autour de sainte Thérèse d’Avila : une retraite spirituelle « Enracinée et fondée en Christ ». Le 13 août, les pèlerins ont joui d’un spectacle son et lumière, projeté dans l’imposante muraille.
Le diocèse de Burgos a accueilli plus de deux mille pèlerins de18 pays avec une eucharistie solennelle en l’honneur de sainte Marie majeure, patronne de la ville. Cette messe était présidée par l’archevêque et concélébrée par six évêques – des diocèses de Montpellier, Carcassonne, Perpignan, Nîmes, Saint John y Halifax-  et plus de deux cents prêtres.
« Connaître la richesse spirituelle du diocèse de Burgos à travers ses saints les plus représentatifs », tel a été l’objectif de la veillée de prière« Burgos, terre de saints », à laquelle ont participé environ trois mille personnes, pèlerins et bénévoles.
Dans l’abbaye bénédictine deSanto Domingo de Silos, les jeunes participants ont parcouru les rues jusqu’à l’entrée de la ville. Là, projeté sur l’arche de Santa Maria, un montage de son et lumière leur a permis de connaître la vie de san Rafael Arnáiz, le plus jeune saint de Burgos et patron des JMJ.
A la plaza Castilla, la veillée de prière s’est terminée par un feu d’artifice, après les témoignages sur les courageux témoins du Christ à Burgos : le frère mariste assassiné au Zaire en 1996, Servando Mayor, avec trois de ses compagnons : Julián Campo, Santino Manzano y Marta Obregón.

Le diocèse de Orihuela-Alicante a accueilli plus de mille cinq cents jeunes. De leur côtéElche, Torrevieja, Pilar de la Horadada, Alicante, Villena, Albatera y Aspe accueillaient des pèlerins venus du Chemin néocathécuménal d’Australie, de la République dominicaine et des Etats-Unis. L’évêque a présidé la messe d’envoi de deux mille jeunes le 15 août dans la cathédrale de San Nicolás de Alicante.
Séminaristes iraquiens à Cordoue
A Cordoue, le jour de la fête de l’Assomption, MgrDemetrio Fernández a présidé une célébration internationale en présence de milliers de jeunes, au stade de Fontanar de Córdoba.
« Puisses-tu dans les prochains jours, aux JMJ de Madrid, rencontrer Marie, rencontrer Jésus. Que Dieu t’accorde la grâce de croire que, avec son aide, la victoire est possible. Cette victoire que nous voyons, en ce jour, accomplie en Marie montée au ciel, corps et âme », a invoqué l’évêque dans son homélie.
Parmi les pèlerins accueillis à Cordoue figurait un groupe d’Iraquiens. L’évêque a eu un entretien avec des évêques et séminaristes du diocèse de Mossoul.
« Nous sommes en présence d’une Eglise qui est persécutée. Ils sont des témoins de la foi chrétienne », a souligné Mgr Fernández. Les 18 séminaristes du séminaire Saint Ephrem de Mossoul, accompagnés de l’archevêque syro-catholique de Yohanna Petrus Mouché et de l’évêque émérite George Casmoussa, se sont entretenus avec l’évêque au palais épiscopal.
L’archevêque de Mossoul a expliqué que, au nord de l’Irak, il y a actuellement environ 40.000 catholiques et un total de 24 prêtres, outre divers ordres religieux mixtes de rites différents mais d’obédience pontificale.
Selon les deux évêques, plus de 50% des chrétiens – depuis 2003, date de l’invasion du pays par les Etats-Unis – ont émigré à l’intérieur du pays ou à l’étranger. L’Eglise n’encourage pas cette émigration, ce sont des faits comme la guerre et le terrorisme, qui en sont la cause, ont-ils affirmé.
Le11 août est arrivé un groupe de quarante Australiens à Pedro Abad. Ils ont été accueillis à l’église de las Esclavas del Sagrado Corazón par un groupe important de fidèles et de membres du conseil municipal.
Les jeunes ont été répartis dans les familles d’accueil et dans la résidence des religieuses. Ils ont visité la ville, savouré un repas typique, suivi d’un temps de piscine, et ont terminé par la messe paroissiale en deux langues.
La paroisse de Saint-Sébastien a accueilli à Añora un groupe de Corée du Sud : visites de la ville, cours de cuisine traditionnelle espagnole, sports, eucharistie.
J’ai vu Dieu parcourir les rues de Camas
Un prêtre sévillan témoigne sur ces rencontres en diocèses et les sentiments qu’elles ont suscités en lui :
« J’ai vu les jeunes arriver avec quelques jours d’avance, et les maisons s’ouvrir dans un grand élan de générosité. J’ai vu mille problèmes et, pour tous, une solution. J’ai vu les jeunes pleurer dans le confessionnal en parlant de leur vocation, adorer dès 5 heures du soir – heure « torero » de l’enfer sévillan -, rompus et épuisés devant le Saint-Sacrement, et rayonnant de la joie de contempler le Christ devant eux. J’ai senti combien Dieu nous aime, nous aime à la première personne. J’ai vu la salle de réunion de la mairie convertie en un espace pour Dieu, la générosité des gens, tous donnant ce qu’ils avaient. J’ai vu l’indifférence de mes jeunes, ceux que je connais et ceux que je ne connais pas, ceux qui me saluent, et ceux qui passent d’un pas rapide pour ne pas saluer le curé. J’ai vu que tous s’interrogeaient, se posaient des questions, critiquaient aussi, mais personne n’était indifférent. J’ai considéré les jeunes de ma paroisse comme un don précieux d’espérance, de capacité à se donner.
J’ai vu le visage du pape, tel un signe, voler en permanence depuis des mois sur la tour (Accueille et chemine), et nous sentir ainsi aimés de Pierre.
J’ai vu ma paroisse se démener, se donner. Visages fatigués, nerveux au point que l’on se sent poussé à demander pardon pour le temps qu’ils ont travaillé. J’ai vu un oasis à Camas, en plein mois d’août, quand il n’y a plus de vie ou que la vie se cache par crainte de la chaleur.
J’ai vu le sourire et la beauté de Dieu durant toutes ces heures de don et de sacrifice, et tous ont expérimenté qu’ils ont fait, simplement, ce qu’ils devaient faire. Ils se sont sentis récompensés.
J’ai vu Dieu parcourir les rues de Camas, sans faire de mystères, en toute clarté jusqu’à la place qui, ces jours-ci, fait honneur à son nom : le triomphe. Dieu triomphe en Marie, l’éternelle jeune, et en tous ceux qui ouvrent leur cœur au Christ.
J’ai vu la communion qui régnait dans les communautés, entre les groupes qui se mettaient à servir, j’ai vu mes limites personnelles et celles de mes frères, mais simplement nous les avons aimées, en acceptant de faire ce que nous pouvons. J’ai vu la communion qui régnait entre les prêtres de différents villages, comment ils partageaient leurs expériences de prêtres de paroisse, la ‘diocésanéité’. J’ai vu l’universalité de l’Eglise, et la grandeur du ministère sacerdotal.
« J’ai vu la nuit s’emplir d’une fête chrétienne »
« Je t’ai vu, Seigneur, et une fois encore tu as confirmé ma foi. Merci pour mes frères, merci pour ces moments, continue à nous préparer à être une communauté missionnaire. Par ta parole, Seigneur, toujours par ta Parole, en ton nom nous jetterons les filets.
J’ai vu prier le chapelet comme prière totale, et les gens venir se joindre au groupe parce que cette prière était belle. Il était difficile de ne pas s’émouvoir en priant devant l’icône de la Vierge de Guadalupe.
J’ai vu la nuit s’emplir d’une fête chrétienne sans qu’il y ait besoin de recourir à quelque chose d’extraordinaire pour se divertir.
Je me suis vu surpris, moi qui ai tant vécu, qui tant de fois suis tombé et me suis relevé, je me suis vu surpris, évangélisé et rempli d’espérance. Dieu toujours nouveau !
C’est un sourire continuel que nous avons vu, le sourire aimable de Dieu qui se manifeste dans les frères, le sourire de l’Esprit Saint qui se répand.
Je vous ai vus penser, prier, garder le silence et écouter… et, au milieu de tout, la question toujours directe : et nous, que devons-nous faire ? »

Nieves San Martín

Une étoile brille à Madrid (par Sandro Magister)

17 août, 2011

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1349004?fr=y

Une étoile brille à Madrid

Mais la « star », ce n’est pas moi, prévient le pape: « Je suis seulement un vicaire. Je renvoie à l’Autre qui est au milieu de nous ». À la veille des Journées Mondiales de la Jeunesse, Benoît XVI explique pourquoi il s’y rend

par Sandro Magister

ROME, le 9 août 2011 – La préparation des Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid, au cours desquelles Benoît XVI interviendra, est entrée sa phase finale, la plus fébrile.
Mais on voit aussi fleurir des questions concernant les raisons de tels rassemblements de jeunes autour du pape.
Déjà, au moment du changement de pontificat, beaucoup de gens avaient pensé et dit que ces Journées étaient plus adaptées à Jean-Paul II qu’à son successeur.
Mais Benoît XVI ne les a pas interrompues. Et il n’a pas renoncé à s’y rendre. Les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid sont les troisièmes auxquelles il participe, après celles de Cologne en 2005 et celles de Sydney en 2008.
Au contraire, il n’a pas manqué d’y introduire des nouveautés. À partir de celles de Cologne, l’adoration silencieuse et prolongée de l’eucharistie. Et, à Madrid, la confession sacramentelle de quelques jeunes par le pape en personne.
Mais les objections n’ont pas disparu pour autant. Même dans le monde catholique, les sceptiques continuent à être nombreux. Ils considèrent que les Journées Mondiales de la Jeunesse sont « une sorte de festival rock en version ecclésiale, avec le pape comme star », ou « un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi « .
Benoît XVI ne s’est jamais dérobé face à ces objections. La preuve en est que les citations que l’on vient de lire sont de lui, textuellement. Faire la synthèse des critiques pour y répondre ensuite, c’est dans son style.
Il l’avait fait après les Journées Mondiales de la Jeunesse de Sydney, lors du discours qu’il avait adressé à la curie romaine à Noël 2008.
Cette année-là le pape Joseph Ratzinger s’était rendu non seulement en Australie mais aussi aux États-Unis et en France. Dans ce pays, il avait prononcé, le 12 septembre, au Collège des Bernardins, à Paris, un discours qui est peut-être le plus important de son pontificat avec celui de Ratisbonne.
Et bien, dans son discours à la curie romaine, le pape, méditant sur ces voyages, déclara que « leur véritable sens » consiste uniquement à « servir la présence de Dieu dans le moment présent de l’histoire ». Lors des voyages pontificaux, en effet, « l’Église se rend perceptible de façon publique, et avec elle la foi, et donc au moins la question sur Dieu. Cette manifestation en public de la foi interpelle désormais tous ceux qui tentent de comprendre le temps présent et les forces qui œuvrent en lui ».
Et d’expliquer, tout de suite après ces considérations, sa conception des Journées Mondiales de la Jeunesse.
C’était la première fois qu’il communiquait sa pensée à ce sujet de manière aussi approfondie et dans un langage aussi direct.
Pour comprendre dans quel état d’esprit le pape Benoît XVI se rendra à Madrid, il suffit de l’écouter à nouveau.

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« UNE JOIE QUI N’EST PAS COMPARABLE À L’EXTASE D’UN FESTIVAL ROCK »

par Benoît XVI

[...] Le phénomène des Journées Mondiales de la Jeunesse devient toujours plus l’objet d’analyses, dans lesquelles on tente de comprendre ce type, pour ainsi dire, de culture des jeunes.
Jamais auparavant, l’Australie n’avait vu tant de personnes de tous les continents comme au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, pas même lors des Jeux olympiques. Et si on craignait auparavant que la présence massive de si nombreux jeunes puisse provoquer des troubles de l’ordre public, paralyser la circulation, empêcher le déroulement de la vie quotidienne, conduire à des actes de violences et laisser place à la drogue, tout cela s’est révélé sans fondement.
Ce fut une fête de la joie – une joie qui, à la fin, a conquis également les personnes réticentes : à la fin, personne ne s’est senti importuné. Les journées sont devenues une fête pour tous et c’est même à cette occasion que l’on s’est rendu compte de ce qu’est véritablement une fête – un événement dans lequel tous sont, pour ainsi dire, hors d’eux-mêmes, au-delà d’eux-mêmes et précisément ainsi avec eux-mêmes et avec les autres.
Quelle est donc la nature de ce qui a lieu au cours d’une Journée Mondiale de la Jeunesse ? Quelles sont les forces qui agissent ? Des analyses en vogue tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture moderne des jeunes, comme une sorte de festival rock en version ecclésiale avec le Pape comme star. Avec ou sans la foi, ces festivals seraient au fond toujours la même chose, et on pense ainsi pouvoir éliminer la question sur Dieu. Il y a également des voix catholiques qui vont dans cette direction, en considérant tout cela comme un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi et la présence de l’Évangile à notre époque. Il s’agirait de moments d’extase joyeuse, mais qui, en fin de compte, laisseraient tout comme avant, sans influer de façon profonde sur la vie.
Mais cela n’explique pas, toutefois, la spécificité de ces journées et le caractère particulier de leur joie, de leur force créatrice de communion.
Il est tout d’abord important de tenir compte du fait que les Journées Mondiales de la Jeunesse ne consistent pas seulement en cette unique semaine où elles deviennent publiquement visibles au monde. Elles sont précédées d’un long cheminement extérieur et intérieur qui conduit à celles-ci. La Croix, accompagnée par l’image de la Mère du Seigneur, effectue un pèlerinage à travers les pays. La foi, à sa manière, a besoin de voir et de toucher. La rencontre avec la croix, qui est touchée et portée, devient une rencontre intérieure avec Celui qui, sur la croix, est mort pour nous. La rencontre avec la Croix suscite au plus profond des jeunes la mémoire de ce Dieu qui a voulu se faire homme et souffrir avec nous. Et nous voyons la femme qu’Il nous a donnée pour Mère.
Les journées solennelles ne sont que le sommet d’un long chemin, grâce auquel nous allons à la rencontre les uns des autres et sur lequel nous allons ensemble à la rencontre du Christ. En Australie, ce n’est pas un hasard si la longue Via Crucis à travers la ville est devenue l’événement culminant de ces journées. Celle-ci résumait encore une fois tout ce qui s’était produit au cours des années précédentes et indiquait Celui qui nous réunit tous ensemble : ce Dieu qui nous aime jusqu’à la Croix. De même, le Pape n’est pas lui non plus la star autour de laquelle tout tourne. Il est totalement et seulement le Vicaire. Il renvoie à l’Autre qui se trouve au milieu de nous.
Enfin, la liturgie solennelle est le centre de l’ensemble, car dans celle-ci a lieu ce que nous ne pouvons pas réaliser et que, toutefois, nous attendons toujours. Il est présent. Il vient au milieu de nous. Le ciel se déchire et cela rend la terre lumineuse. Tel est ce qui rend la vie heureuse et ouverte et unit les uns aux autres dans une joie qui n’est pas comparable à l’extase d’un festival de rock. Friedrich Nietzsche a dit une fois : « L’habileté n’est pas d’organiser une fête, mais de trouver les personnes capables d’en tirer de la joie ». Selon l’Écriture, la joie est le fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22) : ce fruit était abondamment perceptible pendant les journées de Sydney.
De même qu’un long chemin précède les Journées Mondiales de la Jeunesse, un chemin successif en dérive. Des amitiés se forment qui encouragent à un style de vie différent et le soutiennent de l’intérieur. Les grandes Journées ont, entre autres, le but de susciter ces amitiés et de faire naître de cette façon dans le monde des lieux de vie dans la foi, qui sont en même temps des lieux d’espérance et de charité vécue. [...]