Archive pour le 7 août, 2011

The crossing of the red sea & the hymn of Myriam

7 août, 2011

The crossing of the red sea & the hymn of Myriam  dans images sacrée 14%20GUIARD%20DES%20MOULINS%20PASSAGE%20DE%20LA%20MER%20ROUGE

http://www.artbible.net/1T/Exo1401_Redsea_myriampsong/index_3.htm

Exode 14, 24-30: L’eau de vie et de mort

7 août, 2011

du site:

http://moinesdiocesains-aix.cef.fr/homelies/lectio-divina/ancien-testament/pentateuque/exode/876-passage-de-la-mer-rouge.html

Exode 14, 24-30

Homélie du Frère Jean-François NOEL

L’eau de vie et de  mort

Vous avez entendu, dans le livre de l’Exode, le récit central du passage de la mer Rouge et ce récit fonde Israël comme peuple, comme peuple choisi par Dieu qui l’a sauvé. Ce récit est à la base de la foi d’Israël. Israël ne reconnaît plus simplement Dieu comme son Créateur mais il l’entend et le vénère comme son Sauveur. Demain nous entendrons le long cantique de Myriam, la sœur de Moïse, qui célèbre la victoire de Dieu sur les égyptiens. Il s’agit donc d’un événement fondateur pour la vie d’Israël et pour notre vie de foi. Il s’agit donc d’un miracle.
       Lorsque nous prononçons ce mot de miracle, nous avons envie de le comparer à des événements naturels en précisant qu’il ne s’agit pas là d’un événement naturel. Il est difficile de retrouver la trace exacte de ce qui s’est passé réellement, historiquement, au moment du passage de la mer Rouge. En tout cas c’est une fausse piste pour comprendre ce qu’est le miracle dans la Bible, que ce soit dans l’Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament. Je vous propose deux caractéristiques qui peuvent nous permettre de discerner ce qu’est vraiment un miracle tel que Moïse et le peuple l’ont vécu.
       Premièrement, il s’agit d’un événement, un événement qui s’inscrit dans l’histoire de quelqu’un ou d’un peuple. Cet événement suscite dans ces gens un étonnement, un étonnement impossible à abolir. Le mot « étonnement » est un mot de base dans la philosophie puisqu’il distingue l’homme philosophe de l’homme non philosophe. L’homme philosophe est celui qui s’étonne de ce qui l’entoure et qui pose la question de la réalité de ce qui se vit autour de lui. En ce sens, Moïse et le peuple font preuve d’un esprit qui guette la présence de Dieu dans leur vie, et guettant cette présence, ils découvrent avec étonnement la façon dont Dieu agit.
       Dans notre vie aussi, nous avons à maintenir ouvert l’étonnement de l’activité de Dieu dans notre vie. C’est en cela que nous pourrions découvrir, lors d’événements parfois humains et tout à fait explicables sur un plan naturel, comment Dieu a fait des miracles dans notre vie et, en ce sens, comment Il est intervenu. Cela suppose donc dans notre cœur une attente, une acceptation que nous puissions rester étonnés, sans réponse à l’étonnement, par rapport à un miracle, à un événement qui trouve dans notre cœur un écho.
       La seconde caractéristique du miracle tel que celui du passage de la mer Rouge est le fait que se déploie, dans cet événement, une puissance de vie, et se déploie gratuitement cette puissance de vie.
       Si nous sommes étonnés, si nous acceptons d’être étonnés par rapport à un événement, quel qu’il soit, aussi naturel soit-il, si en plus nous découvrons à l’intérieur de cet événement qu’une puissance vitale se déploie et qu’elle est pour nous source de vie, source de renversement, source d’une nouvelle vie, alors nous pouvons qualifier l’ensemble de cet événement comme un miracle.
       Vous vous rendez bien compte qu’on est là loin de tenter d’expliquer le miracle par un événement surnaturel en opposition avec un événement naturel. L’intention des auteurs des livres de la Bible n’est pas de nous décrire et de nous faire croire des événements surnaturels – peut-être – mais c’est de nous faire part de l’expérience d’étonnement et de découverte de la puissance vitale de Dieu qui s’est déployée dans l’événement. 
       Nous avons là la façon dont Dieu a commencé, dans l’Ancien Testament, à se révéler par l’histoire, par l’évènement. C’est le début de la révélation de Dieu. Il se fait découvrir, Il se fait sentir à la façon dont Il se rend présent dans l’événement. C’est une leçon pour nous aujourd’hui que d’entendre comment les événements sont secrètement animés de la présence de Dieu. Et la condition nécessaire pour que nous le ressentions et que nous le recevions c’est que nous sachions être étonnés, au sens profond du terme. On pourrait dire, en d’autres termes, que l’histoire d’Israël est le réceptacle des miracles de Dieu, ce qui veut dire pour nous, que notre histoire personnelle est incessamment le réceptacle de miracles de Dieu. Cela nous mène sur ce qu’est la grâce. La grâce ne s’ajoute pas à ce que nous sommes, mais transforme ce que nous sommes. Il s’agit donc bien là d’une façon dont Dieu intervient dans notre vie, sans pour autant bousculer la météorologie ou les phénomènes naturels de notre vie, mais ce n’est pas moins Dieu qui agit réellement.
      Nous avons entendu le texte fondateur de la foi d’Israël. Cherchons, dans notre vie à renouer avec la façon dont Dieu « a fait irruption », cherchons à retrouver la trace de notre étonnement qui nous permet, aujourd’hui encore, d’être le croyant qui cherche et qui confesse que Dieu est pour lui source de vie nouvelle, en Jésus-Christ.        AMEN