Archive pour le 4 août, 2011
De “L’oeuvre de la Divine Providence” du Bienheureux Luigi Orione: Travailler en cherchant Dieu seul
4 août, 2011du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010731_luigi-orione_fr.html
Travailler en cherchant Dieu seul
De “L’oeuvre de la Divine Providence” du Bienheureux Luigi Orione (1872-1940) (3 septembre 1899).
« Hier, je me trouvais dans la chambre d’un bon prêtre et là, mon regard est tombé sur ces paroles: Dieu seul!
Mon regard à ce moment-là était rempli de fatigues et de douleurs, mon esprit repensait à tant de journées d’anxiété comme celles d’hier, et, sur le tourbillon de tant d’angoisses, sur le ton confus de tant de soupirs, cela me semblait être la bonne voix aimable de mon ange: Dieu seul !, âme desolée, Dieu seul!
Sur une fenêtre, il y avait un cyclamen; plus en avant, un couloir où quelques prêtres méditaient pieusement et, encore au-delà, un crucifix, un cher et vénéré crucifix qui me rappelait de belles années inoubliables, et c’est là que s’arrêta mon regard rempli de larmes, aux pieds du Seigneur. Et il me semblait que l’âme se reprenait, et qu’une voix paisible et confortante descendait de ce coeur transpercé et m’invitait à m’élever, à confier mes douleurs à Dieu et à prier.
Quel doux silence plein de paix…! et dans le silence Dieu Seul! Je continuais à me répéter Dieu seul!
Il me semblait percevoir une atmosphère bénéfique et calme entourant mon âme!… Je vis alors derrière moi la raison de mes peines présentes: au lieu de chercher à plaire à Dieu seul! dans mon travail, cela faisait des années que je mendiais la louange des hommes, et j’étais dans une recherche continuelle, dans l’angoisse de trouver quelqu’un qui puisse me voir, m’apprécier, m’applaudir. Je conclus au-dedans de moi: ici aussi, il faut commencer une vie nouvelle: travailler en cherchant Dieu seul!
Le regard de Dieu est comme une rosée qui fortifie, comme un rayon lumineux qui féconde et dilate: travaillons donc sans vacarme et sans trêve, travaillons sous le regard de Dieu, de Dieu seul!
Le regard humain est comme un rayon brûlant qui fait pâlir les couleurs, même les plus résistantes: ce serait dans notre cas comme un souffle de vent gelé qui plie, courbe, endommage la tige encore tendre de cette pauvre petite plante.
Chaque action faite pour faire du tapage et pour être vu, perd sa fraîcheur aux yeux du Seigneur: elle est comme une fleur passée de main en main et qui est à peine présentable. (…)
Dieu Seul! Oh, comme il est utile et consolant de vouloir Dieu seul pour témoin! Dieu seul est la sainteté au degré le plus élevé! Dieu seul est la certitude la plus fondée d’entrer un jour au ciel.
Dieu seul, mes enfants, Dieu seul! »
Prière
Fais, ô mon Dieu, que toute ma pauvre vie soit un unique cantique de divine charité sur la terre, parce que je veux qu’elle soit – par ta grâce, ô Seigneur – un unique cantique de divine charité au ciel!(du Bienheureux Luigi Orione)
CATÉCHISME DE S. JEAN-MARIE VIANNEY: SUR LA PRIÈRE
4 août, 2011du site:
http://www.aelf.org/office-lectures
4 Août – Liturgie des Heures – Office des Lectures
CATÉCHISME DE S. JEAN-MARIE VIANNEY
SUR LA PRIÈRE
Voyez, mes enfants : le trésor d’un chrétien n’est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! notre pensée doit aller où est notre trésor.
L’homme a une belle fonction, celle de prier et d’aimer… Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur de l’homme sur la terre !
La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre.
Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu’il reçoit avec un extrême plaisir.
Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu… La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C’est un miel qui descend dans l’âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.
La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu’on ne s’aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas.
On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l’eau, parce qu’ils sont tout au bon Dieu. Dans leur cœur, il n’y a pas d’entre-deux. Oh! que j’aime ces âmes généreuses !… Saint François d’Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlons. Tandis que nous, que de fois nous venons à l’église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu’un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l’air de dire au bon Dieu « Je m’en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous… » Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur.