Archive pour juillet, 2011

ANGÉLUS DU DIMANCHE 24 JUILLET

25 juillet, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28565?l=french

ANGÉLUS DU DIMANCHE 24 JUILLET

Texte intégral

ROME, Dimanche 24 juillet 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte des paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI, à Castel Gandolfo, à l’occasion de la prière de l’Angélus.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Aujourd’hui, dans la liturgie, la lecture de l’Ancien Testament nous présente la figure du roi Salomon, fils et successeur de David. Elle nous le présente au début de son règne, quand il était encore très jeune. Salomon hérita d’une charge très importante, et la responsabilité qui pesait sur ses épaules était très grande pour un jeune souverain. En premier lieu, il offrit à Dieu un sacrifice solennel – « mille holocaustes », dit la Bible. Alors le Seigneur lui apparut dans une vision nocturne et promit de lui donner ce qu’il aurait demandé dans la prière. Et l’on vit la grandeur d’âme de Salomon : il ne demanda pas une longue vie, ni la richesse ni l’élimination de ses ennemis ; il dit au contraire au Seigneur : « Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 Roi 3,9). Et le Seigneur l’exauça, si bien que Salomon devint célèbre dans le monde entier pour sa sagesse et ses jugements droits.
Il pria donc Dieu de lui donner « un cœur docile ». Que signifie cette expression ? Nous savons que le « cœur » dans la Bible n’indique pas seulement une partie du corps mais le centre de la personne, le siège de ses intentions et de ses jugements. Nous pourrions dire : la conscience. Un « cœur docile » signifie donc une conscience qui sait écouter, qui est sensible à la voix de la vérité, et qui est donc capable de discerner le bien du mal. Dans le cas de Salomon, la demande est motivée par la responsabilité de guider une nation, Israël, le peuple que Dieu a choisi pour manifester au monde son dessein de salut. Par conséquent, le roi d’Israël doit chercher à être toujours en syntonie avec Dieu, à l’écoute de sa Parole, pour guider le peuple sur les chemins du Seigneur, le chemin de la justice et de la paix. Mais l’exemple de Salomon vaut pour tout homme. Chacun de nous a une conscience pour être « roi » en quelque sorte, c’est-à-dire pour exercer la grande dignité humaine d’agir selon une conscience droite en travaillant pour le bien et en évitant le mal. La conscience morale présuppose la capacité d’écouter la voix de la vérité, d’être dociles à ses indications. Les personnes appelées au devoir de gouverner ont naturellement une responsabilité supplémentaire, et ont donc – comme l’enseigne Salomon – encore plus besoin de l’aide de Dieu. Mais chacun a sa propre part à faire, dans la situation concrète où il se trouve. Une mentalité trompeuse nous suggère de demander à Dieu des choses ou des traitements de faveur ; en réalité, la vraie qualité de notre vie et de la vie sociale dépend de la conscience droite de chacun, de la capacité de chacun et de tous de reconnaître le bien en le séparant du mal et de chercher patiemment à le mettre en œuvre.
Demandons pour cela l’aide de la Vierge Marie, trône de la sagesse. Son « cœur » est parfaitement « docile » à la volonté du Seigneur. Tout en étant une personne humble et simple, Marie est une reine aux yeux de Dieu, et nous la vénérons comme telle. Que la Vierge Marie nous aide à nous former, nous aussi, avec la grâce de Dieu, une conscience toujours ouverte à la vérité et sensible à la justice pour servir le Règne de Dieu.
APRES L’ANGELUS
A l’issue de la prière de l’Angélus, le pape a adressé cet appel en italien :
Malheureusement, nous apprenons encore une fois des nouvelles de mort et de violence. Nous éprouvons tous une douleur profonde pour les graves attentats terroristes qui ont eu lieu vendredi dernier en Norvège. Prions pour les victimes, pour les blessés et pour leurs proches. Je voudrais encore répéter à tous cet appel pressant à abandonner pour toujours le chemin de la haine et à fuir les logiques du mal.
Puis le pape s’est adressé aux pèlerins francophones :
Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, ici à Castel Gandolfo, et tout spécialement les membres du camp international des Scouts de la région de Cluses. Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus compare le Royaume de Dieu à un trésor caché dans un champ. Comment le découvrir et l’acquérir ? Nous sommes invités à profiter de ce temps des vacances pour rechercher Dieu et lui demander de nous libérer tout ce qui nous encombre inutilement. Demandons donc au Seigneur un cœur intelligent et sage qui saura le trouver. Que l’exemple de la Vierge Marie nous aide ! Bon dimanche et bonnes vacances !

Traduction : Zenit

Hello Christine, c’est un petit Martini pour toi, demain je vais répondre sérieusement, maintenant je suis fatigué, je prie pour toi

24 juillet, 2011

Hello Christine, c'est un petit Martini pour toi, demain je vais répondre sérieusement, maintenant je suis fatigué, je prie pour toi dans image bon nuit, jour, dimanche etc. martini-wwwaperitivoamilanoit

http://www.aperitivoamilano.it/cocktail/il-martini-il-primo-cocktail-della-storia/

San Charbel Makhlouf

23 juillet, 2011

San Charbel Makhlouf dans images sacrée StScharbel

http://matervictoriae.altervista.org/LePreghiere/Litanie/LitaniaSanCharbel.html

dimanche 24 juillet 2011: Saint Charbel Makhlouf (mf)

23 juillet, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20110724&id=13880&fd=0

dimanche 24 juillet 2011

Saint Charbel Makhlouf

Moine Libanais Maronite
(1828-1898)

          Youssef Antoun Makhlouf est né à Beqaakafra (Liban Nord) en 1828. Sa formation chrétienne et l’exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint Antoine Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.
        En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre Dame de Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint Maroun d’Annaya, il s’engagea dans l’Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.
        Il vécut au monastère Saint Maroun d’Annaya durant seize ans après lesquels il se retira définitivement dans l’ermitage des saints Pierre et Paul dudit monastère. Il en sortait rarement, demeurait continuellement en prière, modèle exemplaire d’ascèse et de sainteté. Il vécut vingt-trois ans à l’ermitage et y mourut dans la nuit du 24 décembre 1898, vigile de la fête de Noël. Il fut enterré au cimetière d’Annaya.
        Quelques mois après la mort de Père Charbel, des lumières éblouissantes apparurent autour de son tombeau. Son corps, qui continuait à suer de la sueur et du sang, fut déposé dans un nouveau cercueil. Beaucoup de pèlerins venaient implorer sa protection. On dénombre alors bien des guérisons physiques et des grâces spirituelles.
        En 1925, s’ouvrit le procès de sa canonisation. En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d’un comité officiel et de médecins qui procédèrent à la vérification de l’intégrité du corps. Dès l’ouverture du tombeau, les guérisons de toutes sortes se sont multipliées d’une manière subite et inaccoutumée. De toutes les régions du Liban les pèlerins de toutes confessions venaient implorer le « Saint » Charbel.
        Bientôt, les miracles dépassèrent les frontières. Des milliers de correspondances et de témoignages conservés dans les archives d’Annaya restent les meilleurs témoins de la propagation de sa sainteté. Ce phénomène exceptionnel a été la cause immédiate de plusieurs conversions et d’une grande revivification des vertus dans les cœurs des fidèles. Le si pauvre tombeau est devenu le pôle d’attraction qui attire vers lui les gens de tout âge et de toute classe, rassemblés devant le « Saint » sans distinction de religion ni de condition. Ils sont tous là, fils de Dieu.

Charbel, Bienheureux et Saint.
        En 1954, le Pape Pie XII signa la décision du procès de la Béatification de l’ermite Charbel Makhlouf. Le 5 décembre 1965, le Pape Paul VI présida la cérémonie de la béatification, durant la clôture du Concile œcuménique Vatican II. En 1975, le Pape Paul VI signa son accord pour le miracle requis pour proclamer la sainteté du Bienheureux Charbel, proclamée dans une cérémonie mondiale le 9 octobre 1977.
        Parmi les nombreux miracles attribués à l’intercession de l’homme de Dieu, l’Église en retint deux pour la béatification et un troisième pour la canonisation. Sœur Marie Abel Qamari, de la Congrégation des Saints Cœurs, opérée à deux reprises d’un ulcère très grave, supportait depuis quatorze ans des douleurs indescriptibles. Elle guérit à Annaya le 12 juillet 1950. Iskandar Naïm Obeid, de Baabdate, avait perdu en 1937 l’usage d’un œil. Comme on lui avait conseillé de le faire enlever pour sauver le second, il pria le Père Charbel d’intercéder pour lui et redécouvrit la vue, après sa visite à Annaya en 1950. Miriam Aouad, de Hammana, avait un cancer de la gorge. Les médecins déclaraient leur incapacité de la soigner. Elle pria Saint Charbel et en 1967, elle fut guérie par son intercession.

Date de la fête.
L’Église universelle célèbre sa mémoire le 24 juillet. L’Église du Liban le célèbre également le 24 décembre, jour de sa naissance au ciel.

Prière pour obtenir des grâces
Dieu, infiniment saint et glorifié dans tes saints, qui as inspiré au saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l’héro?sme des vertus monastiques : la pauvreté, l’obéissance et la chasteté, nous te supplions de nous accorder la grâce de t’aimer et de te servir à son exemple.
Seigneur Tout-Puissant, qui as manifesté le pouvoir de l’intercession de saint Charbel par de nombreux miracles et faveurs, accorde-nous la grâce que nous implorons par son intercession. Amen.

Homélie du 17e dimanche ordinaire A

23 juillet, 2011

du site:

http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/

Homélie du 17e dimanche ordinaire A

1 R 3, 5. 7-12 ; Rm 8, 28-30 ; Mt 13, 44-52

Un trésor ! Un mot magique en tout lieu et toute époque. Collectionneurs passionnés remuent ciel et terre pour obtenir tel ou tel objet, misant sur une valeur qui relativise tout le reste.
Aujourd’hui, mettons-nous un instant dans la peau de Salomon à qui Dieu apparaît en songe et lui dit : « Fais-moi connaître tes désirs, tes souhaits, je vais les exaucer. » Nous voici probablement bien embarrassés. Qu’allons-nous demander ? Le jackpot ? Le gros lot fait toujours rêver…
Les biographes du livre des Rois, eux, en tout cas, n’étaient pas embarrassés. Leur préoccupation n’était pas de témoigner d’un événement historique, mais de se situer dans une perspective religieuse. Il s’agissait pour eux de présenter un roi idéal, dont les réactions ne pouvaient être qu’exemplaires. D’où, cette réponse sublime d’un Salomon super idéalisé : « Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ». Or, précise l’Ecriture, « un cœur attentif, intelligent et sage » s’acquiert par la méditation de la Loi du Seigneur. Sa Parole. C’est elle qui apprend à juger et à se comporter en toute sûreté et assurance. C’est ce que détaillent les 176 versets du psaume 118, dont quelques-uns sont proposés dans la liturgie de ce jour : « Mon héritage, Seigneur, je l’ai dit : c’est d’observer tes paroles ». « Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche plus qu’un monceau d’or ou d’argent ». « Les paroles de ta Loi m’ont donné l’intelligence ». « La vraie sagesse, c’est la parole de Dieu ». C’est grâce à elle que l’on peut acquérir le plus grand des trésors qui soit.
La situation de Salomon est donc comparable à celle du disciple dont parle l’Evangile. C’est pourquoi la liturgie les a réunis ce dimanche. Tout disciple doit pouvoir discerner le bien du mal, le vrai du faux. Et donc, travailler le champ de sa vie pour la gouverner en vue du Royaume.
Les deux paraboles proposées par Jésus sont d’ailleurs toujours d’actualité. Quel que soit le genre de trésor. Et la procédure est de tous les temps. Quand on découvre un bien précieux, quand on tient vraiment à quelque chose ou à quelqu’un, on est prêt à y mettre le prix, et le temps pour l’acquérir. La question est de savoir si nous sommes aussi logiques, aussi attentifs et habiles, aussi décidés quand il s’agit de valeurs d’éternité.
Autrement dit, quel prix sommes-nous prêts à payer pour le Royaume de Dieu qui est non seulement une richesse incomparable pour ici-bas, mais qui conditionne également la qualité et le bonheur de notre vie au-delà de la mort. En fait, nous sommes trop peu passionnés par les richesses d’un Royaume de justice et de paix. Ses valeurs et ses exigences, apparaissent trop souvent synonymes de lois et de commandements, de rigueur et de renoncement, comme autant d’éteignoirs qui freinent la liberté. En réalité, avec la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, l’anonymat des règlements, le visage revêche des commandements, ont cédé le pas à l’amour de quelqu’un. La loi, le chemin, la vérité, la vie, c’est Jésus lui-même. C’est lui le trésor caché, la perle précieuse. Pour établir avec lui une alliance et être fidèle à son amour, il faut y mettre le prix, mais un prix qui est peu de chose, comparé à ce que l’on peut acquérir.
Je crois que nous cultivons trop souvent un vocabulaire et une mentalité de renoncements plutôt que d’attachement. Pendant plus de 30 ans, j’ai reçu des fiancés en vue de leur mariage. Je n’en ai jamais vu en larmes parce qu’ils devaient quitter leurs parents, ni évoquer les douloureux sacrifices auxquels ils devaient consentir en contractant une alliance de vie. Ils se réjouissaient plutôt d’avoir trouvé chacun leur pierre précieuse, leur « trésor ». Tout n’est certes pas terminé pour autant. Il s’agira de persévérer, d’approfondir, d’entretenir, de réparer, de cultiver nos terres intérieures, où l’on trouve des cailloux, des mauvaises herbes, des ronces et des épines.
De même, ceux et celles qui rencontrent le Christ, et découvrent ainsi la perle de grande valeur et le Royaume promis. Alors ils n’hésitent pas à prendre le risque de payer le prix d’une aventure d’amour.
Ici, également, il faudra écarter les obstacles, tailler les branches folles, briser des chaînes, se dépouiller de certains biens. C’est la note à payer, mais son montant est à notre portée. « Déchiffrer ta Parole illumine, chante le psalmiste. Et les gens simples la comprennent » (Psaume 118).
Du trésor des paraboles, on peut constamment tirer du neuf et de l’ancien, de l’inattendu, du plus incarné, du plus adapté. Ce trésor est une Bonne Nouvelle annoncée aujourd’hui, pour aujourd’hui. Elle transforme notre existence personnelle, celle de nos communautés, celle de l’Eglise, celle de la société. Encore faut-il qu’elle puisse prendre racines dans notre vie, pleine d’ambiguïtés et de compromissions.
« Seigneur, accorde-moi ce trésor de la conversion, qui engage ma vie dans une nouvelle direction. Fais-moi la grâce du trésor de la foi, ce nouveau regard du cœur, qui voit autrement les biens de la terre, le présent et le futur, les personnes et les événements de notre histoire » (Michel Hubaut).

P. Fabien Deleclos, franciscain (T)    (1925 – 2008)

Texte de Mgr Martini (évêque de Milano)

23 juillet, 2011

du site:

http://ermite.blog4ever.com/blog/lire-article-215619-823287-texte_de_mgr_martini__eveque_de_milano_.html

Texte de Mgr Martini (évêque de Milano)

« La Déclaration universelle des droits de l’homme contient une affirmation qui pourrait sembler ne rien avoir à faire là, car elle ne concerne pas directement la personne en soi, sujet de ces droits, mais une réalité sociale, à savoir la famille, première réalité sociale. Cette affirmation, la voici : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société, elle a droit à la protection de la société et de l’État » (art.16.3). Ces termes soulignent – particulièrement en précisant que la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société » – que la famille appartient au patrimoine originel le plus sacré de l’humanité, de telle sorte que ce qui menace la famille menace en réalité l’homme. D’où l’on tire la conséquence que pour une sauvegarde et un soutien réels des droits de l’homme, il est nécessaire de respecter, sauvegarder et soutenir les droits de la famille. C’est ce que rappelait aussi Jean Paul II, le 19 mars 1994, en écrivant une Lettre aux chefs d’État du monde à propos de la Conférence internationale sur la population et le développement, qui allait se dérouler au Caire au mois de septembre suivant, lettre dans laquelle il souhaitait que l’Année internationale de la famille, que l’on célébrait alors, constituât « l’occasion privilégiée pour que la famille reçoive, de la part de la société et de l’État, la protection qui doit lui être garantie selon la Déclaration universelle. Ne pas le faire serait trahir les plus nobles idéaux des Nations Unies ».
Rappeler le caractère imprescriptible de la famille à propos des droits de l’homme se conçoit mieux si l’on envisage l’importance et le caractère central de la famille elle-même pour la personne et pour la société. La famille, avant tout, est importante et centrale par rapport à la personne : c’est en elle, par la procréation, que naît l’homme et que la société reçoit le don d’une personne nouvelle, fruit et signe, à son tour, du don réciproque et total entre les époux ; c’est en elle, par l’éducation, que croît l’homme en tant que personne, appelé de l’intimité de soi à la communion avec autrui et au don de soi aux autres ; elle est le lieu premier d’humanisation, où la personne, toute personne, est reconnue et aimée comme telle. La famille, en second lieu, est centrale et importante par rapport à la société ; elle est le fondement de la société, sa cellule primaire et originelle ; elle possède un devoir social original, irremplaçable et inaliénable ; du fait qu’en elle les rapports sont fondés sur l’amour et guidés par l’amour, la famille est une école fondamentale de sociabilité, exemple et stimulus des rapports communautaires plus larges, à l’enseigne du respect, de la justice, du dialogue, de l’amour. On peut et on doit aussi répéter, à cet égard, avec le concile Vatican II, que « le bien de la personne et de la société humaine et chrétienne est étroitement lié à une situation heureuse de la communauté conjugale et familiale » (Gaudium et spes, n. 47).
En d’autres termes, on peut dire – comme on peut le lire dans le Préambule de la Charte des droits de la famille publiée par le Saint-Siège le 22 octobre 1983 – que « les droits de la personne, même exprimés en tant que droits de l’individu, ont une dimension sociale fondamentale, qui trouve dans la famille son expression native et vitale » et que « la famille et la société, qui sont mutuellement liées par des liens vitaux et organiques, ont une fonction complémentaire dans la défense et le progrès du bien de l’humanité et de toute personne ».
Il en découle que la société, et en elle les États, est appelée à reconnaître la dimension sociale native, originelle et antérieure de la famille. Ne pas le faire serait une attitude « suicidaire » pour la société elle-même et, plus encore, « homicide » à l’égard de chaque personne, de sa dignité et de ses droits. De ce fait, dans la logique du principe de subsidiarité, la société et les États ne peuvent ni absorber, ni remplacer, ni réduire la dimension sociale de la famille même ; ils doivent plutôt se sentir responsables face à la famille, l’aider et la stimuler à vivre ses responsabilités pour le bien de la personne et de la société. Comme l’écrit Jean Paul II dans Familiaris consortio, « la famille et la société ont certainement une fonction complémentaire dans la défense et la promotion du bien de tous les hommes et de tout homme. Mais la société et plus spécifiquement l’État doivent reconnaître que la famille est  » une société qui jouit d’un droit propre et primordial  » (Dignitatis humanæ, n. 5), et donc, dans leurs relations avec la famille, sont fortement obligés d’appliquer le principe de subsidiarité. En vertu de ce principe, l’État ne peut ni ne doit retirer aux familles les devoirs qu’elles peuvent tout aussi bien accomplir seules ou librement associées, mais doit favoriser positivement et solliciter au maximum l’initiative responsable des familles. Convaincues que le bien de la famille constitue une valeur indispensable et incessible de la communauté civile, les autorités publiques doivent faire leur possible pour assurer aux familles toutes les aides – économiques, sociales, éducatives, politiques, culturelles – dont elles ont besoin pour assumer de manière humaine toutes leurs responsabilités »
(n. 45).
Il est donc urgent de reconnaître, sauvegarder et soutenir les droits propres et primordiaux de la famille, exprimés dans la conscience de l’être humain et dans les valeurs communes à l’humanité entière. Ils sont ainsi énumérés et précisés dans la Charte des droits de la famille que nous avons déjà citée : 1) le droit de toute personne au libre choix de son mode de vie ; 2) le droit à un mariage libre, c’est-à-dire contracté en vertu du consentement libre et total des époux dûment exprimé ; 3) le droit à la procréation responsable ; 4) le droit-devoir de respecter et protéger la vie humaine de manière absolue dès l’instant de la conception ; 5) le droit d’éduquer ses enfants dans le libre choix des écoles et des différents moyens d’éducation ; 6) le droit d’exister et de progresser en tant que famille, garantie dans son unité et de sa stabilité ; 7) le droit à la liberté religieuse ; 8) le droit d’exercer sa fonction sociale et politique ; 9) le droit de pouvoir compter sur une politique familiale appropriée de la part des autorités publiques ; 10) le droit à une organisation du travail qui ne détruise pas la famille ; 11) le droit à une habitation décente ; 12) le droit des familles migrantes à la même protection que celle accordée aux autres familles.
Il s’agit certainement, entre autres, de trouver les voies et les procédures concrètes pour donner à ces droits une traduction juridico-législative toujours plus précise et rigoureuse et, avant cela, pour en faire un véritable point de référence dans l’élaboration des législations et des politiques de la famille. Le fait qu’en décrivant ces droits la Charte renvoie, entre les sources et les références, au moins neuf fois à la Déclaration universelle des droits de l’homme – ainsi qu’à la Déclaration des droits de l’enfant, la Convention internationale sur les droits civils et politiques, la Convention internationale sur les devoirs économiques, sociaux et culturels, la Charte sociale européenne – peut être de bon augure pour que les droits de la famille soient reconnus universellement, au-delà des divergences religieuses, sociales, juridiques et culturelles.
Je voudrais pour ma part mettre en lumière certaines conditions qui peuvent représenter les prémisses indispensables à la reconnaissance, à la sauvegarde et au soutien de ces droits de la famille.
Il est urgent, avant tout, de mettre en œuvre une action culturelle complète et profonde, comprenant aussi les « coutumes », et donc les modes de vie, et pas seulement les manières de pensée. Il est nécessaire, surtout dans une situation pluraliste et complexe comme la nôtre, d’opérer un soutien des mentalités et des sentiments communs qui puisse, par de bonnes raisons et des exemples persuasifs, convaincre de l’importance et de la valeur de la famille. Il s’agit, par exemple, de s’acheminer vers une mentalité qui, recouvrant l’éthique de la liberté et du don, considère la famille non pas comme une relation générique, mais comme une réalité qui, de par sa nature, requiert un pacte entre un homme et une femme, sur la base d’un choix libre et réciproque, et une relation génératrice, au moins en tant que projet. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de donner vie à une authentique médiation anthropo-éthique, d’atteindre un consensus social quant au modèle de la bonne famille.
Toujours d’un point de vue culturel, il est indispensable de reconnaître, respecter, sauvegarder, valoriser et soutenir l’identité de la famille comme société naturelle fondée sur le mariage. Ceci est d’autant plus nécessaire et urgent aujourd’hui, dans un contexte où bien souvent c’est l’idée même de famille qui est discutée et dénaturée. Il s’agit donc de tracer une ligne de démarcation aussi nette que possible entre la famille proprement dite et les autres vies communes – plus ou moins stables et diversement motivées – qui ne peuvent mériter, de par leur nature, ni le nom ni le statut de famille, et de lui réserver une sauvegarde spécifique et une voie préférentielle dans les interventions sociales et de solidarité, afin de la mettre en condition d’exercer efficacement ses fonctions propres.
« Il faut, en outre, redécouvrir et soutenir la subjectivité de la société civile. C’est-à-dire qu’il s’agit d’encourager et de soutenir la « responsabilité » des personnes, seules ou associées, pour qu’elles « construisent » la société sous ses formes les plus diverses. Toutefois, il importe de fuir toute exaltation naïve ou simpliste, toute surévaluation ironique de cette même société civile. Il est vrai, en fait, qu’elle est le lieu unique dans lequel les valeurs puissent être cultivées. Mais cela ne se produit pas automatiquement. Même la société civile est soumise à des dynamiques négatives de destruction des valeurs. Il s’agit alors d’opérer également à ce niveau pour une « récupération de moralité » qui franchisse l’éthos courant. A ce propos, il est nécessaire et urgent de retourner aux valeurs, et on ne peut permettre, au nom d’une fausse et présumée « laïcité », de transformer les « valeurs » en simples « goûts » ; il est nécessaire et urgent de laisser libre cours à la volonté et à la capacité de penser et de projeter (culturellement et politiquement) le modèle de la bonne société ou du bien commun. Dans ce cadre – à partir de la compréhension de la réalité sociale effective et, inséparablement, du partage des valeurs morales –, on réussira à déterminer aussi le modèle de la bonne famille et l’on pourra réaliser cette profonde opération culturelle à laquelle nous venons de faire allusion.
Il faut ensuite préserver la subjectivité sociale de la famille en tant que telle. Ce qui signifie reconnaître effectivement que la famille est la cellule originelle de la société, titulaire et source de droits inaliénables et, comme telle, reconnue dans son identité, acceptée dans sa subjectivité et dans ses droits de citoyenneté et sauvegardée selon le principe de subsidiarité. Il s’agit, par conséquent, d’appliquer avec courage et clairvoyance ce principe, par exemple, aux problèmes de la maison, à la liberté dans la transmission de la vie, à l’organisation du travail et aux rapports entre temps de travail et temps de la famille, aux questions d’éducation. Tout cela, par ailleurs, interpelle et responsabilise non seulement la société, les institutions et les États, mais aussi les familles elles-mêmes, qui doivent avant tout être conscientes de leur subjectivité et s’engager à la vivre.
Enfin et surtout, il faut reconnaître que la famille constitue, en quelque sorte, le carrefour où se rencontrent, se mesurent, se décident et se construisent les rapports interpersonnels les plus divers. Il faut, en d’autres termes, dépasser une vision purement individualiste de la réalité et s’habituer à considérer les réflexes et les possibles implications familiales de tous les problèmes de la personne et de la société. Il s’agit, en fait, de récupérer et développer avec force et décision la dimension sociale propre et inaliénable de la famille et la dimension familiale de tous les problèmes de l’individu et de la société.
Il s’ensuit, en conclusion, que droits de la famille et droits de l’homme iront de pair, grâce à un entrelacement inextricable et profitable, grâce à un renvoi réciproque, qui permettront un soutien plus réel de la dignité de chaque personne et une vie sociale plus juste et meilleure. »
Article ajouté le 09-06-2008 , consulté 284 fois

Maria Maddalena

21 juillet, 2011

Maria Maddalena dans images sacrée maria+maddalena

http://ilparadisononpuoattendere.blogspot.com/2011/04/maria-maddalena.html

Foi et création

21 juillet, 2011

du site:

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/coeur-de-la-foi/dieu-createur/foi-et-creation1.html

Foi et création

Un certain nombre de difficultés entoure la notion même de création. Sur le plan profane, ce terme a deux sens. Il y a l’acte de création comme l’artiste qui fait exister quelque chose de neuf. Il y a aussi tout ce qui préexiste à soi et ainsi la création désigne la nature, le cosmos…et toutes les choses déjà crées. Et quand on dit que Dieu est créateur, qu’est ce que cela veut dire ?
Dans la tradition judéo-chrétienne, Dieu est nommé le créateur. Cette affirmation de foi semble même primordiale pour dire que Dieu est reconnu comme le Dieu universel, son universalité s’ouvre à l’espace et à l’histoire.
Ce n’est pas étonnant d’observer que c’est toute la Bible qui révèle la création de Dieu ; Car c’est tout au long de l’histoire et plus spécifiquement en Jésus Christ que Dieu se révèle. Confesser un Dieu créateur c’est confesser un Dieu qui agit tout au long de l’histoire des hommes.
Et en ce sens salut et création sont les deux versants de la présence agissante de Dieu dans le monde.
Et Dieu œuvre par l’Esprit Saint. Il appelle sans cesse les hommes à sortir du chaos en leur donnant la possibilité de discerner et de vivre en artisans de paix et de justice. Il fait don de l’Esprit du Christ, de l’Esprit de vie.
Pour reconnaître cet agir de Dieu pour tous, l’expérience de la foi est nécessaire et une foi éclairée par l’intelligence.
Une certaine lecture de la Bible peut entrainer à une interprétation créationniste par laquelle Dieu serait réduit à un magicien qui aurait mis en route un système sans lien avec le créé par la suite. Or, il n’en est rien, les récits bibliques laissent percevoir que Dieu crée par sa Parole : en se communiquant Dieu nous met en relation avec Lui. C’est tout le mystère de l’Alliance qu’il établit entre son peuple et lui. Ainsi le prophète Amos dit haut et fort à qui veut bien l’entendre : « Cherchez Dieu et vous vivrez » (Amos 5, 4-5). Jésus, dans l’évangile de Saint Mathieu, dit lui aussi  : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice » (Mt 6,32).
Dieu ouvre l’espace source où l’homme a de quoi venir puiser pour vivre son humanité et l’humanisation de la planète.
L’Ancien et le Nouveau Testament, avant et depuis Jésus-Christ.Troisième personne de la Trinité.Vérité de foi inaccessible à la seule raison humaine.Personne inspirée par Dieu pour être son porte parole.
En fait, la création dont il s’agit dans la Bible n’est pas une histoire de fabrication performante mais avant tout une question d’être et de conversion.
En parlant d’Alliance, la Bible ramène le lecteur à une relation ; Relation vraie qui libère de l’illusion de se prendre pour des dieux tout puissants où des pions manipulés par une puissance supérieure.
Retenons ce passage particulier du livre de la Genèse : « Dieu dit : faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance… » (Gn1, 26). Ce texte souligne ce qui caractérise l’identité de l’être humain, sa capacité d’accueillir l’Esprit. Il met aussi en évidence que la vie chrétienne se définit en terme de chemin vers une ressemblance toujours plus grande avec le Créateur.
Les chrétiens ont toujours insisté sur l’amour de Dieu comme étant le fondement et le sens du devenir de l’humanité. L’amour vrai comme principe de tout ce qui est. La théologie chrétienne atteste de la dimension trinitaire de la création. Ainsi la création est à comprendre comme un acte de don dont l’amour de Dieu en trois personnes est  l’origine et la finalité. L’acte de création est en fait un consentement à la relation et à l’existence de sa propre vie par un autre. Ainsi l’humanité n’est pas enfermée dans un destin fatal mais elle est appelée à partager la vie selon Dieu. L’action humaine est alors la libre coopération à l’œuvre de Dieu. En ce sens c’est l’Esprit Saint qui permet à l’œuvre de création de se réaliser. Ce qui revient à une prise en compte sérieuse du présent vécu à l’échelle du monde ainsi que du contexte dans lequel vit l’homme, chargé de la protection et de la sauvegarde de la création.

Source: Service national de la catéchèse et du catéchuménat

22 juillet – Sainte Marie-Madeleine (m)

21 juillet, 2011

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/22.php

22 juillet – Sainte Marie-Madeleine (m)

Sommaire :

  Biographie
  Morceaux choisis

Biographie

Marie-Madeleine, ainsi nommée en l’évangile selon saint Luc[1] parmi les femmes qui suivent Jésus depuis la Galilée, se retrouve dans les récits de la Passion et de la Résurrection. Son identité avec Marie de Béthanie et la pécheresse[2] est depuis toujours discutée. Si la chose était de nature à pouvoir être parfaitement éclaircie, elle devrait l’être à présent, puisque tant d’habiles personnages l’ont traitée.

1° La pécheresse
Invité chez un pharisien, Jésus, la Sagesse de Dieu[3], accueille les pécheurs. Sa parole révèle la puissance de l’amour et la grâce du pardon à l’homme trop préoccupé de soi et peu conscient de son médiocre amour. L’attitude de Simon se caractérise par une triple inaction, alors que la pécheresse multiplie les gestes de repentir et d’amour qui, loin d’être pour Jésus une cause de scandale, manifestent une profonde contrition ; d’elle-même elle dénoue sa chevelure[4] et vénère les pieds du Maître avec une intense émotion. L’onction des pieds est un geste extraordinaire, signe d’un amour d’une intensité exceptionnelle. Le pharisien doute du caractère prophétique de Jésus qui se laisse toucher par une pécheresse au détriment de sa propre pureté, mais Jésus connaît le cœur de cette pénitente et, délicatesse suprême, il ne lui révèle la connaissance de ses péchés qu’au moment de les lui pardonner.
Ce texte fonde la nécessité de la contrition parfaite pour la rémission des péchés et son antériorité par rapport à elle, bien que cette contrition est elle-même le fruit de la grâce prévenante du Dieu de pardon. Il souligne l’importance de la foi dans le salut du pécheur, message si utile dans la maison du pharisien. Tandis qu’elle s’en va en paix, elle porte en elle le royaume de Dieu.

2° Disciple de Jésus.
En l’évangile selon saint Luc[5], Marie, appelée la Magdaléenne, est la première nommée des femmes qui assurent la subsistance de Jésus et des Douze. Ces femmes, étroitement associées à la vie du Maître, sont avec lui, ce qui est le propre de la vocation apostolique[6], mais leur présence est un acte permanent de reconnaissance envers celui qui les a guéries d’esprits mauvais et de maladies. Marie-Madeleine est privilégiée, puisqu’elle a été libérée de sept démons[7]. Le passé n’est mentionné que dans la mesure où il est vaincu par Jésus, et où l’être racheté se trouve désormais intimement lié à lui. Peut-on l’assimiler à la pécheresse ? La possession démoniaque n’est pas, de soi, synonyme de péché, mais en l’évangile selon saint Jean[8], l’équivalence est établie entre être pécheur et avoir un démon.
On la retrouve dans les récits de la Passion et peut-être avant, si on l’identifie à Marie de Béthanie. On remarque que Marie de Béthanie, comme la pécheresse et Marie de Magdala, se complait aux pieds de Jésus et connaît en même temps de grands élans d’amour ; on ne peut interpréter le deuxième verset du onzième chapitre de l’évangile selon saint Jean comme une allusion à la seule onction de Béthanie. L’unification des trois donne une cohérence certaine aux récits de la Passion. La relation entre l’onction et la mort apparaît plus étroite, si la femme qui pose un geste prophétique de grande portée, souligné par Jésus, est assimilée à celle qui est présente au pied de la croix et au tombeau.
Saint Marc[9] et saint Matthieu[10] signalent sa présence à quelque distance de la Croix, en tête des femmes qui ont suivi et servi Jésus depuis la Galilée ; l’évangile selon saint Jean[11] la place au pied de la croix près de Marie et de la femme de Cléophas. Les synoptiques la montrent au sépulcre regardant où l’on dépose le corps[12]. Elles furent, pour l’Église primitive, les témoins de la réalité de cet ensevelissement et les garantes d’une connaissance exacte de l’emplacement du tombeau de Jésus. Comparée à l’attitude des apôtres au cours de la Passion[13], la présence des femmes au Calvaire témoigne d’une fidélité sans faille et d’une communion persévérante aux épreuves du Christ. Ce sont elles qui accomplissent la parole de Jésus aux disciples : Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves[14].

3° Apôtre des apôtres[15]
Les évangiles de Pâques notent la présence de Marie-Madeleine au tombeau. Marc et Luc soulignent le côté négatif de son attitude : perplexité, crainte devant le vide du tombeau. Marc achève par leur étonnant silence, tandis que Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission, et décrit une rapide apparition de Jésus : et elles de s’approcher et d’étreindre ses pieds en se prosternant devant lui[16], détail qui permet de rendre compte de la réaction de Jésus en l’évangile selon saint Jean (XX 17). Saint Marc dit qu’il est d’abord apparu à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons.
Ici, En l’évangile selon saint Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les disciples : la première fois, d’elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur ; la seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité auprès du Père et de ses frères. Son amour pour le Christ apparaît dans toute son intensité : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du vide qu’elle ressent et l’épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si préoccupée de retrouver le corps qu’elle est incapable de reconnaître le Vivant. Sa foi ne s’éveille qu’à l’écoute de son nom : Marie. Un retournement total s’opère, elle retrouve son Maître avec le désir de ne plus le quitter. Mais Jésus l’invite à dépasser l’ordre du sensible pour devenir l’annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie-Madeleine à son Seigneur subit ici une véritable mutation, une transfiguration dans le feu de l’Esprit : Marie est appelée à le rejoindre là où il va, auprès du Père et dans l’Eglise, avec les frères.

[1] Evangile selon saint Luc, VIII 2.
[2] Evangile selon saint Luc, VII, 36-50.
[3] Evangile selon saint Luc, VII, 34-35.
[4] Livre des Nombres, V 11-31.
[5] Evangile selon saint Luc, VIII 1-3.
[6] Evangile selon saint Marc, III 14.
[7] Evangile selon saint Luc, XI 24-26.
[8] Evangile selon saint Jean, VIII 46-49.
[9] Evangile selon saint Marc, XV 40-41.
[10] Evangile selon saint Matthieu, XXVII 55-56.
[11] Evangile selon saint Jean, XIX 25.
[12] Evangile selon saint Marc, XV 47 ; évangile selon saint Matthieu, XXVII 61 ; évangile selon saint Luc, XXIII 55 et XXIV 10.
[13] Evangile selon saint Matthieu, XXVI, 56.
[14] Evangile selon saint Luc, XXII, 28.
[15] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII 1-10 ; évangile selon saint Marc, XVI 1-11 ; évangile selon saint Luc, XXIV 1-11 ; évangile selon saint Jean, XX 1-18.
[16] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII, 9.

Morceaux choisis

Ne me touchez pas, parce que je ne suis pas encore remonté vers mon Père. O Sainte femme qui avez saisi les pieds du Seigneur pour qu’il vous emporte vers le Père ! C’est une race nouvelle qu’il emportera : Eve qui désormais ne s’égare plus, mais saisit de toutes ses forces l’arbre de vie. Après cela le Christ l’envoie comme apôtre aux apôtres. O merveilleux renversement : Eve devient apôtre.
SaintHippolyte de Rome.

Puisque c’est par une femme que fut inaugrée la séparation d’avec Dieu par la désobéissance, il convenait qu’une femme fût aussi le premier témoin de la Résurrection, afin que la catastrophe qui avait résulté de la désobéissance fût redressée par la foi dans la Résurrection.
SaintGrégoire de Nysse.

De même qu’au début la femme fut l’instigatrice du péché pour l’homme, l’homme consommant l’erreur ; de même à présent celle qui avait goûté la première à la mort a vu la première la Resurrection. Selon l’ordre de la faute, elle fut la première au remède ; elle compense le désastre de l’antique déchéance par l’annonce de la Résurrection. Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort, les lèvres de cette femme rendent la vie.
SaintAmbroise de Milan.

Il y a trois saints qui m’ont agréé par-dessus tous les autres : sainte Marie, ma mère, saint Jean-Baptiste et sainte Marie-Madeleine.
Notre-Seigneur à Sainte Brigitte de Suède.

Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu’amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert.
Le cardinal de Bérulle.

Marie Madeleine, après être venue au tombeau sans y trouver le corps du Seigneur, crut qu’on l’avait enlevé et porta cette nouvelle aux disciples. Une fois venus, ceux-ci constatèrent et ils crurent qu’il en était comme elle l’avait dit. L’Évangile note aussitôt : « Après cela, les disciples rentrèrent chez eux. » Puis il ajoute : « Mais Marie restait là dehors, à pleurer. »
A ce sujet, il faut mesurer avec quelle force l’amour avait embrasé l’âme de cette femme qui ne s’éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu’elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu’elle croyait enlevé. C’est pour cela qu’elle a été la seule à le voir, elle qui était restée pour le chercher, car l’efficacité d’une œuvre bonne tient à la persévérance, et la Vérité dit cette parole : « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Elle a donc commencé par chercher, et elle n’a rien trouvé ; elle a persévéré dans sa recherche, et c’est pourquoi elle devait trouver ; ce qui s’est produit, c’est que ses désirs ont grandi à cause de son attente, et en grandissant ils ont pu saisir ce qu’ils avaient trouvé. Car l’attente fait grandir les saints désirs. Si l’attente les fait tomber, ce n’étaient pas de vrais désirs. C’est d’un tel amour qu’ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. Aussi David dit-il : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » Aussi l’Église dit-elle encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d’amour. » Et plus loin : « Mon âme a défailli. »
« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s’accroisse, et qu’en nommant celui qu’elle cherchait, elle rende plus ardent son amour pour lui. Jésus lui dit : « Marie. » Après qu’il l’eut appelée par le mot banal de « femme », sans être reconnu, il l’appelle par son nom. C’est comme s’il lui disait clairement : « Reconnais celui par qui tu es reconnue. Je ne te connais pas en général, comme les autres, je te connais d’une façon particulière. » Appelée par son nom, Marie reconnaît donc son créateur et elle l’appelle aussitôt « Rabboni, c’est-à-dire maître », parce que celui qu’elle cherchait extérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.
Saint Grégoire le Grand

Le Bon Pasteur, la seconde moitié du troisième siècle, catacombe de Priscille, à Rome

19 juillet, 2011

Le Bon Pasteur, la seconde moitié du troisième siècle, catacombe de Priscille, à Rome dans images sacrée PIC1807O

http://www.geometriefluide.com/pagina.asp?cat=paleocristiana

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