PSAUME 22 (Commentaire juifs – deuxième partie)
PSAUME 22
(Commentaire juifs – deuxième partie)
Le lait de ma mère
Ce neuvième verset contient une précieuse leçon spirituelle.
Il nous rappelle d’abord que ce Dieu, qui est toujours avec son peuple en dépit des apparences, nous devons l’invoquer par son nom, le nom qu’il nous a lui-même révélé à cet effet. Depuis les origines jusqu’à nos jours, en passant par David, l’homme ne peut accéder au salut qu’en invoquant le nom du Dieu qui se révèle à sa génération, pas un autre. Pour Abraham, Isaac et Jacob, Dieu se révèle sous le nom El Saddaï ; sous la conduite de Moïse, pour le peuple, ce Nom est Yhwh ; pour le chrétien, le nom du Dieu révélé est Jésus-Christ. Chacun doit invoquer le nom du Seigneur de sa génération, comme il est dit plus loin, au verset 31 de ce psaume. Toujours, et pour tous, c’est le seul nom par qui nous puissions être sauvés.
Ce verset nous rappelle ensuite que la Parole est toujours transmise par nos frères. Le juif est nourri de la Torah au sein de la grande assemblée, celle-là même à laquelle David va parler plus tard dans sa rencontre avec le Seigneur (vv. 23 et 24) ; le chrétien, lui aussi, se nourrit de la Parole au sein de l’Église. Et ce verset nous dit encore que l’assemblée des frères, cette ecclésia, même au plus noir de son péché, nourrit toujours ses fils de la véritable nourriture divine, quelles que soient ses intentions. Car elle ne parle pas d’elle-même mais sous l’inspiration divine, et le plus souvent, comme ici, à son insu. C’est pourquoi, si David appelle Sion « ma mère », le chrétien nomme aussi l’Église « ma mère », car c’est toujours au sein de cette mère, même indigne, que Dieu nourrit son peuple du lait de sa Parole.
Les deux versets qui suivent viennent le confirmer. En première lecture, nous comprenons que David y remercie Yhwh de l’avoir aimé dès sa naissance, d’avoir toujours été pour lui un Dieu attentif et tendre. Le changement de ton est spectaculaire : on est passé de la récrimination à la reconnaissance, du rugissement à la contemplation. Nous comprenons que David a fait son profit de la leçon reçue au verset 9. Le revirement n’est pas explicité, mais il se découvre dans la place étrange du petit mot qui ouvre le verset 10, le mot « car », qui introduit généralement, comme en français, une explication destinée à éclairer le sens de ce qui précède ; or la gratitude exprimée par David à l’égard de sa mère est sans rapport avec ce que viennent de dire ceux qui se moquent de lui. À moins, précisément, de voir dans leur propos la Parole qui vient de lui être rappelée, parole qui provoque un retournement dans son esprit et entraîne sa conversion, son retour à Dieu.
Malgré les apparences, ce n’est pas le lait de sa mère physique que célèbre David, mais le lait de sa mère spirituelle, dont il fait mémoire et pour lequel il rend grâce. « Heureuses les mamelles qui t’ont allaité » dira-t-on à Jésus ; « heureux plutôt, répondra le fils de David, celui qui entend la Parole de Dieu et qui la garde ».
Après avoir été nourri de la Parole, le psalmiste a changé de ton. Les trois versets 10, 11 et 12 deviennent une prière beaucoup plus juste. David a entendu le nom de Yhwh prononcé par la bouche de l’assemblée, si bien que le « toi » du verset 10 ou l’imploration du verset 12 ne s’adressent plus à la même divinité que les plaintes du verset 4. Cependant, malgré cette réorientation vers le Nom qui sauve les fils d’Israël, ce Nom n’est pas encore prononcé par la bouche même de David. Quelque chose le retient encore de reconnaître que tout vient de Dieu, quelque chose qu’il croit lui appartenir en propre, mais qu’il va devoir abandonner dans le combat spirituel qui s’ouvre maintenant.
Le combat spirituel
Des taureaux nombreux sont autour de moi…
En première lecture, nous voici ramenés vers ceux qui font cercle autour de David ; ils sont présentés comme des ennemis, symbolisés par un bestiaire hostile allant du taureau au chien et au lion, meute que nous voyons sur les sept versets qui décrivent cette mise à mort, faire endurer les pires tourments à leur prisonnier. Cependant, au centre du passage, les seuls mots adressés à Dieu, « tu me réduis en poussière de la mort », témoignent de ce que David n’accuse nullement ceux qui l’entourent, mais au contraire, comprend que Yhwh lui-même est à l’origine de cette épreuve à laquelle il est soumis. Comme autrefois son père Jacob, David traverse le gué du combat spirituel ; c’est le lieu de purification, où Dieu paraît affronter l’homme sous les traits de l’ennemi, semble vouloir noyer l’âme et broyer le corps de celui qu’il va bénir. On en ressort brisé, en effet, boitant peut-être comme Jacob, mais trempé d’une force nouvelle, la force du « lutteur de Dieu », Israël. C’est pourquoi David, qui connaît le sens de cette adversité, bénit déjà celui qui réduit en lui le « vieil homme » en poussière de la mort, comme autrefois Jacob bénissait l’Envoyé qui l’avait délivré de tout mal (Gn 48, 16).
Mais il faut approfondir cette lecture, y pénétrer pour découvrir en quoi le combat que Dieu paraît imposer à David ne relève nullement de l’arbitraire divin, mais bien de l’indispensable purification qui arrache l’homme déchu à l’emprise du mal. Il faut pour cela nous laisser guider par les bizarreries du texte.
Ce qui surprend en premier lieu, c’est la manière dont ces taureaux « menacent » David. On doit certes se méfier de ces animaux puissants, surtout s’ils sont nombreux, mais que peut-on bien redouter de leur bouche béante ? et pourquoi les comparer à la gueule du lion ? Les taureaux sont des herbivores ; il faut craindre leur charge, leur front, leurs cornes ; mais leur bouche est inoffensive. À qui fera-t-on croire que David craint la bouche d’un taureau ? Par ailleurs, on sait que le Bashan était une région fertile, propice à l’élevage (Dt 32, 14 ; Éz 39, 18 ; Mi 7, 14), et que les taureaux venus de cette région étaient les plus beaux. On connaît également le rôle important du taureau dans le sacrifice offert par Israël à Yhwh (Ex 24, 5 ; 29, 1 etc). Alors, comment ne pas voir que ces superbes animaux, choisis parmi les plus puissants de la plus belle race, sont les offrandes sacrificielles que le roi David a fait monter en holocauste pour Yhwh ? et comment ne pas comprendre que ces offrandes, autour du roi, lui font une ceinture prétendant au mérite ! Ces bouches grandes ouvertes, loin de menacer qui que ce soit, réclament leur récompense. Voilà pourquoi elles sont comparées à la gueule du lion : ce sont elles qui rugissent la revendication du Lion de Juda, pour soi-disant « services rendus à la divinité ».
Mais on n’offre pas de sacrifice à Dieu pour acheter ses faveurs. C’est la miséricorde qui plaît à Dieu, et non le sacrifice. David comprend tout cela en disant ces deux versets, et il découvre en même temps l’œuvre salutaire du Seigneur en lui. « Je me répands comme les eaux » dit le sens étymologique du mot Yabboq, nom de ce gué où Jacob combattit l’Envoyé de Dieu ; « tous mes os se disloquent » évoque, bien sûr, la hanche luxée de Jacob, mais traduit plus généralement l’élimination, toujours douloureuse en raison de notre résistance, des obstacles que nous dressons inconsciemment entre Dieu et nous. Quand au cœur qui fond comme cire, c’est le cœur brisé, la miséricorde qui plaît à Dieu, au lieu du sacrifice. David nous explique ensuite que si Yhwh fait mourir en lui (v. 16b) ce « vieil homme », c’est à cause de tous ces sacrifices qui formaient autour de lui une meute de chiens malfaisants (v. 17), lesquels, comme de bons chiens de garde, aboient pour empêcher quiconque d’approcher leur maître et roi, interdisant l’entrée à Dieu lui-même. Car Dieu ne viole pas les consciences : devant celui qui refuse, il attend. Mais le « roi » enfermé à l’intérieur de cette barrière cesse d’être roi. Il est ligoté, les pieds et les mains, impuissant à rien faire. Il n’est plus le Lion, mais une chose inerte, privée de vie. Et tout autour de lui on se repaît de le voir (v. 18).
Il faut abandonner nos prétentions. Mes sacrifices ne me sont d’aucun mérite car, nous le constaterons bientôt, c’est toujours Dieu qui agit, qui fait tout. Alors David abandonne ses prétentions, il renonce à se prévaloir de ses sacrifices offerts. Il compte tous ses os, c’est-à-dire qu’il découvre, l’un après l’autre, tous les obstacles qu’il avait mis entre Yhwh et lui. Si l’on ne craint pas l’image un peu facile, on dira qu’il jette tous ces os aux chiens… Et la scène s’achève sur la vision d’un homme nu, donc vrai et libre, ayant renoncé à ces vêtements qui n’étaient pas lui-même. Alors, alors seulement, la prière de David devient celle du juste.
La prière
Cette prière en trois versets (vv. 20 à 22) suit le combat spirituel ; elle répond en chiasme
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Chiasme
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Le chiasme est une figure de style dans laquelle les mots sont disposés symétriquement autour d’un centre en deux groupes qui s’opposent. Exemple: Brave comme un lion au dehors, chez lui doux comme un mouton.
La Bible hébraïque utilise fréquemment le chiasme. Les symétries entre les mots, de part et d’autre du centre, déterminent des correspondances appariées qui sont des guides pour comprendre le sens du texte.
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à la prière de trois versets (vv. 10 à 12) qui précédait le combat spirituel. Mais quelle transformation !
David maintenant, pour la première fois dans le psaume, invoque le Nom en le prononçant de ses lèvres, et il reconnaît que c’est bien lui, Yhwh, qui est cette « force première » dont il déplorait l’absence. C’est maintenant à Yhwh qu’il demande de ne pas s’éloigner, et non plus à « sa force » ou à « son dieu » comme avant le combat. Remarquons encore que s’il constatait alors avec amertume que personne ne l’aidait, maintenant il demande l’aide de Yhwh. Invoque-moi au jour de détresse, dit Yhwh dans un autre psaume, je te délivrerai, et tu me rendras gloire (Ps 50, 15). Alors David invoque Yhwh ; il demande à être délivré de la mainmise de ce « chien », que par erreur il avait pris pour défenseur de ses intérêts. Il appelle : Préserve-moi de la gueule du Lion, c’est-à-dire préserve-moi d’être ce Lion qui rugit.
Et du front de la licorne tu m’as répondu !
Quel magnifique témoignage ! qui soudain éclaire le texte entièrement, et transforme le psaume en action de grâce. Ce qui jusqu’alors pouvait passer pour un enchevêtrement de plaintes et de désespoirs, difficile à comprendre ou à suivre, tout à coup s’illumine : David vient de nous raconter comment son Seigneur, dont il s’était éloigné dans un bourbier d’orgueil ou de prétentions, l’a délivré de tout mal et l’a conduit jusqu’en sa présence. Mais quelle présence ? Où donc était Yhwh quand il a permis à David de le rejoindre ? — Dans “ le front de la licorne ”. L’image, encore, est issue du bestiaire ; mais c’est l’image d’un animal dont la corne, loin de menacer, une et profonde, symbolise la pureté morale, la force et la vérité de l’esprit libre. Libre de cette liberté nue et sans défense qui s’oppose à l’esclavage des chiens, et forte de cette innocence de l’amour qui désarme la puissance des taureaux.
Le témoin
Je vais raconter ton nom à mes frères…
C’est exactement ce que David vient de faire. Dans ces vingt-deux premiers versets, il nous a raconté comment l’invocation du nom du Seigneur l’a conduit jusqu’en sa présence. Dans la dernière partie du psaume, il témoigne maintenant de sa rencontre face à face avec son Seigneur qui lui « a répondu » (verset 22). Il ne dévoilera pas le contenu de la rencontre, car ce contenu n’a de sens que pour lui : c’est le secret du roi. Ce que nous allons maintenant recevoir de David, c’est le trop-plein, le débordement, les miettes du festin qui tombent de la table de la rencontre, cette table — il nous le dira au psaume suivant, le Psaume 23 — que pour lui le Seigneur a dressée face à ses adversaires (Ps 23 verset 5). Pas davantage David n’agit-il sur ordre du Seigneur. Son témoignage n’est pas une mission de commande ; c’est un débordement de vie, qui non seulement ne lui coûte rien d’un devoir, mais au contraire exprime toute la joie de ce qu’il vit ; c’est une explosion impossible à contenir : « Écoutez mes amis, je vais tout vous raconter… » Ce témoignage n’est même pas une action de David, c’est une action de Dieu, comme il nous le dira au début du verset 26 ainsi que dans le dernier mot du psaume : c’est Dieu « qui agit ». Enfin, après avoir débordé dans l’espace, du sein de l’assemblée des frères jusqu’aux extrémités du monde, ce témoignage va aussi déborder dans le temps, et devenir, sous l’ivresse de l’Esprit qui l’inspire, la prophétie de David sur le peuple qui vient, sur le peuple qui va naître de cette rencontre entre l’homme messie et son Seigneur, ce Dieu qui le choisit.
Au sein de l’assemblée qui entoure David chacun va recevoir (au verset 24) une parole selon ses besoins, comme autrefois chacun reçut son nécessaire de la manne, pain du ciel tombé en miettes de la table divine.
— Vous qui craignez Yhwh, célébrez-le ! C’est la moindre louange au Seigneur, demandée à ceux qui ont peu reçu mais qui, de bonne volonté, craignent son Nom.
— Descendants de Jacob, glorifiez-le ! car vous êtes héritiers de ces hommes que guide et que protège le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; vous savez tout ce qu’il a fait, pour eux, pour Abraham et sa descendance, pour vous ; vous savez le poids de son action, la gloire à lui rendre, alors glorifiez-le.
— Et vous descendance d’Israël, vous qui avez connu, comme votre ancêtre Jacob à la traversée du Yabboq, l’affrontement du combat spirituel ; vous qui en avez reçu comme Jacob la force du lutteur de Dieu-Élohim, isra-Ël, restez avec Yhwh, persévérez à tout recevoir de Yhwh.
Le poids de cette recommandation est à la mesure de l’expérience que David vient de nous raconter : le Dieu qu’il faut célébrer, glorifier, invoquer sans jamais le quitter, c’est Yhwh, c’est-à-dire le Nom de Dieu tel qu’il s’est lui-même révélé à vos pères. Ne cherchez pas ailleurs.
Et David met en garde l’assemblée contre des apparences toujours défavorables (v. 25). Même si Yhwh paraît faire la sourde oreille, il n’en est rien. Il écoute, il ne cache pas son visage, car il ne méprise ni ne déteste l’humilité du pauvre (v. 25). Gardons-nous de voir ici la moindre litote : Dieu ne « préfère » pas les pauvres, puisqu’il ne fait pas acception des personnes ; en effet, ils mangeront tous, les opulents du monde qui s’inclinent devant sa face (v. 30) aussi bien que les pauvres, du moment qu’ils sont humbles (v. 27). Nous apprenons ainsi que David n’a pas été exaucé par préférence accordée au roi, même « chéri de Dieu », mais pour son humilité. Et ce que dit le roi nous confirme que si sa prière initiale n’était pas entendue, c’est bien parce qu’elle était dépourvue de cette humilité indispensable à la rencontre avec Dieu.
Le prophète
Le verset 23 nous met en présence de trois « personnes » : David, Yhwh (le Seigneur), l’assemblée. Certes, ce ne sont pas trois personnes de même nature, mais cependant trois « personnes » qui par leur dialogue, par les noms et les pronoms employés, et bien sûr par le contenu de ce qui se dit, vont nous révéler une part de leur mystère.
David. C’est le même David qui parle dans ce psaume, non seulement dans les dix versets qui viennent, mais aussi dans les vingt-deux versets écoulés. Pourtant, il change de lieu et d’identité. Avant, il était l’homme pécheur, séparé de Dieu par l’aveuglement de sa prétention, et séparé aussi de l’assemblée des frères qui loin de l’entourer de leur communion le cernent de leurs moqueries. Maintenant, grâce à la conversion opérée dans son combat spirituel, il est en présence de Dieu. David est maintenant couronné roi et messie, face à son Seigneur avec qui il parle comme un homme à un autre homme, dans ce « Je — Tu » des versets 23 et 26a et dans le « Toi » du verset 28b. En même temps, il est redevenu le roi pour l’assemblée qu’il appelle maintenant « mes frères » (v. 23), et dont il est solidaire puisqu’il leur dit « nous » (v. 25) sans pour autant se confondre avec eux (qui ne sont pas en présence de Dieu) lorsqu’il leur dit « vous » (vv. 24 & 27). À la fois avec eux comme l’un d’eux, mais distinct d’eux puisqu’auprès de Dieu, il est leur médiateur, celui qui prépare la rencontre du peuple avec Dieu.
L’assemblée. Avant le verset 22, l’assemblée était réduite — aux yeux de David et aux yeux du monde — à quelques passants hostiles ; maintenant, elle est devenue « mes frères » (v. 23a) et très vite s’élargit à « la pleine assemblée » (v. 23b), c’est-à-dire, au delà de la descendance de Jacob et d’Israël, à tous ceux qui craignent Yhwh (vv. 24a & 26b), à ceux qui le cherchent (v. 27a), et même à tous les peuples (v. 29b) des extrémités de la terre (v. 28a), à toutes les familles des nations (v. 28b). Pour accompagner cet élargissement, la voix de David va s’adapter. S’il s’adresse d’abord à la communauté proche avec le « nous » du verset 25, inclus de façon sémitique entre les deux « vous » des versets 24 et 27, son adresse s’élargit bientôt au monde lointain, « ils », « eux », « ceux qui », sans pour autant rien perdre du face à face avec Yhwh, comme en témoigne ce « ta face » du verset 28 (et non « sa face ») après mention de toutes les extrémités de la terre. Alors, David n’est plus seulement le roi, et le médiateur, il est le prophète de Dieu pour toutes les nations.
Yhwh, le Seigneur. Le Seigneur Dieu est la « personne » référence par rapport à laquelle les deux « personnes » précédentes évoluent, avancent dans l’Histoire. On notera que le Seigneur est resté impassible d’un bout à l’autre du psaume, invisible et silencieux ; et pourtant, d’un bout à l’autre, c’est lui qui agit. Quand l’homme est loin de Dieu, c’est son Esprit qui inspire à l’assemblée, à l’ecclésia, la Parole qu’il faut souffler à l’homme égaré (verset 9). Il agit là en tant que Paraclet, comme le fera plus tard le paraqlita de la liturgie synagogale chargé de réciter les Écritures. Pendant le combat spirituel, c’est encore l’action divine qui transforme et purifie David. Et maintenant que le roi est entré dans la contemplation du mystère divin, sa prière vient encore de Dieu (v. 26). Ce n’est donc pas David qui parle mais bien Yhwh lui-même, par la bouche de son messie devenu prophète de Dieu pour la communauté des hommes.
Le roi médiateur et prophète nous dit alors tout ce que son Seigneur fait pour les hommes qui invoquent son nom : il écoute (v. 25) et nourrit les humbles, les rassasie (v. 27), et lui seul règne et gouverne les peuples (v. 29). Ceci ne concerne pas uniquement la génération de David mais aussi la génération qui vient, le peuple qui va naître. Quelle que soit leur génération, ceux qui cherchent le Seigneur auront sujet de le louer (v. 27), pour sa justice, car c’est toujours lui qui agit (v. 32).
Vous avez dit : « Il agit là en tant que Paraclet, comme le fera plus tard le paraqlita de la liturgie synagogale chargé de réciter les Écritures ».
Je sais qu’on trouve ce mot « paraqlita » dans les Targums, mais je ne sais pas d’où vient l’affirmation qu’il y avait une fonction de « paraqlita » à la synagogue.
Pouvez-vous me donner votre source qui prouve que cette fonction de paraqlita existait à la synagogue. Je vous remercie d’avance.
Bonsoir Roque,
a demain mon amis, maintenant je ne peeu pas
Gabriella
Bonsoir Roque,
Je ne trouve pas, « Paraclet » dans le texte – qui est effectivement mot grec, cependant, dans la première partie est le lien que nous avons toutes les explications, peut-être lentement, je relire tout, à bientôt,
Gabriella
Le paragraphe qui commence par : « Yhwh, le Seigneur. Le Seigneur Dieu est la « personne » référence par rapport à laquelle les deux ….
15 lignes avant enviton la fin du texte : » Quand l’homme est loin de Dieu, c’est son Esprit qui inspire à l’assemblée, à l’ecclésia, la Parole qu’il faut souffler à l’homme égaré (verset 9). Il agit là en tant que Paraclet, comme le fera plus tard le paraqlita de la liturgie synagogale chargé de réciter les Écritures. Pendant le combat spirituel, c’est encore l’action divine qui transforme et purifie David. »
J’ai fait un copier coller donc c’est dans le texte, je ne l’ai pas écrit ! Merci de trouver la source éventuellement avec l’auteur du texte.
Bonsoir Roque,
il est vrai qu’il a utilisé le mot Paraclet mais: 1. Je pense dans le sens originel de: appelé à l’aide, le confort, peut-être il ne mentionne pas un mot hébreu, mais un terme utilisé en français, c’est la première chose qui vient à penser; 2. sur mon dictionnaire au terme Paraclet donne un origine indo-européenne et non strictement grec, peut avoir été utilisé dans un langage plus ancien du grec, un terme qui pourrait être d’une langue plus ancienne a donné lieu à un mot grec, et, peut-être, le mot hébreu (c’est mon idée) 3. Je peux demander à un de mes professeur d’études bibliques, la question est moins intéressant, cependant si vous allez à la première partie il-y-à un lien vers le site, ils sont érudits de la Bible, il ne dit pas, clairement ils sont juifs, peut-être le bibliste n’est pas Juif, et il a utilisé un terme français qui a clairement l’idée,je ne sais pas quoi vous dire de plus,
Gabriella
Bravo Gabriella , vous avez fait de sérieux progrès en français !
BRAVO BRAVO !
Je vais donc essayer de remonter vers l’origine de ce texte par votre lien que vous avez donné au début.
En fait, ma question n’est pas naïve, j’ai entendu parler déjà de ce » paraqlita » en araméen (ܦܵܪܸܩܠܝܼܛܵܐ) comme en hébreu (פּרקלית dans le Targum juif écrit en araméen) et cette information m’intéresse d’autant plus qu’elle vient apparemment de Juifs. Je suis à la recherche de la preuve que ce paraqlita juif existait comme une fonction spécifique à la synagogue, terme signifiant dans cette situation : « aide mémoire souffleur » lors de la récitation de la Torah et qui aurait été repris par Jésus, puis par les chrétiens dans la liturgie judéo-chrétienne – c’est à dire dans l’Eglise de Jacques le mineur à Jérusalem avant les persécutions et la destruction de la ville. C’est une thèse d’un certain Pierre Perrier en France? voir : http://eecho.fr/
Je vous remercie.
Je suis aussi intéressé par l’origine du mot avant le grec. Je suis preneur aussi de cette idée nouvelle pour moi :
Je cite votre texte : » sur mon dictionnaire au terme Paraclet donne un origine indo-européenne et non strictement grec, peut avoir été utilisé dans un langage plus ancien du grec, un terme qui pourrait être d’une langue plus ancienne a donné lieu à un mot grec, et, peut-être, le mot hébreu (c’est mon idée) ».
Quel dictionnaire ?
Bonsoir Roche,
pour « mon Idée »:
Dans mon dictionnaire italien à la maison; dans mon dictionnaire hébreu-je trouver la voix:
פדה – racheter Psaume 130 8 ; est intéressant, mais ne sont pas capables d’aller d’aller avant sur une recherche dans la langue hébraïque,
……
Ciao Roque,
Pierre Perret ne semble pas un érudit biblique et je ne considèrent pas valide, cependant, j’ai trouvé cette texte pas d’un bibliste (est un forum), mais interessant:
http://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p210-le-paraclet,
aller de l’avant sur cette recherche est nécessaire de demander à un spécialiste de la Bible et les étudiants de l’Ancien Testament hébreu, je ne peux pas faire plus que cela, Merci, cependant, pour cette recherche intéressante
Gabriella
Merci gabriellaroma.
Je suis » Roque » comme au échecs quand on bouge le tour en échange de la reine, pas « Roc » ou « Rocher » : la pierre … La pierre ne bouge pas, mais moi si (enfin j’espère !)
Je suis intéréssé par cette origine indo-européenne du mot grec. Peux-tu me dire quel mot et en quelle langue indo-européenne d’ailleurs … car il y a un choix assez large. Merci d’avance.
Bonsoir Roque
bref résumé de ma recherche:
L’alphabet grec descend de l’alphabet phénicien
l’araméen et le grec montrent des signes évidents de dérivation du phénicien
Araméen est une langue sémitique du Nord, comme le phénicien. il est de l’alphabet phénicien, qui a développé l’araméen.
L’alphabet hébreu est largement inspirée de l’araméen, il est aussi écrit de droite à gauche et se compose de 22 panneaux.
J’ai trouvé ces instructions en français
site:
http://nosatispassion.altervista.org/tipografia/5695/laramaico-e-lebraico/
L’alphabet Phénicien
http://www.pheniciens.com/articles/alphabet.htm
Phénicien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nicien
ciao
Merci beaucoup.
Bonsoir Roque,
merci a toi pour cette belle recherche, voeux
Gabriella
Dans le « roque » , on bouge aussi LE ROI non ?!
Bonsoir « ? »,
drôle! ne sont pas les échecs,
Gabriella
Oui, tu as raison … lapsus. Le Roi c’est moi !
Bonsoir Roque,
C’était une blague pour me,
Gabriella