Archive pour le 18 juillet, 2011
Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel
18 juillet, 2011du site
Un sou, deux sous, pour les oiseaux du Ciel
(Jeudi 18 novembre 2010)
….En l’ Amour du Seigneur….
Bonjour, petit frère,
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du ciel,
Un sou, deux sous,
Pour eux, qui craignent l’hiver…
Mais ces oiseaux du ciel
Ne sont-ils pas les enfants du Pére ?
Ils ne travaillent pas,
Et le Pére les nourrit…
Oui, mais voilà que l’ hiver approche…
Un sou, deux sous,
Au pied d’ une cathédrale,
Une veille dame
Emmitouflée d’un châle décoloré
Chante cette mélodie
Que je connais pour la chanter
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du ciel….
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel
Mes braves gens
Pour cette pauvre qui s’ inquiéte plus
Du sort des oiseaux du ciel
Que de son propre sort…
Aura-t-elle demain la force
De chanter encore
Sur le parvis de cette basilique
Qu’ elle aime tant
A Westminster,
Il se pleut des cordes
Mais dans le ciel,
Les oiseaux du Pére
Chantent les merveilles
D’ un ciel éclatant…
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du ciel
Messieurs et Mesdames,
A l’ avant-veille de Noël,
Ils sont tombés du nid…
Qu’ est-ce que cela vous coûte
D’ apercevoir cette pauvresse,
Qui chante pour le Pére ???
Pourquoi détourner le regard,
Pourquoi ne pas voir ses larmes ?
Elle se tait,
Et pourtant, elle chante
Ecoutez, écoutez cette mélopée
Qui revient
Un sou, deux sous,
Pour les petits oiseaux du Ciel…
Y donneriez-vous votre pain
Pour qu’ elle mange à sa faim
Y donneriez-vous votre vin
Pour qu’ elle boive tout son soûl,
Dans le coeur de cette ville
Achalandée d’ inutilités encombrantes…
Un sou, deux sous,
Il ne lui faut rien de plus,
Pour nourrir les oiseaux du Ciel…
Elle n’ a ni habit de fête,
Ni sourire..
Le froid la transperce
Sous son châle déchiré…
Ses mitaines lui couvrent
A peine ses doigts gelés,
Oh, belle dame,
Lui laisserez-vous votre manteau ,
Pour qu’ en votre étole,
Elle sente se réchauffer
Votre coeur ???
Un sou, deux sous, Madame,
De quoi avez-vous peur
Que sa charité vous atteigne,
Que sa générosité vous blesse
Et que sa solitude vous émeuve ??
Mes braves amis,
Oh, mes braves amis
Que faut-il de plus,
Pour que vous ouvriiez les yeux
Sur l’ espace infini de l’ amour ???
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel
Se peut-il que vous fûtes désillusionnés
A ce point
Pour que rien ne vous dépasse ???
Un sou, deux sous,
Pour les oiseaux du Ciel,
Pour cette belle
Au sourire étincelant…
Sa pauvreté est plus belle que la nôtre,
Son coeur plus grand encore,
Elle s’ asseoit là…
Puis un soir de Béthléem,
Ou nait un Enfant bien-aimé
Dans la pauvreté d’ une étable
Elle rejoindra la lumière…
Alors, tous les oiseaux du ciel
A qui elle aura donné le peu
Qu’ elle possédait
Viendront porter son coeur
Sur un coussin de satin
Et chanteront pour elle
Une mélodie d’ amour céleste,
Elle qui ne reçut d’ eux
Que l’ amour terrestre…
Ils chantaient, braves gens,
Pour un sou, deux sous de graines,
Dites-moi
Elle les a nourrit de son pain,
Abreuvé de son vin,,
Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Un sou, deux sous,
Cette pauvre du ciel
Demain, s’assiéra à la droite Du Pére…
Et tous les oiseaux libérés
De leurs cages
La réchaufferont de leurs plumes
Douceur de cygne,
Et douceur d’ aimer
Là plus encore…
Un coeur d’ oiseau parfois
Embellit une vie
Lorsqu’ au matin,
Nous ouvrons nos fenêtres
Pour les entendre rossignoler…
Un sou, deux sous, Jésus,
Pour cette mendiante
Que Tu accueilles…
N’ est-ce pas, petit frère ???
Marie-do
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes :« Un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu » (He 4,9)
18 juillet, 2011du site:
http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110718
Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire
Commentaire du jour
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Les Exposés, n° 13, 1.3.9
« Un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu » (He 4,9)
Le sabbat n’a pas été établi comme une épreuve permettant un discernement entre la vie et la mort, entre justice et péché, ainsi que d’autres préceptes par lesquels « l’homme trouve la vie » (Lv 18,5) ou la mort s’il ne les observe pas. Non, le sabbat, en son temps, a été donné au peuple en vue du repos ; avec les hommes, les bêtes devaient cesser le travail (Ex 23,12)…
Si le sabbat n’avait pas été institué pour le repos de tout être qui exerce un travail corporel, les créatures qui ne travaillent pas auraient dû, dès l’origine, elles aussi, observer le sabbat afin d’être justifiées. Au contraire, nous voyons, sans répit, le soleil s’avancer, la lune parcourir son orbite, les étoiles poursuivre leur course, les vents souffler, les nuages voguer dans le ciel, les oiseaux voler, les ruisseaux sourdre des sources, les vagues s’agiter, les éclairs tomber et illuminer la création, le tonnerre éclater violemment en son temps, les arbres porter leurs fruits, et chaque créature grandir et se fortifier. Nous ne voyons en vérité aucun être se reposer le jour du sabbat, sauf les hommes et les bêtes de somme qui sont soumis à la loi du travail.
A aucun des justes de l’Ancien Testament le sabbat n’a été donné pour qu’il y trouve la vie… Mais la fidélité au sabbat a été prescrite afin que se reposent serviteurs, servantes, mercenaires, étrangers, bêtes de somme, afin que puissent se refaire ceux qui sont accablés par leur travail. Car Dieu a soin de toute sa création, des bêtes de somme comme des bêtes féroces, des oiseaux comme des animaux sauvages. Écoute maintenant quel est le sabbat qui plaît à Dieu. Isaïe l’a dit : « Voici mon repos : faites reposer celui qui est fatigué » (28,12)… Nous donc, gardons fidèlement le sabbat de Dieu ; faisons ce qui plaît à son cœur. Nous entrerons ainsi dans le sabbat du grand repos où ciel et terre se reposeront, où toute créature est recréée.
Le Carême de la joie
18 juillet, 2011du site:
Le Carême de la joie
Cet article est un condensé de l’article de frère Antoine-Emmanuel qu’on pourra retrouver dans le Sources Vives n°109 : Le temps pascal
«Les cinquante jours à partir du dimanche de la Résurrection jusqu’à celui de Pentecôte sont célébrés dans la joie et l’exultation, comme si c’était un jour de fête unique, ou mieux ‘un grand dimanche’» (Normes Universelles de l’année liturgique du Missel Romain, 22).
Un Père de l’Église, Asterius Sophiste, parle de la Sainte Nuit de Pâques comme de la «nymphagogue» de l’Église, c’est-à-dire comme de celle qui conduit l’Épouse à l’Époux : «Ô nuit, désir de tout l’an, ô nuit, nymphagogue de l’Église, ô nuit, mère des néophytes, ô nuit en laquelle l’Héritier introduit l’héritière en l’héritage». La liturgie pascale est bien cela : elle conduit les enfants de l’Église à la rencontre de l’Époux, elle les introduit en son héritage, et cet héritage n’est autre que la joie pascale. Car Pâques est joie, joie pure, joie véritable, joie définitive. «L’Exsultet pascal, écrit Paul VI, chante un mystère accompli au-delà même des espérances prophétiques : dans l’annonce joyeuse de la Résurrection, la peine de l’homme elle-même est transfigurée, et la plénitude de la joie jaillit de la victoire du Crucifié, de son Cœur transpercé, de son Corps glorifié, et illumine les ténèbres des âmes : Et nox illuminatio mea in deliciis mieis, Et la nuit même est lumière pour ma joie».
Mais une nuit suffira-t-elle pour que les baptisés se laissent envahir jusqu’au profond de l’âme par cette plénitude de joie jaillie de la victoire du Crucifié ? Une apparition a-t-elle suffi aux apôtres pour renoncer à toute amertume, toute culpabilité et toute tristesse et pour embrasser l’Évangile de la Résurrection de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur force ? Certes non ! L’homme a besoin de temps ; le temps est son grand allié. Le printemps de l’âme est semblable à celui de la nature, il ne se déploie que peu à peu, multipliant couleurs et parfums, diffusant joie et allégresse.
L’Évangile, comme les Actes des Apôtres, nous montre bien cette nécessité d’un temps pour entrer dans la joie. Jésus, qui se manifeste vivant dans sa résurrection au jour de Pessah, lui, principe et prémices de l’humanité nouvelle, conduit les siens, cinquante jours durant, vers le jour de la fête des moissons, Shavouot, où, par l’effusion de l’Esprit, les apôtres seront comme ivres de joie. Manquait-il quelque chose au jour de Pâques ? Non ! En ce jour-là, tout nous est déjà donné ; Jésus en sa mort glorieuse a tout accompli, mais tout reste à accomplir — c’est-à-dire à accueillir — en nous. Pâques est déjà plénitude de joie : joie de Jésus puisqu’il est parti vers le Père et que tel est le motif de sa joie comme il l’avait fait comprendre aux apôtres (Jn 14,28) ; joie du Père lui-même qui accueille enfin en son sein l’humanité réconciliée en son Fils, Premier-né d’une multitude de frères ; joie de l’Esprit Saint qui est en personne la joie partagée du Père et du Fils qui exultent et dansent avec des cris de joie (So 3,17).
Tout est donné et rien ne manque. Mais comment les disciples accueillent-ils cette plénitude de joie pascale ? Les quatre Évangiles sont unanimes dans l’évocation d’un climat de doute, de peur, voire d’effroi. Luc évoque le visage sombre des disciples d’Emmaüs, Jean nous montre les larmes de Marie de Magdala, Matthieu parle du doute des Douze rassemblés sur la montagne de Galilée, et Marc n’a pas même une seule mention de la joie pascale. Il y a, certes, des éclairs de joie chez Matthieu, Luc et Jean, mais, à y regarder de près, il s’agit d’une joie bien fragile : chez Matthieu, la joie est mêlée de crainte ; chez Luc, la joie semble étouffer la foi ; chez Jean, la joie est inquiète et Jésus doit renouveler son salut porteur de paix et de miséricorde.
Qu’en est-il alors de la parole de Jésus : Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera (Jn 16,22) ? Le seul jour de Pâques ne suffit pas pour que la joie divine envahisse le cœur des disciples et transfigure leur existence. Il faudra bien quarante jours — le temps d’un exode — pour passer de la liberté offerte à la liberté accueillie, de la joie donnée à la joie reçue. Il faudra même cinquante jours pour que les disciples accueillent la joie bien particulière promise par Jésus qui a deux traits distinctifs : elle habite le cœur et nul ne pourra l’enlever.
Il faut une semaine de semaines pour recréer les cœurs dans la joie. Il ne suffit pas d’avoir trouvé la perle précieuse au jour de Pâques, il faut tout un temps pour s’employer à vendre tout ce que l’on possède de manière à pouvoir acheter cette perle inégalée (Mt 13,45-46). Les «sept semaines de la Sainte Pentecôte»4 nous sont données pour vendre, pour nous séparer de tout ce qui ternit et flétrit la joie. Ainsi l’onction de joie, qui remplace le vêtement de deuil (Is 61,3), pénètre en nous jusqu’à irriguer les recoins les plus secrets et plus hostiles à la joie de notre être. «Le saint, écrit Olivier Clément, est un homme consumé par la joie pascale». Le temps pascal est temps de l’Esprit qui «recrée dans la joie tout ce qu’il effleure», comme le disait le pape Paul VI… et cette nouvelle création dure sept semaines !
Il faut donc un «Carême de la joie» pour convertir les cœurs à la joie : «Une fois le carême terminé, écrit Louis Évely, il reste à faire la plus grande mortification, le plus grand renoncement, celui que tous les autres renoncements doivent préparer et qui prouvera leur authenticité : il faut faire à Dieu le sacrifice d’être heureux ! Et pas le sacrifice d’être malheureux ! Donner à Dieu la joie de nous voir heureux à cause de Lui. Lui dire : ‘Tu as fait assez pour nous, tu nous as suffisamment aimés et tu as assez souffert pour moi pour que je puisse te donner au moins la compensation de me voir heureux. Heureux dans la foi, heureux dans la confiance, heureux de toi’. Vivre tellement de Dieu, être tellement unis à Lui et liés à Lui que, lorsque nous nous examinons, nous ne trouvions rien en nous qui soit plus vivant que Sa joie».
Que fait plus précisément Jésus pour nous tout au long de ce «grand dimanche»10 ? Il nous attire dans sa joie, par sa présence, par sa parole, par son souffle et par son Eucharistie.
La première joie typique du temps pascal est en effet l’expérience de la présence de Jésus ressuscité. Parce qu’il «ne cesse de venir vers nous» (F.-X. Durrwell), le Ressuscité est avec nous. Le drame du corps absent et introuvable cède la place à la joie du corps glorieux qui, en tout lieu et en tout moment, nous offre sa présence aimante et miséricordieuse. Le cierge pascal qui, pendant cinquante jours, demeure au cœur de nos assemblées, en est le signe éloquent, «expression symbolique de la joie festive et ininterrompue de Pâques». La liturgie nous dévoile la présence de Jésus qui demeure avec nous jusqu’à la fin des temps (Mt 28,20). Sa présence n’est pas mesurable à ce que nous en ressentons : elle est. Notre grande solitude existentielle, fruit du péché et cause de notre tristesse, est enfin rompue : il n’est pas bon que l’homme soit seul (Gn 2,18), et il ne le sera plus jamais. Celui par qui et vers qui nous avons été créés est Celui qui jamais ne nous abandonne.
Le temps pascal est aussi temps privilégié d’écoute de la Parole ; Jésus chemine avec les baptisés de Pâques, non pour soixante stades seulement, mais pendant quarante jours, leur interprétant dans toute les Écritures ce qui le concerne (Lc 24,27), ouvrant leur cœur à l’intelligence des Écritures (24,45). Dans les lectures quotidiennes que la liturgie nous offre, il nous est ainsi donné d’expérimenter à travers les Actes des Apôtres la Parole qui croît, et à travers le quatrième Évangile, la Parole qui est Esprit et Vie. Plus largement, que ce soit à travers les liturgies de la Parole, les catéchèses mystagogiques destinées aux néophytes ou à travers la lectio divina, le Ressuscité nous parle : «Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?» (Lc 24,46).
Tout au long du temps pascal, l’Église fait aussi l’expérience que connurent les Apôtres dans la discrétion du Cénacle : celle de la première effusion de l’Esprit, au soir du premier jour de la semaine, quand Jésus souffla sur eux et leur dit : «Recevez l’Esprit Saint !» (Jn 20,22). Comme une brise légère, le souffle de Jésus parcourt l’Église des baptisés dans l’attente du vent impétueux de Pentecôte. C’est le souffle même de Jésus, l’haleine même du Ressuscité, qui est insufflé en nous comme au jour de la création du premier Adam : YHWH Dieu insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant (Gn 2,7). Un souffle nouveau, jour après jour, commence à nous habiter, une respiration nouvelle, une existence nouvelle libérée du péché et de la mort. Le temps pascal nous apprend à respirer, nous apprend à vivre de cette vie nouvelle qui est éternelle. Et non seulement ce souffle de miséricorde nous habite, mais il nous constitue pour les autres, ministres de réconciliation et donc ministres de la joie. Le baptême commence ainsi à porter son merveilleux fruit de miséricorde et de joie. Le temps pascal souligne la nouveauté baptismale de la vie chrétienne, en continuité avec la nouveauté du Ressuscité.
Le temps pascal nous attire dans la joie de Jésus en nous faisant donc goûter sa présence, entendre sa parole et connaître son souffle. Mais il y a plus : la liturgie du temps pascal nous donne d’accueillir le Corps même du Ressuscité livré entre nos mains. Les disciples d’Emmaüs, au terme d’une longue liturgie de la Parole, avaient certes le cœur brûlant, mais ils étaient encore incapables de reconnaître le Ressuscité. À eux, comme à nous, Jésus se donne à reconnaître en un geste bien précis, geste pascal par excellence : la fraction du pain. Ce n’est pas à travers de multiples apparitions, mais à travers l’Eucharistie que Jésus désormais rendra manifeste sa présence. Ainsi sera-t-il bien clair, bien tangible, que la présence de Jésus est une présence d’amour, présence de Celui qui sans cesse se donne, se livre, s’abandonne entre nos mains. Toujours et pour toujours. La Sainte cinquantaine nous conduit ainsi à cette joie inouïe : Jésus non seulement reste avec nous, mais il demeure en nous et nous en Lui.