Archive pour le 5 juillet, 2011
Le suicide de la pensée : extraits de G.K. Chesterton de l’ouvrage « Orthodoxie »
5 juillet, 2011du site:
http://v.i.v.free.fr/pvkto/suicide-pensee.html
Le suicide de la pensée : extraits de G.K. Chesterton de l’ouvrage « Orthodoxie »
Traduction par Jean-Baptiste
Source : G.K.Chesterton’s Works on the Web
Le monde moderne n’est pas méchant ; sous certains aspects, le monde moderne est beaucoup trop bon. Il est plein de vertus désordonnées et décrépites. Quand un certain ordre religieux est ébranlé (comme le fut le christianisme à la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices que l’ont met en liberté. Les vices, une fois lâchés, errent à l’aventure et ravagent le monde. Mais les vertus, elles aussi, brisent leur chaînes, et le vagabondage des vertus n’est pas moins forcené et les ruines qu’elles causent sont plus terribles. Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules. C’est ainsi que nous voyons des savants épris de vérité, mais dont la vérité est impitoyable ; des humanitaires éperdus de pitié mais dont la pitié (je regrette de le dire) est souvent un mensonge. Mr Blatchford attaque le christianisme parce que Mr Blatchford a la monomanie d’une seule vertu chrétienne, d’une charité purement mystique et presque irrationnelle. Il a une idée étrange : c’est qu’il rendra plus facile le pardon des péchés en disant qu’il n’y a pas de péchés. (…)
Or il est un cas beaucoup plus remarquable que cet antagonisme de la vérité et de la pitié, c’est celui de la déformation de l’humilité. (…)
Ce dont nous souffrons aujourd’hui, c’est d’un déplacement vicieux de l’humilité. La modestie a cessé tout rapport avec l’ambition pour entrer en contact intime avec la conviction, ce qui n’aurait jamais du se produire. Un homme peut douter de lui-même, mais non de la vérité, et c’est exactement le contraire qui s’est produit. Aujourd’hui, ce qu’un homme affirme, c’est exactement ce qu’il ne doit pas affirmer, c’est-à-dire lui-même ! Ce dont il doute est précisément ce dont il ne doit pas douter : la Raison Divine. (…)
Le nouveau septique est si humble qu’il doute de pouvoir apprendre. Ainsi nous aurions tort de nous presser de dire qu’il n’y a pas d’humilité propre à notre époque. Le vérité est qu’il en existe une, très réelle, mais pratiquement plus morbide que les farouches humiliations de l’ascète. L’ancienne humilité était un aiguillon qui empêchait l’homme de s’arrêter et non pas un clou dans la chaussure qui l’empêche d’avancer, car l’ancienne humilité faisait qu’un homme doutait de son effort et cela le poussait à travailler avec encore plus d’ardeur. Mais la nouvelle humilité fait que l’homme doute de son but, ce qui l’arrête tout à fait.
A tous les coins de rue nous sommes exposés à rencontrer un homme qui profère cette assertion frénétique et blasphématoire : « Je puis me tromper ». Chaque jour vous croisez quelqu’un qui vous dit : « Bien entendu, mon opinion n’est peut-être pas la bonne ». Or son opinion doit être la bonne, sinon, elle n’est pas son opinion. Nous sommes en train de créer une race d’homme d’une tournure d’esprit trop modeste pour croire à la table de multiplication ! Le danger est de voir des philosophes qui doutent de la pesanteur comme d’une simple fantaisie de leur cerveau. Les railleurs d’autrefois étaient trop orgueilleux pour être convaincus, mais ceux-ci sont trop humbles pour l’être. Les doux posséderont la terre mais les sceptiques modernes ont tant de douceur qu’ils ne veulent même plus réclamer leur héritage. (…)
Le péril, c’est que l’intelligence humaine est libre de se détruire elle-même. De même qu’une génération pourrait empêcher l’existence même de la génération suivante, si tous ceux qui la composent entraient au couvent ou se jetaient dans la mer, ainsi, un petit nombre de penseur peut, jusqu’à un certain point, faire obstacle à la pensée dans l’avenir en enseignant à la génération suivante qu’il n’y a rien de valide dans aucune pensée humaine.
Il est vain de parler de l’antagonisme de la raison et de la foi. La raison est elle même un sujet de foi. C’est un acte de foi de prétendre que nos pensées ont une relation quelconque avec une réalité quelle qu’elle soit. Si vous êtes vraiment un sceptique, vous devrez tôt ou tard vous poser la question : « Pourquoi y aurait-il quelque chose d’exact, même l’observation et la déduction ? Pourquoi la bonne logique ne serait-elle pas aussi trompeuse que la mauvaise ? L’une et l’autre ne sont que des mouvements dans le cerveau d’un singe halluciné ? ». le jeune sceptique dit : « J’ai le droit de penser par moi-même ». Mais le vieux sceptique, le sceptique complet dit : « Je n’ai pas le droit de penser par moi-même. Je n’ai pas le droit de penser du tout. »
Il y a une pensée qui arrête la pensée, et c’est à celle là qu’il faut faire obstacle. C’est le mal suprême contre lequel toute autorité religieuse a lutté. Ce mal n’apparaît qu’à la fin d’époques décadentes comme la notre…
Car nous pouvons entendre le scepticisme brisant le vieil anneau des autorités et voir au même moment la raison chanceler sur son trône. Si la religion s’en va, la raison s’en va en même temps. Car elles sont toutes les deux de la même espèce primitive et pleine d’autorité. Elles sont toutes les deux des méthodes de preuves qui ne peuvent elles-mêmes être prouvées. Et en détruisant l’idée de l’autorité divine, nous avons presque entièrement détruit l’idée de cette autorité humaine par laquelle nous pouvons résoudre un problème de mathématiques. Avec une corde longue et résistante, nous avons essayé d’enlever sa mitre (la religion) à l’homme pontife et la tête (la raison) a suivi la mitre. (…)
Le mystère de la Rédemption
5 juillet, 2011du site:
http://v.i.v.free.fr/pvkto/redemption.html
Le mystère de la Rédemption
Extrait du père Th. Rey-Mermet, du livre « Croire, pour une
redécouverte de la foi », aux éditions Droguet-Ardent.
« Tu as été égorgé, et tu as racheté, pour Dieu, dans ton sang, les hommes de toute tribu, langue, peuple et nation »
Ainsi chante le « cantique nouveau » de l’Apocalypse (5,9) en l’honneur de « l’Agneau de Dieu », Jésus immolé dans sa Passion. « Rachetés », « rachat », « rédemption », ces mots traditionnels, repris d’ailleurs de l’Ecriture1, sont souvent compris en contresens. Ils nous entraînent à penser que l’humanité était esclave d’un maître, mettons Satan ; pour l’acquérir à Dieu, ou pour l’affranchir, Jésus a payé le juste prix ; il a versé comme rançon rien de moins que son propre sang… Ou bien, si l’on trouve absurde de payer une rançon au diable, on la paye à Dieu, selon le schéma que voici : d’un côté la justice réclame son dû pour compenser le péché de l’homme, de l’autre la miséricorde fournit le prix auquel aucun homme ne pourrait « satisfaire » , Jésus. Ainsi justice et miséricorde sont apaisées. L’ordre est sauf. Nous sommes libérés de la justice et de la colère de Dieu. « Tout se passe ici entre Dieu et Dieu par le moyen de son substitut : Jésus » (Duquoc). Mais c’est toujours le même « commerce ».
Ces schémas sont faux, contredits par l’Écriture. Il faut en retenir l’idée d’affranchissement, de libération, mais en rejeter toute l’allégorie commerciale. Ils présentent Dieu comme un justicier sanguinaire, un maquignon rapace, pour qui la rançon n’a d’ailleurs pas d’odeur, puisqu’il sacrifie l’innocent pour le coupable. A moins qu’on y voit une transaction fictive de Dieu à Dieu, un capital changeant de tiroir dans la même caisse. Mais alors, pourquoi cette comédie ? et dans ce « jeu », pourquoi la souffrance et la mort d’homme ?… de toute façon, dans un cas comme dans l’autre, la Résurrection devient sans importance puisque tout est payé, « racheté » par la mort.
Le vice de ces interprétations, c’est qu’elles partent des mots – rédemption, rachat, prix, rançon- et non de l’Écriture d’où on les extrait. On les coupe de leur contexte et on affabule en fantaisie. Au lieu de les lire dans l’Écriture. Autant prétendre faire un jardin avec des fleurs coupées ! …
Allons donc regarder ces mots sur leur terre et leur racine.
La Rédemption dans les Écritures :
Ce n’est pas dans un dictionnaire, c’est dans la première grande aventure de son histoire – la sortie d’Égypte- que le peuple d’Israël apprend ce que « Rédemption » veut dire pour Dieu. L’évènement de l’Exode va imposer à toute la Bible le sens fondamental du mot : la Rédemption, c’est essentiellement la délivrance d’Israël quand Dieu le « rachète » de la servitude pour en faire « son peuple ». Sans versement de prix ni de rançon.
A partir de là, la « Rédemption » a donc, à travers la Bible, deux sens complémentaires et indissociables : « libération » et « alliance » : Dieu arrache son peuple à l’esclavage pour se l’attacher dans l’amour.
« Je suis Yahvé, dit Dieu, je vous affranchirai de la servitude, et je vous « rachèterai » en frappant fort… Je vous adopterai pour mon peuple et je serai votre Dieu » (Exode6,6ss).
Donc, libération de la Bien-Aimée en vue de l’épouser dans une alliance d’amour2. Aucune trace de marchandage, de rançon versée, de prix payé ; aucun personnage pour réclamer une indemnité.
De plus, la Rédemption est essentiellement positive : elle n’est pas d’abord libération, elle est d’abord amour. Gratuit. Inconditionnel. Comme le coup de foudre d’un prince pour une esclave, et qui la délivre pour l’épouser. Il n’y a pas d’abord libération d’Égypte, et après seulement, l’Alliance.
« L’Alliance, je l’ai conclue avec vos pères au jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte » (Jérémie31,32).
Alliance conclue dans le sang de l’agneau pascal (pascal=passage), figure et annonce du sang de Jésus Rédempteur.
Il faut insister sur ce fait, sur cette Révélation, que la Rédemption, le salut s’inscrivent dans l’acte historique de la libération temporelle – sociale, économique et politique- d’un peuple de pauvres, opprimé.
A travers tout l’Ancien Testament, dans la traduction grecque des Septante, l’hébreu est rendu 90 fois par « racheter » : 44 fois avec le sens de « mettre en liberté », 41 fois avec celui de « délivrer, sauver », 5 fois avec celui d’arracher ; jamais avec celui de « délivrer contre rançon » (F. Prat)
Dans le Nouveau Testament, le vocabulaire inspiré ne contredit pas l’Ancien, évidement ; il le prolonge : la Rédemption, ce n’est pas que le sacrifice de Jésus ; la Rédemption englobe toute l’oeuvre du Rédempteur : Création, Incarnation, Calvaire, Retour du Christ, Résurrection générale, Règne de Dieu sur tout l’univers… Toute l’Alliance.
Comme l’ancienne Alliance, la nouvelle est scellée dans le sang de la victime du sacrifice, mais cette fois, c’est le sang de celui que l’Apocalypse appelle l’Agneau de Dieu : son propre Fils. La Rédemption, c’est le salut de « l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang »(Act20,28)
Rédemption « coûteuse » donc, ô combien !…Saint Paul parle à son sujet de « prix »… Mais c’est dans l’absolu : ce prix n’est pas une dette, Dieu n’intervient pas pour le demander ou le recevoir, il n’est versé à personne : c’est un sacrifice spontané, aimé, c’est tout.
C’est comme nos alpinistes du Pic Lénine. La victoire sur un 7000 « se paie à grand prix » -efforts, gelures, dangers, épuisements- mais ce prix n’a rien à voir avec un marchandage. De même la Passion du Christ, c’est le « travail » de sa victoire sur l’Adversaire des hommes, sur le péché des hommes, sur la souffrance et sur la mort des hommes. C’est son « travail » d’amour pour son Père et pour son Épouse l’Humanité. Il n’est qu’amour.
Rédemption d’amour :
Puisque « Dieu est amour », il faut éliminer du mystère chrétien tout ce qui n’est pas amour . Alors, d’où nous viennent les idées tenaces de divinité lésée , d’expiation, de dette, de vengeance ?… Ce sont des idées instinctives à l’homme, donc des idées païennes que la Révélation n’arrive pas à déraciner.
« Presque toutes les religions gravitent autour du problème de l’expiation ; elles surgissent de la conscience que l’homme a de sa culpabilité devant Dieu ; elles constituent une tentative pour mettre fin à ce sentiment de culpabilité, pour surmonter la faute (et la peur) par des oeuvres d’expiation que l’on offre à Dieu.
« Dans le Nouveau Testament, les choses se présentent de façon plutôt inverse. Ce n’est pas l’homme qui s’approche de Dieu pour lui apporter son offrande compensatrice, c’est Dieu qui vient à l’homme pour lui donner. Par l’initiative de la puissance de son amour, Dieu rétablit le droit lésé, en justifiant l’homme injuste par sa miséricorde créatrice, en revivifiant celui qui était mort. Sa justice est grâce… Telle est la révolution que le christianisme a apporté dans l’histoire des religions. Le Nouveau Testament ne dit pas que les hommes se réconcilient avec Dieu, comme nous devrions en fait nous y attendre, puisque ceux sont eux qui ont commis la faute et non pas Dieu. Le Nouveau Testament affirme au contraire que c’est « Dieu qui, dans le Christ, se réconciliait le monde » 3 (2Co:5,19) (Joseph Ratzinger)
Le chapitre 15 de Luc nous dit que ce n’est pas l’homme qui cherche Dieu, c’est Dieu qui cherche l’homme et le ramène sur ses épaules ; c’est Dieu qui fait les frais de la réintégration magnifique du Prodigue et de la pitié onéreuse du Samaritain… »Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils » (Jean:3,16). En plein accord d’amour avec son Père, « le Christ s’est livré pour nous » (Gal:1,4). Et quels « nous » ? « Des impies…. encore pécheurs » (Romains:5,6ss ;cf. Eph:2)… Pour nous tous.
Pour moi personnellement : il faut lire ici et méditer l’extraordinaire texte de Romains 8,31-39 :
« Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment, avec son Fils, ne nous donnerait-il pas tout ? Qui accusera ceux que Dieu a élus alors que Dieu les justifie ? Qui condamnera alors que Jésus Christ est mort, bien plus : ressuscité, et qu’il est à la droite de Dieu à intercéder pour nous ? Qui nous séparera de l’amour du Christ ?… Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur »
Rédemption « dans la chair » :
« Il n’y a donc plus de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Rom8,1), mais le don gratuit, le pardon gratuit.
Cependant un amour vrai ne peut être indulgence bénisseuse indifférente à la qualité de l’être aimé ?…. L’Humanité, Dieu « entendait se la présenter comme une épouse toute glorieuse et sans tâche ni ride, mais sainte et immaculée » (Eph.5,27)
Comment ? « la chair » -c’est-à-dire cette humanité- « était impuissante » à se faire belle et propre… Eh bien,
« c’est l’Esprit de vie qui t’a affranchi, dans le Christ, de la loi du péché et de la mort : Dieu l’a fait en envoyant, en vue du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché ; il a ainsi condamné le péché dans la chair afin que la justice s’accomplit en nous » (Rom8,2-4)
En d’autres termes, Dieu va exiger que l’Humanité soit sanctifiée, transformée à l’intérieur d’elle-même. Il lui doit cette exigence, puisqu’il l’aime. Mais c’est lui qui en fait les frais : il se fait homme , il devient ainsi membre à part entière de cette Humanité, il en est même le Chef, la Tête. Il est des nôtres. En lui, c’est l’Humanité donc qui offre à Dieu sur la croix, le sacrifice d’amour de son « obéissance jusqu’à en mourir. »
Ainsi sont dépassés tous les efforts dont le monde est rempli pour se réconcilier Dieu par des cultes et des rites expiatoires. Dieu n’a que faire des boucs et des taureaux 4(cf. Ps50). La seule adoration, c’est le « oui » inconditionnel des hommes. Or Jésus, en notre nom à tous, publiquement, à la face du monde, a offert son Père, non des choses, mais sa propre personne, son propre sang (Héb9,14)
La Rédemption est ainsi offerte dans la chair, dans l’Humanité. Et par elle. Il n’y a plus d’autre culte valable que ce sacrifice rédempteur. Plus d’autre prêtre que Jésus Christ.
Annexes :
Quelques versets à méditer suivant la lecture de ce texte :
1 : « Voilà pourquoi il est le médiateur d’une alliance nouvelle, afin que par la mort qu’il a soufferte pour racheter les transgressions commises sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel promis » (Héb9,15)
Ou encore : « Dieu, notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il n’y a qu’un Dieu, il n’y a qu’un médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné en rançon pour nous. Tel est le témoignage rendu aux moments marqués. » (1Tim2,4-6)
2 : « J’ai moi-même entendu les soupirs des fils d’Israël que les Égyptiens asservissent, et je me suis souvenu de mon alliance. C’est pourquoi je dis aux fils d’Israël : Je suis Yahvé ! Je vous ferai sortir de dessous les corvées d’Égypte, je vous délivrerai de sa servitude, et je vous rachèterai par un bras étendu et par de grands châtiments. Je vous prendrai pour mon peuple et je serai votre Dieu : et vous saurez que je suis Yahvé, votre Dieu, qui vous fais sortir de dessous les corvées d’Égypte. Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré, ma main levée, de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, et je vous le donnerai en possession : je suis Yahvé ! » (Ex6,5-8)
3 : « Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une nouvelle créature : l’être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de dieu, qui nous a réconcilié avec lui par le Christ et nous a donné le ministère de la réconciliation. Car c’était bien Dieu qui, dans le Christ se réconciliait avec le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes et mettant sur nos lèvres la parole de la réconciliation » (2Cor5,17-19)
4 : « Écoute mon peuple, que je parle. Ce n’est pas pour tes sacrifices que je te blâme, tes holocaustes sont devant moi constamment. Je ne prendrai pas de ta maison un taureau, ni des boucs de tes parcs ; car ils sont à moi, tous les animaux des forêts, les bêtes des monts par milliers. Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi et ce qui le remplit. Offre à dieu un sacrifice de louange, acquitte tes vœux au Très-Haut. » (Ps50,7-17)