Archive pour juin, 2011

SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

13 juin, 2011

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http://s339338563.online.de/monarchia.htm

14 JUIN : SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

13 juin, 2011

du site:

http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Elisee-prophete-biblique

SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

14 JUIN

Bible, IXè s. av. J.C

Élisée : un nom encore souvent donné dans les familles chrétiennes en Afrique. Il vient de l’hébreu et signifie seigneur dieu (El-Yah). Dans la Bible, Élisée est un prophète disciple d’un autre prophète, Élie, au VIIIe siècle avant le Christ. On trouve le récit de la vocation d’Élisée, appelé par Élie à prendre sa suite, dans le Ier Livre des Rois, chapitre 19. Élie trouve Élisée en train de labourer : il avait à travailler douze arpents de terre et il en était au douzième. Élie passe près de lui et lui jette son manteau. Élisée abandonne ses bœufs, court après Élie et lui demande : « Permets que j’aille embrasser mon père et ma mère, et ensuite je te suivrai ». Élie lui réplique :  » Va, retourne, que t’ai-je donc fait ? » Élisée repart donc, d’abord sans le suivre. Il prend sa paire de boeufs pour l’offrir en sacrifice et fait cuire leur viande qu’il donne à manger aux siens. Puis il se lève, suit Élie et demeure à son service.
Dans l’Évangile, Jésus reprend cet appel d’Élie pour la mission, en le rendant plus radical encore. A quelqu’un qui lui promet de le suivre après avoir fait ses adieux aux gens de sa maison, le Seigneur répond : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Luc 9. 62).
Même si Élisée n’a pas la stature de son maître Élie, au verbe de feu, il poursuivra son oeuvre. Aux origines du prophétisme biblique, après Samuel et le roi David, tous deux incarnent déjà ce qu’est un prophète du vrai Dieu. Élisée est un « frémissant du Dieu Unique et Saint » : il en a fait une expérience intime, en recevant révélation de son message. Le prophète est guetteur et veilleur de la Parole de Dieu. Il est important de se souvenir que Jésus, en sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, fait référence à la fois à Élie et à Élisée. Il rappelle la compassion d’Élie pour la veuve qui vivait à Sarepta et la guérison, par le ministère d’Élisée, de Naaman le Syrien : deux païens auxquels le Dieu d’Israël fait accueil et miséricorde (Luc 4. 25-30).
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP

Parler de Dieu ?

13 juin, 2011

du site:

http://jerusalem.cef.fr/fraternites/comprendre-la-foi/2833-parler-de-dieu

Parler de Dieu ?

N’est-ce pas vain de parler des expériences de Jésus, de la résurrection de Jésus, des miracles de Jésus, comme si nous les avions vécus, alors que seul lui-même pourrait se dire ? N’est ce pas là tout l’orgueil de la théologie ?
Comment parler de Dieu ? L’homme a-t-il les moyens de dire le mystère de Dieu sans le rétrécir ?
Il est vrai que l’homme n’a pas les moyens de dire qui est Dieu parce que Dieu dépasse infiniment tout ce que l’homme a la capacité d’imaginer ou d’exprimer. Plus encore : l’homme devrait totalement et définitivement se taire sur Dieu si Dieu lui-même n’était venu parler la langue des hommes ; si le soleil n’avait choisi de frayer avec l’obscurité. Et pourtant, se taire absolument sur Dieu, ne rien dire de lui sous prétexte qu’il est Dieu et trop au-delà de l’homme est une tentation aussi grave que de prétendre proposer de lui une définition appropriée qui épuise son mystère. Certes, il y aura toujours un au-delà des mots. Mais Dieu a rompu le silence. Dieu a prononcé son Verbe et ce Verbe est entré dans le temps, dans la petitesse et les limites de la chair. Dieu nous a «ouvert les lèvres» et nous avons de quoi «publier sa louange» (Ps 50 (51),17). Le langage sur Dieu doit donc trouver un chemin de crête entre deux abîmes : le premier, trop parler, mal parler, parler à partir de nos vues humaines, d’un Dieu qui ne serait plus vraiment Dieu mais la projection insensée de nos pires imaginations. Le second : se taire et rendre Dieu définitivement étranger à notre monde. Au terme, c’est l’agnosticisme, voire l’athéisme. Il faut donc, pour s’approcher de Dieu, et le silence et la parole.
Silence
La voie silencieuse – dite apophatique, ou négative – s’impose tant au théologien qu’au mystique. Il s’agit, à un moment donné, de renoncer à mettre la main sur le mystère de Dieu. La raison la plus profonde du silence sur Dieu est précisément cette démesure absolue du mystère de Dieu en face de la petitesse de l’homme. Quoi qu’il dise, quoi qu’il pense, même s’il est un génie, l’homme ne pourra jamais échapper totalement au risque de défigurer, de rapetisser, de caricaturer le mystère d’un Dieu toujours au-delà de ce qu’il peut en concevoir ou en exprimer. Dans l’histoire de la théologie, cette certitude a d’ailleurs constitué un véritable garde-fou contre les hérésies, si souvent bavardes à l’excès sur un Dieu dont elles pensaient pouvoir expliciter le mystère comme on épluche une orange, minutieusement, précautionneusement, et jusqu’au bout.
La réaction des premiers théologiens fut aussi musclée que l’exigeait la situation : on ne bavarde pas impunément et faussement sur Dieu ! De là à interdire à tout jamais la possibilité de parler de Dieu – la théo-logie –, il n’y avait qu’un pas. Les Pères ne l’ont pas franchi, préférant se mettre en quête de l’étroit chemin de crête qui mène à la connaissance de Dieu.
Il ne s’agit pas de dire que Dieu est compliqué – c’est nous qui le sommes souvent beaucoup trop ! – mais plutôt qu’il reste toujours «plus grand» – akbar, comme disent les musulmans si sensibles à la notion de transcendance divine. «Ce que défend d’abord la parole divine, écrit saint Grégoire de Nysse dans sa Vie de Moïse, c’est que les hommes assimilent Dieu à rien de ce qu’ils connaissent ; nous apprenons par là que tout concept formé par l’entendement pour essayer d’atteindre et de cerner la nature divine ne réussit qu’à façonner une idole de Dieu, non à le faire connaître» [1].
L’indiscrétion des hérésies des premiers siècles a donc conduit la théologie à chercher une voie silencieuse et obscure vers Dieu, une voie qui écarte toute possibilité de dire Dieu à partir de l’homme, le repoussant, pour ainsi dire, «au-delà de toute parole» [2], selon l’expression que le grand théoricien du silence sur Dieu, le Pseudo-Denys dit l’Aréopagite, empruntait à Platon. «Puissions-nous pénétrer nous aussi (comme Moïse) dans cette ténèbre plus lumineuse que la lumière et, renonçant à toute vision et à toute connaissance, puissions-nous ainsi voir et connaître qu’on ne peut ni voir ni connaître Celui qui est au-delà de toute vision et de toute connaissance»[3].
Il y aurait cependant une mauvaise façon de comprendre cette voie négative. Ce serait de croire que l’intelligence de l’homme n’est pas faite pour la quête de Dieu. Qu’il faudrait au préalable de toute aventure authentiquement spirituelle, se débarrasser de cette mauvaise conseillère pour entrer dans une ténèbre alogique – littéralement, sans parole. Mais alors, pourquoi Dieu nous aurait-il donné l’intelligence si ce n’est pour nous mettre en quête de lui ? Pourquoi nous aurait-il doués du langage si ce n’est pour pouvoir exprimer quelque chose de son mystère ? Le christianisme n’est pas la religion de l’ignorance ; nous ne sommes pas tenus de professer des vérités d’autant plus certaines et vraies qu’elles seraient plus incompréhensibles ! Non, ce que le christianisme propose, c’est plutôt ce sentier de crête où l’on accède par la foi, où l’on progresse parfois dans la nuit mais toujours appuyé sur le bâton d’une intelligence activement et librement soumise à Dieu.
Parole
En réalité, nous avons la possibilité de parler de Dieu et de le connaître. Que Dieu soit, au sens propre du terme, incompréhensible [4], ne nous prive pourtant pas définitivement de toute connaissance ni de toute expression de son mystère. Déjà saint Irénée distinguait utilement deux formes de connaissance de Dieu : la première, «selon sa grandeur», inaccessible à l’esprit de l’homme «car il est impossible de mesurer le Père» ; et la seconde, «selon son amour», voie par laquelle l’homme accède véritablement à Dieu : «car c’est celui-ci (l’amour) qui nous conduit à Dieu par son Verbe» [5]. Tout est dit : ce qui nous autorise à parler de Dieu, ce qui nous engage même à le faire, c’est l’amour par lequel il s’est exprimé lui-même dans la personne de son Fils unique, le Verbe fait chair, venu parler la langue et partager la condition des hommes. Nous connaissons Dieu dans son Fils, lui que «Dieu, le Père, a marqué de son sceau en se gravant tout entier en lui», comme le dit si magnifiquement saint Basile le Grand [6], et c’est pourquoi nous pouvons parler de lui à travers son Verbe.
Dire que nous pouvons parler de Dieu à travers son Verbe, c’est énoncer la règle du langage sur Dieu : l’incarnation. Dans un homme, Dieu s’est manifesté en même temps qu’il a voilé sa grandeur pour nos yeux malades. Dans un destin historiquement et géographiquement déterminé, Dieu s’est raconté pour que les hommes ne restent pas à jamais muets devant lui. Au lieu d’interdire toute parole sur Dieu, au contraire, il la permet, il la libère, il la rend possible en même temps qu’il la norme. Cela signifie qu’en Jésus, nous avons véritablement accès à Dieu, qu’en lui, nous voyons Dieu dans la pleine mesure de ce que nous pouvons en voir en cette vie, qu’en lui nous est offerte la possibilité de mettre des mots sur le mystère divin.
Telle est donc la règle. L’unique et paradoxale règle du parler chrétien sur Dieu : l’incarnation. En Jésus, Dieu s’est totalement exprimé et il n’y a plus rien à voir «derrière». Et cela, il faut l’entendre de deux manières. Non seulement le Tout-Autre, éternel et inaccessible, est entré dans la dimension finie du même, du temps et de la commune expérience humaine ; mais encore, si l’on prend les choses dans l’autre sens, cette finitude corporelle, matérielle, temporelle, c’est-à-dire la nôtre, celle de notre monde, celle de notre propre vie, est devenue mystérieusement apte à dire Dieu.
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1. Grégoire de Nysse, Vie de Moïse, II,165 (SC 1bis, p. 213).
2. «Aucune raison discursive ne peut discourir de l’Un qui dépasse tout discours, aucune parole rien exprimer du Bien qui est au-delà de toute parole» (Denys l’Aréopagite, Les Noms divins, 588B).
3. Denys l’Aréopagite, La Théologie Mystique, 1025B.
4. «Celui qui comprend la terre dans son poing est incompréhensible pour l’esprit. Qui percevra sa mesure ?» (S. Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, IV,1,19,2).
5. Contre les Hérésies, IV,2,20,1.
6. Sur le Saint-Esprit, VI,15, 92A (SC 17bis, p. 293).

DISCOURS DE BENOÎT XVI À LA CONGRÉGATION MARIALE MASCULINE DE RATISBONNE

13 juin, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28156?l=french

DISCOURS DE BENOÎT XVI À LA CONGRÉGATION MARIALE MASCULINE DE RATISBONNE

Des souvenirs personnels et une mariologie vécue

ROME, Mardi 7 juin 2011 (ZENIT.org) – « La catholicité ne peut exister sans une attitude mariale, qu’être catholiques signifie être mariaux, que cela signifie l’amour pour la Mère, que dans la Mère et pour la Mère, nous trouvons le Seigneur » a déclaré Benoît XVI aux associés de la Congrégation mariale masculine de Ratisbonne, à laquelle il a appartenu dans sa jeunesse.
Dans la matinée du samedi 28 mai 2011, le pape a en effet reçu en audience, dans la salle des Papes du Palais apostolique, les associés de la Congrégation mariale masculine de Ratisbonne.
Au cours de cette rencontre, Benoît XVI a prononcé un discours improvisé, en puisant dans ses souvenirs personnels, précise L’Osservatore Romano hebdomadaire en français du 2 juin 2011 qui publie cette traduction intégrale du discours du pape.
Cher Monsieur le président, chers associés!
Je vous adresse un cordial « Vergelt’s Gott » [Dieu vous bénisse] pour votre visite, pour votre don, pour avoir ressorti des souvenirs une date de ma vie que j’avais oubliée. En effet, il s’agit d’une date qui n’appartient pas simplement au passé: l’admission au sein de la Congrégation mariale est orientée vers l’avenir et n’est jamais simplement un fait ayant eu lieu. Voilà que, après 70 ans, cette date est encore une date d’ »aujourd’hui », une date qui indique le chemin vers « demain ». Je vous suis reconnaissant d’avoir « ressorti » cette date et j’en suis heureux. Je vous remercie de tout cœur, cher président, pour vos aimables paroles qui sont venues du cœur et qui sont allées droit au cœur. A cette époque, nous vivions alors des temps sombres, il y avait la guerre. Hitler avait soumis l’un après l’autre la Pologne, le Danemark, les Etats du Bénélux, la France et, en avril 1941 – précisément en cette période, il y a 70 ans – il avait occupé la Yougoslavie et la Grèce. Il semblait que le continent était entre les mains de ce pouvoir qui, dans le même temps, remettait en cause l’avenir du christianisme. Nous avions été admis à la Congrégation, mais, peu de temps après, éclata la guerre contre la Russie; le séminaire fut fermé et la Congrégation – avant qu’elle ne se réunisse, qu’elle ne puisse se rassembler – avait déjà été dispersée aux quatre vents. Ainsi, cela n’est pas resté comme une « date extérieure » de la vie, mais comme une « date intérieure » de la vie, car depuis toujours, il a été clair que la catholicité ne peut exister sans une attitude mariale, qu’être catholiques signifie être mariaux, que cela signifie l’amour pour la Mère, que dans la Mère et pour la Mère, nous trouvons le Seigneur.
Ici, à travers les visites « ad limina » des évêques j’observe constamment que les personnes – surtout en Amérique latine, mais également dans les autres continents – peuvent se confier à la Mère, peuvent aimer la Mère et, à travers Elle, apprennent ensuite à connaître, à comprendre et à aimer le Christ; je constate que la Mère continue de mettre au monde le Seigneur, que Marie continue de dire « oui » et d’apporter le Christ au monde. Lorsque nous étudiions, après la guerre – et je crois qu’aujourd’hui, cela n’a pas beaucoup changé, je ne crois pas que la situation se soit beaucoup améliorée – la mariologie que l’on enseignait dans les universités allemandes était un peu austère et sobre. Je crois toutefois que nous y avons trouvé l’essentiel.
A cette époque, nous étions guidés par Romano Guardini et par le livre de son ami, le curé Josef Weiger, « Maria, Mutter der Glaubenden » (Marie, Mère des croyants), qui se fonde sur les paroles d’Elisabeth: « Bienheureuse, toi qui as cru! » (cf. Lc 1, 45). Marie est la grande croyante. Elle a accepté la mission d’Abraham d’être croyante et a concrétisé la foi d’Abraham dans la foi en Jésus Christ, nous indiquant ainsi à tous le chemin de la foi, le courage de nous confier à ce Dieu qui se remet entre nos mains, la joie d’être ses témoins: puis sa détermination à demeurer ferme lorsque tous ont fui, le courage d’être aux côtés du Seigneur lorsqu’il semblait perdu et d’apporter précisément ainsi le témoignage qui a conduit à la Pâque.
Je suis donc reconnaissant d’apprendre qu’en Bavière, il existe environ 40.000 associés; qu’aujourd’hui encore, il existe des hommes qui, avec Marie, aiment le Seigneur, qui à travers Marie, apprennent à connaître et à aimer le Seigneur et, comme Elle, témoignent du Seigneur dans les heures difficiles et dans celles heureuses; qui sont avec Lui, sous la Croix et qui continuent de vivre joyeusement la Pâque avec lui. Je vous remercie donc tous car vous continuez d’apporter ce haut témoignage, car nous savons qu’il existe des hommes catholiques bavarois qui sont associés, qui parcourent ce chemin ouvert par les jésuites au XVIE siècle, et qui continuent de démontrer que la foi n’appartient pas au passé, mais ouvre toujours à un « aujourd’hui », et, surtout, à un « demain ».
« Vergelt’s Gott für alles » (Dieu vous bénisse pour tout) et Dieu vous bénisse tous! Merci de tout cœur.
L’Osservatore Romano – 2 juin 2011

Saint Antoine de Padoue

12 juin, 2011

Saint Antoine de Padoue dans images sacrée anthonyPaduaHeart

http://sacrificium-laudis.blogspot.com/2010/10/dignum-et-justum-est.html

Saint Antoine de Padoue, Sermon : « Ils disent et ne font pas »

12 juin, 2011

du site:

http://levangileauquotidien.org/www/popup-comments.php?language=FR&id=2131

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons

« Ils disent et ne font pas »
      Celui qui est rempli du Saint Esprit parle diverses langues (Ac 2,4). Ces diverses langues sont les divers témoignages rendus au Christ, comme l’humilité, la pauvreté, la patience et l’obéissance. Nous les parlons quand, en les pratiquant nous-mêmes, nous les montrons aux autres. La parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent. Je vous en prie, que les paroles se taisent et que les actions parlent. Nous sommes pleins de paroles mais vides d’actions ; à cause de cela le Seigneur nous maudit, lui qui a maudit le figuier où il n’a pas trouvé de fruits mais seulement des feuilles (Mc 11,13s). « La loi, dit saint Grégoire, a été présentée au prédicateur pour qu’il pratique ce qu’il prêche. » Il perd son temps à répandre la connaissance de la loi, celui qui détruit son enseignement par ses actions.

      Mais les apôtres parlaient selon le don de l’Esprit. Heureux celui qui parle selon le don de l’Esprit, et non selon son propre sentiment… Parlons donc selon ce que l’Esprit Saint nous donnera de dire. Demandons-lui humblement et pieusement de répandre en nous sa grâce.

Benoît XVI: Antoine de Padoue (10 février 2010)

12 juin, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100210_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 février 2010

Antoine de Padoue

Chers frères et sœurs,

Il y a deux semaines, j’ai présenté la figure de saint François d’Assise. Ce matin, je voudrais parler d’un autre saint, appartenant à la première génération des Frères mineurs: Antoine de Padoue ou, comme il est également appelé, de Lisbonne, en référence à sa ville natale. Il s’agit de l’un des saints les plus populaires de toute l’Eglise catholique, vénéré non seulement à Padoue, où s’élève une splendide basilique qui conserve sa dépouille mortelle, mais dans le monde entier. Les images et les statues qui le représentent avec le lys, symbole de sa pureté, ou avec l’Enfant Jésus dans les bras, en souvenir d’une apparition miraculeuse mentionnée par certaines sources littéraires, sont chères aux fidèles.
Antoine a contribué de façon significative au développement de la spiritualité franciscaine, avec ses dons marqués d’intelligence, d’équilibre, de zèle apostolique et principalement de ferveur mystique.
Il naquit à Lisbonne dans une famille noble, aux alentours de 1195, et fut baptisé sous le nom de Fernando. Il entra chez les chanoines qui suivaient la Règle monastique de saint Augustin, d’abord dans le monastère Saint-Vincent à Lisbonne, et successivement dans celui de la Sainte-Croix à Coïmbra, centre culturel de grande renommée au Portugal. Il se consacra avec intérêt et sollicitude à l’étude de la Bible et des Pères de l’Eglise, acquérant une science théologique qu’il mit à profit dans son activité d’enseignement et de prédication. A Coïmbra eut lieu l’épisode qui marqua un tournant décisif dans sa vie: c’est là qu’en 1220, furent exposés les reliques des cinq premiers missionnaires franciscains, qui s’étaient rendus au Maroc, où ils avaient subi le martyre. Leur vie suscita chez le jeune Fernando le désir de les imiter et d’avancer sur le chemin de la perfection chrétienne: il demanda alors de quitter les chanoines augustins et de devenir Frère mineur. Sa requête fut acceptée et, ayant pris le nom d’Antoine, il partit lui aussi pour le Maroc, mais la Providence divine en décida autrement. A la suite d’une maladie, il fut contraint de rentrer en Italie et, en 1221, participa au célèbre « Chapitre des nattes » à Assise, où il rencontra également saint François. Par la suite, il vécut pendant quelques temps caché de la manière la plus totale dans un couvent près de Forlì, au nord de l’Italie, où le Seigneur l’appela à une autre mission. Invité, dans des conditions fortuites, à prêcher à l’occasion d’une ordination sacerdotale, il se révéla être doté d’une telle science et éloquence que ses supérieurs le destinèrent à la prédication. C’est ainsi que commença en Italie et en France une activité apostolique si intense et efficace qu’elle conduisit de nombreuses personnes qui s’étaient détachées de l’Eglise à revenir sur leurs pas. Antoine fut également parmi les premiers maîtres de théologie des Frères mineurs, sinon le premier. Il commença son enseignement à Bologne, avec la bénédiction de saint François, qui, reconnaissant les vertus d’Antoine, lui envoya une brève lettre qui commençait par ces paroles: « Il me plaît que tu enseignes la théologie aux frères ». Antoine posa les bases de la théologie franciscaine qui, cultivée par d’autres éminentes figures de penseurs, devait connaître son apogée avec saint Bonaventure de Bagnoregio et le bienheureux Duns Scot.
Devenu supérieur provincial des Frères mineurs du nord de l’Italie, il poursuivit son ministère de la prédication, l’alternant avec des charges de gouvernement. Ayant conclu la charge de provincial, il se retira près de Padoue, où il s’était déjà rendu trois fois. A peine un an après, il mourut aux portes de la Ville, le 13 juin 1231. Padoue, qui l’avait accueilli avec affection et vénération pendant sa vie, lui rendit pour toujours honneur et dévotion. Le Pape Grégoire IX lui-même, qui, après l’avoir écouté prêcher, l’avait défini « Arche du Testament », le canonisa un an seulement après sa mort, en 1232, notamment à la suite de miracles survenus par son intercession.
Au cours de la dernière période de sa vie, Antoine écrivit deux cycles de « Sermons », intitulés respectivement « Sermons du dimanche » et « Sermons sur les saints », destinés aux prêcheurs et aux enseignants des études théologiques de l’Ordre franciscain. Dans ces Sermons, il commente les textes de l’Ecriture présentés par la Liturgie, en utilisant l’interprétation patristique et médiévale des quatre sens, le sens littéral ou historique, le sens allégorique ou christologique, le sens tropologique ou moral, et le sens anagogique, qui conduit vers la vie éternelle. Aujourd’hui, on redécouvre que ces sens sont des dimensions de l’unique sens de l’Ecriture Sainte et qu’il est juste d’interpréter l’Ecriture Sainte en recherchant les quatre dimensions de sa parole. Ces Sermons de saint Antoine sont des textes théologiques et homilétiques, qui rappellent la prédication vivante, dans lesquels Antoine propose un véritable itinéraire de vie chrétienne. La richesse d’enseignements spirituels contenue dans les « Sermons » est telle que le vénérable Pape Pie XII, en 1946, proclama Antoine Docteur de l’Eglise, lui attribuant le titre de « Docteur évangélique », car de ces écrits émanent la fraîcheur et la beauté de l’Evangile; aujourd’hui encore, nous pouvons les lire avec un grand bénéfice spirituel.
Dans ces Sermons, saint Antoine parle de la prière comme d’une relation d’amour, qui pousse l’homme à un dialogue affectueux avec le Seigneur, créant une joie ineffable, qui enveloppe doucement l’âme en prière. Antoine nous rappelle que la prière a besoin d’une atmosphère de silence, qui ne coïncide pas avec le détachement du bruit extérieur, mais qui est une expérience intérieure, qui vise à éliminer les distractions provoquées par les préoccupations de l’âme, en créant le silence dans l’âme elle-même. Selon l’enseignement de cet éminent Docteur franciscain, la prière s’articule autour de quatre attitudes indispensables, qui, dans le latin d’Antoine, sont définies ainsi: obsecratio, oratio, postulatio, gratiarum actio. Nous pourrions les traduire de la façon suivante: ouvrir avec confiance son cœur à Dieu; tel est le premier pas de la prière: pas simplement saisir une parole, mais ouvrir son cœur à la présence de Dieu; puis s’entretenir affectueusement avec Lui, en le voyant présent avec moi; et – chose très naturelle – lui présenter nos besoins; enfin, le louer et lui rendre grâce.
Dans cet enseignement de saint Antoine sur la prière, nous saisissons l’un des traits spécifiques de la théologie franciscaine, dont il a été l’initiateur, c’est-à-dire le rôle assigné à l’amour divin, qui entre dans la sphère affective, de la volonté, du cœur et qui est également la source d’où jaillit une connaissance spirituelle, qui dépasse toute connaissance. En effet, lorsque nous aimons, nous connaissons.
Antoine écrit encore: « La charité est l’âme de la foi, elle la rend vivante; sans l’amour, la foi meurt » (Sermones, Dominicales et Festivi, II, Messaggero, Padoue 1979, p. 37).
Seule une âme qui prie peut accomplir des progrès dans la vie spirituelle: tel est l’objet privilégié de la prédication de saint Antoine. Il connaît bien les défauts de la nature humaine, notre tendance à tomber dans le péché, c’est pourquoi il exhorte continuellement à combattre la tendance à l’avidité, à l’orgueil, à l’impureté, et à pratiquer au contraire les vertus de la pauvreté et de la générosité, de l’humilité et de l’obéissance, de la chasteté et de la pureté. Aux débuts du XIIIe siècle, dans le cadre de la renaissance des villes et du développement du commerce, le nombre de personnes insensibles aux besoins des pauvres augmentait. Pour cette raison, Antoine invite à plusieurs reprises les fidèles à penser à la véritable richesse, celle du cœur, qui rend bons et miséricordieux, fait accumuler des trésors pour le Ciel. « O riches – telle est son exhortation – prenez pour amis… les pauvres, accueillez-les dans vos maisons: ce seront eux, les pauvres, qui vous accueilleront par la suite dans les tabernacles éternels, où résident la beauté de la paix, la confiance de la sécurité, et le calme opulent de l’éternelle satiété » (ibid., n. 29).
N’est-ce pas là, chers amis, un enseignement très important aujourd’hui également, alors que la crise financière et les graves déséquilibres économiques appauvrissent de nombreuses personnes et créent des conditions de pauvreté? Dans mon encyclique Caritas in veritate, je rappelle: « Pour fonctionner correctement, l’économie a besoin de l’éthique; non pas d’une éthique quelconque, mais d’une éthique amie de la personne » (n. 45).
Antoine, à l’école de François, place toujours le Christ au centre de la vie et de la pensée, de l’action et de la prédication. Il s’agit d’un autre trait typique de la théologie franciscaine: le christocentrisme. Celle-ci contemple volontiers, et invite à contempler les mystères de l’humanité du Seigneur, l’homme Jésus, de manière particulière le mystère de la Nativité, Dieu qui s’est fait Enfant, qui s’est remis entre nos mains: un mystère qui suscite des sentiments d’amour et de gratitude envers la bonté divine.
D’une part la Nativité, un point central de l’amour du Christ pour l’humanité, mais également la vision du Crucifié inspire à Antoine des pensées de reconnaissance envers Dieu et d’estime pour la dignité de la personne humaine, de sorte que tous, croyants et non croyants, peuvent trouver dans le crucifié et dans son image une signification qui enrichit la vie. Saint Antoine écrit: « Le Christ, qui est ta vie, est accroché devant toi, pour que tu regardes dans la croix comme dans un miroir. Là tu pourras voir combien tes blessures furent mortelles, aucune médecine n’aurait pu les guérir, si ce n’est celle du sang du Fils de Dieu. Si tu regardes bien, tu pourras te rendre compte à quel point sont grandes ta dignité humaine et ta valeur… En aucun autre lieu l’homme ne peut mieux se rendre compte de ce qu’il vaut, qu’en se regardant dans le miroir de la croix » (Sermones Dominicales et Festivi III, pp. 213-214).
En méditant ces paroles nous pouvons mieux comprendre l’importance de l’image du Crucifix pour notre culture, pour notre humanisme né de la foi chrétienne. C’est précisément en regardant le Crucifié que nous voyons, comme le dit saint Antoine, à quel point est grande la dignité humaine et la valeur de l’homme. En aucun autre lieu on ne peut comprendre combien vaut l’homme, pourquoi précisément Dieu nous rend aussi importants, nous voit aussi importants, au point d’être, pour Lui, dignes de sa souffrance; ainsi toute la dignité humaine apparaît dans le miroir du Crucifié et le regard vers Lui est toujours une source de reconnaissance de la dignité humaine.
Chers amis, puisse Antoine de Padoue, si vénéré par les fidèles, intercéder pour l’Eglise entière, et surtout pour ceux qui se consacrent à la prédication; prions le Seigneur afin qu’il nous aide à apprendre un peu de cet art de saint Antoine. Que les prédicateurs, en tirant leur inspiration de son exemple, aient soin d’unir une solide et saine doctrine, une piété sincère et fervente, une communication incisive. En cette année sacerdotale, prions afin que les prêtres et les diacres exercent avec sollicitude ce ministère d’annonce et d’actualisation de la Parole de Dieu aux fidèles, en particulier à travers les homélies liturgiques. Que celles-ci soient une présentation efficace de l’éternelle beauté du Christ, précisément comme Antoine le recommandait: « Si tu prêches Jésus, il libère les cœurs durs; si tu l’invoques, il adoucit les tentations amères; si tu penses à lui, il illumine ton cœur; si tu le lis, il comble ton esprit » (Sermones Dominicales et Festivi, p. 59).

Bonne nuit et heureux Pentecôte

11 juin, 2011

Bonne nuit et heureux Pentecôte  dans image bon nuit, jour, dimanche etc. knautia_dipsacifolia_230

Knautia dipsacifolia

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Pentecôte

11 juin, 2011

Pentecôte dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Pentecôte, Saint Ephrem: « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »

11 juin, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110612

Pentecôte, solennité

Commentaire du jour
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Sur l’effusion du Saint Esprit, dans S. Ephraem Syri, 25, 5, 15, 20, Oxford 1865, p. 95s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 243)
« De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »

      Les apôtres étaient là, assis au Cénacle, la chambre haute, attendant la venue de l’Esprit. Ils étaient là comme des flambeaux disposés et qui attendent d’être allumés par l’Esprit Saint pour illuminer toute la création par leur enseignement… Ils étaient là comme des cultivateurs portant leur semence dans le pan de leur manteau qui attendent le moment où ils recevront l’ordre de semer. Ils étaient là comme des marins dont la barque est liée au port du commandement du Fils et qui attendent d’avoir le doux vent de l’Esprit. Ils étaient là comme des bergers qui viennent de recevoir leur houlette des mains du Grand Pasteur de tout le bercail et qui attendent que leur soient répartis les troupeaux.
      « Et ils commencèrent à parler en des langues diverses selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » Ô Cénacle, pétrin où a été jeté le levain qui a fait lever l’univers tout entier ! Cénacle, mère de toutes les Églises ; Cénacle qui a vu le miracle du buisson ardent (Ex 3). Cénacle qui a étonné Jérusalem par un prodige bien plus grand que celui de la fournaise qui a émerveillé les habitants de Babylone (Dn 3). Le feu de la fournaise brûlait ceux qui étaient autour, mais protégeait ceux qui étaient au milieu de lui ; le feu du Cénacle rassemble ceux du dehors qui désirent le voir tandis qu’il réconforte ceux qui le reçoivent. Ô feu dont la venue est parole, dont le silence est lumière, feu qui établis les cœurs dans l’action de grâces !…
      Certains qui étaient opposés au Saint Esprit disaient : « Ces gens-là ont bu du vin doux, ils sont ivres ». Vraiment vous dites la vérité, mais ce n’est pas comme vous croyez. Ce n’est pas du vin des vignes qu’ils ont bu. C’est un vin nouveau qui coule du ciel. C’est un vin nouvellement pressé sur le Golgotha. Les apôtres l’ont fait boire et ont enivré ainsi toute la création. C’est un vin qui a été pressé à la croix.

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