Archive pour le 13 juin, 2011

SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

13 juin, 2011

SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE dans images sacrée elia3242

http://s339338563.online.de/monarchia.htm

14 JUIN : SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

13 juin, 2011

du site:

http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Elisee-prophete-biblique

SAINT ELISÉE, PROPHÈTE BIBLIQUE

14 JUIN

Bible, IXè s. av. J.C

Élisée : un nom encore souvent donné dans les familles chrétiennes en Afrique. Il vient de l’hébreu et signifie seigneur dieu (El-Yah). Dans la Bible, Élisée est un prophète disciple d’un autre prophète, Élie, au VIIIe siècle avant le Christ. On trouve le récit de la vocation d’Élisée, appelé par Élie à prendre sa suite, dans le Ier Livre des Rois, chapitre 19. Élie trouve Élisée en train de labourer : il avait à travailler douze arpents de terre et il en était au douzième. Élie passe près de lui et lui jette son manteau. Élisée abandonne ses bœufs, court après Élie et lui demande : « Permets que j’aille embrasser mon père et ma mère, et ensuite je te suivrai ». Élie lui réplique :  » Va, retourne, que t’ai-je donc fait ? » Élisée repart donc, d’abord sans le suivre. Il prend sa paire de boeufs pour l’offrir en sacrifice et fait cuire leur viande qu’il donne à manger aux siens. Puis il se lève, suit Élie et demeure à son service.
Dans l’Évangile, Jésus reprend cet appel d’Élie pour la mission, en le rendant plus radical encore. A quelqu’un qui lui promet de le suivre après avoir fait ses adieux aux gens de sa maison, le Seigneur répond : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu » (Luc 9. 62).
Même si Élisée n’a pas la stature de son maître Élie, au verbe de feu, il poursuivra son oeuvre. Aux origines du prophétisme biblique, après Samuel et le roi David, tous deux incarnent déjà ce qu’est un prophète du vrai Dieu. Élisée est un « frémissant du Dieu Unique et Saint » : il en a fait une expérience intime, en recevant révélation de son message. Le prophète est guetteur et veilleur de la Parole de Dieu. Il est important de se souvenir que Jésus, en sa première prédication dans la synagogue de Nazareth, fait référence à la fois à Élie et à Élisée. Il rappelle la compassion d’Élie pour la veuve qui vivait à Sarepta et la guérison, par le ministère d’Élisée, de Naaman le Syrien : deux païens auxquels le Dieu d’Israël fait accueil et miséricorde (Luc 4. 25-30).
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, OP

Parler de Dieu ?

13 juin, 2011

du site:

http://jerusalem.cef.fr/fraternites/comprendre-la-foi/2833-parler-de-dieu

Parler de Dieu ?

N’est-ce pas vain de parler des expériences de Jésus, de la résurrection de Jésus, des miracles de Jésus, comme si nous les avions vécus, alors que seul lui-même pourrait se dire ? N’est ce pas là tout l’orgueil de la théologie ?
Comment parler de Dieu ? L’homme a-t-il les moyens de dire le mystère de Dieu sans le rétrécir ?
Il est vrai que l’homme n’a pas les moyens de dire qui est Dieu parce que Dieu dépasse infiniment tout ce que l’homme a la capacité d’imaginer ou d’exprimer. Plus encore : l’homme devrait totalement et définitivement se taire sur Dieu si Dieu lui-même n’était venu parler la langue des hommes ; si le soleil n’avait choisi de frayer avec l’obscurité. Et pourtant, se taire absolument sur Dieu, ne rien dire de lui sous prétexte qu’il est Dieu et trop au-delà de l’homme est une tentation aussi grave que de prétendre proposer de lui une définition appropriée qui épuise son mystère. Certes, il y aura toujours un au-delà des mots. Mais Dieu a rompu le silence. Dieu a prononcé son Verbe et ce Verbe est entré dans le temps, dans la petitesse et les limites de la chair. Dieu nous a «ouvert les lèvres» et nous avons de quoi «publier sa louange» (Ps 50 (51),17). Le langage sur Dieu doit donc trouver un chemin de crête entre deux abîmes : le premier, trop parler, mal parler, parler à partir de nos vues humaines, d’un Dieu qui ne serait plus vraiment Dieu mais la projection insensée de nos pires imaginations. Le second : se taire et rendre Dieu définitivement étranger à notre monde. Au terme, c’est l’agnosticisme, voire l’athéisme. Il faut donc, pour s’approcher de Dieu, et le silence et la parole.
Silence
La voie silencieuse – dite apophatique, ou négative – s’impose tant au théologien qu’au mystique. Il s’agit, à un moment donné, de renoncer à mettre la main sur le mystère de Dieu. La raison la plus profonde du silence sur Dieu est précisément cette démesure absolue du mystère de Dieu en face de la petitesse de l’homme. Quoi qu’il dise, quoi qu’il pense, même s’il est un génie, l’homme ne pourra jamais échapper totalement au risque de défigurer, de rapetisser, de caricaturer le mystère d’un Dieu toujours au-delà de ce qu’il peut en concevoir ou en exprimer. Dans l’histoire de la théologie, cette certitude a d’ailleurs constitué un véritable garde-fou contre les hérésies, si souvent bavardes à l’excès sur un Dieu dont elles pensaient pouvoir expliciter le mystère comme on épluche une orange, minutieusement, précautionneusement, et jusqu’au bout.
La réaction des premiers théologiens fut aussi musclée que l’exigeait la situation : on ne bavarde pas impunément et faussement sur Dieu ! De là à interdire à tout jamais la possibilité de parler de Dieu – la théo-logie –, il n’y avait qu’un pas. Les Pères ne l’ont pas franchi, préférant se mettre en quête de l’étroit chemin de crête qui mène à la connaissance de Dieu.
Il ne s’agit pas de dire que Dieu est compliqué – c’est nous qui le sommes souvent beaucoup trop ! – mais plutôt qu’il reste toujours «plus grand» – akbar, comme disent les musulmans si sensibles à la notion de transcendance divine. «Ce que défend d’abord la parole divine, écrit saint Grégoire de Nysse dans sa Vie de Moïse, c’est que les hommes assimilent Dieu à rien de ce qu’ils connaissent ; nous apprenons par là que tout concept formé par l’entendement pour essayer d’atteindre et de cerner la nature divine ne réussit qu’à façonner une idole de Dieu, non à le faire connaître» [1].
L’indiscrétion des hérésies des premiers siècles a donc conduit la théologie à chercher une voie silencieuse et obscure vers Dieu, une voie qui écarte toute possibilité de dire Dieu à partir de l’homme, le repoussant, pour ainsi dire, «au-delà de toute parole» [2], selon l’expression que le grand théoricien du silence sur Dieu, le Pseudo-Denys dit l’Aréopagite, empruntait à Platon. «Puissions-nous pénétrer nous aussi (comme Moïse) dans cette ténèbre plus lumineuse que la lumière et, renonçant à toute vision et à toute connaissance, puissions-nous ainsi voir et connaître qu’on ne peut ni voir ni connaître Celui qui est au-delà de toute vision et de toute connaissance»[3].
Il y aurait cependant une mauvaise façon de comprendre cette voie négative. Ce serait de croire que l’intelligence de l’homme n’est pas faite pour la quête de Dieu. Qu’il faudrait au préalable de toute aventure authentiquement spirituelle, se débarrasser de cette mauvaise conseillère pour entrer dans une ténèbre alogique – littéralement, sans parole. Mais alors, pourquoi Dieu nous aurait-il donné l’intelligence si ce n’est pour nous mettre en quête de lui ? Pourquoi nous aurait-il doués du langage si ce n’est pour pouvoir exprimer quelque chose de son mystère ? Le christianisme n’est pas la religion de l’ignorance ; nous ne sommes pas tenus de professer des vérités d’autant plus certaines et vraies qu’elles seraient plus incompréhensibles ! Non, ce que le christianisme propose, c’est plutôt ce sentier de crête où l’on accède par la foi, où l’on progresse parfois dans la nuit mais toujours appuyé sur le bâton d’une intelligence activement et librement soumise à Dieu.
Parole
En réalité, nous avons la possibilité de parler de Dieu et de le connaître. Que Dieu soit, au sens propre du terme, incompréhensible [4], ne nous prive pourtant pas définitivement de toute connaissance ni de toute expression de son mystère. Déjà saint Irénée distinguait utilement deux formes de connaissance de Dieu : la première, «selon sa grandeur», inaccessible à l’esprit de l’homme «car il est impossible de mesurer le Père» ; et la seconde, «selon son amour», voie par laquelle l’homme accède véritablement à Dieu : «car c’est celui-ci (l’amour) qui nous conduit à Dieu par son Verbe» [5]. Tout est dit : ce qui nous autorise à parler de Dieu, ce qui nous engage même à le faire, c’est l’amour par lequel il s’est exprimé lui-même dans la personne de son Fils unique, le Verbe fait chair, venu parler la langue et partager la condition des hommes. Nous connaissons Dieu dans son Fils, lui que «Dieu, le Père, a marqué de son sceau en se gravant tout entier en lui», comme le dit si magnifiquement saint Basile le Grand [6], et c’est pourquoi nous pouvons parler de lui à travers son Verbe.
Dire que nous pouvons parler de Dieu à travers son Verbe, c’est énoncer la règle du langage sur Dieu : l’incarnation. Dans un homme, Dieu s’est manifesté en même temps qu’il a voilé sa grandeur pour nos yeux malades. Dans un destin historiquement et géographiquement déterminé, Dieu s’est raconté pour que les hommes ne restent pas à jamais muets devant lui. Au lieu d’interdire toute parole sur Dieu, au contraire, il la permet, il la libère, il la rend possible en même temps qu’il la norme. Cela signifie qu’en Jésus, nous avons véritablement accès à Dieu, qu’en lui, nous voyons Dieu dans la pleine mesure de ce que nous pouvons en voir en cette vie, qu’en lui nous est offerte la possibilité de mettre des mots sur le mystère divin.
Telle est donc la règle. L’unique et paradoxale règle du parler chrétien sur Dieu : l’incarnation. En Jésus, Dieu s’est totalement exprimé et il n’y a plus rien à voir «derrière». Et cela, il faut l’entendre de deux manières. Non seulement le Tout-Autre, éternel et inaccessible, est entré dans la dimension finie du même, du temps et de la commune expérience humaine ; mais encore, si l’on prend les choses dans l’autre sens, cette finitude corporelle, matérielle, temporelle, c’est-à-dire la nôtre, celle de notre monde, celle de notre propre vie, est devenue mystérieusement apte à dire Dieu.
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1. Grégoire de Nysse, Vie de Moïse, II,165 (SC 1bis, p. 213).
2. «Aucune raison discursive ne peut discourir de l’Un qui dépasse tout discours, aucune parole rien exprimer du Bien qui est au-delà de toute parole» (Denys l’Aréopagite, Les Noms divins, 588B).
3. Denys l’Aréopagite, La Théologie Mystique, 1025B.
4. «Celui qui comprend la terre dans son poing est incompréhensible pour l’esprit. Qui percevra sa mesure ?» (S. Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, IV,1,19,2).
5. Contre les Hérésies, IV,2,20,1.
6. Sur le Saint-Esprit, VI,15, 92A (SC 17bis, p. 293).

DISCOURS DE BENOÎT XVI À LA CONGRÉGATION MARIALE MASCULINE DE RATISBONNE

13 juin, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-28156?l=french

DISCOURS DE BENOÎT XVI À LA CONGRÉGATION MARIALE MASCULINE DE RATISBONNE

Des souvenirs personnels et une mariologie vécue

ROME, Mardi 7 juin 2011 (ZENIT.org) – « La catholicité ne peut exister sans une attitude mariale, qu’être catholiques signifie être mariaux, que cela signifie l’amour pour la Mère, que dans la Mère et pour la Mère, nous trouvons le Seigneur » a déclaré Benoît XVI aux associés de la Congrégation mariale masculine de Ratisbonne, à laquelle il a appartenu dans sa jeunesse.
Dans la matinée du samedi 28 mai 2011, le pape a en effet reçu en audience, dans la salle des Papes du Palais apostolique, les associés de la Congrégation mariale masculine de Ratisbonne.
Au cours de cette rencontre, Benoît XVI a prononcé un discours improvisé, en puisant dans ses souvenirs personnels, précise L’Osservatore Romano hebdomadaire en français du 2 juin 2011 qui publie cette traduction intégrale du discours du pape.
Cher Monsieur le président, chers associés!
Je vous adresse un cordial « Vergelt’s Gott » [Dieu vous bénisse] pour votre visite, pour votre don, pour avoir ressorti des souvenirs une date de ma vie que j’avais oubliée. En effet, il s’agit d’une date qui n’appartient pas simplement au passé: l’admission au sein de la Congrégation mariale est orientée vers l’avenir et n’est jamais simplement un fait ayant eu lieu. Voilà que, après 70 ans, cette date est encore une date d’ »aujourd’hui », une date qui indique le chemin vers « demain ». Je vous suis reconnaissant d’avoir « ressorti » cette date et j’en suis heureux. Je vous remercie de tout cœur, cher président, pour vos aimables paroles qui sont venues du cœur et qui sont allées droit au cœur. A cette époque, nous vivions alors des temps sombres, il y avait la guerre. Hitler avait soumis l’un après l’autre la Pologne, le Danemark, les Etats du Bénélux, la France et, en avril 1941 – précisément en cette période, il y a 70 ans – il avait occupé la Yougoslavie et la Grèce. Il semblait que le continent était entre les mains de ce pouvoir qui, dans le même temps, remettait en cause l’avenir du christianisme. Nous avions été admis à la Congrégation, mais, peu de temps après, éclata la guerre contre la Russie; le séminaire fut fermé et la Congrégation – avant qu’elle ne se réunisse, qu’elle ne puisse se rassembler – avait déjà été dispersée aux quatre vents. Ainsi, cela n’est pas resté comme une « date extérieure » de la vie, mais comme une « date intérieure » de la vie, car depuis toujours, il a été clair que la catholicité ne peut exister sans une attitude mariale, qu’être catholiques signifie être mariaux, que cela signifie l’amour pour la Mère, que dans la Mère et pour la Mère, nous trouvons le Seigneur.
Ici, à travers les visites « ad limina » des évêques j’observe constamment que les personnes – surtout en Amérique latine, mais également dans les autres continents – peuvent se confier à la Mère, peuvent aimer la Mère et, à travers Elle, apprennent ensuite à connaître, à comprendre et à aimer le Christ; je constate que la Mère continue de mettre au monde le Seigneur, que Marie continue de dire « oui » et d’apporter le Christ au monde. Lorsque nous étudiions, après la guerre – et je crois qu’aujourd’hui, cela n’a pas beaucoup changé, je ne crois pas que la situation se soit beaucoup améliorée – la mariologie que l’on enseignait dans les universités allemandes était un peu austère et sobre. Je crois toutefois que nous y avons trouvé l’essentiel.
A cette époque, nous étions guidés par Romano Guardini et par le livre de son ami, le curé Josef Weiger, « Maria, Mutter der Glaubenden » (Marie, Mère des croyants), qui se fonde sur les paroles d’Elisabeth: « Bienheureuse, toi qui as cru! » (cf. Lc 1, 45). Marie est la grande croyante. Elle a accepté la mission d’Abraham d’être croyante et a concrétisé la foi d’Abraham dans la foi en Jésus Christ, nous indiquant ainsi à tous le chemin de la foi, le courage de nous confier à ce Dieu qui se remet entre nos mains, la joie d’être ses témoins: puis sa détermination à demeurer ferme lorsque tous ont fui, le courage d’être aux côtés du Seigneur lorsqu’il semblait perdu et d’apporter précisément ainsi le témoignage qui a conduit à la Pâque.
Je suis donc reconnaissant d’apprendre qu’en Bavière, il existe environ 40.000 associés; qu’aujourd’hui encore, il existe des hommes qui, avec Marie, aiment le Seigneur, qui à travers Marie, apprennent à connaître et à aimer le Seigneur et, comme Elle, témoignent du Seigneur dans les heures difficiles et dans celles heureuses; qui sont avec Lui, sous la Croix et qui continuent de vivre joyeusement la Pâque avec lui. Je vous remercie donc tous car vous continuez d’apporter ce haut témoignage, car nous savons qu’il existe des hommes catholiques bavarois qui sont associés, qui parcourent ce chemin ouvert par les jésuites au XVIE siècle, et qui continuent de démontrer que la foi n’appartient pas au passé, mais ouvre toujours à un « aujourd’hui », et, surtout, à un « demain ».
« Vergelt’s Gott für alles » (Dieu vous bénisse pour tout) et Dieu vous bénisse tous! Merci de tout cœur.
L’Osservatore Romano – 2 juin 2011