Archive pour le 3 juin, 2011

bonne nuit

3 juin, 2011

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

Sarracenia, plante carnivore

http://www.free2use-it.com/gallery/photo/l4/1071/Sarracenia_psittacina

Mary did you Know

3 juin, 2011

Mary did you Know dans images sacrée marydidyouknow

http://www.shouttothelordcanada.com/MaryDidYouKnow.html

Dieu assume nos histoires

3 juin, 2011

du site:

http://www.esprit-et-vie.com/breve.php3?id_breve=695

Philippe Jaillot

Dieu assume nos histoires

Contributeur régulier de notre rubrique « Méditations », le Fr. Philippe Jaillot était à Cannes alors que le jury œcuménique récompensait le film de Xavier Beauvois. Le lieu et le moment ont bien sûr inspiré l’homélie qu’il a prononcée le 16 mai dernier.

Dans la longue prière de Jésus avant son départ de ce monde, sa Passion, sa mort et sa Résurrection, l’Évangéliste Jean nous fait entrer dans le long discours du maître à ses disciples, discours qui se termine par une grande prière. C’est cette prière dont la liturgie nous fait entendre une partie. Dans cette prière où Jésus demande à son Père que nous connaissions l’unité et que nous vivions de l’amour de Dieu, il y a un passage qui a tout particulièrement attiré mon attention. Quelques mots qui sont une affirmation et non pas une demande : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée », dit Jésus.

En ce lieu où la gloire est tellement associée à un tapis rouge sur un grand escalier, cette affirmation de Jésus laisse au début pensif. Mais en fait, ce que Jésus dit ici me réjouit. Et s’il en rend ainsi compte à son Père, c’est que cela faisait partie de sa mission de nous donner la gloire. Et qu’est-ce donc que la gloire que Dieu donne ?

J’aime à me souvenir que dans la pensée sémitique, la gloire, qui se dit KaBoD, cela correspond à « ce qui a du poids », « ce qui a de la valeur », « ce qui est consistant ».

Il y a des gens qui luttent contre le sentiment de vacuité de leur existence. Ils disent à qui veut les entendre ou martèlent au secret de leur pensée : « Moi, je ne suis rien. » Le manque de reconnaissance est une souffrance de notre époque. Peut-être le fut-il de tous temps ? Combien de gens ne supportent plus leur existence car elle semble n’avoir aucun poids, aucune valeur aux yeux des autres ? Combien douloureux ces passages à vide où nous cherchons en nous-mêmes l’intérêt de vivre sans rien trouver ?

Ce qui donne consistance à notre existence

L’équipe des jeunes d’Anuncio, qui évangélise dans la rue de la ville, a accueilli une jeune femme en pleurs, à qui j’ai parlé et qui m’a dit qu’elle n’arrive pas à trouver confiance en elle. Elle venait d’arriver à Cannes et ne trouvait pas son chemin, elle s’est adressée aux premières personnes venues : plusieurs femmes en grande tenue, strass et paillettes. Personne ne lui a répondu ; une fois, deux fois, trois fois. Elle se sentait ne pas exister, disait-elle. Jusqu’à ce qu’une des femmes lui dise : « Je ne veux pas vous parler. » Elle a traîné sa « vie sans valeur apparente » jusque dans l’église.

Je me réjouis de son réflexe. D’autres, voulant que leur vie ait du poids, ou cherchant à prendre leur revanche sur ce qu’ils pensent être la vacuité de leur existence, cherchent à trouver la gloire de la renommée, ou identifient leur vie à leur travail ou à leur passion au point de n’exister que par ce qu’ils font plutôt que par ce qu’ils sont. D’éphémère en éphémère, d’insouciance en insouciance, de projet en projet… car lorsqu’on ne voit pas ce qui donne consistance à notre existence, le fait que les événements passent nous rassure et nous permet de fuir en avant.

Que cette jeune femme soit rentrée dans l’église au moment où elle s’effondrait d’être comme transparente est un heureux réflexe. Comme si Dieu lui donnait l’intuition de cette déclaration de Jésus : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée ». Notre valeur, le poids de notre existence, c’est de Dieu que cela vient. Jésus nous l’a manifesté. Quand Dieu prend chair en notre chair, quand le Fils de Dieu se fait l’un de nous, nous comprenons que notre vie a tant de valeur que Dieu lui-même l’investit. La gloire de Dieu n’est pas que pour Dieu. La gloire de Dieu nous est donnée. Notre vie a du poids  ; notre vie rayonne de la valeur même de Dieu.

Une conversion a commencé…

Le cinéma fait partie de ces arts qui peuvent donner à percevoir des réalités profondes de la vie de l’homme et de la vie du monde. Le cinéma met des mots et des visages sur des situations douloureuses et sur des espérances insoupçonnées.

Quand je prêche des retraites, le compliment qui me touche le plus, c’est lorsqu’un retraitant me dit : « Vous avez mis des mots sur ce que nous vivons. » Mais bien peu de gens font des retraites spirituelles et le cinéma peut plus souvent qu’on ne le pense toucher profondément des spectateurs. La musique le fait aussi, d’une autre façon : n’avez-vous jamais entendu quelqu’un vous dire qu’en écoutant telle musique, un horizon de lumière s’est ouvert en lui ? Une conversion a commencé…

J’aime tout particulièrement les road movies, au cinéma, car ils expriment bien cette idée de transformation de quelqu’un, la découverte de ce qu’il est en profondeur, l’appel que la vie lui lance. Le cinéma s’accorde bien avec une réalité essentielle de la vie chrétienne : l’histoire du salut. C’est dans une histoire que Dieu nous entraîne vers la pleine manifestation de la vie qu’il nous donne. Le cinéma, plus qu’on ne l’imaginerait, peut aider des hommes et des femmes à pressentir la valeur de leur existence, la consistance de leur vie. Le rôle des chrétiens est ensuite de reprendre la balle au bond, pour annoncer où est la source de ce qui fait la valeur de l’homme : en Dieu lui-même.

Je reste pourtant lucide. Tout, au cinéma, n’est pas porteur de vie. Parfois même les images sont destructrices et irrespectueuses de la valeur de l’être humain. Mais il ne faut pas se désoler de tout, car comme avec tout art, bien souvent les valeurs de la vie et de l’amour chrétiens sont portées au moins de manière oblique par rapport à la morale chrétienne. Il faut alors être humble en se disant que le cinéma va préparer le terreau de bon nombre de gens que nous rencontrerons.

Parce qu’il raconte des histoires, je crois profondément que le cinéma peut nous aider à entrer dans la Bible. Nos Saintes Écritures ne sont pas un essai de théologie. Elles sont le livre de l’histoire de notre salut, et nous nous laissons décourager lorsque nous ne percevons pas en elles l’histoire de la relation entre Dieu et les hommes ; cette histoire où Dieu nous fait comprendre la valeur de nos vies, la gloire du quotidien de l’histoire humaine comme la gloire de l’extraordinaire amour de Dieu pour nous. Avec le cinéma, nous nous identifions assez facilement à un personnage ; nous nous retrouvons en lui ; nous entrons d’une manière ou d’une autre dans l’histoire. Dans la Bible, nous avons très souvent besoin de redécouvrir que « chacun de nous fait partie de chacun des livres de la Bible », comme le disait un moine copte, Matta El Maskine. Dieu assume nos histoires.

« C’est grâce à cette histoire »

Un de mes frères dominicains me racontait qu’il prêchait une retraite à des moniales âgées. Il avait choisi de faire une des conférences sur le récit du lévite et sa concubine, au chapitre 19 du livre des Juges. L’histoire n’a rien à envier à nos faits divers ou à certains scénarios de cinéma. Le lévite était parti chercher sa concubine qui séjournait chez son père, et au retour, un village où la caravane décide de s’arrêter se refuse à son devoir d’hospitalité. Pire, alors qu’un vieillard ouvre ses portes pour le lévite et sa suite, des hommes viennent prendre la concubine. Au lendemain matin, le lévite l’a retrouvée morte devant la porte. Elle avait été violée toute la nuit. L’histoire est plus fournie et plus complexe que cela, mais je vous laisse aller voir par vous-même l’enjeu de ce récit.

Toujours est-il que le frère, après avoir prêché sur ce texte, eut des scrupules. Tandis qu’il sortait de la salle, une vieille religieuse demande à lui parler. Il en fut très inquiet, car il était sûr d’avoir été trop rude avec un tel récit. Alors la sœur lui dit : « Vous avez choisi ce texte, et je vous en remercie. C’est grâce à ce récit que je suis entrée dans la vie monastique. C’est l’histoire de ma sœur que la Parole de Dieu raconte ici. » Sa sœur avait été elle-même violée et retrouvée morte au matin. La religieuse disait qu’elle avait tout coupé avec sa foi chrétienne après le drame de sa sœur, jusqu’au jour où cette page de la Bible lui est tombée entre les mains. Après des années, elle est entrée dans la vie monastique. Pour elle, un Dieu qui est capable d’assumer l’histoire de sa sœur, un Dieu qui n’hésite pas à la raconter, donne du poids à son existence et révèle sa relation avec chacun et chacune de ses enfants.

Le Christ a donné à chacun du poids, de la consistance, de la valeur. Il nous a donné la gloire qu’il a reçue de son Père. Il ne s’agit pas des paillettes et de la renommée, mais du poids de la vie et de l’amour. Puissions-nous par tous les moyens le faire savoir au monde. Puissions-nous accueillir et rendre grâce pour cette juste gloire. Sans orgueil ni sentiment d’indignité, puissions-nous reprendre en grande simplicité, cette prière du psalmiste : « Apprends-nous, Seigneur, la vraie mesure de nos jours. »

Le Triduum et la fête de Pâques au Saint Sépulcre

3 juin, 2011

du site:

http://www.christusrex.org/www1/ofm/mag/TSmgfrD1.html

03-04.1999 – online

Le Triduum et la fête de Pâques au Saint Sépulcre

Paul Sylvestre, ofm

Jérusalem est plantée au beau milieu de tout l’univers. Le Saint Sépulcre, fiché au centre de la basilique de la Résurrection, lui, est bien le centre de gravité du cosmos. Ici comme partout dans la chrétienté, tout a commencé le Mercredi des cendres, le 17 février. Chaque samedi du carême, c’est le procession solennelle, en fin d’après-midi, autour des différentes chapelles de la basilique de l’Anastasis. Ces processions quadragésimales solennisent le cortège quotidien, qui fait le tour de la basilique, en fin d’après-midi, à 16 h. (Au Saint Sépulcre, on garde l’heure solaire, toute l’année.). Durant le carême, dans la nuit de samedi à dimanche, l’office des Lectures, les louanges du matin et la triple ronde autour du Tombeau sont déjà une annonce pascale. Voici qu’avec le 1er avril nous sommes déjà au triduum qui nous prépare à la fête de la Résurrection. C’est le grand portique qu’on s’apprête à franchir pour arriver au matin de Pâques.

Le Jeudi saint 1er avril

Célébrer la cène du Seigneur en face du lieu de la Résurrection est un enchantement et un ravissement. Mais l’élan et l’enthousiasme doivent s’accommoder du partage du temps et des lieux avec les cinq autres traditions chrétiennes qui, elles aussi, ont feu et lieu dans la basilique de la Résurrection. La Commission de liturgie de la Custodie de Terre Sainte a réussi le tour de force de renouveler la liturgie des Jours saints, à l’intérieur des contraintes et des restrictions dont il lui fallait tenir compte.

En conséquence, la liturgie de la Cène a lieu, par la force des choses, dès le petit matin. On y suit les textes du missel de 1975. Le latin et le grégorien sont de rigueur. Aux lectures s’intègrent des ajouts de la liturgie arménienne et géorgienne. Le lavement des pieds et la bénédiction des Huiles se situent dans le prolongement de la liturgie de la Parole. Après la messe que préside S.B. le patriarche Michel Sabbah, la procession avec le Saint Sacrement fait trois fois le tour de l’édicule. Puis le patriarche dépose la sainte Réserve sur la pierre du Tombeau, qui devient le reposoir jusqu’au lendemain matin.

Au cours de l’après-midi, le lavement des pieds se trouve remplacé par l’adoration des fidèles, devant le saint Tombeau.

En début de soirée, les traditionnelles Ténèbres sont remplacées par l’office de l’Accompagnement du Seigneur, qui reprend la liturgie de l’Église de Jérusalem, alors qu’elle se célébrait à la basilique de l’Eleona, sur le mont des Oliviers, où se trouve aujourd’hui le Carmel  » des Pater « . La pèlerine Égérie, vers 383, rappelle que le Jeudi saint, la station avait lieu autour de la grotte des enseignements qui se trouve toujours dans la crypte de l’église du Sacré-Coeur, restée inachevée.

Le Vendredi saint 2 avril

Dès le matin, nous sommes au Calvaire, à l’autel de la crucifixion. Ce sont les reliques de la sainte Croix qui désormais remplacent le crucifix pour cette célébration-ci. On a transporté sur l’autel le reliquaire en forme de croix, décoré de pierres précieuses. C’est vers lui qu’on se tourne pour les invocations au  » bois de la croix « . Le reste de la journée, on le dépose à la chapelle de l’Apparition, pour la vénération des fidèles. Le chant de la passion selon S. Jean, en langue latine selon la mélodie grégorienne, donne à la célébration une ambiance de compassion qui cadre bien avec la mémoire de la passion et de la mort du Seigneur.

En fin d’après-midi, cette fois, c’est la Commémoration de la mort et de la résurrection du Christ qui remplace l’office des Ténèbres de naguère. Dans cette liturgie, une large place est faite aux récits évangéliques de la Passion, selon chacun des Évangiles.

Le Samedi saint 3 avril
A cause des contraintes du  » statu quo « , la vigile pascale est encore célébrée le matin. C’est d’abord la liturgie de la lumière. Elle a lieu à l’entrée de la basilique. Le feu nouveau a rendu les charbons incandescents. Ce sont eux qu’on place dans les encensoirs qui sont portés jusqu’à l’édicule du Tombeau. Suit la liturgie de la Parole et la liturgie de l’Eau baptismale. La proclamation de la Résurrection, selon les quatre Évangiles, est lancée, aux quatre angles du Tombeau, depuis les quatre points cardinaux en direction des quatre coins du monde.