Archive pour le 25 mai, 2011
SAINT PATRICK
25 mai, 2011CANON (lorica) de SAINT PATRICK
25 mai, 2011du site:
http://catholiquedu.free.fr/prieres/STPATRICK.htm
CANON (lorica) de SAINT PATRICK
Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
La force de Sa Venue au jour du jugement.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force des ordres des Chérubins,
Dans l’obéissance des Anges,
Dans le service des Archanges,
Dans l’espoir de la Résurrection,
Dans les prières des Patriarches,
Dans les prédictions des Prophètes,
Dans les prédications des Apôtres,
Dans les fidélités des Confesseurs,
Dans l’innocence des Vierges saintes,
Dans les actions des Hommes justes.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force du Ciel,
Lumière du Ciel,
Lumière du Soleil,
Éclat de la Lune,
Splendeur du Feu,
Vitesse de l’Eclair,
Rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer,
Stabilité de la Terre,
Solidité de la Pierre.
Je me lève aujourd’hui,
Par la force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir,
Intelligence de Dieu pour me conduire,
Oeil de Dieu pour regarder devant moi,
Oreille de Dieu pour m’entendre,
Parole de Dieu pour parler pour moi,
Main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder,
Bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver :
Des filets des démons,
Des séductions des vices,
Des inclinations de la nature,
De tous les hommes qui me désirent du mal,
De loin et de près,
Dans la solitude et dans une multitude.
J’appelle aujourd’hui toutes ces forces
Entre moi et le mal,
Contre toute force cruelle impitoyable
Qui attaque mon corps et mon âme,
Contre les incantations des faux prophètes,
Contre les lois noires du paganisme,
Contre les lois fausses des hérétiques,
Contre la puissance de l’idolâtrie,
Contre les charmes des sorciers,
Contre toute science qui souille le corps et l’âme de l’homme.
Que le Christ me protège aujourd’hui :
Contre le poison, contre le feu,
Contre la noyade, contre la blessure,
Pour qu’il me vienne une foule de récompenses.
Le Christ avec moi,
Le Christ devant moi,
Le Christ derrière moi,
Le Christ en moi,
Le Christ au-dessus de moi,
Le Christ au-dessous de moi,
Le Christ à ma droite,
Le Christ à ma gauche,
Le Christ en largeur,
Le Christ en longueur,
Le Christ en hauteur,
Le Christ dans le coeur de tout homme qui pense à moi,
Le Christ dans tout oeil qui me voit,
Le Christ dans toute oreille qui m’écoute.
Je me lève aujourd’hui,
Par une force puissante,
L’invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité,
La confession de l’unité du Créateur du monde.
Au Seigneur est le Salut,
Au Christ est le Salut,
Que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous.
Amen ! Amen ! Amen !
22 mai: SAINTE RITA DE CASCIA -
25 mai, 2011du site:
http://apotres.amour.free.fr/page4/rita.htm
SAINTE RITA DE CASCIA – fêtée le 22 mai
1381-1457
UNE ENFANT PREDESTINEE
Nous sommes en 1380. Il y a un demi-siècle que la guerre de Cent Ans est commencée entre l’Angleterre et la France. Jeanne d’Arc n’est pas encore née, et il faudra attendre encore cinquante ans pour qu’elle délivre la France. Pendant ce temps, à Cascia, petit village d’Ombrie sis dans les monts Apennins à 150 km environ au nord de Rome, au hameau de Roccaporena, vit le ménage d’Antonio Lotti et Amata Mancini; les époux, qui s’aiment tendrement, font l’édification de leur entourage; ils pratiquent fidèlement les vertus évangéliques, en particulier ce sont des artisans de paix – on les a surnommés porte-paix – car ils s’efforcent, et le plus souvent avec succès, de régler à l’amiable les différends entre leurs voisins. Mariés depuis déjà un certain nombre d’années, ils auraient tout pour être parfaitement heureux, si le Ciel leur avait donné la joie d’avoir des enfants. Mais Amata commence à vieillir et ils n’osent plus espérer.
C’est alors qu’un jour d’automne, tandis qu’elle vaquait aux travaux du ménage, Amata entendit un souffle de vent, puis une voix lui murmura: « Ne crains rien, Amata, tu vas donner le jour à une petite fille. Antonio et toi vous l’aimerez tendrement! Et le Seigneur l’aimera encore plus! » Le soir venu, elle confia à Antonio les paroles de l’Ange – car qui donc, sinon un ange, aurait pu apporter ce message?
A quelque temps de là, un nouveau souffle de vent se fit entendre et la même voix lui dit: « Amata, le jour approche. Cette enfant, tu la nommeras Rita, en l’honneur de sainte Margherita. Ce petit nom, par elle deviendra un grand nom!» Le mot margarita, en latin, veut dire perle. Nous verrons que cette enfant fut bien en effet une perle pour l’Eglise.
C’est ainsi qu’au mois de mai 1381 est née au foyer des Loto la petite Margherita. Tous les voisins sont venus complimenter les heureux parents et en même temps ils ont été surpris du prénom qui lui a été donné, car ce n’est la tradition dans aucune des deux familles. Le curé de Cascia lui-même doit se faire prier pour la baptiser sous un surnom, ce qui non plus n’est pas l’usage.
Rita pouvait avoir à peine un an. Ses parents étaient partis travailler aux champs et, comme il faisait beau, ils l’avaient emmenée avec eux, couchée à l’ombre dans une corbeille d’osier. Un paysan, qui venait de se blesser avec sa faucille, se hâte de rentrer chez lui pour se soigner. Passant devant la petite fille, il est tout surpris de voir un essaim d’abeilles voleter au-dessus d’elle; les insectes entrent même dans sa bouche, mais ne lui font aucun mal. La petite Rita se contente de sourire. Cependant il approche sa main blessée pour chasser les abeilles et, comme il la retire, il constate qu’elle est parfaitement guérie. Plus la peine donc de rentrer chez lui. Alors il s’empresse de raconter son aventure aux parents, qui travaillent à proximité. Les parents, et avec eux tout le village, se demandent: « Que sera donc cette enfant?»
La petite Rita grandit dans ce foyer si profondément chrétien où l’on est reconnaissant à Dieu pour la grande faveur si longtemps attendue. Elle reçoit tous les principes et les exemples que l’on était en droit d’attendre dans une telle famille. Dès qu’elle est en âge de comprendre, ses parents lui apprennent ses prières et suscitent en elle l’amour de Dieu et de la Vierge Marie. Très tôt Rita s’impose elle-même de petites mortifications et refuse toute coquetterie. Spontanément elle fait tout ce qu’elle peut pour aider ses vieux parents. Vers l’âge de douze à quatorze ans, elle commence à penser à la vie religieuse, pour pouvoir se consacrer à la contemplation de la Passion du Sauveur.
EPOUSE ET MÈRE DE FAMILLE
Ses parents, eux aussi, pensent à son avenir, mais pas sous le même jour: ils n’envisagent pas pour elle la vie du cloître; ils lui cherchent même un mari et, un jour, lui font rencontrer Paolo à qui ils la fiancent. C’était alors l’usage. Les parents sont flattés, car Paolo est d’une condition sociale supérieure à la leur, mais Rita est loin d’être enchantée, car ce projet signifie qu’elle doit renoncer à la vie religieuse et, en outre, Paolo a la réputation d’être brutal, buveur et jouisseur. Elle essaie de protester, mais ses parents sont inflexibles et puisqu’ils en ont décidé ainsi, elle croit y voir la volonté de Dieu, se disant qu’Il ne la juge sans doute pas digne d’embrasser l’état religieux. Il est également possible qu’elle ait vu aussi dans ce mariage la possibilité d’aider plus efficacement ses vieux parents.
Le tempérament autoritaire et brutal de Paolo ne fait que se confirmer après son mariage. Après quelques semaines de lune de miel, le naturel reprend le dessus et la pauvre Rita souffre en silence, sans jamais se départir de sa douceur et de sa patience. Elle est si douce que ses voisines, qui se rendent bien compte de la situation, la surnomment la femme sans rancune. Rita offre ses souffrances pour la conversion de son mari; elle y ajoute des mortifications de toutes sortes, notamment des jeûnes fréquents.
Paolo désire ardemment avoir un héritier pour perpétuer sa lignée. Bientôt Rita attend cet heureux événement et le ménage sera comblé, pour un temps du moins, car elle va donner le jour à des jumeaux. Paolo, qui a enfin reconnu les qualités exceptionnelles de son épouse, a fini par s’adoucir à son contact, et le ménage a vécu des années de bonheur véritable, que ne laissaient pas présager les orages du début.
LE MALHEUR S’ABAT SUR LA FAMILLE
Mais ce bonheur n’allait pas durer. Un soir d’hiver, alors que la tempête gronde au dehors, un voisin vient prévenir Rita que Paolo est tombé dans une embuscade. Quand elle arrive à son chevet, il a rendu le dernier soupir, mais le voisin témoin de ses derniers moments l’assure que ses dernières paroles ont été un mot de pardon pour ses agresseurs et une prière adressée à Dieu. Rita se console à la pensée que son Paolo est mort en chrétien, le meilleur gage de leurs retrouvailles en Paradis. On rapporte même qu’une révélation du Ciel lui avait fait savoir que son mari était sauvé. Ils avaient vécu dix-huit années ensemble.
Les jumeaux, eux, n’ont pas pardonné aussi facilement que leur mère. Ils n’ont à la bouche que le mot de vengeance, sentiment bien humain peut-être, mais si peu chrétien. Rita a beau essayer de leur répéter que celui qui ne pardonne pas ne pourra pas être lui-même pardonné et qu’il compromet gravement son salut éternel, ils ne veulent pas comprendre. Rita redouble de prières et de pénitences pour leur conversion. Comme ils s’obstinaient dans leurs sentiments de vengeance, Rita aurait même demandé au Seigneur qu’ils meurent en pardonnant plutôt que de vivre sans pardonner. Quelques mois après la mort de Paolo, les jumeaux sont pris de frissons au retour des champs; aucun remède ne se révèle efficace et la maladie empire rapidement. Rita leur fait administrer les derniers sacrements et, après avoir enfin pardonné au meurtrier de leur père, ils s’éteignent l’un et l’autre à quelques jours d’intervalle. Rita avait déjà perdu ses parents depuis plusieurs années et maintenant, en l’espace de quelques mois, elle perd son mari et ses deux enfants.
RELIGIEUSE
Maintenant qu’elle se retrouve seule ici-bas, Rita se souvient de sa vocation religieuse et elle va frapper à la porte du monastère de SainteMarie-Madeleine, à Cascia. L’abbesse la reçoit, l’écoute et promet de soumettre son cas au chapitre. Mais lorsque Rita vient chercher la réponse, l’abbesse lui fait savoir qu’il n’est pas possible de la recevoir, la congrégation, conçue pour les jeunes filles, ne pouvant pas accueillir des veuves. Rita ne se décourage pas et, à quelque temps de là, elle renouvelle sa demande et obtient le même refus. Une troisième demande aboutit au même échec.
La véritable raison du refus de l’abbesse semble avoir été tout autre. Dans le monastère de Cascia, il y avait des religieuses appartenant aux deux clans ennemis du pays, et par conséquent certaines d’entre elles à celui de l’assassin de Paolo. Avant de pouvoir entrer, il fallait que les clans soient réconciliés. Rita, qui en est convaincue, prend son bâton de pèlerin et va de porte en porte en messagère de paix, et le miracle s’accomplit: tous les habitants du village se réconcilient. Elle continue à prier et voilà que l’impossible se produit. Un soir d’hiver, elle s’entend appeler du dehors par son nom. Ouvrant la porte, elle voit un inconnu, vêtu d’une peau de bête, en tout semblable au saint Jean-Baptiste de la statue de l’église. Le personnage lui fait signe de le suivre; Rita prend sa cape et le suit jusqu’au rocher qui domine le hameau de Roccaporena. Là, deux autres saints se joignent à eux: saint Augustin et saint Nicolas de Myre. Tout à coup, sans savoir comment, notre héroïne se trouve tout simplement à l’intérieur de la chapelle du monastère!
Voyant le prodige, l’abbesse s’enquiert auprès de la soeur tourière pour savoir si toutes les portes ont bien été barricadées la veille au soir. Sur sa réponse affirmative, l’abbesse demande des explications à celle qui s’est permis une telle effraction et Rita lui répond simplement: «Le Seigneur le voulait ainsi, ma Mère!» – «Qui donc s’est fait votre complice pour vous faire entrer?» Rita lui raconte alors exactement comment les choses se sont passées et qui l’a «aidée». Après en avoir délibéré au chapitre avec les autres soeurs, l’abbesse accepte enfin de prendre Rita comme novice afin, dit-elle, « de ne pas aller contre la volonté de Dieu ».
Elle sera une postulante exemplaire, puis une novice modèle. Détachée désormais de toute affection terrestre, elle pourra prononcer sans difficulté les trois voeux monastiques. L’abbesse et la maîtresse des novices ne lui épargneront rien, aucune brimade, aucune humiliation, mais elles ne viendront jamais à bout de sa patience et de sa douceur. Pour l’éprouver sa supérieure lui demande d’arroser tous les jours, matin et soir, un bout de bois desséché planté dans le sol. Cela peut paraître absurde, mais soeur Rita, sans se poser de questions, obéit… La plus surprise a été la supérieure car, au bout d’un certain temps, le bout de bois bourgeonne, fleurit puis donne de magnifiques grappes de raisin!
Ayant donné suffisamment de preuves de son obéissance, de son humilité et de sa piété, soeur Rita est admise à faire profession. Elle s’engage à vivre selon la règle de saint Augustin. Avec ses soeurs, la nouvelle professe va pouvoir sortir pour secourir les pauvres et les malades; elle a pour cela un véritable don.
LE STIGMATE DE L’ÉPINE
Soeur Rita veut se conformer en tout à son Divin Maître. Pour souffrir comme Lui, elle porte un cilice, se flagelle plusieurs fois par jour, au point qu’un jour ses soeurs l’ont trouvée évanouie dans sa cellule. Mais pour elle ce n’est pas encore assez. En 1443, le carême est prêché à la paroisse par un franciscain célèbre de l’époque. Tout Cascia veut l’entendre et les soeurs du monastère font partie de l’auditoire.
Le Vendredi saint, comme il commente avec un réalisme saisissant les douleurs de la Passion du Sauveur, soeur Rita supplie le Seigneur qu’au moins une des épines de Sa couronne vienne blesser son front… et soudain une des épines de plâtre du grand crucifix vient se ficher en plein milieu de son front. La douleur est si vive que Rita s’évanouit. Le lendemain matin, la plaie s’est agrandie et émet une odeur repoussante. La plaie ne se guérissant pas et l’odeur restant toujours aussi désagréable, l’abbesse la relègue dans une cellule au fond d’un couloir.
Quelques années passent et le pape décrète que l’année 1450 sera une année jubilaire. Une délégation du monastère doit prendre part aux cérémonies qui se dérouleront à Rome. Soeur Rita émet le désir d’en faire partie. L’abbesse lui répond qu’elle l’y enverrait volontiers, mais que ce n’est pas possible avec sa blessure suppurante et malodorante. Notre soeur est sûre d’être guérie en temps voulu, et en effet, quelques jours avant la date prévue pour le départ, le front de soeur Rita ne porte plus la moindre trace du stigmate; toutefois les douleurs n’avaient pas disparu. L’abbesse l’a placée à la tête de la délégation. Comme en chemin les soeurs se demandaient si elles auraient assez d’argent pour aller jusqu’au bout, soeur Rita vit dans cette inquiétude un manque de confiance en la Providence et, devant ses soeurs horrifiées, elle jeta toutes les pièces de monnaie dans le torrent; mais on ne manqua de rien, pas plus au retour qu’à l’aller.
LES DERNIERS TEMPS
De retour à Cascia, conformément à la prière de soeur Rita, le stigmate de l’épine réapparut sur son front et l’odeur avec. Notre soeur reprit donc sa vie de recluse, méditant sans cesse la Passion du Sauveur dans un jeûne quasi total: elle ne recevait pour toute nourriture que l’Eucharistie.
En 1457, soeur Rita est épuisée par une vie de souffrances et de pénitences; sa fin prochaine ne fait plus de doute pour personne. La soeur qui lui a été affectée comme infirmière hésite à entrer dans sa cellule, tant l’odeur dégagée par la plaie est repoussante. Une cousine vient cependant lui faire visite et Rita lui fait une demande stupéfiante: elle voudrait que sa cousine lui apporte une rose qui, dit-elle, se trouve sur le rosier de son ancien jardin. Comme on est au coeur de l’hiver et que la terre est recouverte de neige, on croit qu’elle délire. Néanmoins, la cousine, par curiosité, va voir et, contre toute attente, trouve une rose splendide et délicieusement parfumée. Elle la cueille et l’apporte à Rita. Une bouture de ce rosier a été plantée dans le jardin du monastère et, depuis cinq siècles, l’arbuste vit toujours.
La cousine revient voir Rita qui, cette fois, lui demande des figues de son ancien figuier. La cousine va voir; tous les arbres sont dépouillés: ni feuilles, ni fruits… sauf sur le figuier en question sur lequel se trouvent deux fruits magnifiques qu’elle rapporte à la malade.
Les forces de soeur Rita continuent à décliner. Un jour elle reçoit la visite de Notre-Seigneur accompagné de sa très sainte Mère; comme elle Lui demande: «Quand donc, Jésus, pourrai-je vous posséder pour toujours?» – «Dans trois jours, répond le Seigneur, tu seras avec Moi, au Ciel.» Soeur Rita demande à recevoir les derniers sacrements. Au jour annoncé par Jésus, elle demande à l’abbesse sa bénédiction et, dès qu’elle l’a reçue, elle expire doucement. C’était un 22 mai, probablement 1457. (Certains historiens placent sa mort en 1447, mais il nous paraît impossible de retenir cette date si l’on doit admettre que soeur Rita a participé au jubilé, à Rome, lors de l’année sainte 1450.)
Aussitôt notre sainte partie pour le Ciel, la cloche du monastère s’est mise à sonner d’elle-même; quant à sa cellule, dont personne ne voulait approcher à cause de l’odeur nauséabonde de sa plaie, elle était remplie de lumière et délicieusement parfumée. On peut vraiment dire qu’elle était morte en odeur de sainteté. Une des soeurs du monastère avait un bras paralysé; elle voulut embrasser soeur Rita et, en se relevant, elle constata que son bras avait été instantanément guéri. Le corps de soeur Rita, depuis plus de cinq cents ans, est toujours parfaitement conservé; il est placé dans une châsse exposée dans 1a basilique de Cascia. Béatifiée par Urbain VIII en 1628, sainte Rita a été canonisée le 24 mai 1900 par Léon XIII, qui a fixé sa fête au 22 mai, jour anniversaire de sa mort. (D’après Louis Couëtte, Stella Maris)
NEUVAINE A SAINTE RITA, Cause des Déséspérés.
Sainte Rita, au secours!… accablé sous le poids de la douleur, j’ai élevé ma voix vers le ciel, j’en ai imploré le secours, mais en vain; le ciel n’a pas répondu à mon appel, il est resté muet. Est-ce peut- être à cause de mes péchés qui me rendent indigne des faveurs divines? Pourtant j’ai grand besoin de la grâce que je sollicite. Alors, chère sainte Rita, c’est à vous que j’ai recours. N’êtes vous pas la sainte des cas impossibles, l’avocate des causes désespérées, le refuge de la dernière heure?
Oh! Prenez à coeur ma cause, je vous en conjure!… aidez-moi par votre puissante intercession, à écarter les obstacles qui m’empêche de mériter cette faveur; obtenez-moi de la divine Miséricorde un sincère repentir et le pardon de mes péchés. Et puis patronnez ma cause comme vous savez le faire, en l’appuyant sur vos mérites. Vous ne permettrez pas que j’aie le malheur de m’éloigner de vos pieds sans avoir été exaucé. Non je ne peux pas le croire. Vous m’obtiendrez cette grâce qui me tient tant à coeur en ce moment et qui m’est si nécéssaire. Je le crois, je veux le croire avec toute la force de ma foi, tout en me soumettant, cependant, à la sainte volonte de Dieu. Amen
Le corps, théologique ?
25 mai, 2011du site:
http://www.theologieducorps.fr/tdc/corps-theologique
Le corps, théologique ?
Par Incarnare, le mercredi 19/08/2009
Le Corps, sacrement
Lorsque l’on nous dit ‘théologie’, peu d’entre nous pense ‘corps’ ; à l’inverse lorsque l’on parle du corps, nous ne faisons pas nécessairement le lien avec Dieu. L’expression ‘Théologie du Corps’ peut ainsi sembler une construction artificielle entre deux réalités qui n’ont rien à voir.
Cela démontre à quel point la vision du monde cartésienne s’est ancrée dans nos esprits et comment nous nous sommes éloignés d’une vision véritablement chrétienne (ie. qui prend en compte l’incarnation) du monde. Saint-Paul nous dit clairement à quel point ces deux réalités sont liées : « Le corps est [...] pour le Seigneur Jésus, et le Seigneur est pour le corps »1
En effet, nous ne pouvons voir Dieu ; cependant, le Verbe (Logos) s’est fait chair et il a habité parmi nous2 et ainsi s’est rendu visible. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique affirme que dans le corps de Jésus, » Dieu qui est par nature invisible est devenu visible à nos yeux « 3.
Rendre visible l’invisible, c’est ce que Jean-Paul II entend par ‘sacrement’ (dans un sens plus large que les 7 sacrements) : le corps humain est sacrement de la personne dans la mesure où il indique qu’il y a chez lui plus que chez les animaux ; le corps du Christ est sacrement de la personne divine.4
Ainsi le corps humain n’est pas seulement biologique, mais également théologique. Une vision qui considérerait que le corps n’est qu’un point de référence biologique empêche de comprendre et de vivre la sexualité dans sa signification complète.
Selon le Pape, seul le corps est capable de rendre visible l’invisible. Contrairement à l’idée largement répandue (même chez les catholiques, malgré son caractère complètement hérétique), la personne humaine n’est pas un esprit piégé dans un corps ; le corps n’est pas une carapace5. L’être humain est une union profonde d’un corps et d’une âme6 : la personne humaine n’a pas un corps, elle ‘est’ un corps. Nous ne somme pas des esprits incarnés, mais des corps spirituels.
Signe du mystère caché en Dieu
Quel est le « mystère tenu caché depuis toujours en Dieu »7 ? Comment le corps en est-il le signe ?
N’entrons pas avec trop de désinvolture dans ces questions, puisque le Saint-Père y a consacré patiemment 129 catéchèses.. nous ne commençons ici qu’à égratigner la surface de la surface..
Quelques indications préliminaires toutefois : dans le christianisme, le mot ‘mystère’ ne signifie pas une énigme divine à résoudre, ni une connaissance réservée à des initiés8: il indique la profondeur d’une réalité qu’on ne peut concevoir parfaitement, toujours plus à découvrir, l’identité profonde de Dieu. Ce mystère, indicible et incommunicable9, et l’homme ne peut y accéder par ses propres forces : c’est le Mystère qui choisit de venir à notre niveau et de se révéler (et il l’a fait). Le Catéchisme l’exprime ainsi10 :
» Dieu est Amour » (1 Jn 4, 8. 16) : l’Être même de Dieu est Amour. En envoyant dans la plénitude des temps son Fils unique et l’Esprit d’Amour, Dieu révèle son secret le plus intime (cf. 1 Co 2, 7-16 ; Ep 3, 9-12) : Il est Lui-même éternellement échange d’amour : Père, Fils et Esprit Saint, et Il nous a destinés à y avoir part.
Dieu n’est pas un tyran, ni un esclavagiste ; Il n’est pas un vieil homme barbu assis sur un trône et près à nous frapper de ses foudres si nous le trahissons. Il n’est pas non plus une ‘force impersonelle’ à l’origine du cosmos. Dieu s’est révélé en Jésus-Christ, par le Saint-Esprit, comme éternellement échange d’amour.
Le Catéchisme insiste11 en déclarant que la seule raison de notre création est pour que nous partagions son amour et sa bonté :
Dieu n’a pas d’autre raison pour créer que son amour et sa bonté
Ainsi, tout est don et le bonheur et l’épanouissement ne peuvent être trouvés que dans l’accueil de ce don. Toute aspiration humaine, toute blessure est signe de notre soif de recevoir ce don – c’est à dire de participer à cet échange d’amour éternel. C’est cette réalité théologique que le corps humain signifie.
Qu’est-ce qui nous permet de voir cet appel dans le corps humain ? Le Pape Jean-Paul II affirme que c’est précisément la beauté gratuite de la différence sexuelle et de l’appel à l’homme et à la femme à devenir »une chair » (Gn 2,24):
Le sacrement, c’est à dire le signe visible, est constitué de l’Homme, [...] à travers sa ‘masculinité’ et sa ‘féminité’ visibles. [...] Dans ce contexte sacramentel, nous comprenons maintenant pleinement les mots qui constituent le sacrement du mariage, dans Gn 2,24: »l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. »12
En d’autres mots, dans le plan de Dieu, c’est l’union conjugale qui communique au monde et signifie le mieux le ‘grand mystère’ de la Trinité. Le cardinal Angelo Scola complète13 en disant que la sexualité humaine est un « écho dans la créature du Mystère insondable dont le Christ a levé le voile : l’unité dans la diversité de la Trinité, les trois personnes qui ne sont qu’un Dieu. [...] le mot approprié ce mystère impénétrable est ‘Communion’ ».
Le Mystère est infiniment plus grand que le corps qui le signifie ; toutefois, le corps permet non seulement de voir ce Mystère, mais d’en faire l’expérience. Le signe du sacrement est efficace, c’est la logique de l’Incarnation. Le Catéchisme exprime cela ainsi14 :
Dans la vie humaine, signes et symboles occupent une place importante. L’homme étant un être à la fois corporel et spirituel, exprime et perçoit les réalités spirituelles à travers des signes et des symboles matériels. Comme être social, l’homme a besoin de signes et de symboles pour communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des actions. Il en est de même pour sa relation à Dieu.
Le lien entre théologie et anthropologie
A nos yeux (obscurcis par le péché), une telle affirmation semble presque trop osée : comment notre corps, ‘terre-à-terre’, peut-il avoir vocation à révéler une réalité divine si grande ? Ce lien entre théologie et anthropologie est l’un des principaux enseignements reçus du Concile Vatican II. Quelques soient nos peurs, Jean-Paul II insiste que nous devons nous y ouvrir « avec foi, ouverture d’esprit et de tout cœur »15
Par l’Incarnation, le lien entre ces deux réalités est le corps humain. Le corps du Christ est « tabernacle de gloire,[...] où le divin et l’humain se rencontrent dans une étreinte qui ne pourra jamais être brisée »16 et le Christ est « visage humain de Dieu et visage divin de l’homme »17.
Le christianisme est souvent accusé de diaboliser le corps : le diable diabolise le corps et en accuse l’Eglise.. au contraire, l’Église divinise le corps ! Le Catéchisme, citant Saint Athanase, nous apprend que « le Fils de Dieu s’est fait homme pour nous faire Dieu »18, suivant ainsi les Écritures qui affirment que dans le corps, par le Christ, « habite la plénitude de la divinité »19.
Le scandale du Corps
Les paradoxes et implications de l’Incarnation n’ont cessé de stupéfier les chrétiens20 (et ne cessent de nous surprendre) : une divinité purement spirituelle est bien plus pratique et bien plus attrayante qu’un Dieu qui a choisi un corps humain.
Les Chrétiens sont ceux qui, face à ces paradoxes et implications, affirment « je crois » (credo). L’Église catholique reste en émerveillement face à ce mystère, honorant les entrailles qui L’ont porté et le sein qui L’a nourri21. Une suspicion à l’égard du corps couvre toute l’expérience humaine. Les chrétiens ont été – et sont – parfois affectés par cette suspicion, mais l’Église a défendu la bonté du monde physique et le caractère sacré du corps humain contre nombre d’hérésies22.
L’Église combat encore aujourd’hui la dichotomie hérétique « esprit = bien / corps = mal » dont beaucoup croient encore qu’il s’agit d’une croyance véritablement chrétienne.. comment insister suffisament ? Le christianisme ne rejette pas le Corps ! Le Catéchisme le proclame23:
La chair est le pivot du salut. Nous croyons en Dieu qui est le créateur de la chair ; nous croyons au Verbe fait chair pour racheter la chair ; nous croyons en la résurrection de la chair, achèvement de la création et de la rédemption de la chair
Nous faisons l’expérience de la présence de Dieu de la manière la plus intime dans notre corps, et les sacrements sont les signes visble de la réalité invisible de l’action de Dieu. Le mariage n’est pas juste l’un des sacrements : dans la mesure où il nous indique « depuis le commencement » le mystère de l’union du Christ et de l’Église, il est selon Jean-Paul II le fondement de tout l’ordre sacramentel24. Cela signifie qu’il est le prototype de tous les sacrements25 : le but de chacun étant de nous unir avec le Christ (l’Epoux), ce mysticisme nuptial est très présent dans le catholicisme26 et dans la Théologie du Corps.