Archive pour le 21 mai, 2011
Ballade pour prier Notre Dame
21 mai, 2011du site:
http://users.skynet.be/prier/textes/PR1161.HTM
Ballade pour prier Notre Dame
Auteur : François.Villon
Dame du ciel, régente terrienne,
Emperière des infernaux palus,
Recevez-moi, votre humble chrétienne,
Que comprise soie entre vos élus,
Ce nonobstant qu’oncques rien ne valus.
Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse
Sont bien plus grands que ne suis pécheresse,
Sans lesquels biens âme ne peut mérir
N’avoir les cieux. Je n’en suis jangleresse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.
A votre Fils dites que je suis sienne ;
De lui soient mes péchés abolus ;
Pardonne moi comme à l’Egyptienne,
Ou comme il fit au clerc Theophilus,
Lequel par vous fut quitte et absolus,
Combien qu’il eût au diable fait promesse
Préservez-moi de faire jamais ce,
Vierge portant, sans rompure encourir,
Le sacrement qu’on célèbre à la messe :
En cette foi je veuil vivre et mourir.
Femme je suis pauvrette et ancienne,
Qui riens ne sais ; oncques lettres ne lus.
Au moutier vois, dont suis paroissienne,
Paradis peint, où sont harpes et luths,
Et un enfer où damnés sont boullus :
L’un me fait peur, l’autre joie et liesse.
La joie avoir me fais, haute Déesse,
A qui pécheurs doivent tous recourir,
Comblés de foi, sans feinte ne paresse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.
Vous portâtes, digne Vierge, princesse,
Iésus régnant qui n’a ni fin ni cesse.
Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
Laissa les cieux et nous vint secourir,
Offrit à mort sa très chère jeunesse ;
Notre Seigneur tel est, tel le confesse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.
Homélie du 5e dimanche de Pâques, A
21 mai, 2011du site:
http://parolesdudimanche.blogs.lalibre.be/
17.05.2011
Homélie du 5e dimanche de Pâques, A
Ac 6, 1-7 ; 1 P 2, 4-9 ; Jn 14, 1-12
[Si vous cherchez dans l'annuaire officiel des téléphones, celui des CCP ou des ASBL, un groupe dénommé "Les adeptes de la voie", vous ne le trouverez pas. Même sur Internet, je n'ai trouvé que l'Adepte de la Voie du Saphir et la Voie du Phénix… Il est vrai qu'il peut exister sous une autre étiquette. On peut d'ailleurs faire partie des adeptes de la Voie sans le savoir.]
Après la mort de Jésus, ses nouveaux disciples se sont appelés précisément les adeptes de la Voie, tout simplement parce qu’il s’était présenté lui-même comme étant la Voie, le Chemin… Il n’est pas seulement un nouveau guide, ni même une nouvelle manière de marcher, mais la route elle-même. En somme, Jésus prend la place occupée dans la Bible par la Loi. Celle des Dix Paroles de vérité et de vie, taillées dans la pierre. Les dix commandements. Avec Jésus, cette Parole de Dieu devient quelqu’un, la Parole incarnée. Une parole qui ne change pas, qui doit être proclamée pour être traduite et pratiquée dans une vie quotidienne qui, elle, ne cesse d’évoluer et de changer.
La première lecture nous apprend ainsi que les apôtres sont bien au service de la Parole. Ils ne peuvent pas la délaisser. Cependant, ils cumulent toutes les responsabilités et tous les services de la communauté, y compris les activités sociales. Mais la communauté va grandir, la situation se complique et les problèmes se multiplient. Il faudra donc en même temps agir en conformité avec l’esprit de l’Evangile et s’adapter à une situation tout à fait nouvelle. Autrement dit, il faut régulièrement réformer et innover pour rester fidèle.
Ce qui compte, c’est l’objectif à atteindre, quitte à modifier les méthodes et les moyens en fonction des problèmes et des époques. C’est pourquoi, par exemple, le Concile a rappelé que « l’Esprit Saint pousse l’Eglise à se renouveler, à se rajeunir, à se mettre à jour. C’est lui qui inspire les innovations indispensables pour qu’elle assure fidèlement ses priorités et ses missions ».
La lettre de Pierre, elle aussi, a inspiré le Concile pour rendre à l’Eglise son véritable nom de « peuple de Dieu », et même « peuple de prêtres ». Quant aux baptisés, ils sont des « pierres spirituelles », parce que taillées, façonnées par la Parole du Seigneur. Jadis, le Temple, bâti avec des pierres, permettait aux croyants de se rassembler pour entrer en communion avec Dieu par le culte et l’offrande des sacrifices d’animaux ou de produits de la terre. Maintenant, c’est l’espace de l’humanité tout entier qui est le vrai Temple. La pierre de fondation, c’est le Christ, dira S. Matthieu. La pierre sur laquelle chacun doit bâtir sa vie par la foi. Voilà pourquoi les chrétiens sont des pierres vivantes, intégrées à la construction du temple spirituel qui est l’Eglise.
Désormais cependant, il ne suffit plus d’accomplir des rites extérieurs, d’offrir des sacrifices d’animaux. Les vrais sacrifices sont spirituels. Ils s’expriment en offrande d’amour, en service des frères et sœurs en humanité. « J’étais un étranger, et vous m’avez recueilli. Nu et vous m’avez vêtu. Affamé et vous m’avez nourri » (Mt 25, 35). Voilà le vrai culte en esprit et en vérité… Et Dieu sait si les nus et les affamés sont légion, sans être étrangers pour autant.
Ainsi, le Chemin n’est pas simplement une religion, une mise en forme de textes de lois et de règlements, puisque Jésus nous dit que la loi c’est lui. Nous ne pouvons pas non plus posséder la vérité tout entière. Elle n’a pas de propriétaire, puisque Jésus nous dit qu’il est lui-même la vérité. La vérité n’est donc pas un système abstrait, ni un objet de connaissance qu’il suffit d’étudier, de retenir et de conserver. Elle n’est pas un ensemble de vérités à croire, ni une panoplie de dogmes. C’est essentiellement quelqu’un, qui est toujours à chercher, à découvrir, à rencontrer, à mieux connaître, à faire connaître. Plus fort encore, connaître Jésus, c’est déjà connaître le Père. C’est même déjà le voir, car les œuvres de Jésus sont les siennes. Et nous pouvons le voir aussi et le reconnaître à l’œuvre dans tous ceux et celles qui luttent contre les forces de mort, de haine et d’injustice, dans tous ceux et celles qui se font fraternellement proches de tous les blessés et les abîmés de notre société. C’est dans ces œuvres là qu’il est toujours vivant et agissant, reconnaissable.
Il ne suffit donc pas de chanter « bonne nouvelle pour les pauvres », ni de rompre le pain eucharistique. C’est à nous tous et à chacun d’entre nous d’être concrètement une Bonne Nouvelle pour les pauvres et les opprimés, en partageant « notre pain » avec eux.
Pour vivre nous-mêmes la résurrection, la proclamer et en témoigner, il s’agit donc de « faire mourir en soi tout égoïsme, tout désir de possession, toute envie de domination, toute violence ». Et, dans le même mouvement « faire naître et vivre en soi le pardon, le partage, l’amour donné, l’espérance, la joie et la vie ». Voilà le portrait robot d’un être nouveau, c’est-à-dire d’un(e) ressuscité(e).
P. Fabien Deleclos, franciscain (T)
1925 – 2008
ABUS SEXUELS : SYNTHÈSE DE LA LETTRE CIRCULAIRE
21 mai, 2011du site:
http://www.zenit.org/article-27923?l=french
ABUS SEXUELS : SYNTHÈSE DE LA LETTRE CIRCULAIRE
Écouter les victimes et leurs familles et les aider
ROME, Lundi 16 mai 2011 (ZENIT.org) -La Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) publie cette synthèse de sa lettre circulaire aux évêques sur la façon d’affronter les cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de membres du clergé.
Synthèse de la CDF
La Congrégation pour la doctrine de la foi demande à toutes les Conférences épiscopales du monde de préparer, d’ici mai 2012, les « Directives » pour traiter des cas d’abus sexuel à l’égard de mineurs commis par des membres du clergé, de façon adaptée aux situations concrètes des diverses régions du monde.
Par cette « Lettre circulaire » la Congrégation propose une large série de principes et d’indications qui non seulement faciliteront la formulation des Directives et donc l’uniformité des comportements des autorités ecclésiastiques des différents pays, mais qui en garantiront aussi la cohérence au niveau de l’Église universelle, tout en respectant les compétences des évêques et des Supérieurs religieux.
L’attention prioritaire aux victimes, les programmes de prévention, la formation des séminaristes et la formation permanente du clergé, la coopération avec les autorités civiles, l’application attentive et rigoureuse des normes canoniques les plus récentes en la matière, sont les orientations principales qui doivent articuler les Lignes directrices partout dans le monde.
* * *
Ces derniers jours, la Congrégation pour la doctrine de la foi a envoyé à toutes les Conférences épiscopales une « Lettre circulaire pour aider les Conférences épiscopales à établir des Directives pour le traitement des cas d’abus sexuel commis par des clercs à l’égard de mineurs ».
La préparation du document avait été annoncée en juillet dernier à l’occasion de la publication des nouvelles normes d’application du motu proprio « Sacramentorum sanctitatis tutela » (cf Note P.F.Lombardi, in ORLI, 16.7.2010, 1, et www.vatican.va, Abus sur mineurs, la réponse de l’Eglise).
S.Em. le card. Levada, préfet du dicastère, avait ensuite informé de sa préparation à l’occasion de la réunion des cardinaux au cours du Consistoire de novembre dernier (cf Communiqué de la Salle de Presse sur la Session de l’après-midi, 19.11.2010).
Le document est accompagné d’une Lettre de présentation, signée par le Card. Levada, qui en illustre la nature et les finalités.
Après la mise à jour des normes sur la question des abus sexuels par des membres du clergé, approuvée par le Pape l’an dernier, il a été retenu « opportun que chaque Conférence épiscopale prépare des Lignes directrices« , dans le but d’ « assister les évêques pour qu’ils suivent des procédures claires et coordonnées, quand ils doivent traiter de cas d’abus sexuel à l’égard de mineurs « , en tenant compte des situations des différentes régions sur lesquelles les épiscopats exercent leurs juridictions.
A cette fin, la Lettre Circulaire « présente quelques thèmes généraux », qui devront être nécessairement adaptés aux diverses situations, mais qui contribueront à garantir – justement grâce aux Lignes directrices – une orientation commune au sein d’une Conférence épiscopale et, dans une certaine mesure aussi, de la part des différents épiscopats.
La lettre de présentation du Card. Levada donne aussi deux indications pour la réalisation du travail de rédaction des nouvelles Lignes directrices ou pour la révision de celles déjà existantes: d’abord d’impliquer les Supérieurs Majeurs des instituts religieux cléricaux (de façon à tenir compte non seulement du clergé diocésain, mais aussi du clergé religieux), et ensuite d’envoyer une copie des Lignes directrices à la Congrégation « d’ici la fin du mois de mai 2012 ».
En conclusion, deux préoccupations apparaissent clairement:
1. Encourager à affronter le problème efficacement et en temps utile avec des indications claires, organiques, adaptées aux situations locales, y compris dans les rapports avec la législation et les autorités civiles. L’indication d’une date précise et d’un terme relativement bref avant lequel toutes les Conférences épiscopales doivent élaborer les Lignes directrices est évidemment une indication très forte et éloquente.
2. Respecter la compétence fondamentale des évêques diocésains (et des Supérieurs majeurs religieux) en la matière (la formulation de la Circulaire est très attentive à rappeler cet aspect: les Lignes directrices servent à « aider les évêques diocésains et les Supérieurs majeurs »).
La Lettre Circulaire est brève mais très dense et s’articule en trois parties.
La première développe une série d’indications générales, parmi lesquelles en particulier:
L’attention prioritaire aux victimes de l’abus sexuel: l’écoute et l’assistance spirituelle et psychologique aux victimes et à leurs proches.
Le développement de programmes de prévention pour créer des environnements vraiment sûrs pour les mineurs.
La formation des futurs prêtres et religieux et l’échange d’informations sur les candidats au sacerdoce ou à la vie religieuse qui passent d’un séminaire à un autre.
L’accompagnement des prêtres, leur formation permanente et la formation à leur responsabilité en matière d’abus, leur suivi lorsqu’ils sont accusés, le traitement juridique des éventuels cas d’abus, la réhabilitation de la bonne réputation de celui qui a été injustement accusé.
La coopération avec les autorités civiles dans le respect des compétences respectives et l’observation « des prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel » . La coopération doit avoir lieu non seulement pour des abus commis par des membres du clergé, mais aussi par le personnel œuvrant dans les structures ecclésiastiques.
La deuxième partie rappelle les prescriptions de la législation canonique en vigueur aujourd’hui, après sa mise en jour en 2010.
La compétence des évêques et des Supérieurs majeurs pour l’enquête préliminaire est rappelée et, en cas d’accusation crédible, l’obligation de déferrer le cas à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui offre les indications pour le traitement du cas.
Elle évoque les mesures de précaution à imposer et les informations à donner à l’accusé au cours des enquêtes préliminaires.
Sont rappelées les mesures canoniques et les peines ecclésiastiques qui peuvent être appliquées aux coupables, y compris la démission de l’état clérical.
Enfin, le rapport entre la législation canonique valable pour toute l’Église et les éventuelles normes spécifiques supplémentaires que les Conférences épiscopales retiendraient opportunes ou nécessaires, est précisé ainsi que la procédure à suivre dans de tels cas.
La troisième et dernière partie énumère une série d’observations utiles pour formuler les orientations concrètes pour les évêques et Supérieurs majeurs.
Elle rappelle, entre autres, la nécessité d’offrir assistance aux victimes; de traiter avec respect le déclarant et de garantir le respect du droit à la vie privée et la réputation des personnes; de tenir compte des lois civiles du pays, y compris l’éventuelle obligation d’informer les autorités civiles; de garantir à l’accusé des informations sur les accusations et la possibilité d’y répondre, et en tous cas une subsistance juste et digne; d’exclure le retour du clerc au ministère public en cas de danger pour les mineurs ou scandale dans la communauté. La responsabilité première des évêques et des Supérieurs Majeurs est rappelée encore une fois, et elle ne peut être substituée par des organes de surveillance ou de discernement bien qu’utiles et même nécessaires en soutien à une telle responsabilité.
La Circulaire représente donc un nouveau pas très important pour encourager dans toute l’Église la conscience de la nécessité et de l’urgence de répondre de la façon la plus efficace et clairvoyante au fléau des abus sexuels commis par des membres du clergé, renouvelant ainsi la pleine crédibilité du témoignage et de la mission éducative de l’Église, et contribuant à créer dans la société en général ces environnements éducatifs sûrs dont il est urgemment besoin.
[Texte original: Italien]