Archive pour le 20 mai, 2011
Saint Bernardin de Sienne
20 mai, 201120 mai – Saint Bernardin de Sienne
20 mai, 2011du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/05/20.php
20 mai – Saint Bernardin de Sienne
Sommaire :
Biographie
Les sept paroles de Marie
Sermon sur le Nom glorieux du Christ
Biographie
Bernardin Albizeschi, né le 8 septembre 1380, à Massa Marittima, dans la Maremme toscane, entra chez les Frères Mineurs (8 septembre 1402) et fit la plus grande partie de son noviciat, près de Sienne, au couvent de Colombaio. Ordonné prêtre, le 7 septembre 1404, il se consacra à la prédication où il se révéla un orateur de grand talent et plein d’originalité. Pendant vingt-cinq ans, il parcourut toute l’Italie et répandit la dévotion au saint Nom de Jésus dont il fit peindre partout le monogramme I H S (Jésus Sauveur des hommes). Il mourut à Aquila le 20 mai 1444 et fut canonisé le 24 mai 1450.
Les sept paroles de Marie
Sept paroles seulement nous sont rapportées de la Très bénie Mère du Christ, comme pour manifester mystiquement qu’elle était pleine de grâce septiforme.
Avec l’ange, elle n’a pris la parole que deux fois :
- Comment cela se pourra-t-il faire puisque je ne connai pas d’homme ? (S. Luc I 34)
- Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ! (S. Luc I 38).
Avec Elisabeth deux fois aussi,
d’abord pour la saluer (S. Luc I 40), ensuite pour louer, lorsqu’elle dit :
- Mon âme magnifie le Seigneur (S. Luc I 46)
Avec son Fils deux fois encore.
La première dans le temple :
- Mon Fils pourquoi nous as-tu fait cela ? (S. Luc II 48).
La seconde, aux noces :
- Ils n’ont pas de vin (S. Jean II 3).
Aux serviteurs une fois seulement :
- Faire tout ce qu’il vous dira (S. Jean II 5).
En tous ces cas, elle a toujours très peu parlé, sauf lorsqu’elle s’est dilatée dans la louange de Dieu et l’action de grâces, quand elle a dit :
- Mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit exulte dans le Dieu de mon Salut. Alors ce n’est plus avec un homme qu’elle s’entretient, mais avec Dieu.
Ces sept paroles sont proférées, selon les sept actes de l’amour, avec une progression et un ordre admirable. On dirait sept flammes de la fournaise de son cœur. L’âme aimante, qui les considère et les rumine, s’écrie avec le prophète : Combien douces à mon palais (c’est-à-dire toute mon affectivité) sont vos paroles ! Cette douceur que l’âme aimante éprouve en ces paroles de la Bienheureuse Vierge, est l’ardeur d’un pieux amour qu’elle éprouve en elle, par expérience. Qu’elle dise donc, l’âme aimante :
- Combien douces à mon palais sont vos paroles (Psaume CXIX)
Distinguons par ordre ces sept flammes d’amour des paroles de la Vierge bénie.
- La première est la flamme de l’amour séparant.
- La seconde, de l’amour transformant.
- La troisième, de l’amour communiquant.
- La quatrième, de l’amour jubilant.
- La cinquième, de l’amour savourant.
- La sixième, de l’amour compatissant (…).
- La septième, de l’amour consumant.
La première flamme est celle de l’amour séparant, car la nature du véritable amour est de s’éloigner de ce qui est contraire à l’aimé (…). Cet éloignement apparaît dans la première parole de la Vierge (…) répondant, stupéfaite :
- Comment cela se fera-t-il car je ne connais point d’homme (S. Luc I 34).
La seconde flamme est celle de l’amour transformant, dont l’acte est d’unir souverainement l’aimant à l’aimé, et réciproquement. Bien que cette flamme soit radicalement la première de toutes, elle est néanmoins la seconde, pour l’accomplissement et l’expérience, car jamais elle n’est pleinement ressentie, ni possédée en acte, tant que l’on ne s’est d’abord exercé parfaitement à fuir ou haïr tout ce qui peut contrarier ou entraver la pleine possession de l’aimé : de sa grâce et de sa complaisance. Voyez comme cette flamme éclate dans la seconde parole de la Vierge, qui consent à la Conception du Fils de Dieu. Elle dit à l’ange :
- Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole (S. Luc I 38).
Car l’union amoureuse de l’âme avec Dieu lui-même doit, de la part de l’âme, être totalement humble, soumise et prompte et servante, c’est-à-dire empressée en tout. C’est pourquoi la Vierge commence par se montrer telle à Dieu en disant :
- Voici la servante du Seigneur.
car elle doit être pleine à la fois de crainte et de confiance, désirer avec douceur et instance.
Et cela, ni en deçà, ni au-delà de la mesure à elle par Dieu fixée. C’est pourquoi elle ajoute : Qu’il me soit fait selon ta parole.
St Bernardin de Sienne
Sermon sur le nom glorieux de Jésus
Le nom de Jésus est la gloire des prédicateurs, parce qu’il fait annoncer et entendre sa parole dans une gloire lumineuse. Comment crois-tu que se soit répandue dans le monde entier une clarté de foi si grande, si rapide et si fervente, sinon parce qu’on a prêché Jésus ? N‘est-ce pas par la clarté et la saveur de ce nom que Dieu nous a appelés à son admirable lumière ? A ceux qui ont été illuminés et qui voient la lumière dans cette lumière, l’Apôtre peut bien dire : Autrefois, vous n’étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière.
Par conséquent, il faut faire connaitre ce nom pour qu’il brille, et ne pas le passer sous silence. Cependant, il ne doit pas être proclamé dans la prédication par un cœur impur ou une bouche souillée, mais il doit être conservé puis proclamé par un vase choisi. C’est pourquoi le Seigneur dit au sujet de saint Paul : Cet homme est le vase que j’ai choisi afin qu’il porte mon Nom auprès des nations paiennes, auprès des rois, et des fils d’lsraël. Le vase que j’ai choisi, dit-il, est celui où se montre un liquide très doux et de grand prix, pour qu’on ait envie de le boire parce qu’il brille et resplendit dans des vases de choix : afin qu’il porte mon nom, dit le Seigneur.
Lorsqu’on allume un feu pour nettoyer les champs, les buissons et les épines, sèches et stériles, se mettent à brûler ; lorsque les ténèbres sont chassées par les rayons du soleil levant, les voleurs, les vagabonds nocturnes, les cambrioleurs vont se cacher. C’est ainsi que la prédication de saint Paul, comme un fracas de tonnerre, comme un incendie violent, comme le soleil à son aurore, faisait disparaître l’incroyanee, dissipait l’erreur, mettait en lumière la vérité, à la manière dont la cire se liquéfie sous un feu intense.
En effet, il mettait partout le nom de Jésus : dans ses paroles, ses lettres, ses miracles et ses exemples. Il louait le nom de Jésus continuellement, il le chantait dans son action de grace.
De plus, l’Apôtre portait ce nom auprès des rois, des nations païennes et des fils d’Israël, comme une lumière dont il illuminait les nations du monde, et partout il s’écriait : La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le ombat de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on fait en plein jour. Il montrait à tous la lampe ardente, posée sur le lampadaire, annonçant en tout lieu Jésus, le crucifié.
Aussi l’Église, épouse du Christ, toujours appuyée sur son témoignage, exulte-t-elle en disant avec le Prophète : Mon Dieu, tu m’ as instruit dès ma jeunesse et je redirai tes merveilles jusqu’à présent, c’est-à-dire toujours. Le prophète y exhorte aussi en disant : Chantez le Seigneur en bénissant son nom, de jour en jour proclamez son salut, c’est-à-dire Jésus le Sauveur.
Saint Bernardin de Sienne
Κύριος IησοUς Χριστός (Seigneur Jésus Christ)
20 mai, 2011
du site:
http://codexbezae.perso.sfr.fr/comm/xristos.html
Κύριος IησοUς Χριστός
“Seigneur Jésus Christ ” , scande le texte des Actes dans le codex Bezae Cantabrigiensis. Ce titre se retrouve sous un énoncé incomplet dans la tradition alexandrine. Quelles motivations ont pu conduire des scribes à ne pas le donner en entier ?
Le Nom « Seigneur Jésus Christ” dans les Actes des Apôtres
Absence du nom Christ
Absence du Nom Seigneur
Parole du Seigneur, Parole de Dieu
Paul et la Sanctification du Nom
Conclusion
Le Nom “Seigneur Jésus Christ” dans les Actes des Apôtres
Le titre « Seigneur Jésus Christ » est recensé dix sept fois dans les Actes selon le codex Cantabrigiensis voire une dix-huitième fois en Ac 28:31, partie lacunaire dans le codex.
Seulement quatre de ces dix-huit occurrences sont partagées par le texte Alexandrin.
L’une est la confession de foi de Pierre en Ac 11, 17 et les trois autres celle de Paul (Ac 15:26, 20:21; 28:31); là elle y est précédée du pronom “notre” devant Seigneur comme cela se retrouve dans ses lettres (cf R 5:1,11, 6:11,7:25,16:20…1 Co1:7 etc.). Ce notre était une marque toute paulinienne. Ainsi les deux Apôtres Pierre et Paul étaient affermis et confirmés dans l’Esprit Saint.
Dans les quatorze autres versets , le titre est absent du texte Alexandrin ou bien il y est présent sous une forme incomplète soit que le nom « Seigneur » soit celui de « Christ » ne figure pas.
Dans les citations qui suivent , est reporté en caractères gras le nom que n’a pas retenu la tradition Alexandrine.
2:38 : que chacun se fasse baptiser au nom du Seigneur Jésus Christ
4:33 : la résurrection du Seigneur Jésus Christ (Sinaïticus, A, D E 323…)
5,41-42: pour le Nom…Annoncer le Seigneur Jésus Christ
6:8 – A travers le Nom, Seigneur Jésus Christ (D E 33 It Cop Syh)
8:16 – ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus Christ. (D Copmae)
11:17 – Le même don qu’à nous (Pierre) qui avons cru au Seigneur Jésus Christ
11:20 – Annoncer aux Grecs le Seigneur Jésus Christ (D 618 Copmae)
13:33 – Dieu a relevé le Seigneur Jésus Christ dont il est écrit dans le Ps 1: Tu es mon fils aujourd’hui je t’ai engendré. (D 614 Syh Copmae)
14: 10 – » Au nom du Seigneur Jésus Christ, mets-toi debout (C D E 323… Sy Cop )
15:11 – Mais par la grâce du Seigneur Jésus Christ nous croyons être sauvés
15: 26 – Ces hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ
16:4 – Ils transmettaient avec beaucoup de liberté le Seigneur Jésus Christ (D Syh)
16:31 – crois au Seigneur Jésus Christ et tu sera sauvé (C D E 1739…Sy Copsa)
18:5 – Paul témoignait aux Juifs être le Christ Seigneur Jésus.
19:5 – ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus Christ (D 614 Syh)
20:21 – la foi en notre Seigneur Jésus Christ.
21:13 – Je suis prêt à mourir pour le nom du Seigneur Jésus Christ. (C D 614…)
28:31 – enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ
Seigneur Jésus Christ ne serait-il qu’une formule que le rédacteur du codex Cantabrigiensis aurait glissée dans son texte pour le « christianiser »? Sinon pour quelels raisons les copistes du texte alexandrin l’auraient ils raccourcie?
I – Absence du nom “Christ” dans le texte Alexandrin
L’absence ou la présence du nom Christ dans le texte Alexandrin n’est pas fortuite ou “aléatoire”; elle correspond à une intention précise en lien avec l’évolution liturgique et sacramentelle des communautés qui, à la fin du second siècle, établissaient une distinction très nette entre le baptême et l’onction (chrismation) de l’Esprit Saint:
“Je ne prétends pas toutefois que les eaux nous mettent en possession de la plénitude de l’Esprit; mais en nous purifiant sous la vertu de l’ange, elles nous disposent à recevoir l’Esprit Saint.» (Tertullien, De Baptismo, VI).
En effet, suivant la parole de Pierre en Ac 2:38, l’Esprit Saint était donné après que les nouveaux croyants aient reçu le baptême; par l’imposition des mains qui faisait suite, leur était donné l’Esprit Saint. C’est pourquoi les fidèles baptisés, qui n’avaient pas encore reçu le don de l’Esprit Saint, n’étaient pas sensés confesser en Jésus « le Christ » mais se contentaient de confesser “le Seigneur Jésus”. (Ac 8:16, 11:20, 16:36 et 19:5). Ce n’est qu’après avoir reçu l’Esprit Saint par la prière des Apôtres, qu’ils confesseraient en lui le Christ.
Ainsi Philippe se contentait d’annoncer « Jésus » à l’eunnuque Éthiopien; aussi la confession de foi de cet eunnuque en Jésus Christ Fils de Dieu fut carrément supprimée (Ac 8:37).
Et c’est pourquoi également, au moment d’être oint de l’Esprit saint, Jésus ne pouvait pas déjà porter le titre de “Christ” (cf Ac 13:33).
Ainsi la tradition Alexandrine a supprimé le nom “Christ” dans ces diverses occurrences des Actes, pour donner un support scripturaire à la distinction opérée dans la liturgie entre le baptême et l’onction (« chrismation ») de l’Esprit Saint conférée par l’imposition des mains.
Mais cette “Christologie”, cependant, se heurte à l’enseignement même de Philippe qui , d’emblée, annonçait le Christ aux Samaritains (Ac 8:5,12) et qui selon une bonne partie des témoins scripturaires avait baptisé l’eunnuque au nom de Jésus Christ ; en outre, elle entre en contradiction avec l’enseignement même de Pierre et de Paul pour qui le baptême était donné au nom du Christ (cf: Ac 2:38, 1 Co1:17, Gal 3:27, Col 2:12).
La tradition alexandrine ne s’est pas arrêtée là; elle a suppprimé également le titre Seigneur dans plusieurs versets :
III – Absence du nom Seigneur dans le texte Alexandrin
L’ absence du nom Seigneur affecte certains des versets précédemment cités (2:38, 5:42, 6:8) mais aussi d’autres :
- Jésus, le Seigneur, debout à la droite de Dieu en 7:55 D
Dans ce verset “le Seigneur” est en apposition au nom Jésus, ce qui le met en valeur et contraste avec l’expression habituelle « le Seigneur Jésus »;
Le grec Kurios recouvre forcément ici l’hébreu Adon qui signifie maître : Jésus, le maître, qui se tient à la droite de Dieu.
Mais Kurios recouvre aussi ADONAÏ, le saint nom de Dieu qui de fait ne saurait se tenir à sa propre droite. Pour éviter toute ambiguité, la tradition Alexandrine procéda à la suppression du nom Seigneur dans le verset.
L’absence du nom Seigneur dans les autres versets ne trouve pas de justification. Par contre elle met en relief l’attention portée par le rédacteur du codex Cantabrigiensis à la “Seigneurie” de Jésus, à travers laquelle il dévoilait progressivement son identité.
La confession de foi au “Seigneur Jésus Christ”, était la confession de l’Apôtre Pierre à la Pentecôte (Ac 2:38 puis 11:17); l’auteur des Actes l’a intégrée à tous ses versets rédactionnels, selon le codex Bezae Cantabrigiensis; par contre, dans les dialogues, il a fait attention à garder les paroles mêmes des protagonistes, paroles adaptées à leur contexte particulier (Ac 18:28; 20:24,35; 19:13,17). Et par un glissement imperceptible il permettait à son lecteur de considérer Adonaï dans le Seigneur Jésus Christ. C’est ce que Paul paraît avoir initié en s’adressant aux Corinthiens avec lesquels il échangeait en Grec.
III- La parole du Seigneur, Parole de Dieu.
“La parole du Seigneur” peut s’entendre de l’enseignement donné par Jésus durant son ministère; mais elle peut aussi s’entendre des paroles mêmes de Dieu dans la Torah.
L’expression se retrouve à diverses reprises dans le codex Cantabrigiensis et le codex Alexandrinus, parfois aussi dans le codex Vaticanus mais plus rarement :
Ac 6:7 D,
8:25 D,B,C,
13:5 D,
13:44 et 48 D,A,P74,
13:49, 15:35-36, 16:32 D,A,
19:10
Elle alterne avec “la parole de Dieu” (cf Ac 4:31, 6:2, 8:14, 11:1, 12:24, 13:7, 16:6D05, 17:13, 18:11).
Cette alternance incite à considérer la parole du Seigneur et la parole de Dieu comme équivalentes; notamment en Ac 13:5 , 12, et Ac 14,3-4 , ou κυρίος recouvre le titre ADON donné à Jésus et le nom divin ADONAÏ . Par un jeu subtil s’opérait un glissement, identifiant insensiblement le Christ à Dieu. L’effet recherché par l’auteur, était le même que celui de l’épître de Jacques. Les copistes de la tradition alexandrine ont paradoxalement manifesté leurs hésitations.
III- Paul et la sanctification du Nom
Il semble qu’un tournant ait été pris par Paul en Macédoine, alors que se trouvant au contact de l’évangile écrit par Luc qui était alors son compagnon de voyage, il était davantage en mesure de disputer avec les Juifs en examinant les écritures. Il ne se contenta plus alors de dire que Jésus était le Messie, mais en annonçant le Christ Seigneur Jésus, la “Seigneurie” prenait la place centrale. Pour affirmer cette seigneurie du Christ, il serait allé jusqu’à mettre sa vie en danger pour la sanctification du Nom, ou le Kidouch ha-Chem. Sans renier la spiritualité Juive, mais au contraire en l’accueillant pleinement, il aurait alors fait un voeu temporaire de naziréat.
La prise de conscience à laquelle il avait été mené à travers les disputes intellectuelles en Macédoine puis en Achaïe avaient ouvert son champ de vision , préparant ses lettres. Alors qu’il se contentait de parler de la « Parole de Dieu », en col 1:5 il commença à mentionner la « parole du Christ »; et c’est seulement dans ses deux lettres aux Thessaloniciens qu’intervint une alternance signifiante entre la parole de Dieu et la parole du Seigneur (1Th1:8, 4:15; 2Th3:1, également 1Ti6:3).
V – Conclusion
En définitive l’expression « Seigneur Jésus Christ » pourrait bien être la formulation originelle dans les Actes des Apôtres. Elle aurait été tronquée du nom Christ dans le texte Alexandrin lorsqu’il s’agissait de marquer une différence dans la confession de foi de ceux qui n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint par l’imposition des mains. Elle aurait été tronquée également du nom Seigneur dans le v 7:52, une occurrence qui fait difficulté, et suite à cela, les copistes auraient été hésitants à la garder ailleurs. L’identification de Jésus au Seigneur Dieu n’est pas une théologisation tardive. Elle fut la prise de conscience de celui qui avait accompagné Jésus et rédigea le troisième évangile. Elle fut la prise de conscience progressive de Paul dont l’évolution fut minutieusement relatée par Luc son compagnon de voyage.
Identité de l’auteur du Troisième Évangile et des Actes de Apôtres.
S Chabert d’Hyères