« Il descendit aux enfers ». La surprise de Pâques (Sandro Magister)

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« Il descendit aux enfers ». La surprise de Pâques

Au cœur de la Semaine Sainte, le hors-programme de Benoît XVI à la télévision. Avec deux réponses inhabituelles à propos de Jésus ressuscité. Les passages marquants des homélies qu’il a prononcées au cours du triduum sacré

par Sandro Magister

ROME, le 24 avril 2011 – Au milieu des célébrations de la Semaine Sainte, Benoît XVI a inséré, cette année, un hors-programme. Précisément au début de l’après-midi du Vendredi, à l’heure de la mort de Jésus.
À cette heure-là, sur la première chaîne de la télévision d’état italienne, dans le cadre d’une émission intitulée « A sua immagine » [À son image], le pape Joseph Ratzinger a répondu, devant des millions de téléspectateurs, à sept questions qui lui ont été posées par des gens de différents pays, à propos de sujets qui étaient tous cruciaux.
Une fillette lui a demandé, depuis le Japon, la raison du tremblement de terre.
Une mère lui a demandé, depuis l’Italie, si l’âme avait déjà quitté le corps de son fils qui est depuis deux ans dans un état végétatif.
Trois jeunes de Bagdad ont demandé au pape ce qu’il fallait faire face aux persécutions dont les chrétiens sont victimes.
Une musulmane lui a demandé, depuis la Côte d’Ivoire, comment rétablir la paix et l’harmonie entre les chrétiens et les musulmans.
Les réponses du pape à ces quatre premières questions sont celles qui ont eu le plus d’échos dans les médias.
Mais ses réponses aux trois questions suivantes méritent également l’attention. Les deux premières – reproduites intégralement ci-dessous – abordent des thèmes que Benoît XVI prend particulièrement à cœur, notamment parce qu’ils ont été trop négligés par la prédication courante au cours des dernières décennies.
Ce sont les thèmes des réalités ultimes de la vie de tout homme – ce que l’on appelle les « fins dernières » – abordées et expliquées à la lumière de Jésus mort et ressuscité.
Des thèmes auxquels Benoît XVI a consacré une part importante de « Spe salvi », la plus géniale de ses encycliques, qui est entièrement de sa main. Mais ce n’est pas tout. Il y est revenu à de nombreuses reprises. Par exemple à l’occasion d’une audience générale, celle du mercredi 12 janvier 2011, consacrée au purgatoire.
Cette fois-ci, dans ses réponses télévisées de ce Vendredi Saint, le pape a concentré l’attention sur Jésus « descendu aux enfers » – ce qui est pour les Églises d’orient la façon de représenter sa résurrection, comme le montre l’icône russe reproduite sur cette page – et sur son corps ressuscité et « glorieux ».
Mais, en même temps, le pape a mis en évidence les effets de la résurrection de Jésus sur les hommes. Sur leurs destinées ultimes comme sur leur cheminement terrestre.
Sur cette terre – explique Benoît XVI – c’est l’eucharistie qui met les chrétiens en contact vital avec le corps glorieux de Jésus. Là le monde nouveau de la résurrection est déjà commencé.
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Avec cette dernière interview télévisée, Benoît XVI a encore étendu la gamme des formes de communication auxquelles il a recours. Elles comprennent les déclarations magistérielles, les discours officiels, les encycliques, les exhortations, les lettres ouvertes, les essais théologiques, les leçons sur les Pères de l’Église, les vies de saints, les commentaires de la Sainte Écriture…

Ensuite un livre sur Jésus, en trois tomes, et un autre livre sous forme d’interview.
Et encore : des rencontres qui donnent lieu à des questions-réponses avec des prêtres, des jeunes ou des enfants, des conférences de presse, des interviews, des films, et maintenant, aussi, ce premier questions-réponses télévisé.
Benoît XVI est le pape de la parole. Il est donc naturel que ses propos et ses écrits prennent ces formes multiples. Y compris celles qui lui permettent d’atteindre ses auditeurs et ses lecteurs de manière directe, sans intermédiaires.
Mais s’il y a une parole qui, pour lui, est au-dessus de toutes les autres, c’est celle des homélies. Parce que dans la liturgie la parole se fait réalité et « le Verbe se fait chair ».
Il ne faut donc pas s’étonner si Benoît XVI apporte à ses homélies un soin sans égal.
Comme on a pu le remarquer au cours de cette Semaine Sainte. Dont
www.chiesa a déjà présenté en avant-première quelques éléments. Et en présente d’autres sur cette même page, ci-dessous.

(TEXTE INTEGRAL SUR EN AUTRE POST CI-DESSOUS – Gabriella)
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